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YANNICK VERNINI

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2019

Jean-Marie Bigard -“Je m’accroche aux aiguilles de la pendule”

Jean-Marie Bigard -“Je m’accroche aux aiguilles de la pendule”

Entretien sans filtre avec un Jean-Marie Bigard en grande forme !

Tu es de retour avec ton dernier spectacle « Il était une fois »… Ceux qui ont loupé le début vont pouvoir découvrir cette incroyable carrière !

Ben oui ! Ils vont rattraper, pour ceux n’ayant rien vu de moi, leurs 33 ans de retard. Du coup, j’ai fait un truc très démocratique, si j’ose dire. J’ai fait voter 5.800 personnes qui ont classé leurs 20 sketchs préférés. Avec ça, j’ai tricoté un spectacle, changeant chaque soir selon mon humeur. Là, j’ai vu apparaître des sketchs qui n’étaient pas hyper connus mais que j’adorais comme Le Ninja ou le Putain de Pauvre. J’étais ravi de voir qu’ils figuraient dans cette sélection « officielle » du public.

Tu es finalement en roue libre…

Exactement ! Et je suis libre comme le vent, c’est un bonheur pour moi. Je rentre sur scène et je leur dis « le sketch classé numéro un est Le Lâcher de salopes, comme par hasard ». J’ai le plaisir de pouvoir leur dire que je ne pourrai plus jamais l’écrire aujourd’hui. Mais comme il a été écrit il y a 18 ans, j’ai le droit de leur refaire.

Le refaire avec la bénédiction du public…

Oui et personne ne peut m’interdire quoi que ce soit quand je suis sur scène. Je suis l’exemple vivant que l’étau se resserre sur nous… Il y a deux ans, Patrick Sébastien vient me voir et me dit « j’aimerais que tu viennes me faire le Lâcher de salopes ». Il reçoit une lettre de sa direction et du CSA, lui demandant de le passer après 22 h et de l’étiqueter « interdit au moins de 12 ans ». T’y crois, toi ? Finalement, j’ai fait comme je voulais, sûrement grâce à mon ancienneté.

Ressens-tu une différence entre le public de Paris et celui de Province, vous qui êtes sans doute le plus provincial des humoristes !

Absolument ! Je ne suis pas assez délicat pour le Parisien moyen, pour l’intelligentzia comme on dit ! Je suis retombé sur une interview de Philippe Bouvard où Eve Ruggieri lui dit « vous avez dû louper des gens qui sont devenus connus ? » Il a dit « oui, Dany Boon et Bigard que je trouvais trop vulgaire ». Ce qui est une farce absolue, il me suppliait de venir aux Grosses Têtes pour m’envoyer sur les trucs les plus colorés et il en était ravi ! Ravi de goûter ma truculence, comme il le disait !

Une truculence qui ne te dessert pas, lorsque tu donnes ton avis, les gens t’écoutent, notamment en ces temps de tension…

Bien sûr, je suis un artiste populaire, près du peuple, les gens sont venus me voir. Tu veux un scoop ? Le mouvement des Gilets jaunes devrait être mondial ! Nous sommes les champions du monde la révolte, de la révolution ! Quitte à aller jusqu’à l’extrémité, c’est notre spécialité, on a coupé, à l’époque, la tête de notre roi ! J’aimerais que les Gilets jaunes soient les précurseurs d’une révolution mondiale. On lèche le cul à de puissants groupes industriel qui font plier la morale. Il ne faut pas aller à la chasse aux petits, allons tous à la chasse aux gros ! Si Macron avait fait ça, le peuple se serait mis debout avec lui ! Il y a des milliards à prendre ! Quand tu bosses comme un âne, que tu paies tes impôts et que tu n’arrives pas à joindre les deux bouts, il y a un problème, t’es forcément en colère !

Pour revenir au spectacle, tu as fait jusqu’à 200 dates par tournée. Comment se prépare-t-on à un tel marathon ?

Physiquement, je ne sais pas comment je fais. Je m’endors et le lendemain, je me réveille ! C’est un miracle. En ce moment, je joue mon dernier one-man-show, une pièce de théâtre avec Patrice Laffont et j’ai lancé un artiste belge, énorme raconteur de blagues… Et on fait un spectacle de blagues ! Ça ne me laisse plus un jour pour regarder grandir mes jumeaux de 6 ans. Quand je ne les vois pas une semaine, c’est comme si je loupais 20 minutes d’un film !

C’est ce qui t’a décidé à arrêter le one-man-show ?

Oui, je veux essayer de gagner du temps, je m’accroche aux aiguilles de la pendules pour profiter de ces secondes passées avec mes enfants, je suis une personne âgée maintenant ! L’autre jour, Jules me voit sortir péniblement de la banquette et il me dit, « t’es vieux papa », je lui réponds « ben ouais »… Lui me retourne « donc tu vas mourir ! »… « Oui, mais pas tout de suite ! » Il encaisse et revient me voir 10 minutes après et lance : « Mais tu vas rester mort longtemps ? »

Finalement, vous êtes toujours bel et bien vivant !

Ben ouais, j’ai un peu la bite molle mais je me soigne ! Pour ça, je prends du Jailabitemolle en 250 mg effervescent et du Nikafond 500 mg. Ça marche, demande à ta pharmacienne !

25 mars 2019 0 réactions
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Pascal Obispo, tout simplement

Pascal Obispo, tout simplement

Un nouvel album éponyme en poche, Pascal Obispo repart en tournée et passe par les petites salles avant d’attaquer les Zénith. Entretien avec celui qui se posera à l’Espace Chaudeau pour deux dates, les 16 et 17 mars.

Comment cet album a vu le jour ?

J’ai enregistré cet album chez moi, dans mon propre studio. On peut y aller quand on veut, on n’est pas contraint, pas dans l’urgence du moment crucial où il faut avoir la bonne idée. Vous pouvez faire tout et n’importe quoi et vous ne gardez que le meilleur à chaque fois. Là, j’ai travaillé sur une période de deux ans et demi. Pour cet album, je voulais retrouver mon ADN musical parfait.

C’est ce qui explique que vous ayez attendu le onzième opus pour faire un album éponyme ?

