YANNICK VERNINI
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YANNICK VERNINI

Portrait

Malo’, tout simplement

Malo’, tout simplement

A 23 ans, l’auteur compositeur joue déjà dans la cour des grands avec son opus « Be/Etre ».

Le 23 juin dernier, les 23.000 personnes qui avaient pris place dans l’amphithéâtre du Zénith de Nancy l’ont encore en mémoire. Alors qu’ils étaient venus pour Les Insus, ils ont pu découvrir un jeune artiste, bourré de talent… La tignasse au vent. En coulisses, avant d’affronter le public et de pénétrer dans l’arène, Malo’ et ses musiciens se sont pris dans les bras… Profitant ainsi de chaque instant, conscients de la chance qu’ils avaient. Et une fois sur scène, le jeune et longiligne autodidacte franco-australien faisait mouche. Son titre « I Believed », déjà sur les ondes, donnait des frissons à une assistance qui mettait enfin un visage sur le morceau. Un moment inoubliable pour Malo’ puisque ce 23 juin était également le jour de la sortie de son album « Be/Etre », quelques années après sa première expérience digitale avec « The Old Way » et ses seize titres.

Là, c’est un opus de douze pépites que dégaine l’auteur-compositeur-interprète qui se dévoile. Lui qui a à son actif des collaborations de haut vol avec des artistes comme Charlie Winston, Pierre Guimard de Lilly Wood and the Prick, Albin de la Simone ou encore Jean-Louis Aubert qui, d’ailleurs, interprète, en duo avec Malo’, « Qu’avons-nous fait ». Un morceau en français comme « La Colline » ou encore « Les Rêves »… Des virées musicales aux sonorités à la fois pop et rock dans lesquelles l’on retrouve, parfois, une certaine mélancolie touchante faisant frissonner, faisant le grand écart avec une pop résolument anglo-saxonne, réjouissante à souhait, comme sur « Let It Go » qui, d’entrée, harponne. « Where are you », « Won’t let you down », « Why », « Liberty » ou encore « Fall » s’inscrivent en toute logique dans cette lignée.

Malo’ a du vécu, des blessures, des peines… Lui qui a grandi en France avec son père avant de partir en Australie pour rejoindre sa mère. Deux cultures radicalement différentes que l’on retrouve avec ce titre, « Be/Etre », s’imposant comme un véritable tait d’union entre ces deux mondes… Un lien qu’incarne avec force Malo’ qui a décidé d’être lui-même. Tout simplement.

💿 Malo’, « Be/Etre », 13,99€

📷 : Cédric Jacquot
10 octobre 2017 0 réactions
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Le bel Été de Philippe Krier

Le bel Été de Philippe Krier

©Yannick VerniniÉtoiles

Le temps du son rock des Backstage Rodéo semble bien loin… Et pourtant. Pas tant que ça. Mais lorsque l’on croise Philippe Krier dans les coulisses du Comedia, à Paris, dirigé par le messin Nicolas Marsicano, on a le sentiment que le virage à 180 degrés qu’il a pris en intégrant le casting d’« Un Été 44 », mis en scène par Anthony Souchet, semblait écrit.

Produit par l’incontournable Valéry Zeitoun, le spectacle musical relate le quotidien, du 6 juin 1944 jusqu’à la libération, de jeunes Normands réfugiés dans une cave. Philippe Krier, originaire de Metz, campe le rôle d’Hans Brauer, un soldat allemand, enrôlé de force, aux antipodes de l’idéologie nazie. Mais comment le jeune artiste lorrain s’est-il retrouvé là ? « Avec Sylvain Lebel et Christian Loigerot, deux des auteurs, on avait une amie en commun. J’ai ensuite fait des essais sur des chansons… Ça l’a fait, je me suis retrouvé dans ce beau projet. »

La partie n’était pas pour autant gagnée pour le Messin qui vient d’un univers rock, au sein d’un groupe avec une certaine liberté, et qui a dû se fondre dans un collectif au fonctionnement millimétré. « Il a effectivement fallu que je me reformate. Je n’avais pas trop l’habitude de travailler comme ça mais c’était vraiment une expérience enrichissante, que ce soit personnellement, professionnellement et humainement. Il y a un côté très noble dans ce spectacle qui touche les familles. On voit le public ému à la fin. Des gens viennent nous dire que, grâce à ça, les grands-parents racontent ce qui s’est passé. A notre niveau, c’est vraiment gratifiant de jouer sur ce spectacle commémoratif musical. »

Un spectacle qui a imposé à Philippe Krier un important travail de recherche sur cette période pour interpréter le personnage. « Ce spectacle me touche, ma grand-mère, et finalement toute ma famille, a vécu cette guerre. Ils sont allés dans la cave pendant que mon grand-père était à la guerre. Après, j’interprète le rôle d’un soldat allemand qui ne l’a pas choisi et qui ne comprend ce qui se passe. Du coup, je me suis renseigné, j’ai rencontré un Allemand, âgé de 90 ans, qui a vécu mon rôle. J’ai énormément appris. »

Sur la scène du Comedia jusqu’au 26 février, on retrouve là un Philippe Krier métamorphosé, à la fois concentré et à l’aise, même lorsqu’il s’agit d’enchaîner des pas de danse… En attendant la tournée qui arrivera, après un court répit, avec une étape prévue au Zénith de Strasbourg, les 17 et 18 juin.

27 janvier 2017 0 réactions
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Stéphane Agazzini quitte Le Hublot

Stéphane Agazzini quitte Le Hublot

©Alexandre MarchiÉtoiles

Le boss de « la salle de concert la plus sympa de Nancy » part vivre de nouvelles aventures à Neufchâteau en tant que chargé de mission à la coordination et au développement de projets culturels.

Bon, comment on s’organise ? » Tous les potes qui ont un jour franchi les portes du Hublot ont entendu cette phrase envoyée par son directeur, l’épicurien Stéphane Agazzini. Indécrottable fan d’Alain Barrière auquel il a d’ailleurs dédié un espace hors du temps dans la salle dont il a pris les rênes en 1999, année de son arrivée en tant que délégué culturel au sein du CROUS Nancy-Metz. Avec lui à la barre, cet îlot de liberté musicale, niché avenue de la Libération, en contrebas du restaurant universitaire Monbois, a pris son essor. Titulaire, notamment, d’un diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, option direction de structure et de projet – Stéphane Agazzini va ainsi mettre son enthousiasme et ses compétences, teintés d’un humour à Bigard, au service des étudiants et, plus largement, des Nancéiens.

Et pour cela, il a suivi la mise en œuvre et la réhabilitation de la salle polyvalente en salle de concert dédiée aux musiques actuelles pour en faire « la salle de concerts la plus sympa de Nancy… ». Parole de Tito, président du NJP. Ce Vosgien pur souche, papa de deux fistons, ne s’est pas arrêté là. Initiateur et organisateur du festival « Autour du théâtre contemporain », l’expert auprès de la direction régionale de la Jeunesse et des Sports pour les diplômes professionnels de l’animation, assure, entre autres le suivi des projets d’animation des lieux de vie étudiante et, évidemment, la programmation de concerts.

Brigitte en 2009, Daniel Darc en 2012

Le quadragénaire, qui a toujours une pensée émue pour « Lina Rustom et Josée Bechet-Xilliox qui ont contribué au développement du Hublot », n’a pas chômé. Et a su faire de cette salle de 400 places une des scènes marquant les artistes de passage. De Soldat Louis à Elmer Food Beat, en passant par Irma, Giedre, Debout sur le Zinc, Julian Perretta ou encore AK 47 avec Bernie Bonvoisin, le leader de Trust, les artistes ne se faisaient pas prier pour venir s’y produire. Et lorsqu’on lui demande les concerts qui l’ont marqué, quatre ressortent : « Brigitte, le 1er octobre 2009, Richard Gotainer, le 10 mars 2011, Daniel Darc, le 12 octobre 2012, quelques mois avant sa mort, et la Rue Ketanou, le 14 juin 2013. » Des dates où la fête était toujours au rendez-vous.

Stéphane Agazzini baisse le rideau… Sans que l’on sache ce qu’il va advenir du Hublot, aucun successeur n’ayant été, visiblement, nommé. Quoi qu’il en soit, une page se tourne…

17 décembre 2016 0 réactions
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Hans Kullock le chevalier musical

Hans Kullock le chevalier musical

Étoiles

Co-fondateur du CMCN et de la Music Academy International, il a été fait chevalier des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Fils de musicien… Père de musicien… Rien y fait, il a ça dans la peau. Pas pour rien qu’Hans Kullock a reçu dernièrement la médaille de chevalier des Arts et des Lettres. Une consécration pour cet Allemand à la crinière grisonnante, né en 1947 à Bad Neustadt-Saales, qui a consacré sa vie à la musique. Et pour cause. Musicien professionnel 17 ans, le bassiste a suivi ses études en Allemagne et aux Etats-Unis. Il joue dans plusieurs groupes et accompagne des vedettes germaniques « qui sont mortes maintenant ! » ajoute le plus nancéien des Allemands qui a fini par poser ses valises en France en 1971, année où il rencontre celle qui deviendra son épouse. On le retrouve alors à la MJC Lillebonne. « C’était vraiment un centre névralgique culturel. Il y avait CharlElie Couture pour la musique, Francis Kuntz – Kafka dans Groland – pour le dessin et moi, je faisais du studio avec des musiciens… C’était l’époque punk », se souvient ce grand gaillard taillé dans la roche et qui a conservé une pointe d’accent. C’est là qu’un constat s’est imposé à lui. « Avec le courant punk, il y avait beaucoup d’énergie mais ils avaient du mal à trouver un endroit pour travailler. J’ai écrit un ouvrage sur l’enseignement de la musique et dans la foulée, on a ouvert, avec le batteur Richard-Paul Morellini rejoints, un peu plus tard, par Jean-Pierre « Barney » Douche, actuel PDG de la MAI, le CMCN, Centre musical créatif de Nancy, en 1982… » Une première en France, d’autant que l’école intègre également le jazz et les musiques actuelles. Mais l’aventure prendra fin en 1996. Après une année sabbatique passée à Los Angeles, avec ses complices, il fonde la Music Academy International. « Je me suis inspiré de deux écoles américaines. On a appliqué la recette mais mise à la sauce latine, le style US n’est pas transposable en France. » Depuis, la MAI, véritable usine à talents, poursuit sa route. Hans Kullock lui, a pris sa retraite. « A un moment donné, lorsque l’écart d’âge entre l’enseignant et les élèves est trop important, il faut arrêter… » Un regret ? « Je voulais aller plus loin dans les partenariats avec seize écoles du monde, notamment celle de Paul Mc Cartney, à Liverpool, et créer une sorte d’université des musiques actuelles. Malheureusement, je n’ai pas pu aller au bout. » Les musiques actuelles, justement, quel regard pose-t-il sur le paysage musical français ? « Maintenant, les jeunes ne veulent plus devenir musiciens, ils veulent devenir stars ! Une émission comme The Voice est plutôt de bonne qualité mais on voit qu’il est compliqué de s’installer sur la durée. Pour qu’un chêne pousse, il faut des années… C’est pareil pour les musiciens. Mais là, on ne fait plus de chênes, mais plutôt des roseaux ! » Des projets malgré tout ? « Dans quelques jours, j’ai un immense projet qui va enfin sortir. A savoir vingt-quatre albums accompagnés d’un livre de 330 pages. Ça raconte une journée de vie… Un disque, une heure. On retrouvera ainsi 243 morceaux… Des créations originales. Je suis revenu à mes premières amours ! » Une concrétisation pour le roc allemand qui s’est donc vu décerner, à Nancy, la médaille de chevalier des Arts et des Lettres, pour l’ensemble de son œuvre. « Je suis fier… Je suis vraiment rempli de fierté ! A mon âge c’est plutôt la carte vermeil que l’on reçoit ! »

16 décembre 2016 0 réactions
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David Bàn – David Bàn l’insatiable

David Bàn – David Bàn l’insatiable

©Twitter David BànÉtoiles

Meurthe-et-Mosellan, au fort caractère forgé dans le Pays Haut, David Bàn sera une des têtes d’affiche du spectacle phare de la rentrée : « Les Trois mousquetaires ».

