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YANNICK VERNINI

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Concert

Pascal Obispo, tout simplement

Pascal Obispo, tout simplement

Un nouvel album éponyme en poche, Pascal Obispo repart en tournée et passe par les petites salles avant d’attaquer les Zénith. Entretien avec celui qui se posera à l’Espace Chaudeau pour deux dates, les 16 et 17 mars.

Comment cet album a vu le jour ?

J’ai enregistré cet album chez moi, dans mon propre studio. On peut y aller quand on veut, on n’est pas contraint, pas dans l’urgence du moment crucial où il faut avoir la bonne idée. Vous pouvez faire tout et n’importe quoi et vous ne gardez que le meilleur à chaque fois. Là, j’ai travaillé sur une période de deux ans et demi. Pour cet album, je voulais retrouver mon ADN musical parfait.

C’est ce qui explique que vous ayez attendu le onzième opus pour faire un album éponyme ?

Non, en fait, j’ai changé de maison de disques et j’ai beaucoup travaillé sur les textes. C’est la première fois que ça m’arrive. On a tous eu le sentiment que je faisais quelque chose de beaucoup plus « personnel ». On a beaucoup entendu parler des albums très personnels… Celui-ci l’est profondément, c’est presque un album autobiographique. Quand on écrit à la main plus que sur ordinateur, que l’on revient à la source de ses influences et de la musique qui nous ont construits, on peut commencer à dire que j’ai fait un album personnel. Certaines chansons le prouvent. Le côté éponyme vient de là, on est allé au fond de ce que je suis. C’est vraiment la musique que j’écoute et que j’aime.

Comme les artistes qui sont dans cet opus ?

Oui, ce ne sont pas des artistes que je suis allé chercher et que j’ai invités pour vendre des disques, sinon j’aurais pris des artistes venant du milieu urbain, on est d’accord ! C’est vraiment un disque collant à la musique que j’aime et qui m’a construit depuis toujours. J’ai beaucoup voyagé, travaillé avec plein d’artistes.

C’est aussi un album truffé de références, jalonné de moments de vie… Un peu comme une madeleine de Proust retraçant les grands moments d’une existence…

C’est exactement ça. Quand on achète un cahier et que l’on décide réellement d’écrire des textes, que l’on n’est pas un auteur mais simplement parolier de son album, l’idée est d’essayer d’être le plus vrai, le plus juste… Et non pas d’inventer des histoires. Je n’en ai pas inventé dans ce disque, c’est pour ça qu’il s’appelle « Obispo ». Hormis sur la pochette, et la magnifique photo de Yann Orhan, il n’y a pas de posture, on est au plus près de ce que je suis. Les textes racontent mes lectures, mes peintures, mes photos, mes réflexions… Tout ce que j’ai pu lire entre les lignes… Les choses de la vie. Si j’avais pris un auteur, j’aurais pu trouver un joli titre. L’idée d’écrire ses paroles c’est pour être au plus près de ce qu’on est, finalement.

Il y a beaucoup de vos références… Mais aussi beaucoup de vous, tout simplement, de vos émotions… Notamment avec le titre « On n’est pas seul sur la Terre » relatant l’accident dont vous avez été témoin…

Oui, bien sûr ! L’accident, ça fait plus de dix ans maintenant. Je n’avais jamais osé en parler. Au moment d’écrire, vous vous dites qu’est-ce que je vais encore faire comme gimmick pour parler des phacochères en Afghanistan ? Vous vous dites Allez, vas-y, lâche un peu, raconte tes propres histoires. Lorsque j’ai fait le bilan des histoires et des choses fortes qui m’ont marqué dans la vie, je les ai notées. Une partie de ces histoires est dans cet album.

Vous évoquez également les réseaux sociaux, avec une analyse très fine lorsque vous parlez du côté rassurant de cette bulle… Comment les percevez-vous ?

Je ne m’en sers uniquement pour ne pas parler de ma vie privée ! Tout simplement. C’est une espèce de syndrome actuel… J’y suis allé, j’observe… J’ai vu les limites que je ne voulais pas dépasser. Pour moi, contrairement à ce que dit le patron de Google, la vie privée n’est pas une anomalie. Comme cela est écrit dans le livre « L’Homme Nu », que je conseille à tout le monde ! La vie privée doit le rester mais les gens adorent savoir tout sur les autres. Pour vivre heureux, vivons caché. Le bonheur, pour moi, c’est ça. Les filles et certains garçons ont encore des journaux intimes… Mais ils montrent tout sur ces réseaux !

Crédits Photos : Yann Orhan

14 mars 2019 0 réactions
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Shaka Ponk – “On adore les mélanges improbables”

Shaka Ponk – “On adore les mélanges improbables”

Avez-vous eu le temps de vous accorder une pause ? On a l’impression que vous n’arrêtez jamais…

Ben oui, je sais, c’est toujours comme ça ! Quand on lance l’album, on sait que pendant un voire deux ans, il y aura beaucoup de concerts. Et dans les périodes où ça se pose, on repart sur des idées pourries pour faire avancer les choses et c’est ce qui fait qu’on ne s’arrête pas vraiment. Et surtout, on adore les concerts !

Comme pour votre public qui vous suit dans ce qui est devenu une performance !

C’est un peu l’ADN du groupe. On s’est tous rencontrés à une époque où on se posait plein de questions sur des trucs un peu existentiels mais aussi des choses un peu artistiques. On fantasmait quand on allait voir des groupes qu’on aimait bien en concert. On n’avait pas envie de les voir jouer les morceaux du disque, on voulait qu’il se passe un truc différent. Quand on a pu le faire, on s’est lâchés !

Vous évoluez également dans l’univers du graphisme, la scène devient un espace de jeu formidable où l’on découvre tout ce qui fait Shaka Ponk…

Exactement, il y a même des fois, en faisant les morceaux, on se dit telle vidéo, on va pouvoir la mettre là-dessus, ça va être génial ! Parfois, on se dit aussi on va faire tel morceau comme ça pour y mettre telle vidéo. Quand on est en studio, on ne fait pas qu’enregistrer un disque, on pense beaucoup à la scène. C’est pour ça qu’on ne passe plus beaucoup en radio. On fait des trucs pour que ça se voie ! Ce n’est pas mettreo des images pour mettre des images. On a envie que les gens ne sachent pas ce qui est réel ou pas…

Vous poussez le concept si loin que l’un des membres du groupe, le singe Goz, est virtuel !

C’est ça et lui, en fait, c’était un peu le premier ! Avant de savoir qu’on allait faire un groupe de rock, on était une sorte de collectif de gens un peu harpies, aimant se voir le samedi pour échanger. Puis il y a un noyau qui s’est assez vite formé. On voulait raconter à l’Homme qu’il était en train de scier la branche sur laquelle il était assis. On a rencontré un mec qui a créé ce singe, Goz pour « ghost »… Un singe un peu écolo-warrior. On lui a demandé si on pouvait l’engagé ! Un peu à la Gorillaz.

Puis il y a eu Sam qui vous a rejoint, apportant à la fois une touche de douceur et de furie…

C’est un peu un garde-fou. Dans cette aventure, depuis le temps qu’on la partage, on est tous très liés. On a vécu des choses très profondes qui font que, quand on est sur scène avec Sam, sa présence me rassure. Je sais qu’il ne peut rien m’arriver, et elle, c’est pareil. Maintenant, je ne sais si on pourrait le faire l’un sans l’autre.

Elle a dû rassurer vos médecins !

Oh là là ! Ils font des dépressions nerveuses les uns après les autres. Là, il y a du dossier mais je n’y pense pas trop.

Après une incroyable tournée, arrive-t-on à se renouveler facilement ?

Se demander comment on peut faire mieux ? C’est le gros dossier ! On se demande aussi si c’est techniquement possible. On a plein d’idées et à chaque fois qu’on les sort, on nous dit non mais là les gars, c’est pas possible. Mais on n’a pas envie de faire que ce qui est possible, en général, c’est ce que font les autres. On veut que, visuellement, ça raconte un truc. On veut en faire un endroit réel. Ce qui est génial, c’est quand les gens ne savent pas ce qui est – ou pas – réellement sur scène.

Vous aimez aussi être là où l’on ne vous attend pas comme lors du duo avec les sœurs Berthollet pour la reprise de « Nevermind », de Nirvana, dans Taratata…

Ce n’était pas pour être spectaculaire. Quand on fait ce genre d’émission, on n’est pas très à l’aise. A chaque fois, on se dit qu’est-ce qu’on va faire et c’est là que Nagui a été génial, il nous connaît bien. On s’est dit faisons du Nirvana à la sauce du dernier album, « The Evol’ » où l’on n’a pas mal utilisé des voix gospel, notamment… On ne s’attendait pas du tout à ce que ça fasse un pataquès comme ça ! C’était génial d’avoir les deux sœurs et ces enfants qui chantent. On adore les mélanges improbables !

Crédits photos : Denis Rouvre

10 mars 2019 0 réactions
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Jain écrira la suite de son histoire au Zénith au Nancy

Jain écrira la suite de son histoire au Zénith au Nancy

Après le succès de son premier album « Zanaka », elle est de retour avec « Souldier ». Entretien avec Jain qui sera au Zénith de Nancy le 2 mars.

Vous êtes de retour sur les scènes de l’Hexagone. Comment avez-vous digéré l’immense succès de votre première tournée et de votre premier album ?

Assez bien ! Ça m’a fait du bien de continuer à écrire dans un autre stress. Aujourd’hui, je peux préparer ma tournée sans pression, c’est vraiment top. Il y a plein de nouvelles idées qui sont venues et beaucoup de choses qui se sont rajoutées par rapport à la première tournée et au premier album. C’est un travail très intéressant. Je n’ai pas ressenti de pression parce que je n’ai pas voulu refaire le même succès que le premier à tout prix. J’avais d’abord envie de faire une musique qui me plaisait plutôt que de mal copier le premier opus.

Y avait-il, néanmoins, une continuité, que l’on ressent, à assurer avec « Zanaka » ?

C’est vrai que cet album est la suite de « Zanaka ». Dans le premier album, je n’avais pas fini de raconter mon histoire. « Souldier » raconte la suite… Notamment Abou Dabi, Paris… Dans ces deux opus, j’ai fait le bilan de mes expériences pour pouvoir réfléchir à la suite.

On retrouve, là aussi, une belle collaboration avec Yodelice. Comment se passe le travail avec cet artiste qui est à vos côtés depuis vos débuts ?

Très bien ! En fait, sur le premier album, j’avais fait beaucoup de chansons guitare-voix avec des maquettes très primaires. Au fil du temps, ça évolue. Je lui apporte beaucoup de maquettes, il me donne son avis, fait un tri, enlève ce qu’il pense être moins bien, ajoute ce qu’il pense être mieux. On fonctionne comme un duo. Il m’apprend beaucoup sur le métier de studio et de production.

Un travail débouchant sur des mélodies entêtantes à l’identité musicale très forte…

Je suis contente, oui. Ce que j’aime écouter et ce qui me reste en tête, ce doit être la même chose que le public. Depuis que je suis petite, je suis très fan de groupes comme les Beatles ou de Bob Marley qui ont des mélodies, avec des chœurs, assez phénoménales. Mon moment préféré dans une chanson, c’est lorsque je trouve le refrain. Je peux y passer des semaines !