Non, en fait, j’ai changé de maison de disques et j’ai beaucoup travaillé sur les textes. C’est la première fois que ça m’arrive. On a tous eu le sentiment que je faisais quelque chose de beaucoup plus « personnel ». On a beaucoup entendu parler des albums très personnels… Celui-ci l’est profondément, c’est presque un album autobiographique. Quand on écrit à la main plus que sur ordinateur, que l’on revient à la source de ses influences et de la musique qui nous ont construits, on peut commencer à dire que j’ai fait un album personnel. Certaines chansons le prouvent. Le côté éponyme vient de là, on est allé au fond de ce que je suis. C’est vraiment la musique que j’écoute et que j’aime.

Comme les artistes qui sont dans cet opus ?

Oui, ce ne sont pas des artistes que je suis allé chercher et que j’ai invités pour vendre des disques, sinon j’aurais pris des artistes venant du milieu urbain, on est d’accord ! C’est vraiment un disque collant à la musique que j’aime et qui m’a construit depuis toujours. J’ai beaucoup voyagé, travaillé avec plein d’artistes.

C’est aussi un album truffé de références, jalonné de moments de vie… Un peu comme une madeleine de Proust retraçant les grands moments d’une existence…

C’est exactement ça. Quand on achète un cahier et que l’on décide réellement d’écrire des textes, que l’on n’est pas un auteur mais simplement parolier de son album, l’idée est d’essayer d’être le plus vrai, le plus juste… Et non pas d’inventer des histoires. Je n’en ai pas inventé dans ce disque, c’est pour ça qu’il s’appelle « Obispo ». Hormis sur la pochette, et la magnifique photo de Yann Orhan, il n’y a pas de posture, on est au plus près de ce que je suis. Les textes racontent mes lectures, mes peintures, mes photos, mes réflexions… Tout ce que j’ai pu lire entre les lignes… Les choses de la vie. Si j’avais pris un auteur, j’aurais pu trouver un joli titre. L’idée d’écrire ses paroles c’est pour être au plus près de ce qu’on est, finalement.

Il y a beaucoup de vos références… Mais aussi beaucoup de vous, tout simplement, de vos émotions… Notamment avec le titre « On n’est pas seul sur la Terre » relatant l’accident dont vous avez été témoin…

Oui, bien sûr ! L’accident, ça fait plus de dix ans maintenant. Je n’avais jamais osé en parler. Au moment d’écrire, vous vous dites qu’est-ce que je vais encore faire comme gimmick pour parler des phacochères en Afghanistan ? Vous vous dites Allez, vas-y, lâche un peu, raconte tes propres histoires. Lorsque j’ai fait le bilan des histoires et des choses fortes qui m’ont marqué dans la vie, je les ai notées. Une partie de ces histoires est dans cet album.

Vous évoquez également les réseaux sociaux, avec une analyse très fine lorsque vous parlez du côté rassurant de cette bulle… Comment les percevez-vous ?

Je ne m’en sers uniquement pour ne pas parler de ma vie privée ! Tout simplement. C’est une espèce de syndrome actuel… J’y suis allé, j’observe… J’ai vu les limites que je ne voulais pas dépasser. Pour moi, contrairement à ce que dit le patron de Google, la vie privée n’est pas une anomalie. Comme cela est écrit dans le livre « L’Homme Nu », que je conseille à tout le monde ! La vie privée doit le rester mais les gens adorent savoir tout sur les autres. Pour vivre heureux, vivons caché. Le bonheur, pour moi, c’est ça. Les filles et certains garçons ont encore des journaux intimes… Mais ils montrent tout sur ces réseaux !

Crédits Photos : Yann Orhan

14 mars 2019 0 réactions
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Étienne Chatiliez – “Tanguy est un psychopathe !”

Étienne Chatiliez – “Tanguy est un psychopathe !”

Il est venu à l’UGC Ciné-Cité pour présenter, en avant-première, le très attendu « Tanguy, le Retour ». Entretien avec un Etienne Chatiliez en grande forme.

Quelle a été la réaction des comédiens lorsque vous leur avez annoncé votre intention de faire la suite de « Tanguy » ?

André Dussollier était dans la boucle depuis le début. C’était une envie de producteurs, que je ne connaissais pas, qui m’ont appelé par l’intermédiaire d’André. Ils avaient envie de revoir les personnages de « Tanguy ». André a appelé Sabine (Azéma) et moi, Eric (Berger), tout le monde était partant. Je leur ai rapidement raconté l’histoire puis je leur ai donné le scénario. Du coup, ils étaient impliqués depuis le début.

Aviez-vous cette suite en tête depuis longtemps ?

Non, pas du tout. Je n’y avais jamais pensé. C’est Jérôme Corcos et Antoine Pezet qui m’ont appelé en me disant qu’ils aimeraient bien revoir le personnage. En même temps, c’est très casse-gueule. J’ai réfléchi puis j’ai vite trouvé une histoire et on s’est mis au travail avec Laurent Chouchan, le scénariste.

Tanguy a, finalement, grandi… Et pour ceux qui n’auraient pas vu le premier volet, on comprend ce qui s’est passé. Était-ce une volonté de votre part ?

Oui, j’ai cette impression mais on n’y a pas pensé en l’écrivant. Si on ne l’a pas vu, on connaît le thème. Un enfant restant très longtemps chez ses parents. C’est devenu un terme générique des jeunes qui restent tard chez leurs parents. Et on sait que Tanguy est une tête à claques et un enfoiré, sans avoir vu le premier !

Une tête à claques vivant son premier chagrin d’amour, papa d’une fille, Zhu qui est, finalement, la plus adulte des deux !

Tout à fait, on est dans la continuité de la fin du premier, où il a réussi à faire en Chine ce qu’il n’était pas arrivé à faire en France : marié, sa femme était enceinte et ils vivaient dans la famille de sa femme avec parents et grands-parents.

Avez-vous conscience d’avoir fait d’un prénom un nom commun ?

Oui mais c’est un peu une confusion, en fait. Si les jeunes restent chez leurs parents, c’est par manque de moyens, la raison est avant tout économique. Or, Tanguy n’a aucun problème d’argent. C’est vraiment une pathologie qui lui est propre. Tanguy est un psychopathe ! Il est bizarre et étrange comme garçon !

Du côté des parents, on retrouve une Sabine Azéma d’abord maternelle puis rapidement agacée et un André Dussollier avec le recul que peut avoir un père…

Les pères ont toujours un peu de distance, oui. Les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même façon. Là, ils mettent du temps à se rendre compte qu’ils sont en train de se faire rouler dans la farine. Ça fait 16 ans qu’ils sont peinards, ils mordent dans la vie à pleines dents, ils vont très bien ! Et tout s’arrête avec l’arrivée de l’enfoiré. Ce que vous disiez par rapport à Zhu est vrai, elle materne son père et gère la séparation. Elle est très adulte et sait qui il est. Elle est un peu comme lui, un doux mélange : d’un point de vue intellectuel, elle est en avance à tous points de vue, et elle a la folie de sa mère qui s’est barrée du jour en lendemain.