A 42 ans, ce solide gaillard taillé dans le roc et au crâne lisse n’a pas chômé. Riche de cette fibre artistique qui le fait vibrer depuis son plus jeune âge. Natif de Briey (Meurthe-et-Moselle), David Bàn a connu ses premières émotions dans le dessin. « J’ai d’ailleurs fait des études pour ça. J’ai toujours été attiré par le milieu des arts même si devenir prof de sport ne m’aurait pas déplu non plus ! Mais j’ai finalement passé un bac arts plastiques à Bar-le-Duc (Meuse), avant d’intégrer la fac, à Nancy. À côté de ça, je jouais dans des groupes de musique… En fait, la musique m’a toujours accompagné et m’accompagne encore ! », souligne David Bàn qui a rapidement été séduit par l’univers des comédies musicales, comme « Starmania ». « Plutôt des comédies musicales viriles, avec des personnages forts où il y a ce mélange de chants, de voix, de combats… Où le corps est sollicité dans le spectacle… Loin des trucs comme ‘’ Chantons sous la pluie’’ ! »

Le coup de foudre musical est total. David lâche le dessin et son job d’infographiste dans une entreprise nancéienne. Et prend la route avec son groupe pour écumer les bals. « C’est une école forte, assez incroyable. On enchaîne les kilomètres, monte et démonte le matos et surtout, tu chantes de tout ! Ça m’a permis de travailler ma voix. Être ainsi confronté directement au public est un excellent exercice. » Ce virage conforte David Bàn dans ses choix. Il se tourne donc vers les comédies musicales, sans pour autant mettre en sourdine ses envies de composer et de créer. « Ce format, une fois que tu as le rôle, offre la possibilité d’en faire quelque chose, de se l’approprier. J’ai souvent des rôles forts, de grande gueule, d’épicurien… Comme Danton, dans ‘’ 1789, les Amants de la Bastille’’… Et cela me permet de poursuivre mes projets en solo… »

On est alors en 2003, le Briotin se retrouve à l’affiche des « Demoiselles de Rochefort » et enchaîne quatre-vingts dates au Palais des congrès de Paris. Remarqué par Bruno Berberes, le pape des directeurs de castings, il enchaîne, en 2005, avec « Sol en Cirque », puis, en 2008-2009, « Grease » pour laquelle il recevra un Marius pour son d’interprétation de Kenickie. « Hair », « Il était une fois Joe Dassin », et sa tournée mondiale et des plus belles salles de France, « La Clique », « 1789, les Amants de la Bastille » ou encore « Flashdance » en font un des piliers de la scène française…

Un film et la sortie d’un album

Tous ces grands projets lui laisseront le temps de tourner pour la télévision et de faire une parenthèse artistique assez inattendue avec « Avenue Q », spectacle pour lequel il s’est mué en marionnettiste, formé par Francois Guizerix, manipulateur des Guignols de l’info. « À chaque fois, mon objectif est d’envoyer du rêve, du plaisir… De prendre du plaisir, aussi… Il faut que l’événement soit communicatif. Quoi qu’il arrive, c’est beaucoup de travail et à chaque fois, les rencontres ont leur importance… » Et celle avec Bruno Berberes s’avérera une nouvelle fois décisive… « C’est lui qui m’a appelé pour ‘’ Les 3 Mousquetaires’’. J’ai eu le rôle de Porthos en une journée, c’était incroyable ! » À ses côtés, il retrouve d’autres pointures comme Brahim Zaibat, Damien Sargue et Olivier Dion… Que du lourd. Tous sont immergés dans la dernière création pharaonique produite par Gilbert Coullier depuis un an et demi. « Nous avons monté la moitié du spectacle… On attaque la dernière ligne droite avant la première programmée le 29 septembre, au Palais des sports de Paris. Le casting est incroyable et fonctionne bien. C’est un spectacle très physique. On a été formé à l’escrime… On a l’impression d’être dans une cour de récré où l’on se bastonne… C’est génial ! Que ce soit le casting, la production, la technique, les costumes… Sur ce spectacle, on a le top du top, les moyens sont colossaux, c’est assez incroyable. Oui, il y a le côté commercial, bien sûr, mais ‘’ Les 3 Mousquetaires’’, ça raconte aussi une histoire », s’enthousiasme un David Bàn qui, parallèlement, apparaîtra au casting du prochain film de Tarek Boudali « Mariage (blanc) pour tous » et a bouclé le financement de son album. « Il est prêt, enfin ! » Pas un aboutissement pour David Bàn, lui qui ne se fixe jamais d’objectif. « Se fixer un but fait que l’on passe à côté de jolies choses… On ne s’en rend pas compte. Moi, tout ce que je fais, toutes les rencontres, je le vis à fond et le prends comme la cerise sur le gâteau ! » Musique, comédie musicale, cinéma, télévision, l’insatiable colosse du Pays Haut n’a pas fini de surprendre… Et c’est tant mieux !

www.davidban.com

Étoiles

Galaxie d’Amnéville – 11 mars 2017 – 15h30 & 21h00

Zénith de Strasbourg – 18 mars 2017 – 15h30 & 21h00

11 septembre 2016 0 réactions
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Paulett’ – La chanteuse Paulett’ a pris son envol

Étoiles

La musique adoucit les mœurs… Et, dans certains cas, permet d’avancer, de panser ses blessures et d’éclore. A 24 ans, Paulett’, Pauline de son vrai prénom, a suivi ce cheminement salutaire. Mais d’abord, pourquoi Paulett’? « C’est un surnom que l’on m’a donné et qui colle bien à ma personnalité… » Timide et toujours un peu réservée, la jeune artiste a grandi à Gondreville. Elle suit une scolarité classique et décroche un baccalauréat ES. Mais la musique ne quitte pas cette jeune ado qui n’est pourtant pas issue d’une famille de musiciens. Discrètement, dans sa chambre, elle chante et reprend, notamment, Céline Dion, Jenifer ou encore Lorie. « Pour moi, la musique était un moyen de m’exprimer, d’extérioriser des choses… Ça a mis du temps… » Paulett’prend finalement des cours de chant, dans son village et suit des cours de piano et de solfège à 10-11 ans. « J’ai vite arrêté, trop rigide », poursuit la jeune fille qui avait des envies de liberté. Et, à 17 ans, elle se met finalement à la guitare, « j’avais besoin rapidement d’un instrument pour m’accompagner. Du coup, j’ai suivi des cours à Toul. » Et l’écriture dans tout ça ? « J’écris avant de composer. J’ai beaucoup de choses à exprimer et qui prennent la forme de poèmes qui reprennent toutes les choses que j’avais à extérioriser et qui étaient enfouies. »

Durant une longue période, Pauline va puiser son inspiration au plus profond de son être, « pour me vider ». Elle aborde notamment le harcèlement scolaire dont elle a souffert. « Ça m’a donné une force et permis de délivrer un message d’espoir. On peut surmonter cela, aller de l’avant et être plus fort que nos bourreaux ! »

Messages en douceur

Artiste engagée, Paulett’ livre également sa vision de notre société, notamment, des problèmes liés à l’environnement dans des textes qui passent des messages en douceur.

Une partie de cet univers, Paulett’ l’a mis dans son premier EP huit titres, « Petit Mouton tondu deviendra grand aussi ». Un « bébé » qui a vu le jour après un passage par l’incontournable Music Academy International de Nancy, en 2011-2012. « J’ai suivi des cours de technique vocale. Renfermée, ça m’a libérée. J’ai appris à chanter sans blocage, à gérer mon stress… » Mais pas que.

Ce passage par la MAI l’a aussi mise devant ses doutes. « On se retrouve face à la dure réalité… C’est compliqué, c’est un métier plus difficile que ce qu’on imagine. Je ne suis qu’une chanteuse sur des milliers ! C’est vrai que j’ai pris un coup au moral. »

Pas de quoi, cependant, décourager ce petit bout de femme qui, une fois ses morceaux ficelés, a pu compter sur le soutien de l’école nancéienne avec un ingénieur du son et des musiciens de haut vol avec, entre autres, Michel Roth, à la basse, et Olivier Baldissera pour les enregistrements batteries.

Les derniers arrangements bouclés, l’EP vu le jour. Frais, accessible, on se laisse entraîner sans difficultés dans cette bulle musicale pop folk. Reste désormais à aller le défendre sur scène. Pas une mince affaire pour l’artiste qui habite, désormais, entre Metz et Thionville. « J’ai une vingtaine de compos et une dizaine de reprises. Entre L’Autre Canal et la BAM, à Metz, nous répétons actuellement pour pouvoir présenter notre travail lors de festivals ou de premières parties. J’ai également envoyé l’EP dans les maisons de disques, on verra bien… »

Fonceuse, Paulett’continue à aller de l’avant. Le papillon qu’elle est devenue a pris son envol.

31 janvier 2016 0 réactions
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Fabrice Feltzinger – Portrait

Fabrice Feltzinger – Portrait

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Il sera de retour dans sa région natale le 30 janvier prochain avec « La Maîtresse en Maillot de bain ». Une pièce de théâtre qu’il jouera à l’Espace Chaudeau, à Ludres. A quelques kilomètres, en fait, de la ville où Fabrice Feltzinger a vu le jour. En l’occurrence Laxou… Mais c’est Grande-Rue, à Nancy, qu’il a vécu, jusqu’à ses 19 ans en ayant, entre-temps, fréquenté le collège Louis-Armand, à Villers-lès-Nancy. Il se lance ensuite, très jeune, dans le commerce, puis met le cap vers le Sud pour quelques années avant de revenir à Nancy et reprendre ses activités commerciales. Un cheminement qui, au final, lui donnait l’impression de tourner en rond et qui, surtout, mettait en veilleuse cette fibre artistique et musicale qui l’animait déjà. « J’ai effectivement débuté par la musique, la guitare, le chant… Je prenais des cours à Ludres, justement, à la MJC Brassens… C’était il y a plus de trente ans… C’était mes premiers pas artistiques. Puis très vite, il y a eu le théâtre, à Nice où j’ai pris des cours et où je travaillais dans la restauration. »

La suite ? Elle passe inévitable par Paris où Fabrice Feltzinger intègre les cours Jean-Périmony qui le conforteront dans ses choix. « Oui, Nice a été le déclencheur. C’est devenu une véritable passion. Jusqu’alors, je me cherchais un peu, j’ai fait pas mal de métiers différents et là, j’ai tout arrêté… Le coup de foudre ! » se souvient le comédien qui a ainsi pris le risque de se lancer dans une voie où l’on ne sait de quoi les lendemains sont faits. « C’est ça le problème… J’avais pas mal d’expérience dans le commerce, dans la restauration avec un état d’esprit optimiste et débrouillard. J’ai payé mes cours en faisant coursier à Paris. Ça m’a permis de découvrir Paris ! »

Un apprentissage solide

Néanmoins, les premières figurations et autres petits rôles au théâtre arrivent rapidement. Mais pas seulement. « J’ai aussi appris à faire le clown ! J’ai également fait un apprentissage et j’ai travaillé pendant un an, à Nanterre, chez Michel Nowak, dans un cirque. Du coup, j’ai mêlé ça à mon apprentissage de comédien et d’auteur puisque dansw l’école Jean-Périmony on devait écrire des saynètes que l’on interprétait ensuite. » Un apprentissage solide qui lui a ainsi permis de faire du cinéma, du théâtre mais aussi de la télévision avec quelques apparitions comme dans Navarro. « C’était il y a très longtemps. Depuis j’ai tourné dans La Mort d’Auguste , de Denis Malleval… Après, j’ai aussi tourné pour le cinéma dans Banlieue 13 – Ultimatum ou encore Les Kaïra … » Quant au théâtre, Fabrice Feltzinger cartonne avec « La Maîtresse en Maillot de bain ». Une pièce mettant en scène une jeune psychologue, mandatée par le ministère de l’Education nationale, atterrissant dans la salle des profs d’une école maternelle. Ce qu’elle va y trouver est loin, très loin de ce qu’elle imaginait.