Pour cette nouvelle tournée, vous débarquez directement dans les Zénith. Comment reconstruit-on un show de cette dimension lorsque l’on est seule sur scène ?

Il sera dans la continuité du premier, tout en évoluant pas mal. Je serai, effectivement, toute seule sur scène mais il y aura de nouvelles machines, de nouvelles scénographies… Quelque chose qui est plus en cohérence avec la technologie d’aujourd’hui qui a évolué en 3-4 ans. C’est surtout sur ça que j’ai envie de jouer… Créer une sorte de sound system jamaïcain en France !

Néanmoins, la présence de musiciens à vos côtés est-elle envisageable par la suite ?

Oui, je pense que ça va arriver un jour. Mais comme j’avais commencé le premier album seule, ça me paraissait logique de finir cette histoire seule.

D’autant que l’on vous sent très à l’aise une fois sous les projecteurs !

En fait, je suis moins à l’aise avec des musiciens. Quand j’étais au Congo, j’étais seule, aucun ami ne faisait de la musique. J’ai toujours été seule, dans ma chambre, à bidouiller sur mon ordinateur… Ce que je fais, finalement, sur scène !

Vous voulez tout maîtriser…

Non, pas forcément. C’est plutôt proposer quelque chose et raconter mon histoire. Quand on a bougé de pays en pays, elle a été solitaire. Ça représente ça aussi.

Du coup, comment se sont passées les retrouvailles avec votre public ?

C’est hypercool ! Dans les festivals, l’album n’était pas encore sorti, il découvrait les nouvelles chansons. C’était très agréable… Comme cela se faisait à l’époque où les artistes tournaient avec des nouveaux titres sans que l’album sorte. J’aimais cette idée. Aux États-Unis, l’accueil a vraiment été bon, j’ai hâte de voir ce que cela va donner en France.

Impatiente ?

Oui, très ! Je suis vraiment contente, fière de l’album et de pouvoir faire des Zénith !

 

1 mars 2019 0 réactions
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Camille Berthollet – “On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles”

Camille Berthollet – “On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles”

Avec sa sœur Julie, Camille Berthollet sera à l’Arsenal de Toul le 2 mars.

Mesurez-vous votre belle cote de popularité, touchant autant le public de musique classique que le grand public ?

Oui et c’est n’est pas quelque chose auquel on s’attendait. Du moins aussi fort et aussi rapidement. On a toujours rêvé de vivre de notre passion, de faire des concerts, rencontrer les gens et, justement, de promouvoir la musique classique pour l’ouvrir à un public large. Quand on voit que ça marche, on en veut toujours plus… Mais on ne peut pas s’habituer à ça !

Dans votre démarche, vous « dépoussiérez » la musique classique en la mettant à la portée de tous !

Il y a pas mal de préjugés autour de la musique classique. On essaie de montrer aux gens que c’est un style de musique comme les autres. Les styles se mélangent entre eux, mais c’est vrai que le classique a plutôt l’habitude de rester seul. De notre côté, on adore marier les univers ! On écoute du classique, bien sûr, mais aussi d’autres styles musicaux. À la fin de nos concerts, plein de gens viennent nous voir, nous disent que c’est leur premier concert de musique classique et qu’ils ont adoré. C’est notre plus beau cadeau.

Vous sortez votre quatrième album dans lequel on retrouve des reprises du répertoire francophone, allant de Gainsbourg à Stromae en passant par Johnny et Céline Dion. Ce choix vous ressemble-t-il ?

Totalement ! C’est un peu la playlist que l’on écoute depuis que nous sommes petites. Il y a des choses que l’on a découvertes avec nos parents et des choses qui sont plus récentes, comme Stromae. Ce sont des chansons que l’on adore et, ces dernières années, on a fait plusieurs collaborations avec Madame Monsieur, Thomas Dutronc ou encore Shaka Ponk… Ça nous a vraiment plu, on avait envie de graver ce projet sur un album.

Comment s’est passé l’incroyable duo avec Shaka Ponk ?

En fait, c’est l’émission Taratata qui nous l’a proposée. On a adoré parce que ça surprend. Du violon sur du Nirvana, avec eux, c’était un moment très fort, on s’en souviendra toute notre vie !

Et les gens demandent des reprises décalées et réarrangées… Comment faites-vous pour transposer une sonorité électro ou pop à un univers classique ?

C’est le travail que l’on a fait sur cet album, fusionner ces univers. Il y avait nos équipes venant du classique et d’autres, venant plus de la chanson française. Au final, la rencontre s’est faite naturellement. L’orchestre nous accompagnant est habitué à faire de la pop et on a apporté notre univers classique, avec notre technique et tout ce que l’on a pu apprendre, et eux sont venus avec un regard différent. Pour y arriver, il a fallu se détacher tout ce l’on a appris en classique tout en gardant la technique et apprendre à voir la musique avec leur vision. C’est enrichissant pour tout le monde.

Vous souvenez-vous de votre premier concert en duo avec votre sœur Julie ?

On avait 10-11 ans, à Genève. On était juste toutes les deux et on a joué une heure et demie. C’est un grand souvenir. Après, sur les tournées, on ne s’arrête jamais, en fait. Tout s’enchaîne très vite. Celle du quatrième album est déjà en route.

Vous évoquiez la fusion, un terme que l’on peut utiliser pour décrire le lien vous unissant à votre sœur…

Exactement ! On n’est pas jumelles, mais on réagit comme telles. La musique nous a rapprochées, sans se parler, on se comprend… On a grandi ensemble, on a habité et on habite encore ensemble !

Du coup, comment se passe cette cohabitation parisienne depuis que Stéphane Plaza vous a trouvé un appartement ?

Très bien ! Il est revenu nous voir pour un prochain « Que sont-ils devenus ? » C’est super, il nous a trouvé un appartement où l’on peut jouer et même composer. Julie a arrangé beaucoup de titres du dernier album dans cet appart. C’est vraiment un lieu où l’on se sent bien.

Crédits Photos : Simon Fowler

1 mars 2019 0 réactions
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Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Avec votre tournée marathon, vous êtes de passage à Nancy. Où allez-vous chercher toute cette énergie que vous envoyez sur scène ?

En fait, je n’arrive jamais vraiment à répondre à cette question. Je ne sais pas, peut-être la rage qui est en nous… Le fait que l’on ait envie d’avancer et de propager ce feu le plus loin possible.

Des « ingrédients » détonants nourrissant également vos albums…

Oui, bien sûr. Avec Hyphen Hyphen, nous racontons notre quotidien, cette jeunesse perdue mais qui a quand même envie de faire avancer les choses. Ils seront les leaders de demain. On a envie de faire avancer les choses, de retrouver la bienveillance que l’on perd.

Cela traduit-il une envie d’envoyer une énergie positive lorsque vous êtes sur scène ?

Je ne dirais pas positive mais plutôt un état de grâce… Lorsque l’on arrive à s’oublier ensemble sur scène.

A 24 ans, tout s’est enchaîné avec des tournées multipliant les dates et des récompenses comme la Victoire de la Musique « Artiste révélation scène » de l’année 2016. Qu’est-ce que cela fait lorsque l’on a cette reconnaissance ?

C’est un honneur et aussi le lancement du projet. On était au début d’Hyphen Hyphen. Le grand public nous a aussi découverts grâce à cette prestation. On est flattés et c’est, pour nous, une belle étape dans nos carrières. On en a un souvenir très agréable. Maintenant, la conquête continue, les dates sont quasiment toutes complètes, on est vraiment ravis de tout ce qui nous arrive.

Une conquête dépassant les frontières françaises… Préparez-vous les shows de la même façon ?

Oui, c’est l’objectif 2019. On a toujours eu une ambition internationale. Je pense que l’on a composé cet album en s’y préparant, en ayant des productions qui n’avaient pas à pâlir face aux productions anglaises et américaines. C’est un album qui nous a préparés à sortir des frontières françaises. Je pense que l’on se prépare en France parce que c’est notre public et c’est où l’on vit mais l’objectif est de se produire en Europe et de rencontrer de nouvelles personnes.

Il y a aussi un Zénith de Paris, le 14 juin, qui se profile. Y aura-t-il une tournée des Zénith ?

Là, la plupart du temps, en province, on est déjà dans des grandes salles de 2.000-3.000 personnes. Mais je préfère les salles aux Zénith qui sont souvent assez froids. Mais oui, j’espère qu’il y aura une tournée des Zénith à venir mais l’objectif étant international, on va surtout mettre nos énergies à partir hors de nos frontières. Je pense à l’Allemagne, qui est un territoire intéressant pour notre musique ou encore l’Angleterre.

Avez-vous conscience que chaque annonce d’une de vos dates, cela devient un événement ?

Je n’en ai pas forcément conscience sinon cela mettrait trop de stress. On essaie de faire plus qu’un concert, c’est vrai que l’on essaie de créer un événement pour nous. Chaque concert est un événement où l’on se donne plus que jamais, parfois au-delà ! C’est le plus beau compliment que l’on puisse nous faire !

Crédits Photos : Manu Fauque

25 février 2019 0 réactions
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Julien Clerc – “La scène reste le moment de vérité, le juge de paix”

Julien Clerc – “La scène reste le moment de vérité, le juge de paix”

L’artiste vient fêter ses 50 ans de carrière au Zénith.

Avec déjà plus de 120 dates, cette « Tournée des 50 ans » est un succès !

Ça se passe formidablement bien ! On a commencé il y a un peu plus d’un an. Là, on est dans la dernière ligne droite, la tournée s’achèvera le 16.

Votre public réagit-il de la même façon lorsque vous reprenez vos grands tubes que lorsque vous interprétez les derniers ?

Oui, parce que, d’abord, je ne mets que trois nouvelles chansons dans le tour de chant. C’est un tour de chant des chansons les plus célèbres. Au milieu, il y a une petite place qui est faite à trois-quatre chansons que je choisis chaque soir et qui ne sont jamais les mêmes.

On imagine qu’à chaque concert, vous devez avoir de nombreux choristes dans la salle. Comme si, quelque part, ils passaient en revue le fil de leur vie…

Sans doute, oui. C’est le rôle des chanteurs populaires. Quand on a la chance de durer longtemps, vous avez raison, on a forcément des chansons qui ont accompagné les gens dans leur vie, dans les moments gais comme dans les moments tristes. Ces chansons sont des jalons. Pour moi, c’est une grande chance et j’en profite avec bonheur chaque soir.

Pour votre dernier album, vous avez fait appel à Calogero, une collaboration qui semble tellement évidente !

C’est vrai qu’on est dans la même famille musicale et que c’est un très bon producteur. Je ne serais pas capable de faire ça pour un autre artiste. C’est un excellent auteur-compositeur, et il a cette fibre de produire pour les autres. C’était, en effet, un choix qui s’imposait pour moi, nous aimons les mélodies, la chanson française mais aussi d’autres musiques… Me retrouver avec lui, c’était formidable. On a très peu parlé, en fait !