Dans le film, Tanguy converse en chinois. Eric Berger a-t-il été doublé ?

Non, c’est lui qui parle mais il a eu un coach durant deux mois. Ce coup-ci, il a eu beaucoup de chinois dans son texte. Dans le premier, il avait à la fois du japonais et du chinois et là, il m’a demandé est-ce qu’il y a du japonais aussi dans celui-là  ? Je lui ai dit non que chinois  ! Phonétiquement, le chinois est plus compliqué à apprendre que le japonais. Il a bien ramé le pauvre garçon !

On remarque également que les parents trouvent refuge au fond d’une bonne bouteille de bordeaux !

Paul a une petite tendance à taper au pichet, comme on dit. Il est d’ailleurs réprimandé par Édith ! En fait, c’est un film d’horreur, c’est pour ça que ça s’appelle « Tanguy, le Retour » ! C’est épouvantable ce qu’il arrive à ces pauvres parents. Au départ, ils sont deux, dans un bel endroit tranquille et finissent à neuf !

Pour conclure, sans dévoiler la fin, on se dit qu’un troisième volet pourrait voir le jour…

Moi-même, je n’en sais rien. Ce n’est pas pensé dans ce sens, on verra comment ça se passe avec celui-là. Je ne savais déjà pas que j’en ferais un deuxième !

12 mars 2019 0 réactions
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Shaka Ponk – “On adore les mélanges improbables”

Shaka Ponk – “On adore les mélanges improbables”

Avez-vous eu le temps de vous accorder une pause ? On a l’impression que vous n’arrêtez jamais…

Ben oui, je sais, c’est toujours comme ça ! Quand on lance l’album, on sait que pendant un voire deux ans, il y aura beaucoup de concerts. Et dans les périodes où ça se pose, on repart sur des idées pourries pour faire avancer les choses et c’est ce qui fait qu’on ne s’arrête pas vraiment. Et surtout, on adore les concerts !

Comme pour votre public qui vous suit dans ce qui est devenu une performance !

C’est un peu l’ADN du groupe. On s’est tous rencontrés à une époque où on se posait plein de questions sur des trucs un peu existentiels mais aussi des choses un peu artistiques. On fantasmait quand on allait voir des groupes qu’on aimait bien en concert. On n’avait pas envie de les voir jouer les morceaux du disque, on voulait qu’il se passe un truc différent. Quand on a pu le faire, on s’est lâchés !

Vous évoluez également dans l’univers du graphisme, la scène devient un espace de jeu formidable où l’on découvre tout ce qui fait Shaka Ponk…

Exactement, il y a même des fois, en faisant les morceaux, on se dit telle vidéo, on va pouvoir la mettre là-dessus, ça va être génial ! Parfois, on se dit aussi on va faire tel morceau comme ça pour y mettre telle vidéo. Quand on est en studio, on ne fait pas qu’enregistrer un disque, on pense beaucoup à la scène. C’est pour ça qu’on ne passe plus beaucoup en radio. On fait des trucs pour que ça se voie ! Ce n’est pas mettreo des images pour mettre des images. On a envie que les gens ne sachent pas ce qui est réel ou pas…

Vous poussez le concept si loin que l’un des membres du groupe, le singe Goz, est virtuel !

C’est ça et lui, en fait, c’était un peu le premier ! Avant de savoir qu’on allait faire un groupe de rock, on était une sorte de collectif de gens un peu harpies, aimant se voir le samedi pour échanger. Puis il y a un noyau qui s’est assez vite formé. On voulait raconter à l’Homme qu’il était en train de scier la branche sur laquelle il était assis. On a rencontré un mec qui a créé ce singe, Goz pour « ghost »… Un singe un peu écolo-warrior. On lui a demandé si on pouvait l’engagé ! Un peu à la Gorillaz.

Puis il y a eu Sam qui vous a rejoint, apportant à la fois une touche de douceur et de furie…

C’est un peu un garde-fou. Dans cette aventure, depuis le temps qu’on la partage, on est tous très liés. On a vécu des choses très profondes qui font que, quand on est sur scène avec Sam, sa présence me rassure. Je sais qu’il ne peut rien m’arriver, et elle, c’est pareil. Maintenant, je ne sais si on pourrait le faire l’un sans l’autre.

Elle a dû rassurer vos médecins !

Oh là là ! Ils font des dépressions nerveuses les uns après les autres. Là, il y a du dossier mais je n’y pense pas trop.

Après une incroyable tournée, arrive-t-on à se renouveler facilement ?

Se demander comment on peut faire mieux ? C’est le gros dossier ! On se demande aussi si c’est techniquement possible. On a plein d’idées et à chaque fois qu’on les sort, on nous dit non mais là les gars, c’est pas possible. Mais on n’a pas envie de faire que ce qui est possible, en général, c’est ce que font les autres. On veut que, visuellement, ça raconte un truc. On veut en faire un endroit réel. Ce qui est génial, c’est quand les gens ne savent pas ce qui est – ou pas – réellement sur scène.

Vous aimez aussi être là où l’on ne vous attend pas comme lors du duo avec les sœurs Berthollet pour la reprise de « Nevermind », de Nirvana, dans Taratata…

Ce n’était pas pour être spectaculaire. Quand on fait ce genre d’émission, on n’est pas très à l’aise. A chaque fois, on se dit qu’est-ce qu’on va faire et c’est là que Nagui a été génial, il nous connaît bien. On s’est dit faisons du Nirvana à la sauce du dernier album, « The Evol’ » où l’on n’a pas mal utilisé des voix gospel, notamment… On ne s’attendait pas du tout à ce que ça fasse un pataquès comme ça ! C’était génial d’avoir les deux sœurs et ces enfants qui chantent. On adore les mélanges improbables !

Crédits photos : Denis Rouvre

10 mars 2019 0 réactions
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Incontournable Jeff Panacloc

Incontournable Jeff Panacloc

Entretien avec l’incontournable Jeff Panacloc qui sera au Zénith du Grand Nancy le 8 mars avec son nouveau spectacle… Et évidemment Jean-Marc avec ses potes, Nabilouche et Jacky.

Avez-vous conscience que vous êtes le seul artiste français, actuellement, à faire deux Zénith dans la même ville à neuf mois d’intervalle ?