Une belle aventure pour le comédien… Mais ses premières amours lui manquent. Sacrée musique dans laquelle il a pu exprimer toute sa créativité. Et ce, grâce à un spectacle musical burlesque qui a tourné longtemps, « Nino et ses Copo’s », qu’il a écrit et interprété. « C’est vrai que de temps en temps, ça me manque, mais on ne peut pas être partout à la fois ! »

Quoi qu’il en soit, Fabrice Feltzinger sera bien à Ludres samedi 30 janvier. Et croisera peut-être, qui sait, quelques têtes connues.

31 janvier 2016 0 réactions
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Hugo F – Portrait

Hugo F – Portrait

©Patrice Saucourt
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À 25 ans, Hugo F. avance. Poursuit son aventure musicale qui lui a toujours collé à la peau. Lui, le paisible Tomblainois pure souche, fils du député-maire Hervé Féron, amoureux des jolis mots et des mélodies travaillées que lui inspirent Jacques Brel, Jean Ferrat, Georges Brassens mais aussi Ray Charles ou Bob Marley. L’éventail est large et traduit l’ouverture artistique qui habite celui qui, après une scolarité classique, a intégré la Music Academy International, à Nancy. Plus précisément sa Pop Academy parrainée par le roi des castings, Bruno Berberes, avec qui il a d’ailleurs gardé le contact.

Un cursus lui permettant de parfaire ses talents de pianiste, certes, mais qui lui a également apporté une rigueur qu’il avait déjà chevillée au corps. Lui l’auteur, compositeur, interprète fonctionnant beaucoup au feeling. « Je n’ai pas vraiment de mode de fonctionnement. Si le texte vient, alors je cherche la musique allant avec et inversement, si c’est la mélodie qui est là, je travaille le texte jusqu’à ce que tout se marie bien. » Après un premier album en 2008 et des EP dans la foulée, Hugo F. a, dans un même temps, connu de fabuleux moments scéniques lors de premières parties. Parmi les plus marquantes, celle de Nicoletta au Bataclan, en 2013. Trente minutes de bonheur durant lesquelles il a pu chanter ses propres compos. « Un grand souvenir… D’autant plus émouvant maintenant que la jeune fille qui était à la lumière, en régie, est décédée lors des attentats du 13 novembre… »

Un moment chargé d’émotion mais qui était aussi une grande première pour son titre « Le Dernier qui sortira ». « C’est effectivement la première fois que je le chantais. Depuis, un clip a vu le jour… » Une vidéo, dans laquelle il est accompagné, au saxophone, par Manu Dibango, rien que ça, et tournée avec l’équipe qui réalise les clips de Sexion d’Assaut. L’effet est immédiat. Depuis la fin du mois de novembre, le clip totalise près de 140.000 vues sur YouTube. Un succès qui le conforte encore un peu plus dans le choix de son prochain projet. À savoir un double album, avec ses propres compositions et sur lequel il sera accompagné, sur deux morceaux, par le célèbre saxophoniste. Un sérieux coup de fouet à l’origine duquel on retrouve, outre Hugo F., la célèbre productrice Dominique Cantien, qui a notamment été directrice des variétés de TF1, qui a eu un véritable coup de cœur. « Elle a craqué pour mon titre Le Dernier qui sortira. Depuis décembre, notre collaboration est officielle ! » Mais ce n’est pas tout…

Et pour cause. Après la première partie de Gérald Dahan, en mai dernier, à L’Olympia, Hugo F. sera de retour sur cette scène mythique le 15 février prochain. Il figurera, en effet, sur le prestigieux plateau réuni à l’occasion du gala pour l’Association de recherche sur Alzheimer. C’est Pierre Souchon – le fils d’Alain – qui est à l’initiative de ce concert inédit sur le thème « 2 Générations chantent pour la 3e ». Et la soirée promet d’être belle ! À l’affiche, Brigitte, Carla Bruni, Vincent Delerm, Sandrine Kiberlain, Maxime Le Forestier, Nolwenn Leroy, Oldelaf, Alain Souchon et Laurent Voulzy. Des têtes d’affiche aux côtés desquelles se produira Hugo F. avant de finaliser son double album, s’atteler à son prochain clip pour son titre « Porcelaine » et surtout reprendre la route. « On a déjà des dates de signées, dont certaines en 2017, en Normandie. » On verra donc le Tomblainois sur les scènes de l’Hexagone mais aussi à l’étranger… « Mais rien n’est signé pour le moment. Je préfère donc rester prudent. On verra bien… » lâche Hugo F. qui avait investi le Chapiteau du Nancy Jazz Pulsations en 2014 lors de la Pep’en fête et qui espère venir jouer dans sa région natale. « Je prends vraiment du plaisir sur scène. Avec les musiciens mais aussi lorsque je suis seul au piano ou à la guitare. » Quant à savoir s’il souhaite travailler pour d’autres, là aussi, le jeune artiste est clair et sait ce qu’il veut… Ou ne veut pas. « Ce n’est pas mon truc. Du moins pour le moment, je n’ai que 25 ans… En revanche, certains de mes morceaux devraient être repris par d’autres interprètes… » On ne saura pas lesquels, Hugo F. laisse le temps au temps… Lui qui a fait le choix de renoncer au statut d’intermittent du spectacle et qui n’est jamais aussi bon que « lorsqu’il est sous pression ». L’Olympia lui tend les bras !

23 janvier 2016 0 réactions
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Julien m’a dit – Portrait

Julien m’a dit – Portrait

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Il a le sourire en permanence accroché au visage. Et lorsqu’il est sur scène… Ça ne s’arrange pas ! Le plaisir est au rendez-vous. Pour lui, comme pour ce public qui le suit. Notamment pour la dernière Pep’en fête, lors du Nancy Jazz Pulsations 2015, lorsque Julien m’a Dit a investi le Magic Mirrors. Le bonhomme met au service de ses textes sa gouaille qu’il ne réserve pas qu’à ses seuls potes et chacun de ses concerts se veut festif. Il jongle avec les mots qui swinguent sur ses partitions.

Au printemps 2014, l’artiste se lançait dans l’aventure du financement participatif. Et récoltait, au passage, 110 % de la somme nécessaire à la réalisation de son premier album. Un opus qui est désormais devenu une réalité. Avec ses accents métissés, « Parenthèses » résume bien les influences dont se nourrit cet amoureux des textes ciselés. De « la pop, des pulses afro, des guitares saturées mêlées au nylon de sa classique, des flows rapés sur fond d’envolées lyriques ou encore des ballades rock » cohabitent sans problème et proposent un voyage musical intemporel. Une virée que chacun peut s’approprier et calquer sur son quotidien. Un quotidien de Julien m’a Dit haut en couleur dans lequel on retrouve, d’ailleurs, l’intenable Mc Mémé dans un hommage dont il a le secret.

Samedi, c’est à l’Espace Jean-Jaurès de Tomblaine que Julien m’a Dit fêtera donc la sortie de son premier album. Et pour l’occasion, il a décidé de partager ce moment avec ses potes. Avec Good Luc, d’une part, et ceux du Grôs Tour, d’autre part. Le collectif de onze chanteurs lorrains regroupés autour des Garçons Trottoirs et dans lequel, on retrouve, entre autres, Roberdam, Alex Toucourt ou encore David Vincent.

19 janvier 2016 0 réactions
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Nancy : le maître d’école d’Émilie Thérond

Nancy : le maître d’école d’Émilie Thérond

©Pierre MathisÉtoiles

Prendre aux tripes avec des sentiments simples, humains… Avec du bon sens, des scènes de vie que l’on a tous, finalement, vécu un jour ou l’autre. C’est ce qu’a réussi la réalisatrice Émilie Thérond avec son film documentaire, véritable hommage à l’enseignement, « Mon Maître d’Ecole ». Ou le quotidien de Jean-Michel Burel, l’unique instituteur de Saint-Just-et-Vacquières vivant là son ultime année scolaire qu’il va finalement savourer jour après jour, saison après saison. Cet instit qu’Émilie Thérond a eu en classe, passionné par son métier… Un sacerdoce, en fait. Au point de laisser la salle de classe ouverte quasiment sept jours sur sept, faisant de l’école « une seconde maison ». Mais surtout, le documentaire remet l’église au milieu du village. Et renvoie les parents à l’essentiel avec une bonne dose de bon sens. Des querelles de cour de récré aux discussions ouvertes sur les différences de chacun, en passant par les dictées ou encore ces sacrées leçons d’histoire où les événements s’entrechoquent dans les jeunes têtes. Des « têtes bien pleines, certes, mais il faut aussi des têtes bien faites », lâche, au détour d’une scène, l’enseignant qui rassure au passage tous les parents… « Rien n’est jamais définitif avec les enfants », envoie-t-il avec le recul et la sagesse qui l’anime après quarante années d’enseignement. Faisant de sa salle de classe une école de la vie, « un temple de la République »… «C’est en tombant, en se blessant que l’on grandit… » La douleur, justement, « Bubu » la ressent. Mais elle n’est pas physique. Elle est ailleurs et s’amplifie au fur et à mesure que ce 5 juillet approche. Date à laquelle il devra poser ses craies. Ce départ à la retraite, l’enseignant finira par l’admettre, l’accepter. Ses élèves également…

Demaison producteur

Comme Émilie Thérond. « Il m’a appris les valeurs de la vie, appris à écrire, à écouter. Il m’a inculqué l’amour de raconter des histoires, la tolérance, le respect de l’autre, la solidarité, la bienveillance vis-à-vis de l’humanité, aller chercher chez l’autre ce qu’il a de meilleur… Ça m’a construit. »

Lorsqu’elle a retrouvé Jean-Michel Burel quelques décennies plus tard pour lui proposer le projet, la réalisatrice l’a retrouvé tel qu’elle l’avait connu. « J’avais peur qu’il ne soit plus le même ! Mais si ! Il a accepté et lors du tournage, la dramaturgie s’est mise en place, progressivement… Ça l’a submergé. » Cette dramaturgie a d’ailleurs frappé François-Xavier Demaison qui « a eu les poils » lorsqu’Émilie Thérond lui fait découvrir un teaser de trois minutes. Il décide alors de se lancer et devient un des producteurs du documentaire qui tape également dans l’œil de Disney. Dans un même temps, Yodelice accepte de mettre en musique l’ensemble… Et après 150 heures de rush, Émilie Thérond livre ce documentaire à la fois tendre et poignant. Mais surtout terriblement humain qui renvoie aux fondamentaux qui font, souvent, terriblement défaut. Une belle leçon de vie et d’engagement qui feront prendre conscience de nombreuses choses aux plus jeunes et qui rassurera de nombreux parents !