Vous donnez aussi une place à la jeune génération avec des artistes comme Vianney…

Lui aussi est dans la grande tradition de la chanson française. C’est un très bon auteur-compositeur. J’ai fait appel à lui en tant qu’auteur. Petit à petit, il est appelé en tant que producteur. Toute ma vie j’ai cherché à rencontrer des auteurs, j’en ai rencontré dans toutes les générations que j’ai traversées ! Sur cet album, on retrouve aussi Marie Bastide qui est aussi un très bon auteur avec qui je continuerai certainement à travailler.

Il y a aussi Carla Bruni qui nous disait « la musique de Julien me permet de respirer »… Comment se sont passées ces retrouvailles artistiques ?

Très bien ! On est amis, on se voit souvent. Quand elle est prête, elle me donne un texte que j’essaie de mettre en musique. C’est aussi simple que ça. C’est une collaboration de plusieurs années, c’est toujours un plaisir de travailler avec elle. Elle progresse constamment, c’est une artiste singulière avec un son de voix particulier qu’elle travaille très bien… Carla, c’est un poète de la chanson !

Pour revenir à votre tournée, que réservez-vous au public nancéien ?

Il y a beaucoup de mise en scène, avec des écrans et un groupe de huit musiciens. Depuis que je chante, je pense que c’est mon plus beau spectacle avec un répertoire de tubes pouvant plaire à des gens ne connaissant pas mon travail.

Entre vos premiers concerts et vos derniers, comment avez-vous vécu l’évolution des spectacles, vous qui avez, finalement tout connu ?

En effet… Là, il y a des écrans… Un écran rond au milieu de la scène agissant comme une loupe. C’est vrai que j’ai tout connu tout ! À partir du moment où les salles se sont agrandies, les écrans se sont invités mais ils sont à manier avec parcimonie. Il ne faut pas qu’ils envahissent tout l’espace.

On vous sent toujours heureux et impatient de monter sur scène…

Oui ! Notre métier, c’est d’aller chanter devant des gens et d’écrire des chansons, bien sûr. Tout notre métier est basé sur les chansons, si l’on dure, c’est grâce à elles. Mais la scène reste le moment de vérité, le juge de paix.

Crédits Photos : C Boby

10 décembre 2018 0 réactions
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Jérémy Frérot – “Ce n’est plus le même métier”

Jérémy Frérot – “Ce n’est plus le même métier”

Avec son premier album solo « Matriochka » en poche, l’artiste a lancé sa première partie de tournée qui sera de passage à Ludres le 28 novembre prochain. Entretien avec un Jérémy Frérot heureux et serein.

Après le succès des Fréro Delavega, vous voilà de retour, en solo. Après vous être fait un nom, vous vous êtes fait rapidement un prénom avec et album…

C’était l’objectif, de prendre un virage et d’imprimer sa propre marque.

Se mettre au travail seul alors que vous étiez en duo, cela a-t-il été compliqué de composer et d’écrire ?

Oui, ça a été compliqué. C’était quelque chose de nouveau, il fallait apprendre… Et du coup, j’ai appris ! Quand la création est venue et que ça s’est mis en marche, j’ai pu prendre un peu plus de plaisir. Au début, c’était très dur d’être seul. Il fallait se poser les bonnes questions, ce n’était pas forcément facile… Je devais digérer la séparation… Il y a un peu tout ça qui s’est mis en branle.

Cette séparation, quelque part, n’a-t-elle pas nourri votre création ?

Complètement, oui ! Cela m’a permis d’ouvrir plein de portes, de parler de moi-même, de faire tomber des barrières. Il y avait beaucoup plus de possibilités d’écriture.

Vous aviez, en effet, visiblement des choses à dire !

C’est vrai, c’est la première fois que les gens m’entendaient en solo et que je me livrais autant, j’avais forcément des choses à dire.

Votre premier single « Revoir » - la belle histoire - a rapidement trouvé son public, n’êtes-vous pas en train de revivre une belle histoire ?

Clairement ! J’ai beaucoup de chance de repartir et que ça marche bien. En plus, c’est un nouveau projet, une nouvelle histoire… Ce n’est plus le même métier mais j’ai les bagages !

Est-ce que Florian – Delavega - vous a accompagné, vous a poussé dans cette voie ?

Oui, c’est lui qui a arrêté le groupe, qui a décidé de partir. Il a contribué à ce que je crée tout seul.

Sur « Matriochka », on retrouve des sonorités pop mais également une électro influencée par le Finlandais Asgeir… Ce genre de musique vous nourrit-il ?

Oui, c’est une année où j’ai beaucoup écouté ce genre de musique et on avait envie de chercher ce style de son, avec certaines machines. Ça nous a beaucoup aidés.

Cela vous a-t-il permis de réussir le numéro d’équilibriste qui consistait à ne pas dérouter vos fans tout en leur proposant quelque chose de nouveau ? Une équation pas simple à résoudre…

Elle n’était, effectivement, pas simple. Il y avait un tournant à prendre, il fallait faire des choix. Après, ce tournant, je ne l’ai pas pris à 100 %. J’ai fait attention à ce que les gens puissent retomber, toutes les deux-trois chansons, sur leurs pieds, avec un morceau plus radiophonique. Ça m’a permis de rester dans le sujet mais comme je n’ai pas prévu de faire qu’un seul album, plus je vais avancer, plus je vais m’éloigner de ces chansons un peu plus faciles et approfondir cette recherche du son.

Vous avez débuté votre tournée, là aussi en solo. Sa construction a-t-elle été difficile, malgré votre belle expérience de la scène ?

En fait, c’était le plus dur à faire. L’album s’est fait assez facilement mais le live, c’était beaucoup plus de questions… Dans quel sens partir, comment jouer… C’était un peu plus difficile. On a fait deux dates, on est assez contents du résultat. Après, c’est encore une tournée de transition, on est trois sur scène, on a de jolies lumières mais on n’est pas à 100 %. On fait une tournée d’automne pour se roder au niveau du son, des placements… Mais au printemps, on va encore monter en puissance, notamment au niveau des lumières. J’ai vraiment envie de faire un spectacle et non qu’un simple concert.

La question que les fans se posent, sur scène, reprenez-vous des titres des Fréro Delavega ?

Oui, c’est ce qui m’a construit et j’aime les chanter !

Crédits Photos : Yann Orhan

28 novembre 2018 0 réactions
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Synapson – “Notre objectif est de créer une musique intemporelle “

Synapson – “Notre objectif est de créer une musique intemporelle “

Le duo de revient à L’Autre Canal. Entretien avec Alexandre Chiere.

Synapson, plus qu’un duo, on a le sentiment que c’est une petite famille qui part en tournée…

C’est vrai, même si on tient à mettre un point d’honneur à dire que Synapson, c’est Paul et moi. Nous composons la musique. Le groupe existe depuis 10 ans. Sans vouloir être centré sur nous, il est important que les gens sachent que l’entité Synapson se compose de nous deux. Après, en tournée, on a toujours eu plaisir de partager ça avec des artistes qui nous accompagnent sur scène et interprètent nos morceaux. C’est vrai qu’aujourd’hui, on est entouré d’une grande famille dont une grande partie sera présente à Nancy. Et sur cette tournée, il y a un ou deux nouveaux visages par rapport à notre dernier passage.

Vous avez également su traverser cette période sans perdre votre public. Vous en avez même gagné !

C’est une de nos fiertés. Il y a deux raisons à ça. Quand on compose, avec Paul, on n’a jamais voulu répondre à des codes. Il faut composer ce que l’on a envie, se faire plaisir… Les codes changent ! Du coup, ça ne dure qu’un temps. Notre objectif est de créer une musique intemporelle. Le second point, on a un public, et je le remercie, allant de 20 à 60 ans. Voire plus. Sur l’un de nos derniers concerts, il y avait quelqu’un âgé de 76 ans. Avoir un public aussi large, on en est fier.

Après une incroyable première tournée, aviez-vous une forme de pression pour « Super 8 » ?

Oui, parce que, quand on fait un album comme « Convergences », pour lequel on a été plus que surpris et heureux des résultats des ventes et de l’accueil du public, on a toujours la pression de vouloir faire autant et surtout mieux ! Déjà pour notre satisfaction personnelle et pour remercier les gens de tout ce qu’ils nous ont donné. Alors oui, il y a une grosse pression.

Pour le live également ?

Là, pour le show, il y a des morceaux de « Convergences » mais aussi du dernier album. On a tout travaillé pour la version live. Ce n’était pas le cas pour « Convergences ». « Super 8 » bénéficie vraiment de morceaux qui évoluent, qui proposent quelque chose de nouveau par rapport à l’album et, surtout, on a tout fait pour produire quelque chose d’encore plus généreux.

« Super 8 » a finalement été construit pour la scène…

Beaucoup plus, oui. Pour le premier, on pensait plus « studio », on n’avait pas d’expérience de live, hormis des DJSet. Pour « Super 8 », c’était complètement différent. Chaque fois que l’on composait un morceau, on avait déjà en tête sa version live.

Pensez-vous également à d’autres collaborations. On vous a vu, récemment, dans Taratata au côté de Cœur de Pirate…

J’ai grandi avec un père écoutant beaucoup de disco et de musique française. Et, je ne sais pas pourquoi, je trouve que l’on n’est pas trop mauvais en reprises. Là, l’idée de travailler avec Béatrice ne venait pas de nous mais de Nagui. Et quand on compose, on pense à la voix qui va se poser de dessus, comme Tessa pour « Going Back to my Roots ». Béatrice, c’est une très belle voix que j’aime beaucoup, qui a de la puissance. J’ai composé la reprise de « Aimer d’Amour », de Boule Noire, en pensant à sa voix. C’est un exercice que l’on aime bien !

Et que vous réussissez bien ! Cela vient aussi du fait que vous ne vous nourrissez pas seulement d’électro !

C’est vrai qu’on n’a jamais été très électro. Dans nos baladeurs (rires), on écoute en effet beaucoup de musique et pas forcément de l’électro et ça se ressent dans ce que l’on fait. Notre musique est électronique parce qu’elle est faite avec des instruments électroniques. On écoute vraiment de tout !

Crédits Photos : Pierre Cazenave

24 novembre 2018 0 réactions
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Gaëtan Roussel – “Différent, en restant moi-même “

Gaëtan Roussel – “Différent, en restant moi-même “

Après une tournée avec Louise Attaque en 2016, entretien avec Gaëtan Roussel qui revient en solo avec son album « Trafic ». Il sera à L’Autre Canal le 22.

Vous êtes de retour à L’Autre Canal, une salle que vous connaissez bien avec un public qui répond présent !

Oui, j’y ai fait pas mal de concerts. Elle est super, on y a joué tôt avec mes camarades de Louise Attaque sur la première tournée. J’ai des bons souvenirs de ces premiers moments, où la jauge est belle, les gens viennent jusqu’à vous parce qu’ils s’intéressent à votre travail. À Nancy, j’ai beaucoup de beaux souvenirs de partage. Je suis hypercontent de revenir.

Là, après la tournée de Louise Attaque, c’est votre dernier album, « Trafic », que vous allez partager avec ce public… Vous n’arrêtez jamais !