Ah ben j’en suis conscient maintenant que vous me le dites ! C’est une chance, je suis très heureux que le public me suive et qu’il soit encore là !

Vous revenez avec un nouveau spectacle et deux nouveaux personnages, Nabilouche et Jacky. Leur intégration a-t-elle été compliquée ?

Ça a été un vrai challenge et c’était une volonté de ma part quand j’ai écrit ce deuxième spectacle. Après, il a fallu articuler tout le show pour les faire accepter au public. On a passé des moments un peu compliqués sur scène, au début du rodage, mais on a travaillé dans le sens du public qui se déplace pour voir Jean-Marc. Du coup, on a articulé les personnages autour de lui et ça fonctionne plutôt bien !

Pourquoi avoir opté pour Jacky, quinqua à la gouaille colorée, et Nabilouche, dont on devine les traits ?

Déjà, parce que je voulais des personnages différents et opposés, sortant de l’univers de Jean-Marc. Du coup, on peut aborder des thèmes et des styles d’humour différents. On aime l’humour de Jean-Marc, mais je voulais aussi aborder des choses que je ne peux pas faire avec lui.

Le curseur est pourtant déjà poussé loin avec lui !

Oui mais c’est une autre forme de rire. Jean-Marc est plus dans la moquerie. Jacky, c’est le contraire, on rit de lui, comme Nabilouche qui a un humour différent. Je voulais de l’absurde et avoir un décalage que l’on n’a pas forcément avec les autres.

Comment s’est passé le travail d’écriture, du coup ?

Il y a plusieurs étapes. Déjà, on a écrit pour Jean-Marc et ensuite, on avait déjà une idée des personnages. J’en ai fait beaucoup, chacun a trouvé sa place en fonction de ce que l’on avait envie de raconter, c’est un peu comme un casting. Jacky et Nabilouche étaient ceux se rapprochant le plus de l’univers de Jean-Marc.

A votre niveau, techniquement, comment avez-vous travaillé les voix ?

On construit les personnages, on les travaille, on essaie de trouver les voix en fonction des vannes et des phrases. C’est toute une construction passant par plusieurs étapes pour trouver la bonne voix qui collera le plus possible aux visages.

Autre nouveauté, qui est l’un des moments touchants du spectacle, c’est lorsque vous revenez sur scène en tenant Jean-Marc – qui est debout - par la main…

Je suis un grand fan de Disney et c’est l’image du créateur avec son personnage, existant dans son univers… Walt Disney tenant Mickey par la main. C’est quelque chose qui me touche et que je trouve vraiment réel lorsque l’on crée un personnage qui fait notre vie, en fait ! Mickey a fait la vie de Walt Disney et tout ce qui m’arrive aujourd’hui, c’est grâce à Jean-Marc. C’est plus lui qui me tient par la main et qui me fait avancer !

On vous sait perfectionniste, la première fois où vous avez emmené ce monde-là sur scène, étiez-vous anxieux ?

Oui, forcément ! Après, nous, les humoristes, on a la chance de pouvoir passer par les étapes de rodage. Et quand on fait les premières dates, on a un public qui nous supporte, qui nous suit un peu plus. On est prêt à avoir des sketchs et des numéros un peu moins ficelés et travaillés que d’habitude. Ce qui me permet de m’adapter pour être au plus proche des gens.

Pour conclure, vous prenez le temps de mettre votre notoriété au service de jolies causes. Vous êtes désormais le parrain de l’association Wonder Augustine…

Quand on a un peu de notoriété, on est beaucoup sollicité et c’est compliqué de dire oui à tout le monde. Quand j’ai participé à Qui Veut gagner des millions, ma femme a été touchée par l’histoire de la petite Augustine. Elle a beaucoup parlé avec sa maman et on a été très touchés par leur histoire. Quand on est sorti de l’émission, le président est venu me demander si on voulait s’investir un peu plus, on a été très heureux et fiers de leur dire que l’on accepterait d’être les parrains de leur association. Je vais essayer d’être le plus présent possible et de faire parler de la cause, ce qui est le plus important. Jeff Panacloc parrain, de l’association, on s’en fout un peu, c’est la cause qui compte le plus !

Crédits photos : Ruben Hazon (Couverture) - Brinkhoff Moegenburg (Illustrations)

5 mars 2019 0 réactions
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Jain écrira la suite de son histoire au Zénith au Nancy

Jain écrira la suite de son histoire au Zénith au Nancy

Après le succès de son premier album « Zanaka », elle est de retour avec « Souldier ». Entretien avec Jain qui sera au Zénith de Nancy le 2 mars.

Vous êtes de retour sur les scènes de l’Hexagone. Comment avez-vous digéré l’immense succès de votre première tournée et de votre premier album ?

Assez bien ! Ça m’a fait du bien de continuer à écrire dans un autre stress. Aujourd’hui, je peux préparer ma tournée sans pression, c’est vraiment top. Il y a plein de nouvelles idées qui sont venues et beaucoup de choses qui se sont rajoutées par rapport à la première tournée et au premier album. C’est un travail très intéressant. Je n’ai pas ressenti de pression parce que je n’ai pas voulu refaire le même succès que le premier à tout prix. J’avais d’abord envie de faire une musique qui me plaisait plutôt que de mal copier le premier opus.

Y avait-il, néanmoins, une continuité, que l’on ressent, à assurer avec « Zanaka » ?

C’est vrai que cet album est la suite de « Zanaka ». Dans le premier album, je n’avais pas fini de raconter mon histoire. « Souldier » raconte la suite… Notamment Abou Dabi, Paris… Dans ces deux opus, j’ai fait le bilan de mes expériences pour pouvoir réfléchir à la suite.

On retrouve, là aussi, une belle collaboration avec Yodelice. Comment se passe le travail avec cet artiste qui est à vos côtés depuis vos débuts ?

Très bien ! En fait, sur le premier album, j’avais fait beaucoup de chansons guitare-voix avec des maquettes très primaires. Au fil du temps, ça évolue. Je lui apporte beaucoup de maquettes, il me donne son avis, fait un tri, enlève ce qu’il pense être moins bien, ajoute ce qu’il pense être mieux. On fonctionne comme un duo. Il m’apprend beaucoup sur le métier de studio et de production.