 

9 janvier 2016 0 réactions
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Rich Deluxe – Le plus Nancéien des Londoniens

Rich Deluxe – Le plus Nancéien des Londoniens

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Le dandy lorrain Rich Dickinson passe en revue notre quotidien.

Il a cet accent so british qui fait que le moment passé avec lui est inévitablement convivial et devient festif lorsqu’il évoque ce quartier du Faubourg-des-3-Maisons, à Nancy. Né dans la banlieue de Londres, supporter de Tottenham, Rich Dickinson a… Entre 20 et 80 ans ! Ce que l’on sait de cet artiste inclassable ? Il a débarqué en France à 25 ans. Pourquoi ? « J’ai étudié le français et je trouvais la vie plus attirante que dans ma banlieue londonienne. Et aussi parce qu’on mangeait mieux et que les filles étaient plus jolies. Et puis il y a Sartre… J’avais, en fait, une idée très romantique de la France. » Même si le tableau n’était pas aussi idyllique, cet éternel optimiste – qui aime également « Barcelone, peut-être parce que je ne comprends pas tout ce qu’ils disent ! » – a débuté la musique à l’âge de 8 ans. « J’ai commencé la guitare en primaire puis j’ai arrêté au lycée pour reprendre à 18 ans. J’adorais les accords, les mélodies… » Et l’écriture. Ces textes, évoquant notre quotidien, notre société, qui lui viennent « naturellement. J’aime beaucoup lire… C’est difficile à expliquer, je ressens différentes émotions, sensations… ça y fait beaucoup. ». Des chansons écrites en anglais à l’exception de deux, en français, dont une sur son quartier nancéien d’adoption que ce « déraciné » adore. C’est également là que son travail de composition prend forme. « Les harmonies, les accords, les mélodies… Je fais ça depuis tellement longtemps. C’est un travail rigoureux, il y a des règles, elles ne sont pas là pour rien ! »

Cet univers musical, empreint d’une certaine mélancolie, Rich Dickinson le promène avec lui lorsqu’il se produit avec son groupe Rich Deluxe Remedial School Orchestra. Sur scène, on retrouve, à ses côtés, Manuel Etienne, Sacha Jug, Alexandre “Goulec” Bertrand, Jérémie Barthelemy et Eléonore Clavier. Une bande qui parvient à rendre joyeux un univers, certes ironique par moment, parfois ténébreux. « J’adore la musique noire, comme celle de Nick Cave. Mais j’ai une voix qui n’est pas triste ! Et avec des cuivres, le tout rend joyeux, un texte triste ! » Des textes parfois inspirés de faits divers ou de chroniques judiciaires qu’il dévore, notamment, chaque jour dans L’Est Républicain.

Après une belle année 2015 qui l’a vu se produire lors de nombreux concerts et qui a couronné la sortie de son album « Orchids », sur lequel figurent ses potes Eddy Beaurivage, Doc Geo, King Automatic ou encore Tom Rocton, on retrouve Rich Dickinson et son groupe sur la compilation « Pop à Noël », produite par Europop et l’Emission Electrophone de Fajet, regroupant plusieurs formations issues en grande partie de la région de Nancy, avec son titre « The Clarinet That Roared » qui est accompagné d’un clip. Avant, sans doute, de retourner en Angleterre. « Malgré tout, Londres me manque quand même. J’ai une certaine nostalgie. J’y ai ma mère, mon frangin, j’y retourne dès que je peux. » Du moins dès que son agenda chargé le lui permet. Et ce n’est pas le facétieux Rich Dickinson qui s’en plaindra !

 

27 décembre 2015 0 réactions
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La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

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En février dernier, les quatre gaillards écumaient les scènes cubaines et jouaient devant des milliers de spectateurs lors du Brutal Winter Fest avec leur metal hardcore. Un moment fort qui, une fois bouclé, a été digéré avec un retour à la réalité nancéienne riche en événements. À commencer par la finalisation du deuxième album. En effet, en octobre, La Horde déboulait avec « Dystopia » après un premier opus, « En passant par le monde », sorti en 2012 et figurant parmi la sélection officielle aux Victoires de la Musique 2013.

Après quatre années d’existence, Frank et ses potes poursuivent ainsi leur chemin. Et alors qu’elle vient de boucler une tournée dans le Grand Est avec un groupe suisse, la formation nancéienne investit le Club de L’Autre Canal ce mercredi soir pour un concert où l’on retrouvera l’univers sans concession bâti par La Horde. Des textes évoquant notre société et ses vices, mis en musique sur des compos rageuses propageant une onde de choc à chacun des dates. Celle de ce mercredi n’y échappera pas !

8 décembre 2015 0 réactions
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Rise & Fool – Les émotions électro de Rise & Fool

Rise & Fool – Les émotions électro de Rise & Fool

© Patrice SaucourtÉtoiles

Seulement trois ans de collaboration et déjà le duo nancéien Rise & Fool s’est fait une jolie place. Et une solide réputation avec sa pop électro sensuelle à souhait. A l’origine, chacun dans leurs groupes respectifs. « Dans un univers moins pop pour moi et sur un projet plus trash, dans la veine du dubstep, pour Guillaume », se souvient Violette. Mais qu’est-ce qu’il leur a donné envie de former un duo ? « je trouvais qu’elle chantait vraiment bien ! » Tout simplement. A l’image de cette complicité artistique perpétuellement en mouvement et qui poursuit son essor tranquille. « On voulait faire quelque chose plus pop et de plus accessible », cadre la jeune artiste de 25 printemps.

Son complice sortait alors une instru épurée sur laquelle Violette posait un texte, en anglais. La finalisation allait assez vite et tout prenait corps. Avec, en 2012, un premier EP avec plusieurs morceaux « house-club » édité par le label new yorkais Nervous Records… Plutôt pas mal pour un début,  de quoi donner une certaine allure à un curriculum vitae. Avant de prendre un virage radical, et « faire ce que j’ai toujours voulu faire »… A savoir écrire en français. « Il est plus facile d’écrire des banalités qui sonnent bien en anglais ! » explique Violette qui a relevé le défi, sans pour autant jeter aux orties l’identité du duo… « Cela n’a pas franchement changé nos méthodes de travail », constate Guillaume, 27 ans, qui a vite cerné les textes avec des instrus plus pop. Le deuxième EP se profilait mais cette fois, édité par le label Profile de Face. Après des reprises connues, comme celle de « Toxic » de Britney Spears, place à « Mirage Départ » et « Tandemotion » et cet univers. En attendant la suite. « Nous poursuivons la réalisation de nouveaux morceaux. Nous allons notamment reprendre Week-end à Rome, d’Etienne Daho. Mais surtout, nous sommes ouverts à tout… Tout est possible ! » ajoute Violette

Une fois leurs créations en boîte, les deux Nancéiens pour se consacrer à la création d’un set qui parachèvera le tout. Pas une mince affaire lorsque l’on sait la difficulté que rencontre les artistes pour monter une résidence. Pas de quoi décourager Rise & Fool, en tout cas, qui, après le Magic Mirror du Nancy Jazz Pulsations, fera monter le public dans son ascenseur émotionnel le 28 novembre à la Machine à Vapeur, à Nancy.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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La Grande Sophie – Sophie est Grande !

La Grande Sophie – Sophie est Grande !

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Doit-on encore présenter La Grande Sophie ? On sait qu’elle a passé sa jeunesse à Port-de-Bouc, près de Marseille. Mais avant de profiter de climat méditerranéen, Sophie Huriaux s’est frottée aux rudesses du ciel Lorrain puisqu’elle a vu le jour à Thionville. Avec un papa bossant chez Arcelor, les mutations de celui-ci lui ont donné une bougeotte qui ne l’a plus quittée. « C’est vrai que l’on a bougé très vite vers le Sud. Je reviens dans la région lors de mes tournée, c’est toujours un plaisir ! »

Un plaisir que La Grande Sophie puise dans la musique depuis le début. A 9 ans, elle enquille une année de conservatoire où elle ne se sent pas à l’aise. Trop rigide pour cette insatiable autodidacte. Du coup, à 12 ans, Sophie monte son premier groupe avec son frère, à la batterie, et un voisin. Entrée Interdite voit le jour et reprend les Beatles, Alphaville ou encore The Cure et survivra ainsi jusqu’au baccalauréat. Une fois le diplôme en poche, elle entre pour deux ans aux Beaux-Arts, à Marseille où elle travaille la sculpture. Des œuvres dans lesquelles l’artiste en devenir implante des enceintes musicales ! Pendant ce temps, pour être certain que sa fille garde les pieds sur terre, son père lui explique, sans détour, qu’il aimerait bien la voir bosser chez Arcelor, histoire de découvrir ce qu’est « un vrai travail ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’expérience a été marquante ! « Le pleurais tous les jours », se souvient celle qui, l’année suivante, tente et gagne un pari avec un pote. A savoir celui de jouer sur les terrasses de la plage de la Pointe Rouge, toujours à Marseille. « Ce que je chantais plaisait aux gens. Du coup, j’ai commencé à gagner ma vie. Surtout, je me suis rendue compte que la musique m’attirait plus que la peinture ! »

Un constat qui entraîne alors une décision radicale. La jeune femme met le cap sur Paris, où elle ne connaît personne. « Là, c’était nouveau pour mois. J’étais émerveillée. J’aillais au cinéma, à des concerts… Et j’ai rencontré l’association Life Live in the Bar qui fait tourner les groupes dans les petits bars… J’ai joué, avec ma grosse caisse et ma guitare, dans de tout petits endroits. J’ai même joué dans des squatts et d’autres lieux improbables ! » La multiplication des dates la fait connaître du public. Un début de notoriété qui coïncide avec son premier album « La Grande Sophie », sorti en 1997, avec le label Les Compagnons de la Tête de mort. La machine est lancée. Et donne des envies à Sophie qui souhaite aller plus loin encore. « J’ai créé une passerelle entre l’association et les majors qui disposent d’autres moyens. » Le deuxième opus « Le Porte Bonheur » sort chez Sony Epic. Avec lui s’ouvrent les ondes des radios. Deux ans plus tard, « Et si c’était moi » déboule, toujours en collaboration avec Life Live the Bar, et avec lui la Victoire de la Musique de la « Révélation scène de l’année ». Une récompense qui offre à La Grande Sophie « une ouverture encore plus large. Le public de mes débuts et toujours là et d’autres me découvrent »… « La Suite », logique en fait, confirme cet engouement et avec lui une façon de travailler qui évolue. « J’ai pris mon temps pour peaufiner les compositions. Au début, moi qui venais de la scène, j’avais du mal avec le studio et son côté figé. Maintenant, ça va beaucoup mieux. Je suis plus exigeante et je prends le temps d’explorer de nouveaux horizons, d’ouvrir de nouvelles portes ! »

De nouvelles portes que La Grande Sophie a su ouvrir sur son dernier opus « Nos Histoires ». Un album « très introspectif. J’avais besoin de luminosité… Là, je me suis ouvert à l’autre, je me suis nourris des rencontres que j’ai pu faire, comme celle avec l’écrivain Delphine de Vigan… » Un opus qui a donné le top départ de sa tournée. « On ne sera que quatre sur scène. Et pour cette tournée, je reprends ma guitare électrique ! » Une nouvelle qui va faire piaffer d’impatience les fans d’une Grande Sophie perpétuellement en mouvement et qui fuit la nostalgie lorsqu’on lui demande quel a été le moment marquant de sa carrière. « J’ai du mal à me retourner vers le passé. Ce n’est pas mon truc. Je préfère me pencher vers le futur et attendre de belles surprises ! » C’est dit !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Emmanuel Moire – Emmanuel Moire à l’état brut

Emmanuel Moire – Emmanuel Moire à l’état brut

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L’artiste est de retour avec son nouvel album et une tournée en 2016.