J’adore le mouvement ! J’ai peut-être une angoisse de tourner en rond et puis c’est parce que j’ai la chance de faire de super rencontres. Il y a deux ans, avec Louise Attaque, cela faisait 10 ans qu’on n’avait rien fait, on a fait un long tour de table. Ce qui a changé pas mal de chose pour nous, notamment l’architecture du groupe. Nous sommes trois désormais. Et pendant qu’on faisait Louise Attaque, je me suis mis à travailler avec Rachida Brakni sur le projet Lady Sir… Une rencontre en amène une autre, un projet peut en nourrir un autre.

Si cet opus porte clairement la patte Gaëtan Roussel, on sent également qu’il a été nourri de rencontres et surtout d’observations…

Tout à fait ! Je ne pense pas être le seul, on fonctionne beaucoup comme ça. J’essaie de transposer, dans ma musique et dans mes textes, la sensibilité que je peux avoir par rapport aux choses qui nous entourent. C’est l’observation mais aussi les voyages qui me nourrissent mais aussi l’humain, car j’ai travaillé avec des personnes avec lesquelles je n’avais jamais travaillé, ça déstabilise… Si on accepte d’être perméable et d’être bousculé, sans perdre son cap, c’est là que ça devient intéressant. J’essaie de faire différent à chaque projet tout en restant moi-même.

C’est vrai que le premier single « Hope » apporte cet équilibre entre ce que vous êtes et ces nouveaux horizons. Il résume assez bien l’album, d’ailleurs…

Oui, ça résume ce que j’ai voulu faire dans ce disque avec un sujet assez sombre – la maladie d’Alzheimer – abordé avec une musique solaire. Je voulais que l’un soutienne l’autre. J’ai essayé de le faire plusieurs fois dans cet album, je chante mes peurs mais avec beaucoup d’enthousiasme, ce qui est complètement paradoxal. Ça donne un sens à ce que je voulais dire. « Hope » est, en effet, représentatif de tout ça, de ces oppositions. J’avais ça en tête.

Votre rencontre avec Alain Bashung est un des événements marquants de votre carrière. Vous influence-t-il ?

Bien sûr ! Mais tout en restant à ma place, évidemment. Quand je dis qu’il y a un avant et un après Bashung c’est parce qu’avant, je ne connaissais que la condition de groupe, que ce contexte avec mes camarades de Louise Attaque. Sa rencontre m’a ouvert au travail pour les autres.

À l’époque, je ne rongeais pas mon frein pour faire une carrière solo et je n’avais jamais écrit pour d’autres. Je me suis alors ouvert à tout ça, cela a beaucoup changé ma manière de vivre, de faire la musique et d’écrire des mots… J’ai appris plein de choses, comme s’il avait laissé des petites clefs. On s’aperçoit qu’il y a plein de choses qui influent alors que l’on ne s’est pas rendu compte qu’on les avait apprises. C’est ça qui reste !

Vous voilà donc de retour sur scène, en solo. Comment se passent les retrouvailles avec ce public qui vous a toujours suivi ?

C’est super ! On vient de faire trois dates : La Rochelle et Toulouse et Clermont-Ferrand. Sincèrement, ce n’était que du bonheur. On a beaucoup bossé pour construire un set où, pour la première fois, je m’autorise à jouer dix titres sur les onze de l’album, je joue différentes choses de mes deux autres opus solo et je me permets de jouer des reprises, de regarder ce que j’ai pu faire avec mes camarades de Louise Attaque.

Le set est représentatif de ce que je suis et de tout ce que j’ai fait et ce que je veux faire. Ces premières dates étaient, sincèrement, touchantes.

On vous sent plus que jamais heureux et libre… Que vous n’avez jamais pris autant de plaisir sur scène.

C’est vrai ! Je suis complètement d’accord avec ça ! Je défends ce disque me permettant de regarder sereinement dans le rétroviseur pour aller de l’avant.

Crédits Photos : Alexandre Marchi

20 novembre 2018 0 réactions
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Minuit – “On est impatient de retrouver le public “

Minuit – “On est impatient de retrouver le public “

Le groupe sera jeudi à L’Autre Canal. Entretien avec Joseph Delmas qui sera aux côtés de Simone Ringer, Raoul Chichin et Clément Aubert.

Depuis votre passage à L’Autre Canal lors de Nancy Jazz Pulsations en 2015, le groupe a poursuivi son essor avec la sortie d’un album. Comment se sont passées ces années ?

En fait, ça a été assez long. Après l’EP, on a eu cette très belle tournée avec un peu plus de 80 dates. Après ça, il a fallu se reconcentrer sur l’album, ce qui nous a pris en peu de temps. Il fallait que l’on redescende, que l’on digère tout ça. Que l’on transpose les questions sur ce que l’on voulait faire après, comment ça allait prendre forme. On a commencé à composer, parfois en groupe ou à deux, à trois… Puis on est rentrés en studio pour trois longs mois. Il y a eu plein de questionnement. C’était un challenge pour nous. Un premier album, ça se travaille. Tout est allé très vite, on n’avait peut-être pas pris le temps d’y penser en amont. Aujourd’hui, nous en sommes très fiers.

Aviez-vous conscience d’être devenus un « phénomène » ?

Conscience, non. Quand on vit les choses de l’intérieur, on n’a pas le recul nécessaire pour prendre conscience de l’engouement qu’il peut y avoir. Après, c’est sûr que l’on a tous été agréablement surpris de voir tous ces gens venant à nos concerts avec une vraie curiosité, sans même savoir ce qu’on produisait.

Trois mois en studio, c’est long… Mais ce délai ne correspond-il pas à l’exigence voulue par les musiciens que vous êtes ?

Bien sûr. On est quatre, on a fait l’album à quatre, quatre cerveaux à penser en même temps… On a travaillé à « l’ancienne » dans le sens où l’on joue de nos instruments, il faut trouver de la place pour les faire sonner et ça, c’est vrai que ce sont des méthodes chronophages. Chacun de nous existe de façon sonore à travers son instrument. Tout ça devait se retrouver dans les morceaux.

Souvent, plusieurs titres sont composés et écrits avant la sélection finale. Cela a-t-il été le cas pour cet opus ?

Oui, évidemment. On a dû composer une trentaine de chansons pour cet album. Elles n’ont pas toutes été développées jusqu’au bout mais les idées étaient là. Jusqu’au dernier stade, on a enregistré quinze morceaux pour, au final, qu’il n’y en ait que douze sur l’opus. Du coup, on en a sous la main…

Est-ce que vous les jouerez sur scène ?

On les jouera oui, bien sûr !

Le choix était-il compliqué à faire ?

Ce sont des choix compliqués, en effet. Devoir se séparer de ces morceaux que l’on a menés durant tout l’enregistrement, que l’on a développés jusqu’au bout, c’est toujours difficile, on n’a pas envie, chaque titre a son histoire. Cela s’est fait à force de discussions. Surtout, arrivé à un stade, il est nécessaire de prendre un peu de recul, de se dire « pour la cohérence de l’album, quel est le mieux à faire » ? Et finalement, il y a des choix assez logiques.

On vous sent également impatients de repartir sur les routes…

On l’est ! On s’épanouit beaucoup sur scène. La première tournée a été géniale et là, il y l’excitation d’aller défendre notre premier album. On est impatients de retrouver le public et de voir comment ça va sonner.

Crédits Photos : Cédric Jacquot

 

11 novembre 2018 0 réactions
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Cats on Trees – “On a une seule règle : on essaie tout avant de dire non”

Cats on Trees – “On a une seule règle : on essaie tout avant de dire non”

Le duo sera de passage à L’Arsenal, à Toul ce jeudi. Entretien avec Yohan Hennequin.

Après un passage à NJP et une tournée, vos fans n’avaient qu’une question en tête : où étiez-vous passés ?

C’est vrai que l’on a fait une énorme tournée de plus de 200 dates. Du coup, on a fait un petit break et après, on est rentré dans la compo du second album. En fait, on y était déjà. Avec Nina, on travaille toujours beaucoup, on fait énormément de chansons et là, on en a fait vraiment beaucoup que l’on a remanié de nombreuses fois pour construire une tracklist parmi soixante morceaux ! On a voulu prendre le temps de faire un bel album, avec les bonnes chansons.

Au final vous livrez un opus de dix titres, très abouti… Comment avez-vous fait pour « éliminer » cinquante titres ?

Nous sommes toujours à l’affût d’une nouvelle belle idée… Une idée en appelle une autre. Ça a, en effet, été dur de sélectionner. On a fait en fonction de la cohérence qu’elles avaient entre elles, du rendu, de l’interprétation juste… Du bon arrangement. Après, toutes les autres chansons sont dans une grande boîte à idées dont on se sert pour de nouveaux projets, ce n’est jamais complètement perdu ! Et puis il y a des morceaux qui sont beaux mais que l’on n’est pas arrivé à arranger au bon moment. Ils sortiront plus tard.

Au passage, « Keep on dancing » a rassuré vos fans, on y retrouve l’ADN de Cats on Trees…

C’est tombé naturellement. A la base, on l’avait fait très électro, avec beaucoup de couches. Ça ne me plaisait pas du tout. On n’y arrivait pas, ça ne marchait pas. On a finalement tout enlevé et tout refait, chez Nina, de manière très intime et on a trouvé la formule, direct. L’arrangement nous a plu, la chanson a enfin pris le sens qu’elle devait prendre. Et c’est devenu le premier single.

Comment fonctionne votre duo dans pareille situation ?

Il y a quelques mésententes, des discussions, du temps qui passe… Avec Nina, on trouve toujours une solution. On a une seule règle : on essaie tout avant de dire non !

Une nouvelle fois, l’anglais, plus musical, est omniprésent dans les textes…

En fait, c’est naturel. La manière dont on travaille fait que l’on a toujours les mélodies avant. Et quand on chante des mélodies en yaourt, on a toujours des mots qui viennent naturellement en anglais et qui sont souvent en accord avec des événements récents de nos vies ou des choses qui nous ont marqués récemment. Ça vient naturellement.

Vous repartez donc en tournée, allez-vous piocher dans les morceaux ne figurant pas sur vos albums ?

Oui, bien sûr. On a fait plein de belles chansons, qui seront sur un nouvel album… On travaille en permanence. Il y a un titre en français, que l’on va remettre, un autre que l’on a écrit récemment inspiré par quelqu’un qui travaille avec nous et que l’on aime beaucoup… Nous sommes toujours très fiers du premier disque et encore plus du deuxième.

Crédits Photos : Cathy Dupre

23 octobre 2018 0 réactions
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Jeanne Added – “Je travaille tout le temps”

Jeanne Added – “Je travaille tout le temps”

 

Avec « Radiate », son deuxième album sorti en septembre, Jeanne Added revient sur NJP. Elle sera ce mardi soir sur la scène du Chapiteau.

En 2015, le public de NJP vous découvrait sur la scène du Chapiteau. Vous souvenez-vous de cette date ?

Oui ! Et j’en ai plutôt un bon souvenir. Ce concert, c’était un peu de la boxe !