Un travail débouchant sur des mélodies entêtantes à l’identité musicale très forte…

Je suis contente, oui. Ce que j’aime écouter et ce qui me reste en tête, ce doit être la même chose que le public. Depuis que je suis petite, je suis très fan de groupes comme les Beatles ou de Bob Marley qui ont des mélodies, avec des chœurs, assez phénoménales. Mon moment préféré dans une chanson, c’est lorsque je trouve le refrain. Je peux y passer des semaines !

Pour cette nouvelle tournée, vous débarquez directement dans les Zénith. Comment reconstruit-on un show de cette dimension lorsque l’on est seule sur scène ?

Il sera dans la continuité du premier, tout en évoluant pas mal. Je serai, effectivement, toute seule sur scène mais il y aura de nouvelles machines, de nouvelles scénographies… Quelque chose qui est plus en cohérence avec la technologie d’aujourd’hui qui a évolué en 3-4 ans. C’est surtout sur ça que j’ai envie de jouer… Créer une sorte de sound system jamaïcain en France !

Néanmoins, la présence de musiciens à vos côtés est-elle envisageable par la suite ?

Oui, je pense que ça va arriver un jour. Mais comme j’avais commencé le premier album seule, ça me paraissait logique de finir cette histoire seule.

D’autant que l’on vous sent très à l’aise une fois sous les projecteurs !

En fait, je suis moins à l’aise avec des musiciens. Quand j’étais au Congo, j’étais seule, aucun ami ne faisait de la musique. J’ai toujours été seule, dans ma chambre, à bidouiller sur mon ordinateur… Ce que je fais, finalement, sur scène !

Vous voulez tout maîtriser…

Non, pas forcément. C’est plutôt proposer quelque chose et raconter mon histoire. Quand on a bougé de pays en pays, elle a été solitaire. Ça représente ça aussi.

Du coup, comment se sont passées les retrouvailles avec votre public ?

C’est hypercool ! Dans les festivals, l’album n’était pas encore sorti, il découvrait les nouvelles chansons. C’était très agréable… Comme cela se faisait à l’époque où les artistes tournaient avec des nouveaux titres sans que l’album sorte. J’aimais cette idée. Aux États-Unis, l’accueil a vraiment été bon, j’ai hâte de voir ce que cela va donner en France.

Impatiente ?

Oui, très ! Je suis vraiment contente, fière de l’album et de pouvoir faire des Zénith !

 

1 mars 2019 0 réactions
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Laura Laune – “Dans la vie, je suis quelqu’un de très gentil !”

Laura Laune – “Dans la vie, je suis quelqu’un de très gentil !”

La jeune Belge débarque à Poirel avec son humour cinglant.

Votre date de Nancy, comme les autres, affiche complet. Comment vivez-vous cet engouement ?

C’est assez incroyable, oui, je n’en reviens pas. Tous les jours, quand je monte sur scène et qu’on me dit que c’est complet, je me dis que ce n’est pas possible ! Comment ça se fait ? Je vis ça en me disant qu’il faut que je profite. C’est un métier où l’on a toujours peur que ça s’arrête quand ça marche. Et là, je me dis que je dois vraiment profiter de chaque instant, tout est complet des mois à l’avance, c’est vraiment incroyable… Surtout quand on a connu les petites salles où il n’y avait personne !

Vos salles sont pleines, vous vous produisez devant 1.000 voire 2.000 personnes. Envisagez-vous de passer à l’échelle au-dessus ?

Je n’y ai jamais vraiment pensé. Pour l’instant, je suis déjà trop contente de jouer dans des salles aussi belles. Après, j’aime jouer dans les salles où les gens sont proches. Si, un jour, j’ai l’occasion de jouer dans des salles plus grandes, ça se discutera, au moins pour voir si ça passe. Mais la proximité avec le public, c’est vraiment ce qui me plaît.

Une proximité qui vous permet de voir les réactions des gens lorsque vous envoyez des répliques cinglantes ! A quel moment vous êtes-vous dit que c’était l’humour noir qui vous allait le mieux ?

En fait, ça a été très naturel. C’est vrai que, sur scène, j’ai ce décalage entre mon attitude très innocente de petite fille angélique et les propos qui sont assez trash. Mais ce décalage n’a pas été calculé, ni travaillé. Je suis assez timide et réservée dans la vie et quand je suis montée sur scène pour la première fois, j’avais cette attitude de fille un peu stressée et maladroite avec cette apparence un peu naïve que j’ai naturellement. Et au niveau du texte, c’est cet humour qui m’est venu naturellement quand j’ai commencé à écrire, sans me rendre forcément compte que c’était trash. C’est quand on m’a dit « tu vas vraiment loin » que j’en ai pris conscience mais ça a toujours été mon humour avec mes amis.

C’est aussi ce qui rendait cohérent vos premières parties de Jeff Panacloc !

C’est vrai, il y a un peu le même style, le même créneau.

Et il y a eu la rencontre avec Jérémy Ferrari. Comment s’est-elle passée ?

On s’est rencontré sur un festival. Quand j’ai commencé, je faisais beaucoup de concours « jeunes talents » dans les festivals d’humour, ça permet de se faire connaître. C’est un super-tremplin. Et lui, était dans la salle. Il m’a découverte par hasard et le soir même, il m’a dit : « J’aime ce que tu fais, je veux qu’on bosse ensemble ». J’étais fan de lui, j’étais trop contente ! Très vite, on s’est retrouvés parce qu’on a le même univers, on s’est bien entendu. Du coup, il a commencé à produire mes spectacles, c’était une grande chance pour moi.

Finalement, vous êtes un peu son alter ego féminin…

Oui, c’est vrai !

Du coup, envisagez-vous de monter un spectacle à deux ?

On n’en a pas parlé mais c’est vrai que l’on s’est beaucoup amusé lors de ses Duos impossibles, c’était assez chouette d’écrire et de jouer à deux… De confronter nos deux personnages parce que même si on a le même univers, on n’a pas la même façon de traiter les choses. En tout cas, on a pris beaucoup de plaisir.

Pour conclure, votre spectacle s’appelle « Le Diable est une gentille petite fille »… Mais, le diable, c’est vous !

(Rires) Oui ! C’est vrai que dans la vie, je suis quelqu’un de très gentil. Et sur scène, je prends le contre-pied de tout ça, je me moque de tout, de tout le monde, je dis des choses horribles mais vraiment je ne suis pas du tout comme ça dans la vraie vie ! C’est ce qui est marrant et qui me permet de balancer des horreurs !

1 mars 2019 0 réactions
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Camille Berthollet – “On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles”

Camille Berthollet – “On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles”

Avec sa sœur Julie, Camille Berthollet sera à l’Arsenal de Toul le 2 mars.