Après une tournée triomphale bouclée durant l’été 2014, Emmanuel Moire revient avec son quatrième album « La Rencontre ». Un opus qui a pris forme après six mois de break durant lesquels l’artiste a pris le temps de vivre et profiter de ses proches avant de mettre un sérieux coup de collier début 2015. Le résultat ? Un disque construit comme un film, un livre. Un album qui raconte une histoire. Et donc cette rencontre avec Emmanuel Moire qui se livre encore un peu plus. Comme dans le clip de son premier single « Bienvenue » où il se met en scène dans son quotidien. Emmanuel Moire déroule ainsi ce thème de la rencontre tout au long de l’album… La rencontre avec l’autre, avec soi, l’enfant qu’il a été, le public. Celui qui croit viscéralement que chacun est maître de son destin évoque, une nouvelle fois, la disparition de son frère jumeau. « La mort de mon frère, il y a un moment, il a fallu que je l’accepte. Il n’est plus là, je dois faire ma vie avec. »

Des blessures qui sont devenues aujourd’hui une force… Il reconnaît d’ailleurs être beaucoup plus fort qu’avant. Une force retrouvée, notamment, lors de sa participation à Danse avec les Stars qu’il a remportée au bras de la flamboyante Fauve Hautot. « Une rencontre immense » qui lui a redonné confiance à un moment où il sortait d’une période où tout venait de s’écrouler. On lui avait, entre autres, rendu son contrat. Une nouvelle vie s’offrait alors à lui.

Dans cette nouvelle vie, dix ans après avoir été repéré pour du « Roi Soleil » par le découvreur de talents Bruno Berberes, parrain de la Pop Academy à la Music Academy International de Nancy, Emmanuel Moire va reprendre la route, en 2016, pour une tournée intimiste avec des salles n’excédant pas 2.000 personnes… « Nous allons débuter cette tournée là où on a terminé l’autre… » Même s’il ne cache pas son envie de proposer quelque chose de plus gros, dans de grandes salles, peut-être pour une deuxième partie de tournée. Quant au cinéma, l’idée fait son chemin…

 

 

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Alexandre Esteban – Artiste dans l’âme

Alexandre Esteban – Artiste dans l’âme

©Frédéric MercenierÉtoiles

Alexandre Esteban, à 38 ans, a déjà vécu plusieurs vies et tracé sa route. Une route jalonnée de moments compliqués, certes, mais aussi et surtout de réussites. Cet artiste, issu d’une famille vos­ gienne originaire de Moncel­sur­Vair, a vu le jour à Tahiti, préfigurant ainsi une enfance durant laquelle il bougera pas mal, la vie de militaires de ses parents y étant pour beaucoup.

À l’aventure

Quand il a 6 mois, c’est à Trêves, en Allemagne, qu’une mutation mène la famille, avant qu’elle prenne la direction de Marseille. Une cité qui ne lui porte pas vraiment chance : « J’ai quitté ma famille à 15 ans, ça ne se passait pas bien à l’école, sans rien dire à mes parents, je me suis inscrit dans un établissement privé, hors contrat, dans les Vosges. Ils ont finalement accepté. On était cinq par classe. Lorsque je suis arrivé en troisième, j’avais 4 de moyenne partout, sauf en dessin. J’ai passé et obtenu mon brevet avec une moyenne de 17 dans les six matières », se souvient Alexandre Esteban, qui ne s’est pas pour autant départi de son âme d’artiste qui l’a amené à être petit rat de l’opéra de Marseille, sous la direction de Roland Petit. « J’ai toujours été un peu en marge, en fait. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont laissé faire, qui avaient confiance en moi… Comme quand j’ai décidé d’arrêter mes études à 17 ans. »

Son baluchon sur l’épaule, Alexandre part à l’aventure et fait étape dans différentes villes où il voit « beaucoup de jolies choses ». Comme en Mayenne où il s’occupe de chevaux, sculpte, peint et chante ! Mais finalement, la seule chose qui compte vraiment, c’est la musique. En 1998, à 21 ans, il débarque alors à Paris pour tenter sa chance et s’inscrit dans une école de chant. « Mes parents étaient OK si et seulement si je trouvais un travail. Le lendemain j’étais embauché sur une plateforme téléphonique spécialisée en conseil fiscal. »

Chant à la MAI

Il ne reste que deux mois au sein de l’école et écume les castings avant de se faire repérer par le label EMI chez qui il signe pour un projet de création de groupe pop. L’album est maquetté, trois titres sont finalisés…Et l’histoire en restera là. La « banque-route » étant sévère, l’artiste retourne dans les Vosges, chez ses parents et s’intéresse à la Music Academy International de Nancy. Où il intègre le cursus « chant » en septembre 1999. « Nous n’étions que cinq parmi tous les musiciens ! »

Durant cette année, le chanteur va poursuivre les castings de comédies musicales mais aussi pour des émissions comme La Nouvelle Star ou Popstars, et commence, petit à petit, à se faire repérer. Notamment par le pape des casteurs, Bruno Berberes. « Il m’avait laissé son numéro sur un petit bout de papier pour que je le rappelle, il avait un projet pour moi, c’était le « Roi Soleil ». J’ai regardé l’annonce et j’ai trouvé le logo vraiment cheap, je ne l’ai jamais rappelé.»Les deux hommes se perdent alors de vue. Alexandre Esteban intègre de corps professoral de la MAI tout en participant à des concours de chant.

En 2006 où il est retenu pour représenter la Lorraine­Champagne­Ardenne sur le prime­time de France 3 qui désigne le représentant de la France pour le concours de l’Eurovision. « Après l’émission, je suis allé voir Bruno Berberes pour lui demander s’il se souvenait de moi. » Des liens se tissent alors entre les deux hommes, Alexandre Esteban le convainc d’animer une masterclasse à la MAI. Ils s’aperçoivent qu’ils ont la même façon de travailler. « J’ai alors remplacé son assistant pour devenir, ensuite, son collaborateur puis son associé. Il m’a fait comprendre que le chanteur allait disparaître mais que l’artiste allait rester. Il avait raison ! Je suis plus heureux dans l’ombre. »

Heureux dans l’ombre

Depuis, Alexandre Esteban a « officié » sur le casting de « Robin des Bois », « 1789 », « Dracula », «Adam et Eve»,«Joe Dassin »… Et de The Voice. Pour lui, c’est une nouvelle page qui s’écrit. Mais toujours avec la même ligne de conduite qui veut que « l’artiste

soit aussi fort que le volet économique ». Lors de la saison 3, Maximilien Philippe, ancien pensionnaire de la MAI, arrive en finale. Signe ensuite chez Capitol. L’année suivante, Lilian Renaud, lui aussi de la MAI, remporte la saison 4. « Lilian, c’était une évidence artistique ! » Le Franc­Comtois lui demande alors de l’accompagner, tout comme Maximilien. Il devient leur manager. En attendant, Alexandre Esteban boucle le casting de la saison 5 de The Voice.

« Etre manager, c’est un nouveau challenge pour moi, une nouvelle vie qui ne m’a pas fait abandonner ni mon exigence artistique ni ma fidélité à Nancy. La ville qui m’a construit et dans laquelle je réside toujours. Je ne veux pas perdre mes racines. »

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Thierry Cornolti – Provincial convaincu

Thierry Cornolti – Provincial convaincu

©Patrice Saucourt Étoiles

« Le plus intéressant, lorsque vous êtes artiste, c’est d’être avec des gens qui vous considèrent comme étant un projet unique. Quand je l’ai rencontré, il m’a tenu un discours que j’attendais depuis des années et qui m’a donné envie de prendre le risque d’aller avec lui. Et j’en suis très heureux. » Ces propos sont de John Mamann lorsqu’au détour d’une interview, il a évoqué les raisons qui l’ont fait signer avec Thierry Cornolti. Ils résument, à eux seuls, le profil de cet autodidacte passionné qui a vu le jour il y a 41 ans, à Cornimont, dans ces Vosges qui vous forgent un caractère bien trempé. Une cité qui l’a vu grandir et qui a pu admirer ses premières prestations dans l’harmonie mu­ nicipale… Alors qu’au collège, le temps semblait bien long. « Hormis la musique, je n’avais pas de passion. Je n’étais pas un bon élève… Juste passable pour avoir le brevet. Je ne comprenais pas où je voulais aller, j’avais du mal à me dire que cela servait à quelque chose ! »

Des rencontres

Le déclic, il l’aura au lycée lorsqu’il intègre la section A3. « J’avais une prof de musique, Madame Clasquin, six heures par semaine. Elle était à la fois passionnée et passionnante. J’ai alors joué de la trompette avec Daniel Chopinez, le frère de Roland. Ils m’ont fait comprendre que je pourrai vivre de la musique », se souvient le quadra bien dans ses pompes. Le bac en poche, il intègre le département de musicologie de la fac de Nancy et décroche, au passage, le deuxième prix « trombone » du Conservatoire. De quoi lui ouvrir les portes de l’enseignement et de l’intermittence lorsqu’il croise la route de Claude Antoine, et son orchestre Les Silvers, qui va une nouvelle fois changer la donne. « J’ai joué avec lui et Roland Chopinez et j’avais également, en plus de mon job de prof à l’école de musique de Lunéville, mon orchestre de variété », détaille l’insatiable Thierry Cornolti. Il va alors enchaîner les rencontres qui vont façonner sa

carrière professionnelle A commencer celle avec Catherine Antoine, la fille de Claude, pour laquelle il va organiser des concerts. Il collabore ensuite avec le pianiste de renom Pierre­ Alain Goualch ou encore Yvan Cassar, qui lui ouvrent de nouveaux horizons… L’aventure est en marche et prend sa forme définitive lorsque lui et Mickael Miro se croisent. « On s’est trouvé… Il montait en puissance, venait de sortir son premier album. Je suis devenu son producteur et son manager. Nous avons fait plus de deux cents concerts en trois ans ! » Les portes parisiennes s’ouvrent peu à peu. Et avec elles, celles de L’Olympia. Une date qu’il coproduit avec le promoteur nancéien, Label LN. Les boss, Fred Saint­Dizier et Lionel Ruvera, lui prêtent main­forte. « Ils m’ont donné un sacré coup de main et ont même pris le risque de coproduire la date. Label LN est un des cinq plus gros promoteurs français. Dans la foulée, Frédéric et Lionel m’ont mis en contact avec les personnes importantes de ce métier. »

Prendre du plaisir

Mais toujours avec la même ligne de conduite : « Prendre du plaisir à imaginer, créer, monter un spectacle… Et aller là où l’artiste veut aller. Malgré tout, le manager est là pour le ramener dans la réalité commerciale. » Une philosophie qui a depuis séduit, entre autres, Elisa Tovati, John Mamann, Didier Barbelivien, Jean­-Félix Lalanne, Beverly Jo Scott, Stéphane Guillaume, Sébastien Texier, Eric Starczan, Greg Zlap ou encore celui qui monte en puissance, le Français Tibz.