Depuis, le succès a suivi entouré d’un bel engouement autour de chacun de vos concerts. Comment avez-vous vécu tout cela ?

En fait, c’est vous qui dites ça. Moi, de l’intérieur, je suis comme une petite fourmi, je travaille tout le temps. Du coup, la sensation ne ressemble pas à ça. Je suis très joyeuse de voir qu’il y a du monde aux concerts, ça, c’est vrai. C’est toujours un moment à créer. Sur scène, on ne peut jamais se reposer sur ce qu’on fait, sur des pseudo-lauriers. C’est tout le temps du travail.

Vous êtes de retour avec votre deuxième album. Un opus très aérien dans lequel vous vous livrez un peu plus. Aviez-vous une pression supplémentaire après le succès du premier ?

Une fois encore, ce n’est pas quelque chose que je ressens. Parfois on me l’a dit et à ce moment-là, je me disais « Mince, il faudrait peut-être que je m’inquiète ! » Mais, en fait, j’étais assez tranquille, je n’avais pas l’impression d’être arrivée quelque part. La route est encore devant, il y a tout à faire, tout à apprendre… J’avais juste l’impression que ça pouvait être un peu mieux, écrire des meilleures chansons.

À quel moment vous dites-vous qu’une chanson est meilleure qu’une autre ?

Bonne question ! C’est l’effet que ça me fait. Je suis mon premier auditeur et je suis difficile ! (rires) Et je suis un peu dure en affaires. Avant qu’une chanson sorte, que je la laisse sortir, je l’écoute, je la fais écouter, aussi, je demande l’avis d’autres personnes.

Avec la série de concerts qui se profilent, comment s’est construite la setlist ?

Ce sont des détails mais on a bougé quelques petites choses, notamment au niveau des arrangements sur les anciens morceaux et du coup, ça donne quelque chose de plus cohérent.

Comment se passent les retrouvailles avec votre public ? Le public nancéien vous attend !

C’est sympa ! La musique et ces moments-là, c’est toujours une affaire de désir. Si je sens du désir en face, le mien augmente d’autant. J’ai juste envie de venir à Nancy tout de suite !

Après les clubs et les festivals, un Zénith est prévu. Comment l’abordez-vous ?

Oui, il est prévu début avril. La scénographie est adaptée et elle est modulable mais un Zénith, ça se prépare. Et ça, ça fait partie du plaisir du truc ! Je ne sais si j’en ferai d’autres dans ma vie, j’ai l’intention de faire que ce soit bien ! J’ai envie d’en profiter. On ne sait jamais comment la vie peut tourner.

Crédits Photos : Patrice Saucourt

16 octobre 2018 0 réactions
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Brigitte – ” On a toujours été portées par le public “

Brigitte – ” On a toujours été portées par le public “

Après L’Autre Canal, le duo part à l’assaut du Zénith. Entretien avec Sylvie Hoarau.

Vos retrouvailles avec votre public nancéien ont eu lieu à L’Autre Canal en janvier. Comment s’est passée cette première partie de tournée des « clubs » ?

En fait, on vit la tournée comme un rendez-vous avec le public. On a l’impression de retrouver des amis, une famille… Il y a aussi notre famille de tournée avec nos musiciens et nos techniciens. Puis on a notre public que l’on revoit, des gens présents pour la troisième, quatrième fois, qui sont venus sur la première et la deuxième tournée. Là, ils viennent avec leur entourage, leur fille, leur frère, leurs meilleurs amis. Il y a vraiment ce truc, ce côté retrouvailles qui est très agréable, très chaleureux, comme un câlin.

Lors de ses retrouvailles, on a également eu la confirmation que la belle complicité avec Aurélie est toujours présente. Une complicité que le public a envie de partager avec vous…

C’est vrai. J’ai l’impression que, sur scène, on ne peut pas mentir, on ne peut pas faire semblant de donner, d’être généreux. Franchement, on est porté par le succès. Je ne peux pas te dire que, parfois, on n’est pas fatiguées. À chaque fois, ce sont des tournées de plus de deux ans et même quand on était fatiguées, que l’on n’avait pas envie de monter sur scène, que l’on voulait être chez nous, on a toujours été portées par le public. Cette fatigue qui disparaît une fois sur scène, c’est toujours magique.

Cela se confirme également avec le succès rencontré par vos albums, notamment « Nues », votre dernier opus qui n’a pas dérouté vos fans avec ses titres qui se coulent sans problème dans la setlist… A-t-elle été compliquée à construire ?

C’était assez nouveau pour nous. Quand on a fait ça sur la première tournée, on n’avait qu’un album et quand il faut faire un concert d’une heure et demie, il faut remplir et donc développer des morceaux, faire des reprises. Sur la deuxième tournée avec un nouvel album, on a été très heureuses d’enlever toutes les reprises. On faisait quasiment les deux entiers. Là, on a été dans un nouveau cas de figure, que l’on ne connaissait pas. On avait le choix des possibles ! On s’est dit « il faut que l’on fasse ce troisième album en entier parce qu’on en est fière »… Finalement, on ne s’est pas posé la question de savoir si les chansons allaient ensemble. C’est notre travail, notre univers. Ça fait partie de nous. Il y avait juste des problèmes de choix !

Des problèmes de « riches » du coup !

Exactement, c’était un peu comme faire le choix parmi ses enfants, ses amis. Mais finalement, une fois le choix fait de reprendre toutes les chansons du dernier album, les chansons « emblématiques » des précédents se sont imposées. Ça a été très rapide, au final. Idem pour l’ordre, cela a été très cohérent, très fluide.

Vous vous attaquez aux Zénith, comment se passe la transition ?

Finalement, ça ne change pas grand-chose. Sur le papier, ça en jette mais nous faisons la même tournée, avec les mêmes musiciens, les mêmes décors, la même setlist… Il n’y a pas de bouleversement. Mais le plateau étant un peu plus grand, il y aura un peu plus de décor pour habiller et profiter de cette grande scène. Après, que l’on joue devant 200 ou 3.000 personnes, on a vraiment à cœur de s’adresser à chacun. On a envie que les gens se sentent bien.

En tout cas, on vous sent sereines… Vous savourez ces moments comme si c’était le premier…

Et comme si c’était le dernier surtout ! On se sent tellement chanceuses de faire ce métier difficile. On a vécu des échecs avec nos projets, on sait que tout ça tient à pas grand-chose, que tout peut s’arrêter demain. On est vraiment reconnaissantes envers notre public. C’est aussi pour ça que l’on se donne à fond à chaque concert !

Crédits Photos : Alexandre Marchi

 

11 octobre 2018 0 réactions
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Le miracle Agustin Galiana

Le miracle Agustin Galiana

Le comédien espagnol se livre dans son premier album éponyme, écrit en français. Entretien avec celui qui était l’invité de L’Est Républicain.

Vous avez déjà une belle carrière derrière, vous qui avez débuté sur les planches il y a 20 ans. Quel regard portez-vous sur ce parcours ?

Il m’est arrivé plein de choses, des moments de bonheur, de galère… Où t’es heureux, d’autres où tu as envie de tout arrêter. C’est un métier qui demande beaucoup de ténacité, de rigueur. Après, il y a un facteur chance qui joue beaucoup. Aujourd’hui, grâce tout ce que j’ai vécu, je suis là ! J’ai la chance d’être là pour chanter devant vous et présenter mon album. Tout ce qui m’arrive maintenant est un cadeau, presque un miracle.

La France qui est devenue votre seconde patrie…

Presque la première ! J’habite à Paris depuis plus de cinq ans. J’ai une relation très particulière avec la France, mon papa était prof de français… Il ne m’a jamais parlé un mot de français, je pense qu’il en avait marre quand il rentrait à la maison !

Vous venez donc nous présenter votre album « Agustin Galiana »… Vous qui avez une solide formation musicale…

Oui, lorsque j’étais petit j’adorais faire beaucoup de chose… J’ai fait du solfège et j’ai étudié un peu le piano, la guitare et la trompette. C’est ce qui m’a permis d’avoir un peu l’oreille pour, ensuite, composer et faire les deux albums que j’ai sortis et produits en Espagne. Mais le vrai miracle est arrivé en France avec Capitol qui m’a suivi dans mon projet. Si on m’avait dit, fin 2012, que je serais là, avec vous, je ne vous aurais pas cru, je n’avais aucune confiance en moi… Et un jour, les planètes s’alignent, je remercie la vie et la France !

Un album sur lequel vous avez travaillé avec l’incontournable Nazim Khaled. Comment s’est passée cette collaboration ?

C’est un génie. C’est une des plus belles rencontres que j’ai faite depuis mon arrivée en France. C’est un poète. On s’est vu comme des amis, on a beaucoup discuté ensemble, il a très vite compris mon univers. Parfois, il faut accepter ses limites et se dire que l’on doit travailler avec quelqu’un. C’est aussi ça qui me plaît dans ce boulot, construire ensemble. Et vous, vous prenez soin de la culture. Pas en Espagne. Vous l’avez en vous.

Parmi les morceaux, il y a « Carmina » dans lequel vous rendez un bel hommage à votre grand-mère…

J’étais très proche d’elle, écrire une chanson pour elle, c’était le moindre des choses. Nazim a su poétiser mes paroles, mon histoire.

Y a-t-il des artistes avec lesquels vous aimeriez chanter en duo ?

J’aurais adoré chanter avec Maurane. Après, j’aimerais bien chanter avec Amir, Patrick Bruel, Vanessa Paradis ou encore Louane et Olivia Ruiz. Même avec Julio ! Il y a plein d’artistes que j’admire.

Une tournée va-t-elle suivre ?

Je l’espère bien ! On est en train d’y travailler et de la préparer pour 2019. C’est vraiment ce dont j’ai envie, je sens que j’ai quelque chose à donner, à rendre au public, en allant à sa rencontre pour le remercier. C’est pour cette raison que j’ai fait cet album. J’ai envie d’être sur scène.

Quel regard pose votre famille sur votre carrière en France ?

Ils sont fiers de moi ! Surtout, je suis content que mon, père, avant de partir, ait pu voir mon succès en France. Il me manque beaucoup.

Crédits Photos : Patrice Saucourt

23 août 2018 0 réactions
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Kikesa – “Je vis un rêve de gosse”

Kikesa – “Je vis un rêve de gosse”

Entretien avec le Nancéien Kikesa, « Nouvel Hippie », qui vit son rêve, sans se prendre la tête.

Ta dernière venue à Nancy remonte à juillet au Zénith pour la première partie d’Orelsan… Et tu achevais ton contrat de comptable …

Ça y est, je ne suis plus comptable, c’est terminé !

Entre-temps, tout s’est accéléré, tu as notamment signé chez Yuma Productions et la musique est réellement devenue ton métier…

C’est ça. On est depuis une semaine, en résidence tous les jours. On a un rythme infernal, c’est dur physiquement mais c’est ce qu’on aime. Du coup, c’est plus agréable !

Faire partie d’une telle structure doit t’apporter de la sérénité…

Oui, c’est un confort incroyable et le son de L’Autre Canal est fantastique. Je vis un rêve de gosse. Hier, je regardais la scène et je me rappelais le temps où j’étais gamin et je me disais « je rêve de faire ça un jour »… Là, ce que j’ai vu est exactement ce dont j’ai rêvé, c’est fou !