Mesurez-vous votre belle cote de popularité, touchant autant le public de musique classique que le grand public ?

Oui et c’est n’est pas quelque chose auquel on s’attendait. Du moins aussi fort et aussi rapidement. On a toujours rêvé de vivre de notre passion, de faire des concerts, rencontrer les gens et, justement, de promouvoir la musique classique pour l’ouvrir à un public large. Quand on voit que ça marche, on en veut toujours plus… Mais on ne peut pas s’habituer à ça !

Dans votre démarche, vous « dépoussiérez » la musique classique en la mettant à la portée de tous !

Il y a pas mal de préjugés autour de la musique classique. On essaie de montrer aux gens que c’est un style de musique comme les autres. Les styles se mélangent entre eux, mais c’est vrai que le classique a plutôt l’habitude de rester seul. De notre côté, on adore marier les univers ! On écoute du classique, bien sûr, mais aussi d’autres styles musicaux. À la fin de nos concerts, plein de gens viennent nous voir, nous disent que c’est leur premier concert de musique classique et qu’ils ont adoré. C’est notre plus beau cadeau.

Vous sortez votre quatrième album dans lequel on retrouve des reprises du répertoire francophone, allant de Gainsbourg à Stromae en passant par Johnny et Céline Dion. Ce choix vous ressemble-t-il ?

Totalement ! C’est un peu la playlist que l’on écoute depuis que nous sommes petites. Il y a des choses que l’on a découvertes avec nos parents et des choses qui sont plus récentes, comme Stromae. Ce sont des chansons que l’on adore et, ces dernières années, on a fait plusieurs collaborations avec Madame Monsieur, Thomas Dutronc ou encore Shaka Ponk… Ça nous a vraiment plu, on avait envie de graver ce projet sur un album.

Comment s’est passé l’incroyable duo avec Shaka Ponk ?

En fait, c’est l’émission Taratata qui nous l’a proposée. On a adoré parce que ça surprend. Du violon sur du Nirvana, avec eux, c’était un moment très fort, on s’en souviendra toute notre vie !

Et les gens demandent des reprises décalées et réarrangées… Comment faites-vous pour transposer une sonorité électro ou pop à un univers classique ?

C’est le travail que l’on a fait sur cet album, fusionner ces univers. Il y avait nos équipes venant du classique et d’autres, venant plus de la chanson française. Au final, la rencontre s’est faite naturellement. L’orchestre nous accompagnant est habitué à faire de la pop et on a apporté notre univers classique, avec notre technique et tout ce que l’on a pu apprendre, et eux sont venus avec un regard différent. Pour y arriver, il a fallu se détacher tout ce l’on a appris en classique tout en gardant la technique et apprendre à voir la musique avec leur vision. C’est enrichissant pour tout le monde.

Vous souvenez-vous de votre premier concert en duo avec votre sœur Julie ?

On avait 10-11 ans, à Genève. On était juste toutes les deux et on a joué une heure et demie. C’est un grand souvenir. Après, sur les tournées, on ne s’arrête jamais, en fait. Tout s’enchaîne très vite. Celle du quatrième album est déjà en route.

Vous évoquiez la fusion, un terme que l’on peut utiliser pour décrire le lien vous unissant à votre sœur…

Exactement ! On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles. La musique nous a rapprochées, sans se parler, on se comprend… On a grandi ensemble, on a habité et on habite encore ensemble !

Du coup, comment se passe cette cohabitation parisienne depuis que Stéphane Plaza vous a trouvé un appartement ?

Très bien ! Il est revenu nous voir pour un prochain « Que sont-ils devenus ? » C’est super, il nous a trouvé un appartement où l’on peut jouer et même composer. Julie a arrangé beaucoup de titres du dernier album dans cet appart. C’est vraiment un lieu où l’on se sent bien.

Crédits Photos : Simon Fowler

1 mars 2019 0 réactions
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Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Avec votre tournée marathon, vous êtes de passage à Nancy. Où allez-vous chercher toute cette énergie que vous envoyez sur scène ?

En fait, je n’arrive jamais vraiment à répondre à cette question. Je ne sais pas, peut-être la rage qui est en nous… Le fait que l’on ait envie d’avancer et de propager ce feu le plus loin possible.

Des « ingrédients » détonants nourrissant également vos albums…

Oui, bien sûr. Avec Hyphen Hyphen, nous racontons notre quotidien, cette jeunesse perdue mais qui a quand même envie de faire avancer les choses. Ils seront les leaders de demain. On a envie de faire avancer les choses, de retrouver la bienveillance que l’on perd.

Cela traduit-il une envie d’envoyer une énergie positive lorsque vous êtes sur scène ?

Je ne dirais pas positive mais plutôt un état de grâce… Lorsque l’on arrive à s’oublier ensemble sur scène.

A 24 ans, tout s’est enchaîné avec des tournées multipliant les dates et des récompenses comme la Victoire de la Musique « Artiste révélation scène » de l’année 2016. Qu’est-ce que cela fait lorsque l’on a cette reconnaissance ?

C’est un honneur et aussi le lancement du projet. On était au début d’Hyphen Hyphen. Le grand public nous a aussi découverts grâce à cette prestation. On est flattés et c’est, pour nous, une belle étape dans nos carrières. On en a un souvenir très agréable. Maintenant, la conquête continue, les dates sont quasiment toutes complètes, on est vraiment ravis de tout ce qui nous arrive.

Une conquête dépassant les frontières françaises… Préparez-vous les shows de la même façon ?

Oui, c’est l’objectif 2019. On a toujours eu une ambition internationale. Je pense que l’on a composé cet album en s’y préparant, en ayant des productions qui n’avaient pas à pâlir face aux productions anglaises et américaines. C’est un album qui nous a préparés à sortir des frontières françaises. Je pense que l’on se prépare en France parce que c’est notre public et c’est où l’on vit mais l’objectif est de se produire en Europe et de rencontrer de nouvelles personnes.

Il y a aussi un Zénith de Paris, le 14 juin, qui se profile. Y aura-t-il une tournée des Zénith ?

Là, la plupart du temps, en province, on est déjà dans des grandes salles de 2.000-3.000 personnes. Mais je préfère les salles aux Zénith qui sont souvent assez froids. Mais oui, j’espère qu’il y aura une tournée des Zénith à venir mais l’objectif étant international, on va surtout mettre nos énergies à partir hors de nos frontières. Je pense à l’Allemagne, qui est un territoire intéressant pour notre musique ou encore l’Angleterre.