Avec en moyenne dix sollicitations par semaine Thierry Cornolti pourrait accélérer le développement de la société dans laquelle il est associé avec ses deux frères, qui s’occupent des finances. Mais il garde les pieds sur terre. « C’est la rencontre qui prime avant tout. Et surtout, on ne signe pas un artiste pour le court terme ! » Une politique avec laquelle il ne transige pas et que partage Aurélie Le Baron, qui bosse à ses côtés. « C’est une belle rencontre. Elle est venue en stage à 18 ans. Puis elle est revenue me voir à 21 ans. Elle voulait absolument travailler avec nous, dans notre boutique qui vivotait… Elle a fait du bénévolat pendant un temps… Je lui ai dit crée­toi ton poste et paie­toi ! Ça a fonctionné. Elle m’accompagne partout, elle est une des pièces maîtresses de la société en qui j’ai une confiance absolue ! » Une société dont Thierry Cornolti a posé les bases loin de Paris… En l’occurrence à Montauville. « Je suis un provincial convaincu et ça, ça ne changera pas ! »

 

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Bruno Berberes – Dénicheur de talents

Bruno Berberes – Dénicheur de talents

© Patrice SaucourtÉtoiles

L’homme a du flair. Ce n’est pas nouveau et chaque nouvelle édition de The Voice le confirme. Tout comme les comédies musicales à succès. « Le Roi Soleil », « Mozart l’Opéra Rock », « 1789, Les Amants de la Bastille », « Autant en emporte le Vent » ou encore « Les Dix Commandements », le tableau de chasse est impressionnant. Bruno Berberes ne s’arrête jamais et bondit d’un projet à l’autre sans broncher. Ce qui le fait avancer ? La passion. Cette envie de dénicher un diamant encore à l’état brut pour le faire découvrir à la France entière.

Avant d’arpenter les plateaux télé et les salles de spectacle, le directeur de casting vient plusieurs fois par mois à la Music Academy International de Nancy où il dirige la Pop Academy. Véritable pépinière de talents qui travaillent intensément, dans les conditions du live, entourés de musiciens de haut vol. C’est là, qu’en septembre dernier, le célèbre casteur tombe en arrêt devant Lilian Renaud, l’ancien fromager de Mamirolle qui chantera en direct, samedi soir, sur TF1. Il n’aura fallu que cinq minutes avant que Bruno Berberes ne lui dise qu’il irait faire The Voice !

Mais pourquoi celui­-ci a opté pour l’école nancéienne, il y a dix ans ? « J’avais fait une masterclass. J’ai adoré l’endroit parce que les chanteurs n’ont qu’à traverser le couloir pour trouver entre 100 et 170 musiciens et que l’on interdit les bandes instrumentales. C’est la seule école en France où il y a une infrastructure où on pourrait se croire à Bourges, sur une scène ouverte. Quand ils sont formés ici, ils maîtrisent tout et ne sont pas effrayés lorsqu’ils arrivent sur une scène. Lorsque l’on fait l’évaluation, qui a lieu tous les trois mois, avec Alexandre Esteban et Merwan Rim, la seule question que l’on se pose, c’est ‘’j’achète ou je n’achète pas ?’’ »

Une question à laquelle répond favorablement le grand public. Mais quel est son secret ? « Lorsque j’arrive à la MAI, j’ai une vue panoramique. Je pense The Voice, je pense comédie musicale, mais je pense aussi scène pure avec son répertoire… Tout est lié de toute façon. En septembre, quand je m’assois, que je vois Lilian passer, évidemment je tombe amoureux, comme tout le monde. Faut être c… pour ne pas tomber amoureux de lui », explique Bruno Berberes. « On me dit ‘’t’es super doué de repérer Lilian’’. Non ! Je ne suis pas doué pour avoir détecté Lilian, Kendji… Peut-­être un peu plus doué pour Louane quand même, parce qu’elle n’a que 8 ans quand je la repère. Et les gens avec qui je travaille sont comme ça, ils tombent amoureux… Il ne faut pas heister à tomber amoureux ! On est des vrais cœurs d’artichauts. Quand je vois, en septembre, ce petit bonhomme, avec sa cas­quette, venant de sa montagne, il se met à chanter… J’envoie tout de suite un texto à la prod de The Voice, à Matthieu Grelier et Vincent Panozzo ! De plus, il a fait ses petites économies durant deux années pour entrer à l’école. Et ça, comme dirait Michel Berger, ça veut dire beaucoup ! Ce n’est pas un caprice, c’est très ancré. »

À Nancy, Bruno Berberes a trouvé sa place et intensifie ses interventions à la MAI depuis trois ans. « J’y ai trouvé ma place avec la professionnalisation. Je ne donne pas de cours, je déteste. Surtout des cours artistiques… Je sais le faire mais ça me gave. Je préfère venir plusieurs fois par mois et construire des univers, leur donner le matos pour qu’en sortant, ils puissent aller faire des scènes ouvertes. »

Véritable « filtre à sincérité », mais « pas toujours à fausses notes », le casteur n’a pas fini de détecter les phénomènes qui déferleront sur les ondes et dans les mois et les années qui viennent. La sincérité… « Le point commun de tous ces artistes. Kendji, c’est tellement authentique. Il est tout le temps dans ses arbres en train de chanter. Comme Lilian, Louane, qui est la même depuis toujours, les Fréro Delavéga qui sont toujours profs de gym, ou encore Stromae, Christophe Maé et Indila… Dès que c’est sincère et authentique, que ça vient du cœur, ça fonctionne parce que les gens comprennent. Ça dépasse la musique ! »

 

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Garçons Trottoirs – Le rêve américain des Garçons Trottoirs

Garçons Trottoirs – Le rêve américain des Garçons Trottoirs

Étoiles

Début avril, les quatre mecs mettaient le feu à l’Espace Jean-Jaurès, à Tomblaine. La Masse Hystérique leur donnait carte blanche pour deux jours de folie et de belle mise en lumière de groupes et artistes locaux. Et depuis ? « Ça bouge à l’étranger ! » Foi de Fred Villard, le percutant chauve. Lors de leurs passages à Prague, les Garçons Trottoirs ont tapé dans l’œil, et dans l’oreille, d’un américain qui ne mettra pas longtemps à sortir du bois. Ni une, ni deux, le groupe prenait la direction du pays de l’Oncle Sam en février dernier. Et ses plages californiennes qu’ils vont chérirent durant dix-sept jours, rien que ça. Van de location, instrument, régie… Les Garçons Trottoirs croient vivent leur rêve américain. Y compris lors des concerts privés qu’ils donnent en présence de décideurs travaillant dans les médias, la production ou encore dans des labels. « Des mecs qui sont simples, accessibles et qui ne se prennent pas la tête. Les aborder est beaucoup plus simple aux Etats-Unis qu’ici en France. L’accueil a été incroyable », poursuit Fred Villard.

Des patrons offensifs et audacieux parmi lesquels figure leur hôte qui dirige, par ailleurs, Pure Fix Cycles, une marque de vélo tendance. Le genre de boss perpétuellement en mouvement et qui propose, puisqu’ils les a sous la main, aux Garçons Trottoirs de faire partie de la campagne pub pour ses produits. Le résultat ? Une publicité pour la marque US, sous forme de vidéo et de photos délirantes racontant une journée passée avec le groupe français. La bonne humeur y est palpable… On ne se prend pas la tête mais le job est fait. Et bien fait.

Maintenant ? « On repart, mi-juillet, en tournée en Europe de l’Est. Là-bas, la chanson et le style français fonctionne bien. On passera par Prague, Bratislava, Veszprem, en Hongrie, pour festival Utcazene. Sans oublier le 10 juillet, nous serons avec Florent Pagny et Emji au festival des Brumes, à Sainte-Ségolène, dans la région de Saint-Etienne », résume Fred Villard, le Nancéien de la bande, ses complices étant de Strasbourg. Un agenda déjà bien fourni et qui continue à se remplir à vue d’œil. « ça fonctionne bien, c’est vrai. On aimerait d’ailleurs retourner aux Etats-Unis, en tournée, à New York ou à la Nouvelle Orléans. Notre style colle à cette région. C’est festif, joyeux… » Comme les Garçons Trottoirs qui poursuivent néanmoins leur évolution musicale. « Nous sommes un groupe de rue mais c’est vrai que nous en faisons un peu moins. Notre développement fait que nous explorons d’autres horizons même si sur les festivals ça fonctionne toujours très bien… Et puis surtout, on a pris de l’âge ! » Pas tant que ça quand même vu la cadence soutenue que tiennent les quatre lascars !

 

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La Horde – La Horde dans la chaleur cubaine

La Horde – La Horde dans la chaleur cubaine

Étoiles

Jouer à Nancy ? «C’est de 
plus en plus compliqué. Il n’y a plus de lieu pour se produire. Quant à L’Autre Canal, c’est mission impossible… Ce n’est pas dans nos moyens. Et quand un groupe comme Lofofora vient, comme il y a quatre mois, aucun groupe local n’est placé en première partie ! » Du coup, Matthieu Morand et sa bande se retournent vers leur réseau en Suisse et montent sur les scènes du nord du département, comme le Pub de la République, à Homécourt. Ou mettent le cap sur Cuba !

« Cette expérience cubaine nous a en plus permis de roder notre deuxième album. »

C’était en février dernier. La Horde, avec son metal hardcore, participait au Brutal Winter Fest. « Chaque trimestre, on démarche différents festivals dans le monde… On joue partout », explique le guitariste. Et pour cause ! Invité par le ministère de la Culture cubain, l’Agence cubaine du rock et par l’association Brutal Beatdown, le groupe nancéien a assuré huit concerts. « A l’affiche de ce festival itinérant, il y avait cinq groupes internationaux qui se sont ainsi produits sur toute l’île. Là­bas, il y a une vraie ferveur pour le rock, le metal hardcore. Pour les artistes, c’est le paradis. On est totalement pris en charge. La logistique, un roadie, un tourbus, les techniciens, les ingés son et lumière… », poursuit Matthieu Morand. Un en­ gouement qui s’est traduit par des concerts devant cinq cents personnes, huit cents, même, à La Havane, qui a connu, pour cette édition 2015, un événement historique. A savoir le retour d’un dialogue américano­cubain. « Pour les habitants, pour le moment, cela n’a rien changé. Ils sont très pauvres, leur quotidien reste très difficile… C’est un pays qui a mis du temps à s’ouvrir. Il y a quelques années, le rock y était interdit sur tout le territoire. En 2007, le premier groupe metal se produisait, la démocratisation était en marche avec, notamment, la création de l’Agence cubaine du rock, mise en place par le ministère de la Culture. »

Quoi qu’il en soit, les quatre lascars de La Horde ont vécu « un rêve de gosses. Cette expérience cubaine nous a en plus permis de roder notre deuxième album. » Un opus qui sortira cet automne après un premier album sorti en 2012. Après quatre années d’existence, le groupe nancéien enfonce le clou.