Et tu joues à domicile pour cette date !

Carrément ! On joue à la maison, durant une heure. On va faire un vrai live, on a préparé un nouveau spectacle avec des light, notre propre scénographie et de nouveaux arrangements des morceaux.

Toi, le Nancéien, si l’on t’avait dit, qu’un jour, tu jouerais, en tête d’affiche, ta musique à NJP, comment aurais-tu réagi ?

J’avais déjà joué avec mon ancien groupe mais pas en tête d’affiche à L’Autre Canal, c’est vraiment incroyable. En plus, on sera en co-plateau avec Kekra !

Avec Kekra, certes, mais beaucoup de gens vont venir pour toi !

C’est vrai, beaucoup de gens vont venir me voir et c’est vraiment cool. On a travaillé pendant une semaine le nouveau spectacle. Ce sera la première fois qu’on le montre au public. Du coup, c’est encore plus fort pour nous le montrer à Nancy, à la maison… Et tous nos amis seront là. Mais c’est vrai, c’est une ascension fulgurante, encore plus vu de l’extérieur.

Dans ce tourbillon, as-tu encore le temps de composer, d’écrire ?

Chaque semaine, oui. Là, on doit faire celui de dimanche. Ce week-end, on ne pourra pas !

Trouves-tu le temps de t’accorder un peu de répit ?

Non, j’aimerais tellement pouvoir… En fait non, je ne sais pas si j’aimerais pouvoir me reposer… C’est génial, on fait tout ce qu’on aime, on ne peut pas se plaindre. Oui, on est tous fatigués mais c’est positif, c’est une très bonne fatigue. On s’est battu pour l’avoir.

Crédits Photos : Pierre Mathis

 

10 août 2018 0 réactions
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Rhoda Scott – “Je me souviens de l’accueil incroyable du public “

Rhoda Scott – “Je me souviens de l’accueil incroyable du public “

L’inoxydable « Barefoot Lady » sera à Toul le 8 juillet.

Rhoda, quel est le secret de cette belle énergie que vous avez toujours chevillée aux corps ?

Je n’ai pas de secret - j’aimerais bien, pourtant - mais je crois que la musique est dynamisante par elle-même, et j’y puise toute mon énergie.

Une de vos marques de fabrique, c’est ce savant mélange entre le classique, le jazz et le gospel… Comment travaillez-vous vos morceaux pour parvenir à réunir toutes ces influences ?

Mes influences vivent en moi. Je ne prends jamais un morceau de musique pour dire, alors là, je ferai un coup de classique, et puis, là, quelque chose qui sonne en gospel. C’est quand je joue que ça sort, je n’ai presque pas de choix.

Vous avez un rapport affectif avec la France qui est un peu votre seconde patrie…

J ’ aime beaucoup la France. Quand je suis venue en France, en 1968, j’ai été fascinée par les événements du mois de mai. J’allais à l’Alliance Française pour apprendre le français. Je me suis mariée avec un Français, Raoul Saint-Yves, en 1969. Il m’a fait découvrir tant de merveilleux coins, des spécialités des régions, l’argot. Pour moi, il représentait la France et j’ai vu ce pays à travers ses yeux. Nous avons fondé notre famille ici et à sa mort, après une période de retour aux Etats-Unis, je suis revenue en France pour m’y réinstaller définitivement.

Vous vous produisez aux côtés de Marcus Miller, Gilberto Gil, Avishai Cohen… Quels sont vos liens avec tous ces artistes ?

J’ai rencontré Marcus Miller il y a quelques années, avec mon ami George Benson qui nous a présentés. Je ne connais Gilberto Gil et Avishai Cohen que par leur réputation. Je suis toujours contente quand j’ai l’occasion d’écouter de grands artistes, j’aime bien être émue par leur talent.

Vous vous produisez visiblement avec le même plaisir en province où votre public vous réserve toujours un bel accueil, comme à la cathédrale de Toul ce dimanche 8 juillet…

J e suis très heureuse de revenir à Toul. Je me souviens de l’accueil incroyable que le public m’a réservé lors de ma venue précédente, et j’espère que ce même public sera toujours au rendez-vous. J’aime beaucoup rencontrer le public après mes concerts, et quand on me dit, « C’est la troisième - parfois quatrième ou cinquième - fois que je viens vous voir », cela me fait chaud au cœur, parce que c’est un miracle.

Crédits Photos : D Rebman

6 juillet 2018 0 réactions
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Indochine – “On a carte blanche pour un vrai concert de plein air !”

Indochine – “On a carte blanche pour un vrai concert de plein air !”

Indochine Le groupe poursuit sa tournée marathon et fera étape samedi à Nancy pour un concert unique devant plus de 20.000 personnes.
Le 13 Tour et la région Grand Est… Une grande et belle histoire d’amour. Et pour cause. C’est à Épernay qu’Indochine l’a lancé après sa résidence, avant d’en boucler la première partie au Galaxie d’Amnéville, le 25 mai dernier. Une tournée et un album – « 13 » – flirtant d’ores et déjà avec les records. « Depuis nos débuts, nous avons écoulé près de 13 millions d’albums, c’est vrai que l’on peut y voir un joli signe ! » confirme Nicola Sirkis. Pour le 13 Tour, ce sont déjà près de 600.000 personnes qui ont pu voir le show à 360 degrés imaginé par le groupe. « Cette tournée n’a pas été facile à monter. On l’a mise sur papier, avec cet écran géant de 900 m² évoluant au-dessus des têtes du public, puis nous avons dû convaincre pour que l’on nous suive. Ce sont des innovations dont nous sommes fiers et qui intéressent les Anglo-Saxons… Désormais, ce sont près de 90 personnes qui sont présentes sur la tournée. Nous voulions aussi prouver que l’on peut faire beaucoup de choses pour un prix des places raisonnable. »
Pour la date de Nancy, exit le show à 360 degrés. Le groupe, avant d’attaquer les festivals d’été puis une deuxième partie de tournée, va s’offrir une date unique dans l’Amphithéâtre plein air du Zénith du Grand Nancy. Indochine aura carte blanche et compte bien ne pas s’en priver. Le 25 mai, les premiers repérages ont été faits. « On nous a proposé plusieurs fois de nous produire dans l’amphithéâtre. Là, c’est une belle occasion, ce sera comme une transition entre la première partie de la tournée et les festivals… On aura carte blanche ! On a l’opportunité de faire un vrai concert en plein air » , annonce Nicola Sirkis.
Au menu du concert nancéien, des invités. A commencer par les Dream Wife, un groupe de punks anglaises. Dans la foulée, Hollysiz sera également de la partie et présentera son dernier opus, « Rather than Talking ». Mais ce n’est pas tout. Les fans auront droit à de la pyrotechnie et, surtout, à un concert de la bande à Nicola Sirkis qui n’aura rien à voir avec celui envoyé à Amnéville. « Nous allons déjà habiller ce lieu, il y aura plein de surprises. Nous voulons garder cet esprit de communion. De plus ,nous allons revoir et construire une nouvelle setlist, rajouter des titres ! » Et lorsque l’on sait que, lors de leur dernière date en Moselle, le concert a déjà duré plus de 2 h 30, celui de Nancy, avec comme autre invitée Asia Argento pour interpréter le titre « Gloria », s’annonce mémorable.
A commencer pour le local de l’étape, le guitariste oLi dE SaT, originaire de Nancy. Olivier Gérard, de son vrai nom, est un fan de la première heure du groupe… « J’ai été contacté pour faire une de ses pochettes. Je l’ai envoyé par fax… Puis je lui ai glissé des cassettes avec des maquettes de ce que je faisais. Ce qui m’a plu, c’est qu’Indochine avait déjà une exigence à la fois musicale mais aussi graphique », détaille le Nancéien qui a finalement rejoint le groupe sur scène en 2002 après avoir composé onze des quinze titres de l’album « Paradize ».
Samedi, rendez-vous est donc donné à 18 h 30 au Zénith de Nancy pour un public qui aura très certainement pris place dans les parages les jours qui précèdent. A Amnéville, des fans avaient installé leurs toiles de tente la veille !

Crédits Photos : Alexandre Marchi

23 juin 2018 0 réactions
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Zaz – “J’ai besoin de partager, de rencontrer les gens”

Zaz – “J’ai besoin de partager, de rencontrer les gens”

L’artiste revient avec une mini-tournée présentant ses titres inédits.

Après les Zénith vous revoilà dans une tournée des clubs, plus intimistes… Deux jauges dans lesquelles vous êtes à l’aise…

Oui, j’aime bien les deux. C’est différent, ce n’est pas la même énergie, pas le même rapport au public mais à chaque fois, je trouve quelque chose qui me comble.

Pour cette mini-tournée, vous ne faites que onze dates. Pourquoi ?

C’est ça, il y en a quatre en France et Espagne, Italie, Pays-Bas pour le reste. L’objectif est, déjà, de ramener de l’argent pour mon association Zazimut avec les bénéfices des recettes. L’autre objectif est aussi de tester des chansons, en fait ! Celles du prochain album.

Finalement le public va contribuer à l’élaboration de votre prochain opus !

J’avais surtout envie que les chansons vivent avant. Là, on est en studio, on est en train de tester des choses, on enregistre. On va sûrement sortir de là avec deux, trois voire quatre ou cinq chansons terminées. Le but est de tester les chansons un peu partout, voir comment elles vivent, comment on les sent.

Comment cette idée d’une tournée inédite vous est venue ?

Ça fait hyper longtemps que je voulais faire ce truc-là et que l’on ne l’a jamais fait. Là, c’était l’occasion de le faire… Pourquoi pas ? Ça m’amuse, en fait, et puis ça fait longtemps que je ne suis pas allée dans des petites salles en France, je trouvais ça cool de retrouver quelque chose de plus intime d’autant qu’à partir de janvier, on repart sur des Zénith et même Bercy.

On pourrait même prendre ça pour un cadeau que vous faites à vos fans…

Oui ! Pour les fans, c’est sûr que ce sera génial. Quand j’aime un artiste et que je vais le voir dans une petite salle, j’ai l’impression de pouvoir le toucher. C’est cool ! Et pour nous aussi, d’avoir cette énergie particulière de ces salles, c’est un joli cadeau.

Vous n’arrêtez jamais en fait, vous ne pouvez pas rester loin de la scène trop longtemps…

J’ai beaucoup d’énergie. Ça fait partie de mon caractère, je suis extrêmement expressive, j’ai besoin de faire des choses, d’être occupée, partager, rencontrer les gens, sinon je ne me sens pas bien. La scène, physiquement et émotionnellement, c’est intense.

Des tournées auxquelles est toujours associée votre association Zazimut…

C’est vrai, elle n’est pas dissociable de ma musique… C’est moi… Dans mes chansons, j’exprime des valeurs humanistes, ça va avec. Et puis, la notoriété, s’il y a des mauvais côtés, ça reste un outil extraordinaire, ce serait bête de ne pas s’en servir, on peut ouvrir des portes. Je ne voulais pas choisir une cause, une association… On a trouvé Zazimut, qui trouve une association locale à chacun des concerts, on la fait monter sur scène… On s’entraide, ça crée de la joie, de l’enthousiasme. Et moi, ça nourrit tout ce que je suis !