Avez-vous conscience que chaque annonce d’une de vos dates, cela devient un événement ?

Je n’en ai pas forcément conscience sinon cela mettrait trop de stress. On essaie de faire plus qu’un concert, c’est vrai que l’on essaie de créer un événement pour nous. Chaque concert est un événement où l’on se donne plus que jamais, parfois au-delà ! C’est le plus beau compliment que l’on puisse nous faire !

Crédits Photos : Manu Fauque

25 février 2019 0 réactions
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Alexandra Lamy – “On ne voulait pas faire ce film-là ensemble”

Alexandra Lamy – “On ne voulait pas faire ce film-là ensemble”

Après « L’Embarras du choix » et « Retour chez ma mère », on vous retrouve dans « Chamboultout », le dernier film d’Eric Lavaine… Un tandem qui fonctionne décidément très bien…

C’était assez particulier parce qu’on ne voulait pas faire ce film-là ensemble puisqu’on est sur la suite de « Retour chez ma mère » qui sera « Retour chez ma fille ». Du coup, il l’a proposé à des actrices… Il avait du mal à trouver et quand il a vu, à L’Alpe-d’Huez, « Tout le Monde debout », tout le monde l’a convaincu que l’on devait le faire ensemble ! Il est venu me voir et quand il l’a mis en route, je me suis dit qu’il l’avait écrit pour moi, on le sentait dans son écriture. À la lecture, c’était à la fois drôle et émouvant… C’est une comédie mais le personnage de Béatrice n’est pas du tout drôle !

Et pour cause. Courageuse, tendre et forte, Béatrice sort un livre incompris par ses amis après cinq années dures…

Exactement. En fait, ils pensent tous à eux. Anne Marivin et Ludivine de Chastenet, qui sont divines, se remontent toutes les deux. Elles ne regardent que leurs petits trucs à elles et se mêlent de tout… Elles s’arrêtent sur des détails.

Et une fois de plus, le casting est d’une grande justesse.

Eric arrive toujours à faire de très bons castings. Trouver Nuno Lopez pour jouer Bernard, qui n’est pas l’amant de Béatrice mais plutôt son compagnon de route, c’était super. Il fallait quelqu’un de gentil, que l’on puisse le faire accepter par les autres qui essaient de juger Béatrice. Ce n’était pas facile… La plus belle phrase du film est celle de sa belle-mère. Elle a compris qu’elle avait besoin de Bernard pour aller bien et que la famille avait besoin que Béatrice aille bien pour que tout le monde soit bien.

On retrouve aussi Michaël Youn, Olivia Côte, Medi Sadoun, Michel Vuillermoz, Jean-François Cayrey ou encore Anne Girouard dans des rôles où l’on ne les attend pas vraiment… Où les opposés s’attirent !

Oui, c’est ça, complètement ! Et en plus, Medi et Michel sont devenus très amis. Jean-François, jouant le radin, est formidable aussi ! La belle-mère est très juste également. J’ai rencontré Barbara, à qui c’est vraiment arrivé, sauf qu’elle avait cinq enfants ! Elle m’a confirmé que c’était très dur à faire accepter, faire comprendre à la famille.

Qu’elle maintient à flot. Le titre « Chamboultout » est d’ailleurs juste… La vie de Fred, campé par José Garcia, est chamboulée comme celle des autres… Cet accident a fait bouger les lignes. Comment s’est passé le tournage ?

José est formidable. Il a été très intelligent, il n’en fait pas trop et il n’est pas rentré dans le pathos qui met mal à l’aise. Il est complètement à côté de sa vie du coup, il est super juste ! Il est resté beau et sans filtre, je trouvais ça très intéressant plutôt que d’en faire quelqu’un d’abîmé.

Sans doute grâce à Béatrice qui est la « lumière du jour »… Et pour tout le monde, son livre est un hymne à la vie tout en faisant office de miroir…

Exact, chacun se voit comme il est, comment les autres le voient et comment il aimerait être !

Comment s’est passé le tournage dans cette forêt de comédiens ?

C’était génial ! On a tourné en Province et, du coup, on dormait tous dans le même hôtel, on restait dans le film. Les filles, on s’est ultra bien entendues. Les garçons aussi, d’ailleurs. D’avoir eu ces moments, cela nous a permis de nous dire « on est amies, n’hésite pas à me rentrer dedans, on peut se dire les choses ». Avec Olivia, ça nous a aidées, notamment quand son personnage trouve le moyen pour que je puisse passer la nuit avec Bernard, cette scène était un peu plus faible dans l’écriture alors qu’elle est forte ! On l’a faite comme nous, on l’aurait fait !

Revenons à vous, on vous a vu émue lorsque vous avez reçu le Globe de Cristal de la Meilleure Actrice de comédie pour « Tout le monde debout »…

Ah ouais ! J’étais super touchée ! Ce n’est pas de l’aigreur mais je me suis dit « je n’ai jamais été nominée de quoi que ce soit, ça me faire super plaisir ». D’avoir été nominée et récompensée, j’étais vraiment très émue. Et j’étais aussi contente pour Franck (Dubosc), c’est son premier film et il m’a fait confiance.

Pour conclure, José Garcia a-t-il pu, enfin, achever son Whopper ?

(Rires) Oui !

 

8 février 2019 0 réactions
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Philippe Lacheau – «Nicky Larson, c’est le film me tenant le plus à cœur»

Philippe Lacheau – «Nicky Larson, c’est le film me tenant le plus à cœur»

Philippe Lacheau, Jarry et son complice Julien Arruti étaient à l’UGC Ciné-Cité et à l’UGC Saint-Jean pour présenter, en avant-première, « Nicky Larson et le parfum de Cupidon ».

Vous êtes de retour mais cette fois avec l’adaptation d’un dessin animé et d’un manga… Un exercice réussi et compliqué, calibré en 1 h 30. Tout y est ! Comment s’est fait ce travail ?

Déjà, c’est notre première adaptation. Notre priorité était de ne pas trahir ni décevoir notre public qui nous suit depuis les autres films. L’idée était de faire avant tout une comédie. C’est pour ça que l’on a adapté Nicky Larson. Quand on était jeune, c’était un des dessins animés les plus rigolos que l’on connaissait. L’idée était donc d’en faire une comédie d’action. Pour ça, tu reprends le cahier des charges du manga original auquel tu mélanges notre univers. Pour moi, la plus belle réussite, c’est l’adaptation d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » par Alain Chabat…

Deux univers pour une réussite exceptionnelle !