 

 

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Nicolas Marsicano – Du Zénith de Nancy au Comedia

Nicolas Marsicano – Du Zénith de Nancy au Comedia

©Frédéric MercenierÉtoiles

Alors qu’il a fêté ses 20 années d’existence en 2013, le Zénith de Nancy va connaître le départ de son second directeur. Seulement ! Une stabilité qui n’est pas étrangère à la sérénité dégagée par l’exploitant. Mais pas que. En 2009, succédant à l’emblématique Claude-Jean « Tito » Antoine, Nicolas Marsicano relevait alors un sacré défi, puisque la salle nancéienne sortait d’un an de fermeture pour travaux, la privant de toute programmation.

Pas de quoi effrayer, en tout cas, celui qui a débuté sa carrière en 1986 sur Nostalgie où il avait en charge la promotion de la marque sur Metz ainsi que la planification des écrans publicitaires. Et ce, durant trois années. Le début, en fait, d’une belle carrière au cours de laquelle ses connaissances, son humanisme et son exigence ne feront que confirmer son attachement à des valeurs humaines avec lesquelles il ne transige pas. Notamment sur Maxximum, de 1990 à 1991, où Nicolas Marsicano est propulsé responsable d’antenne. Une petite année avant qu’il ne rejoigne, pour deux ans, le groupe NRJ – et avec Chérie FM et Nostalgie ­ où il revenait à ses premières amours avec la conception et la réalisation de messages publicitaires. Toujours à la recherche de nouveaux challenges, il restait dans cette grande maison mais y endossait un nouveau costume. Taille patron, cette fois, puisqu’il prenait en charge la responsabilité régionale de la promotion. Délocalisation d’antenne, opérations de partenariats et sponsorings avec Nancy, Metz, Thionville ou encore Verdun, l’homme devient vite incontournable. Et densifie un réseau professionnel à en faire pâlir plus d’un ! Avant de convaincre les boss d’NRJ de le nommer à la tête des antennes des régions Alsace, Lorraine et Champagne­Ardenne.

Cinquante dates par an

On est en 2000 et les choses s’enchaînent toujours rapidement. Et s’accélèrent en 2003 avec NRJ Events. Outre le recrutement, la formation et le management d’une équipe, Nicolas Marsicano met en musique des événements de taille avec des barnums comme les NRJ Music Awards, le NRJ Music Tour, le Chérie Live FM, des concerts privés… Une nouvelle corde à un arc déjà bien tendu qui, en 2007, l’installera à la tête de l’antenne de Chérie FM. Communication, promotion, supervision artistique, mise en place et suivi des émissions nationales et locales, coordination de la régie publicitaire… Le boss a un œil sur tout, un avis sur tout et garde un regard bienveillant sur ses soixante­dix collaborateurs jusqu’en mars 2009.

Une année qui marquera un tournant dans son incroyable parcours puisque c’est là qu’il intègre le groupe Véga qui a, entre autres, la délégation de service public du Zénith de Nancy. Si l’endroit paraît froid et métallique, son nouveau patron va y poser sa chaleur humaine et apporter un projet. Celui de relancer une machine tournant alors au ralenti. Six ans plus tard, un espace VIP a vu le jour, l’évacuation problématique du parking a été revue et la programmation a retrouvé un rythme de croisière de 45 à 50 dates annuelles.

Pas suffisant pour que Nicolas Marsicano ne se laisse bercer par des flots pourtant confortables. Laissant ainsi un équipage aguerri et un navire avec le vent en poupe pour voguer vers d’autres contrées… Paris, en l’occurrence. Cette capitale qu’il affectionne tant et où il va relever un nouveau défi. Et pas des moindres puisqu’il va prendre les rênes du Comedia, une des dernières acquisitions de Fimalac, maison­mère de Véga, et qui nécessite une sérieuse reprise en main.

Un challenge à la hauteur de cet homme à la gouaille inépuisable, déambulant, radio au pantalon, dans un Zénith qu’il connaît comme le fond de sa poche. Une salle nancéienne à laquelle il a su donner une âme.

 

 

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Hoboken Division – Hoboken Division sort du garage

Hoboken Division – Hoboken Division sort du garage

© Fred MarvauxÉtoiles

Le son est puissant… Abrasif. Il vient de loin et est tra­ vaillé. L’aventure remonte à l’année 2011. Mathieu joue alors avec son ancien groupe et souhaite que Marie participe à un morceau. Lors de leur rencontre, en discutant, le courant musical passe. Leurs visions artistiques se rejoignent et surtout, les deux veulent faire le grand saut et vivre de leur art, de leur passion. « Dès le départ, c’était très clair. On ne vou­ lait être que deux sur le projet », tranche Marie Rieffly. Hoboken Division voyait le jour. Et se mettait au boulot avec des reprises, pour commencer. Puis les premières compos personnelles apparaissent… Pour finir par prendre le pas. Et pour cause. Comme le duo nancéien ne fait rien comme les autres, il a immédiatement pris la route et a multiplié les concerts dans toute la France, quelles que soient les salles. Il se fait repérer sur le Printemps de Bourges et surtout, se constitue un solide réseau. Un maillage essentiel qui permet à Hoboken Division de se construire une petite renommée et à commencer à faire référence.

La formation poursuit son travail et l’intensifie avec la sortie d’un EP et d’un 45­ tours. Mais surtout, l’idée d’un premier album taraude Marie et Mathieu qui relancent le processus de création. « Ça part d’un riff que l’on pose ensuite sur une boîte à rythme… En fait c’est très empirique. On travaille par couche, on rajoute des sons », explique Mathieu qui confirme également que « la musique vient avant les pa­roles… » « C’est un petit miracle si tout colle tout de suite », ajoute Marie.

Une trentaine de dates

« Arts&Craft » a ainsi vu le jour et sortira le 9 mai prochain. Un opus sur lequel, une fois encore, la voix rauque et chaude de la jeune femme sublime les riffs ricochant de Mathieu Cazanave sur dix titres bruts, sans artifices, lancinants, mécaniques, puissants, s’inscrivant dans la pure tradition underground. Le résultat détonnant de deux univers qui ne font, au final plus qu’un.

Enregistré sur bande à Toulouse, au studio Swampland par Lo Spider, le LP, édité sur le label messin La Face Cachée, arbore fièrement une pochette qui claque, signée Jean­Luc Navette, célèbre tatoueur lyonnais. Un bel objet pour une sorte d’aboutissement…

Ou plutôt une étape dans cette carrière qui continue à prendre forme, façonnée à quatre mains. Et qui passe encore et toujours par la scène sur laquelle le duo s’éclate. Le Chapiteau du NJP en 2013 lui a offert une belle visibilité et depuis, les artistes sillonnent la France, bien sûr, mais aussi l’Europe.

D’ici la fin de l’année, Hoboken division va enchaîner une trentaine de dates avec, au mois de juin, une scène commune avec le groupe sud­africain Medicine boy pour trois dates à Reims, Gérardmer et Longwy. « On souhaiterait collaborer avec eux sur un projet commun comme un split vinyl, par exemple», ajoute Mathieu qui, avec Marie devrait faire une étape à Nancy, en mai, à L’Autre Canal… Mais pas forcément dans leur registre habituel…

 

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Arita – Arita sublime Lhasa de Sela

Arita – Arita sublime Lhasa de Sela

© Mathieu Cugnot

Étoiles

La formation a déjà une solide réputation sur la région. Tranquillement, la bande à Alexandra Prat s’est fait une place. Le 20 mars 2014, Arita blindait le Totem. Dans l’assistance, de nombreux « décideurs » du secteur tombaient sous le charme du projet. « Arita chante Lhasa » était mis sur orbite, les vidéos tournaient et les choses allaient alors rapidement s’enchaîner. Dans les bars, d’une part, mais aussi dans les salles de la région. Sans oublier celle du Nancy Jazz Pulsations. Le 15 octobre, le groupe faisait la première partie de Plaza Francia, et donc de Catherine Ringer et Gotan Project. Ce soir-­là, le Chapiteau, qui se jouait à guichets fermés, tombait sous le charme.

Depuis, ce vibrant hommage à Lhasa de Sela, chanteuse americano­-mexicaine, vivant au Québec, qui chantait en trois langues et décédée le 1er janvier 2010, a fait son chemin. Sur les scènes du Grand­Est, mais aussi en Suisse et en Belgique. Sans oublier Paris… La program­ matrice de la Smac Barbara­ Fleury Goutte d’Or, fan de Lhasa, veut les booker.

Cette belle aventure a en fait vu le jour en 2009. Alexandra Prat et son compagnon Bernard Brand rési­dent alors dans le Sud. Des maquettes prennent forme, un EP cinq titres sort et le couple remonte à Nancy. Le duo passe une annonce sur Facebook pour recruter un guitariste et clavier. Sébastien Bara s’impose rapidement et entre alors dans la danse avec une batteuse… Celle­-ci laissera finalement sa place à Grégoire Dewaele, dit Shrek.

Le duo, devenu quatuor, tourne dans tous les bars où le talent des quatre artistes fait mouche. Et pour cause, avec trois majors de la Music Academy International et un Prix « Ibanez », le niveau d’exigence est à son maximum et n’est pas négociable.

Un album 
en préparation

Ce perfectionnisme continue à porter ses fruits et à asseoir définitivement une reconnaissance non seulement de la profession mais aussi et surtout du public. Parmi eux, des chanceux qui pourront voir Arita pour un concert unique le 9 avril prochain, à L’Autre Canal, après une résidence, samedi, à la Louvière à Epinal, et avant le 11 avril à Vagney. Une soirée particulière pour la formation puisqu’un enregistrement « live » sera fait en vue de la sortie d’un album. Un opus qui a pris la forme d’un projet sur la plateforme de financement communautaire Ulule. Pour aller au bout, 3.500 euros, minimum, devront être récoltés d’ici le 21avril. Près de 87% de la somme ont été réunis en vingt­-quatre jours. L’objectif est en passe d’être atteint et tout sera prêt pour le concert sur la scène du Jardin du Michel, le dimanche 7 juin.

La suite ? « On reprendra notre travail de création et de composition dans le même état d’esprit et en continuant à chanter en trois langues », conclut Alexandra Prat, l’atout charme d’Arita… Arita, le nom de cette ville du Japon où la céramique est reine. Une reine qui, pour les Nancéiens, se prénomme Lhasa et qu’ils subliment à chacun de leur concert.

 

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Eddy la Gooyatsh  – Eddy aux deux visages

Eddy la Gooyatsh – Eddy aux deux visages

©Fred MarvauxÉtoiles

Trois décennies qu’il est accro. Sacrées guitares ! Dans son appart nancéien, elles sont à l’honneur, accrochées au mur, aux côtés des ukulélés, dans son « labo » où il bosse sans relâche. Eddy la Gooyatsh est toujours en ébullition. Et depuis sa jeune adolescence lorsqu’il a enchaîné ses premiers accords.

Depuis, l’artiste complet qu’il est a multiplié les collaborations en devenant quasi incontournable, lui qui a fait le Conservatoire avec Tété. Presque 20 ans que ça dure… « J’ai toujours écrit et composé pour les autres. Je ne chantais pas, j’étais complexé par ma voix », détaille Eddy qui a finalement franchi le pas.