Cela donne-t-il plus de sens à ce que vous faites ?

Ah oui, dans tout… On ne peut pas dissocier les choses. Ma manière de chanter est engagée, c’est ce qui me fait vibrer.

Du coup, à quand la sortie du prochain album ?

Si tout va bien, l’objectif est de le sortir pour l’automne…

Avec, donc, de grandes salles dans la foulée…

Oui, on repart pour un tour du monde et plein de dates en France ! On va faire la teuf ensemble !

Crédits Photos : Yann Orhan

5 juin 2018 0 réactions
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Gauvain Sers – “J’essaie d’être sur scène comme je suis dans la vie”

Gauvain Sers – “J’essaie d’être sur scène comme je suis dans la vie”

L’artiste repasse par Ludres mais avec ses musiciens cette fois.

En janvier 2017, vous jouiez, seul, à Ludres, salle Jean-Monnet, sous la mairie… Vous voilà de retour, en tournée, à l’Espace Chaudeau, avec vos musiciens…

Oui, on a fait une tournée plus intimiste, plus acoustique après les premières parties de Renaud que l’on avait faites comme ça. C’était assez cohérent et les salles s’y prêtaient bien. Là, on joue dans des salles plus grandes et maintenant que l’album est sorti, on joue avec des musiciens qui ont participé à l’élaboration de l’album. Du coup, ça reprend les sonorités, les arrangements… C’était la suite logique des choses.

Du coup, vous retrouvez sans problème vos marques…

Exactement. L’environnement est resté le même et ça permet de redécouvrir les chansons pour les gens qui sont venus nous voir l’an passé. Là, c’est un tout nouveau spectacle, ça n’a plus rien à voir. On est plus dans l’énergie… Il y a quelques petites surprises, des reprises et des chansons inédites qui ne sont pas sur le premier album. Ça permet de faire évoluer et de faire venir les gens qui nous ont déjà vus.

Avez-vous ressenti cette attente de vous revoir sur scène, avec votre album à défendre ?

Oui, forcément. La sortie de l’album a été, finalement, une belle surprise avec ce succès aussi grand… Il est disque de platine, j’ai encore du mal à imaginer que 100.000 personnes l’ont acheté en magasin, c’est hyper touchant. Du coup, c’est vrai que l’on ressent une vraie attente, le public connaît les chansons et chante avec nous… Il fallait donc préparer un spectacle à la hauteur de cette attente. Mais je voulais aussi conserver la proximité avec les gens.

Une proximité que vous n’avez pas besoin de cultiver tant elle est naturelle…

J’essaie d’être sur scène un peu comme je suis dans la vraie vie, avec le plus de sincérité possible. Quand je suis spectateur, j’aime sentir que le mec qui chante ne joue pas un rôle… J’essaie de garder ça et d’être le plus naturel possible. C’est primordial.

Au final, cette tournée, c’est aussi une belle aventure avec vos potes qui vous accompagnent sur l’album. Ce qui n’est pas toujours le cas chez les artistes…

C’est vrai et en même temps, ça s’est très bien passé sur l’album, ce sont des musiciens très talentueux, le but était de grandir ensemble et de vivre une belle aventure humaine. On s’entend vraiment bien ! C’est génial.

Vous évoquez des chansons inédites, cela veut dire qu’un second opus se profile…

Il est en phase d’écriture, oui. Je n’ai jamais arrêté d’écrire des chansons. Il y en a déjà quelques-unes qui sont prêtes. On commence déjà à se projeter… Ça ne sera pas pour tout de suite, évidemment, mais oui, j’ai envie de continuer, de tracer mon chemin, et ça passe par un deuxième album l’an prochain.

On ne vous sent pas pressé et, surtout, serein…

Je ne suis pas pressé, en effet. Je savoure toutes les dates. J’ai la chance de faire le métier que je veux faire depuis des années et je le fais dans des conditions idéales. Je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, je mesure la chance que j’ai, c’est très précieux. J’en profite chaque soir tout en pensant à la suite.

Crédits Photos : Franck Loriou

10 mai 2018 0 réactions
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Gaëlle Pauly – INTERVIEW

Gaëlle Pauly – INTERVIEW

Gaëlle Pauly, l’artiste nancéienne interprète le rôle de Bébé dans Dirty Dancing.

○  ○  ○

Vous avez fait vos classes à Nancy où vous êtes passée par le Conservatoire et avez fréquenté l’Opéra. Quels souvenirs gardez-vous de cette période ?

C’est toute mon adolescence. J’ai encore toute ma famille à Nancy, c’est la source !

Trouvez-vous le temps d’y revenir ?

J’avoue que je ne reviens pas très souvent, au grand désespoir de ma famille, je pense. Je dois revenir deux fois par an.

Et vous voilà maintenant dans « Dirty Dancing » où vous reprenez le rôle de Bébé…

Oui, j’ai passé une audition et ça l’a fait ! Tout simplement.

Le film n’est pas forcément de votre génération, comment avez-vous préparé cette audition ?

J’ai regardé le film pour m’imprégner de l’ambiance, de l’œuvre… Et après, pour aborder le rôle, c’est le travail classique d’un texte, notamment sur les émotions dans les scènes que je devais jouer en audition… Me créer ce que l’on appelle la backstory… En fait, le plus simplement possible mais en y mettant un peu de moi.

 

Dans le personnage de Bébé, y a-t-il quelque chose qui vous a interpellée ?

Pas forcément… Après, je sais qu’elle me ressemble beaucoup, notamment sur la détermination qu’elle peut avoir… Mais aussi dans le fait qu’elle ne voit que le côté positif des choses, des gens… Qu’elle se dit que tout est possible… Je suis une grande rêveuse ! Je veux toujours voir ce qu’il va bien.

Vous avez joué dans d’autres spectacles musicaux, celui-ci a-t-il une saveur particulière ?

Déjà, l’expérience m’a été utile. Ensuite, là, j’ai le rôle principal féminin alors qu’avant, j’étais dans les ensembles, donc moins mise en avant. C’est la première fois que j’ai un rôle important.

C’est aussi une belle évolution bousculée par une blessure assez grave – une fracture du tibia – en début d’année… Comment s’est passée la reprise ?

C omme Bébé, ma détermination a été plus forte que jamais. Concrètement, je ne me suis jamais arrêtée. J’avais le plâtre mais je fais mes exercices tous les jours. Je ne voulais pas lâcher physiquement pour revenir le plus vite possible. Après, il a fallu accepter la nécessité de me reposer. J’ai dû trouver l’équilibre entre les exercices et le repos. Avant que le plâtre ne soit retiré, j’avais commencé ma rééducation chez mon kiné pour le renforcement musculaire puis j’y suis allée quotidiennement. J’ai travaillé aussi à la maison. Le moral a énormément joué et compté sur ma reprise qui a été très rapide. Trois semaines après avoir ôté mon plâtre, je cours et je danse !

Ce sont des délais de sportifs de haut niveau !

C’était le but. Je suis très bien entourée avec un kiné sportif incroyable connaissant les enjeux. C’est même lui qui me calme ! Et grâce à ça je remonte sur scène ce mercredi 28 mars.

Est-ce que pour vous, l’objectif n’était pas, aussi, d’être remise sur pied pour la date de Nancy ?

Complètement ! Je me disais que Nancy arrivait en fin de tournée. Depuis le début de ma blessure, je me répétais il faut que je sois sur pieds pour jouer à Nancy  ! Effectivement, c’était l’objectif et pour être en forme pour la date nancéienne, j’espérais être sur scène un peu avant. Ce qui sera le cas, j’aurai une semaine de spectacle dans les pattes, je serai en pleine forme pour ma région !

📷 : Philippe Fretault

1 avril 2018 0 réactions
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MARINA KAYE – INTERVIEW

MARINA KAYE – INTERVIEW

Vous êtes de retour… Vous avez survécu au tourbillon de votre première tournée et votre premier album ?

Tout simplement… C’est venu avec et je le savais très bien. Je ne suis pas quelqu’un qui se met beaucoup en avant dans les soirées ou ailleurs. Je suis vraiment là pour faire de la musique, je n’ai pas eu, franchement, une trop grosse pression.

Avez-vous pu en profiter quand même ?

Ah oui ! J’ai fait plein de dates de concerts. Entre 2014 et 2016, j’ai enchaîné des premières parties, ma propre tournée, plein de festivals… C’était génial !

Avez-vous trouvé le temps de souffler un peu ?

Oui, une fois la tournée achevée, j’ai pris deux-trois mois tranquilles. Puis je me suis remise au travail début janvier 2017, en fait.

Après un tel succès, aviez-vous des moments de doute, l’angoisse de faire moins bien ?

Bien sûr ! On se le dit tout le temps. Après, ça passe parce que l’on n’est pas seule, que l’on a des gens autour de nous qui nous rappellent qu’il n’y a pas besoin de se prendre trop la tête, que ça reste un métier formidable, qu’il faut faire ce que l’on a envie de faire, ce que l’on ressent sur le moment. C’est ça le plus important, donnez quelque chose aux gens auxquels on croit.

C’est une chose que vous avez toujours à l’esprit, lorsque vous travaillez sur vos albums ?

Oui, c’est primordial. Quand on fait une chanson, que l’on passe des heures en studio dessus, c’est la nôtre mais une fois sortie, elle est aux autres qui en font ce qu’ils veulent. S’ils l’aiment, c’est le meilleur des remerciements.

Vous revenez donc avec votre « Explicit Tour », qui est également le titre de votre album. Le terme « Explicit » a une signification particulière pour un deuxième opus ?

En fait, le premier aurait vraiment pu s’appeler comme ça. Tout simplement, c’était un nom vraiment évident avant d’avoir toutes les chansons et de penser à la tracklist. Dans ma vie, je suis hyper explicite, je raconte toujours des choses que j’ai vécues et mes chansons sont mes histoires personnelles.

Pour revenir à la tournée, la setlist a-t-elle été facile à construire ?

Sincèrement, ça n’a pas été très compliqué de la faire maintenant qu’il y a deux albums. Ce qui est bien, c’est que j’ai pu avoir une première expérience de tournée, voir ce qui marchait le mieux sur scène, ce qui marchait un peu moins bien, comment les gens réagissaient. Cela m’a donné une facilité pour faire ma setlist du coup, il y a une vingtaine de chansons maintenant.

Comment se présente la tournée ? Y a-t-il un petit trac malgré tout ?

Sincèrement, pour le moment, je ne ressens pas de trac. Je suis beaucoup plus zen qu’avant. Ça viendra peut-être le soir de la première. Je suis juste tranquille, heureuse de commencer les répétitions, c’est plutôt cool.

Vous avez également un œil du côté du cinéma. Est-ce quelque chose qui vous tient à cœur ?