Le fait d’être fan de Nicky Larson aurait pu compliquer les choses… Dans ces cas-là, on a tendance à vouloir trop en raconter…

C’est vrai ! Mais on voulait que le film plaise à la fois à ceux qui connaissent Nicky Larson et à ceux qui ne le connaissent pas. Même si tu ne connais pas, tu vas voir une espèce de James Bond en comédie. Ce qui est génial pour nous, lors des avant-premières, c’est de voir des petits jeunes venir nous dire qu’ils ont adoré le film et qu’il leur a donné envie de découvrir le manga original. C’est vraiment un beau compliment !

Dans cette adaptation vous avez poussé le trait assez loin en faisant du détective, coureur de jupons invétéré, un véritable obsédé… L’occasion, là encore, de retrouver les deux univers…

Et encore, on le pousse moins loin que dans le manga. C’est une des facettes du personnage, il est obsédé par les femmes qu’il aime à la folie. L’idée était de faire quelque chose toujours drôle et bienveillant, jamais gênant ni choquant.

Pour le reste, physiquement, le tournage a-t-il été difficile ?

C’est vrai qu’il y a de l’action. Je n’avais jamais tourné ce genre de scènes. Il a fallu se préparer. J’ai suivi des entraînements avec l’équipe de cascadeurs, j’ai appris à tirer avec des armes à feu et c’est aussi passé par une transformation un peu physique… J’ai pris 8 kg de muscles pour le film… À tous les niveaux, cela a été une vraie aventure.

On vous sent vraiment heureux d’avoir fait ce film !

De tous ceux qu’on a faits jusqu’à maintenant, c’est le film me tenant le plus à cœur et dont je suis le plus fier. C’était un joli défi avec un film ambitieux. On n’a pas les moyens des Américains pour être drôle et original, ça passait donc par les idées !

Le film est également jalonné de clins d’œil avec Gérard Jugnot, Pamela Anderson, Dorothée, un célèbre personnage de manga, « City hunter » inscrit sur le culot d’une balle… Finalement, on y trouve plusieurs niveaux de lecture…

C’est vrai qu’il y a un petit côté hommage aux dessins animés en tous genres, du coup il y a plein de clins d’œil dans le film… Ce qui n’empêche pas de suivre l’histoire, il y a, en effet, plusieurs niveaux de lecture. C’était primordial pour nous !

Était-ce important d’avoir Dorothée au casting ? Elle qui a « importé » Nicky Larson en France…

Exactement ! C’était un honneur de l’avoir dans le film. C’était un grand moment, on avait l’impression d’avoir notre nounou que l’on n’avait pas vue depuis 10 ans ! C’était très touchant.

Pour conclure, y aura-t-il un « Nicky Larson 2 » ?

C’est clair que c’est infini… On en rêverait ! On aimerait beaucoup mais ça ne dépend pas de nous… Ça va être le public. S’il nous suit et qu’il a envie de revoir ce genre de film, ce sera avec un grand plaisir que l’on continuera ! En tout cas, on en a très envie, il y a la matière pour !

1 janvier 2019 0 réactions
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Le joli désordre d’Angèle

Le joli désordre d’Angèle

L’ange belge sort, enfin, son premier opus.

Avec « Brol », Angèle confirme qu’elle joue dans la cour des grands.

Elle a fait le tour des festivals cet été. Angèle a notamment fait étape au Jardin du Michel à Toul (54) pour un set aérien envoyé par l’ange du festival. Cet angélisme, l’artiste le cultive et s’en sert malicieusement pour nourrir ses créations.

Avec « Brol », qui signifie « désordre » chez nos amis belges, la sœur du phénomène Roméo Elvis livre un premier album précis, à la fois joyeux et très musical. Un opus très attendu qui confirme le statut de cette comète de 22 ans qui ne sera pas que de passage. « La thune », « Je veux tes yeux » et « La loi de Murphy » ont donné le ton depuis la fin de l’an passé avec des clips mettant en images cet univers où les questions fusent et où la société dans laquelle nous vivons ne manque pas d’être brocardée. « La thune » nous entraîne dans un road trip haut en couleur avec ses flingues en or… Dessoudant les réseaux sociaux, ce que pensent les gens ou encore ces personnes seules avec leur argent et leur entourage artificiel n’en voulant qu’à leur « thune »… « À quoi bon, t’es tellement seul derrière ton écran, tu penses à ce que vont penser les gens, mais tu les laisses tous indifférents… » Tout est dit ! Comme dans « La loi de Murphy » et la gigantesque lessiveuse dans laquelle passe irrémédiablement le citoyen.

Avec « Brol », Angèle déboule avec douze pépites qui varient les plaisirs, apportant, au passage les morceaux manquants du puzzle composant son univers, sorte de désordre sous contrôle. Dans « Balance ton quoi », elle veut casser les codes du rap, qui « marche mieux quand il est sale », avec une « fille qui l’ouvre, ce serait normal ». Et l’artiste angélique ne s’en prive pas, « même si elle ne passera pas à la radio parce que ses mots ne sont pas si beaux » ! « Jalousie » adoucit radicalement les traits et le duo avec le frangin Roméo Elvis, « Tout oublier », explique, le plus simplement du monde, que le « spleen n’est plus à la mode » et qu’il n’est « pas compliqué d’être heureux ». Le rappeur belge sort de son registre habituel et se fond dans l’univers d’une sœur qui n’a pas fini de surprendre.

« Nombreux », ballade mélancolique, calme le jeu, « Victime des réseaux » apporte une note groovy pour dénoncer les faux-semblants de cette jungle dans laquelle elle est pourtant très à l’aise mais sur laquelle elle pose un regard diaboliquement juste et acéré. Et si « Les matins » sont propices à l’analyse pour la jeune femme, « Ta reine » a bien du mal ouvrir les yeux… Son roi est désemparé et ne parvient pas à se recentrer sur l’essentiel.

« Flemme » et « Flou » ferment en beauté ce premier chapitre de la carrière d’Angèle qui, tel un ange qui passe, séduit, surprend, hypnotise celles et ceux qu’elles croisent. « Brol » s’écoute d’une traite… Et réussit le tour de force à ne pas devenir lassant lorsqu’il passe en boucle. Après les festivals, une tournée se profile… Un grand boulevard s’ouvre à Angèle qui est d’ores et déjà devenue incontournable.

Crédits Photos : Alexandre Marchi (Couverture)

5 septembre 2018 0 réactions
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