A force d’accompagner les artistes, il se fait repérer et on le contacte pour la tournée de Chet. Mais une chose le travaillait, il devait aussi faire les chœurs ! Les tourneurs le voulaient à tout prix… « Au début, au niveau des chœurs, c’était moyen. On a beaucoup travaillé et finalement, ça l’a fait ! » Et ça l’a tellement fait que lorsqu’il fait écouter ses créations à Chet, celui-ci le convainc de les jouer devant un public. Devant son public, en fait, en première partie. « Il m’a dit fais-le ce soir. On était à Marseille, en 2003. C’était super flippant ! » Ça aura mis du temps, mais l’idée a fini par faire son chemin. Eddy la Gooyatsh, à partir de 2006, sortira deux albums. Une belle année pour lui puisqu’il sera désigné Découverte du Printemps de Bourges et des Francofolies de La Rochelle.

Un spectacle et un nouveau projet

Parallèlement, un spectacle pour enfants, « M. le Méchant », voit le jour. Une création avec laquelle le quadra insatiable rencontre un joli succès puisqu’outre un livre-disque en préparation, une date sur les Francofolies, le 13 juillet prochain, a été confirmée.

Eddy s’est définitivement fait un nom… Et même différent… Jouer en live deux ! « J’avais envie de faire un truc plus singulier, Beaurivage voit alors le jour avec, dans la foulée, un concept original. A savoir la sortie, chaque mois, en cassette et sur abonnement uniquement, d’un titre sur la face A et une collaboration inédite avec un autre artiste sur la face B.

Une fois de plus, l’idée fait mouche et l’amène sur la scène de la Laiterie, à Strasbourg, pour les Inrocks Lab. Mais pas que. Les 10 et 11 avril prochains, à Talange, au théâtre Jacques­Brel, l’artiste se prêtera à un bel exercice de reprise. « On rejouera, dans l’ordre, l’album Exodus, de Bob Marley… Réarrangé pour l’occasion ! »

En attendant, comme on ne se refait pas, les artistes défilent toujours dans son labo. Alex Toucourt et Roberdam ou encore les Dead Stereo Boots ont fait appel pour à ses talents pour leurs albums respectifs. Mais quoi qu’il en soit, de la Gooyatsh à Beaurivage, Eddy est resté le même. En toute simplicité.

 

 

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Benjamin Clementine – L’avènement de Benjamin Clementine

Benjamin Clementine – L’avènement de Benjamin Clementine

©AkatreÉtoiles

En février dernier, l’Anglais, d’origine ghanéenne, remportait la Victoire de la musique 2015 de la « Révélation scène ». Sans contestation possible tant Benjamin Clementine est devenu, en quelques mois, incontournable. Avec son album « At Least for Now », l’artiste nous fait voyager dans son univers à la fois soul, folk et blues dans lequel transparaissent les blessures, les histoires, douloureuses pour certaines, et les désillusions amoureuses de ce diamant de 26 ans encore à l’état brut. Repéré sur la ligne 2 du métro parisien alors qu’il enchaîne des reprises à la guitare, Benjamin Clementine l’a exprimé haut et fort dans son opus : « Le jour est sans doute venu»!

Un album qui, d’entrée, nous happe avec « Winston Churchill’s Boy » qui annonce la couleur. Le piano et le timbre de voix puis­sant et profond sont irrésistibles. L’auteur­-compositeur envoûte, lui qui s’était lancé dans des études d’avocat avant de tout envoyer voler, et quitter Londres pour Paris pour se consacrer à la musique. En 2013, il sort un premier EP de trois titres avant de connaître cette ascension fulgurante avec son premier album.

Depuis, on assiste à l’avènement de Benjamin Clementine qui « promène » son autobiographie musicale sur les scènes françai­ses pour de grands moments musicaux. Un état de grâce qui prend aux tripes et que connaîtra L’Autre Canal mercredi soir.

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Véronique Sanson – Portrait

Véronique Sanson – Portrait

Étoiles

Son retour, c’est sous le signe des « Années américaines » que Véronique Sanson a décidé de le placer. Plateaux télé, radios, l’artiste est partout. Et surtout sur scène. Ce mois­-ci, la chanteuse affiche neuf Olympia à guichets fermés au compteur et a embrayé avec une tournée qui prendra fin en avril avec deux nouvelles dates parisiennes.

Au menu, un tour de chant reprenant essentiellement les morceaux phares des albums sortis entre 1974 et 1981. Des opus qui ont d’ailleurs fait l’objet d’une compilation attendue avec un CD studio, un CD livre et une édition en double 33 tours vinyle.

Le plat de résistance du concert toulois sera notamment composé de l’album « Le Maudit » que Véronique Sanson a produit et enregistré elle­-même aux Etats­Unis. A ses côtés, le gratin des musiciens de la pop américaine de l’époque. Crosby, Stils, Nash and Young, Stevie Wonder… Rien que ça ! Une expérience musicale qui sera un véritable tournant dans sa carrière et qui la fera rester au pays de l’Oncle Sam durant plus de dix ans. Une influence et une inspiration marquantes puisque ses textes les plus forts ont été écrits là­-bas. Dans la foulée, ses albums « Vancouver » et « Hollywood » ont été construits dans cette veine même si le premier a été enregistré à Londres, et le second dans le célèbre quartier de Los­Angeles. « Féminin », « Alia Souza », « Je suis la seule », « Tu sais que je t’aime 
bien », « On m’attend là­ bas »… Sans oublier les incontournables « Le Maudit » ou encore « Monsieur Dupont »… Mais aussi quelques « infidélités » à la bannière étoilée comme « Amoureuse » et « Chanson sur ma drôle de vie » font vibrer l’assistance à chacun de ses concerts.

Un bien joli cocktail donc, pour cette série de dates qui a finalement pris le public à contre­pied, le nouvel album de Véronique Sanson étant pratiquement bouclé. Mais pas de quoi déstabiliser les fans de la première heure – ni les autres d’ailleurs ! – qui retrouvent leur artiste préférée, véritable pilier du paysage musical français, telle qu’ils la connaissent. Et qui campe d’entrée le décor. En effet, si elle a choisi de puiser largement dans ses premiers albums made in US, il ne faudra pas s’attendre, une fois sur scène, à un son excessivement seventies. Pour cela, Véronique Sanson est accompagnée de Steve Madaio, trompettiste e renom qui a sévi aux côtés d’Elvis Presley, Janis Joplin et qui a arrangé les albums de Stevie Wonder. Une bien jolie manière, pour le retour en grâce de la chanteuse, de revisiter des chansons intemporelles, traversant les époques sans prendre une ride !

 

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Dead Stereo Boots – L’ascension de Dead Stereo Boots

Dead Stereo Boots – L’ascension de Dead Stereo Boots

©Patrice Saucourt

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La rencontre n’est pas si ancienne. Elle remonte à cinq ans. Thomas, le batteur, âgé de 29 ans, croise le chemin de Rodger, 29 ans, le guitariste et la plume qui n’hésite pas à donner de la voix. Après la fac de Lettres pour le premier et un passage par l’IUT Charlemagne pour le second, c’est bien vers la musique que les deux potes se tournent.

Après l’expérience Super Heroes in Ties, un groupe franco-­luxembourgeois, le duo décide de poursuivre l’aventure, mais en duo, cette fois. « On trouvait que ce qu’on faisait à deux sonnait bien », se souvient Thomas. Début 2011, ils se mettent au boulot. Compos, textes, élaboration et montage d’un set… Les étapes sont franchies une à une, petit à petit. Avant le premier concert sous leur nom de scène, Dead Stereo Boots, en juillet de la même année, au château de Lunéville avant d’enchaîner sur le Nancy Jazz Poursuite à l’automne.

Mais d’où vient ce nom au juste ? « C’est une sorte de cadavre exquis qu’on apprécie… Une idée et des mots qui sonnent bien ensemble…Comme une formule magique », détaille Rodger. S’inscrivant dans le courant du rock garage, le duo, qui n’est pas insensible à ce que faisait Nirvana ou encore Queens of the Stone Age, a l’esprit ouvert. « Pour nous, le rock garage n’est pas un style, mais plutôt une attitude, une façon de voir les choses. On peut aller d’Elvis à Eddie Cochran, en passant par Radiohead et le stoner.

On essaie de garder un rock brut et instinctif… C’est essentiel, en live, on ne peut pas tricher », ajoute Rodger. Le live, que le duo affectionne et auquel il voue une véritable passion. En juin dernier, Dead Stereo Boots accueillait comme une consécration leur programmation à l’affiche du Jardin du Michel, à Bulligny. « On y allait, il y a quelques années… Mais on était dans le public. On n’aurait jamais imaginé, un jour, y jouer aux côtés de grosses têtes d’affiche. C’était la cerise sur le gâteau pour nous ! » se souvient Thomas.

Désormais bien installé dans le paysage musical du Grand Est, le groupe se consacre à ses futurs projets. Après un EP, un album est en préparation et devrait sortir avant l’été 2015. Egalement enregistré par Eddy La Gooyatsh, chez Paulette. On y trouvera d’ailleurs le single « Yeah Yeah » dont le clip a été mis en boîte par le collectif nancéien Holdem. En attendant, Dead Stereo Boots prendra part, à Metz, aux Trinitaires, aux Inouïs du Printemps de Bourges, le 28 après s’être produit au Why Not, au Luxembourg… Et en attendant le Bus Palladium, le 14 février prochain et les festivals qui se profilent. Après 2014 qui a vu le duo nancéien monter en puissance, 2015 confirmera la tendance !

 

 

 

 

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Asgeir – Le poète qui venait des fjords

Asgeir – Le poète qui venait des fjords

©Jonathan Gretarsson

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Des contrées lointaines islandaises, on connaissait Björk et sa pop electro inclassable, aux sonorités reconnaissables entre mille et à la personnalité bien affirmée… Il faudra désormais compter avec Asgeir et son rock­folk tout en finesse qui n’est pas sans rappeler, parfois, The Alan Parsons Project.

Pour ce gaillard tout droit venu de la campagne profonde du pays des fjords, la musique a toujours fait partie de son quotidien. Issu d’une grande famille de musiciens, c’est par la guitare classique, étudiée durant son enfance qu’il met un pied dans cet univers musical qu’il affectionne tant… Bien qu’il ait envisagé, durant un temps, une carrière dans le sport ! Et ce, jusqu’à ce qu’on l’incite fortement à changer de cap et à revenir vers une voie toute tracée.

En2012, il a 20 ans et ne tient plus en place. Il sort son premier album, « Dyrd í dauðathogn ». L’opus bat tous les records de rapidité de vente en Islande, dépassant même les premiers des indétrônables Björk et Sigur Rós, des collègues de label… 10 % des Islandais en possèdent un exemplaire du disque ! Un disque à la ligne poétique affirmée grâce aux textes écrits par le père de l’artiste, alors âgé de 72 ans. En février 2013, il est primé quatre fois aux Iceland Music Awards et nommé pour le prestigieux Nordic Music Prize, avant que « Dyrd í dauðathogn » ne soit distribué dans la plupart des pays nordiques. Asgeir poursuit son ascension fulgurante et monte, dans les mois qui suivent, sur des scènes américaines et anglaises.

De belles expériences qui l’amènent, en janvier dernier, à publier « In the Silence », la version anglaise de son premier album. La popularité d’Asgeir dépasse alors les frontières islandaises. Le succès est au rendez­-vous au Royaume­-uni comme en France, en Hollande, en Belgique ou encore au Danemark. Et ce, dès la sortie de l’album dans les bacs. Dans l’Hexagone, son premier single « Going Home » fait mouche sur les ondes… Les bonnes critiques suivent tout naturellement. Y compris en Amérique du Nord où le disque est sorti en mars 2014.

 

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