Honnêtement, dans ma vie de tous les jours, je n’y pense jamais, contrairement à la musique à laquelle je pense toute la journée. Après, c’est clair que j’adore vraiment ça, je peux en dévorer une dizaine par jour. Je me connais, je suis faite pour la musique, il n’y a pas de doute. Le cinéma… Est-ce que je suis faite pour ça, est-ce que je pourrais bien le faire, être correcte à l’écran ? Je ne sais pas, je ne veux pas faire juste pour faire !

📷 : Frédéric Mercenier

1 avril 2018 0 réactions
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FEDER – INTERVIEW

FEDER – INTERVIEW

Interview d’Hadrien Federiconi, aka Feder, le nouveau pape de l’électro française.

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Tu seras en concert à Nancy samedi, tu confirmes une chose : les artistes ne sont pas juste des phénomènes de passage, ils s’inscrivent dans la durée…

Je l’espère, c’est ce pour quoi je me bats, créer une carrière sur du long terme. J’essaie de prendre du recul à chaque fois en me demandant si je suis sur le bon chemin, si j’en serais fier plus tard… C’est une méthode de fonctionnement, c’est dans mon éducation, où tu es fier de ce que tu fais.

D’autant qu’il y a une particularité avec l’électro, lorsqu’un gros succès arrive, il est souvent planétaire…

Ce phénomène est vrai. Quand tu fais une musique, tu la postes sur le net, les blogs viennent t’aider et un buzz se met en place. Et si ta musique est dansante, les DJ arrivent et ils vont la passer parce qu’ils aiment sortir de nouveaux sons. Du coup, ça communique hyper rapidement, ces canaux ont besoin de contenu. Les radios et les labels suivent. C’est rapide et ça donne de la puissance à l’artiste… Le plus dur est de confirmer après et de durer, quatre titres dans une année ne confirment pas une carrière.

Un des secrets de cette longévité n’est-elle pas de partir en tournée comme tu le fais ?

Oui et surtout, ça nous permet de proposer quelque chose de différent. L’an dernier, j’étais sur des DJSet améliorés avec, notamment, un contenu vidéo. Cette année, il y a plus d’instruments, un show visuel plus travaillé, des chanteurs qui me suivent… Je pense que, pour moi comme pour les fans, il est important de proposer du nouveau. Je veux être juge de moi-même, sans trop, non plus, me torturer la tête. Simplement, je me demande toujours si ce que je fais me plairait en tant que fan. Je ne pars surtout pas du principe que les fans peuvent se contenter de moins.

L’électro se fait également une jolie place dans des festivals comme le Nancy Jazz Pulsations… Comme la belle surprise Gramatik en 2017…

C’est clair et quand tu compares un groupe de rock avec cinq musiciens se donnant à fond sur scène et un petit gars de l’électro avec ses machines, au préalable, tu te dis que c’est une escroquerie ! En fait, les gens ne se rendent pas compte que, pour une personne, l’électro c’est énormément de travail. On prépare des choses en amont que l’on doit ressortir d’une façon différente sur scène. C’est un travail monstre. Quand tu me dis que Gramatik a été une belle surprise du festival, ça veut dire que vous êtes ouverts ! Je suis content de voir ça.

Comment fonctionnes-tu lorsque tu composes ?

J’essaie de me tenir au courant de ce qui se passe à l’étranger, c’est une bonne étude à faire et ça te permet de ne pas être à la rue. Après, dans la compo, j’arrive difficilement à m’inspirer ou à prendre des autres. Je suis un peu un geek. En studio, je vais tester plein de sons, découvrir de nouvelles sonorités qui n’ont pas été vues… Puis je vais beaucoup me prendre la tête sur le groove d’une rythmique comme sur la recherche d’une voix… Puis vient le live où il faut qu’il y ait une histoire, une logique entre les musiques… Tout se fait en amont. Pour L’Olympia, j’ai mis un mois pour retravailler chaque élément puis pour voir avec les équipes comment on pouvait transformer ça en images.

Que vas-tu proposer à Nancy ?

Ce sera un show électronique et visuel, basé sur moi avec des instruments et des chanteurs, sur la lumière, sur des vidéos travaillées au cordeau… Après, je ne suis pas le premier à le faire ni le dernier. Je propose mon univers… C’est ça, Feder.

Lorsque tu crées ces shows, y-a-t-il des morceaux pour lesquels un interprète s’impose ?

Oui, c’est clair. Si je pouvais, en tournée, je ferais venir tout le monde sur scène ! Ils posent une ambiance, une belle énergie, interagissent avec le public. A Nancy, on aura Ana Zimmer notamment. Et un morceau comme « Goodbye », j’ai voulu le remixer. Il est tellement passé, je l’ai tellement travaillé, que je veux proposer autre chose, sans chanteur.

Pour conclure, qu’as-tu ressenti lorsqu’on t’a contacté pour le festival Tomorrowland en 2015 ?

C’est une belle reconnaissance… Une distinction dans le monde de l’électro. Le fait de voir que je suis apprécié dans d’autres pays, car Tomorrowland, ce n’est pas que la Belgique, les gens viennent de tous les pays, c’est quelque chose dont je suis très fier. C’est très dur de se faire connaître à l’étranger. Ces choses-là font que je serai toujours honoré d’aller jouer à Tomorrowland et de proposer quelque chose qui soit à mon image.

📷 : Rankin

24 mars 2018 0 réactions
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GORAN BREGOVIC – INTERVIEW

GORAN BREGOVIC – INTERVIEW

Le grand public vous connaît surtout pour vos bandes originales de films ?

Pendant longtemps, je n’ai pas fait de musiques de films. J’ai juste eu une période durant la guerre à Sarajevo, où j’en ai fait parce que c’était l’unique boulot que l’on m’a proposé. Je ne me suis jamais considéré comme un bon compositeur de musiques de films. J’ai juste eu la chance de travailler avec Patrick Chéreau ou Emir Kusturica, qui n’avaient pas de compositeurs de musique… En fait, ma musique est trop mélodique et trop agressive pour l’industrie… Si vous avez quelques films en tête, je peux être votre compositeur !

« Le Temps des Gitans », entre autres, vous a propulsé sur le devant de la scène, comment avez-vous vécu ce succès ?

Simplement… En fait, pour moi, il est plus important d’imaginer que ma musique est dans la bande-son de quelqu’un. Chacun de nous a une musique en tête quand on voyage, quand on boit, quand on danse, quand on ne fait rien… Là, j’aime bien imaginer que ma musique rentre dans la « soundtrack » privée de quelqu’un.

Vous avez quinze albums à votre actif, un seizième devrait arriver… Et les Balkans vous inspirent toujours autant !

Je suis un compositeur des Balkans. Comme tous les compositeurs dans l’histoire de la musique, j’ai une méthode qui va de Stravinsky jusqu’à Lennon et McCartney… Vous partez de vos traditions et vous essayez d’y laisser quelque chose de vous.

Votre univers illustre un savant mélange de multiples influences. Est-ce important pour vous ?

Je viens de cette frontière entre orthodoxes, catholiques, juifs et musulmans… Et je viens de là où était Frankenstein… Du coup, ma musique est inspirée des enterrements orthodoxes comme des mariages juifs ou musulmans. Vous trouverez des traces de toutes ces influences dans ma musique, c’est inévitable !

Pour ce concert, vous serez de passage au Zénith dans lequel vous allez transposer votre univers…

Pour mon concert de Nancy, je vais jouer mon nouveau disque, « Trois Lettres de Sarajevo »… Et bien sûr je vais jouer des morceaux écrits pour le cinéma. Mais ce sera plutôt axé sur mon dernier album. D’ailleurs, je vais vous raconter une petite histoire sur la pochette de ce disque, que j’ai trouvée sur internet. Un journaliste de CNN a entendu parler d’un vieux Juif de Jérusalem qui, chaque jour depuis des années, vient prier devant le Mur des Lamentations. Il décide d’aller là-bas pour faire un reportage. Il a attendu qu’il finisse sa prière, s’approche et lui dit « vous venez depuis des années prier chaque jour ? » Le vieux monsieur lui répond « oui, depuis 60 ans »… « Mais vous priez pour quoi ? » L’homme lui répond qu’il essaie de parler avec Dieu pour lui dire que cette guerre entre chrétiens, juifs et musulmans doit s’arrêter. Et il regarde le journaliste de CNN et lui dit « j’ai l’impression de parler à un mur ». S’il y a une petite morale à cette histoire, c’est bien que Dieu ne nous a pas appris à vivre ensemble avec nos différences. C’est sûrement le plus grand devoir de l’être humain du XXIe  siècle.

Que va voir le public présent à Nancy ?

C’est un petit message que j’ai mis dans une bouteille, jetée à la mer avec l’idée utopique que ce monde peut être comme une partition pour un orchestre. Les notes basses vont bien avec les notes hautes, les notes longues vont bien avec les notes courtes… Fortissimo peut aller bien avec pianissimo… C’est ce que je vais jouer à Nancy ! Sur scène, je serai avec mon orchestre capable de jouer aux mariages comme aux enterrements… Ça va être fou !

📷 : Nebojsa Babic

20 mars 2018 0 réactions
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BB BRUNES – INTERVIEW

BB BRUNES – INTERVIEW

Entretien avec Félix Hemmem, le guitariste du groupe, qui fait son retour à Nancy, à l’Autre Canal le 1er mars.

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Les fans l’ont clamé… Enfin, les BB Brunes reviennent ! Comment se sont passées ces retrouvailles ?

En fait, on ne s’est jamais vraiment quittés ! On a pris plus le temps pour faire cet album mais on ne s’est jamais dit qu’on allait se séparer. C’est vrai qu’il y a eu plein d’articles notamment quand Adrien a fait son album solo. Il a fait son album solo, nous, on a fait de la musique dans notre coin, on avait besoin de prendre du recul et de se reposer. On a tourné pendant près de sept ans. Du coup, on n’a pas considéré ça comme des retrouvailles mais en tout cas, quand on a commencé à bosser sur le nouvel album, on était hypercontents. On voulait être vraiment sûr de ce qu’on voulait, on a beaucoup cherché avant de trouver.

En fait, le titre « Puzzle » illustre bien le fait que chacun a apporté ce qu’il a pu mûrir durant ce temps…

Ouais, c’est une bonne signification. On se disait aussi que cela représentait le fait que ça regroupait toutes les influences que l’on a mises dans cet album. On retrouve pas mal de chanson française, moi j’écoute pas mal de musique électronique ou encore de la techno…

Vous évoquiez les tournées, il y a effectivement eu un gros coup de projecteur en 2007-2008. Comment le groupe a vécu cette forme d’hystérie qui l’entourait ?

Finalement, on l’a vécu avec beaucoup de recul, bizarrement. Le fait d’être entre nous, d’être ensemble, d’être quatre à chaque fois, je pense que ça aide à ne pas se prendre la tête et à garder les pieds sur terre. Aujourd’hui, dix ans après, on est content de pouvoir continuer à faire des albums, de repartir sur les routes, on est très heureux.

Comme vous le disiez, dix ans se sont écoulés, quatre albums studio ont vu le jour… Comment analysez-vous l’évolution du groupe ?

Elle a été assez nette. Il y a dix ans, on ne jurait que par le rock’n’roll. C’était « on branche, on joue », on voulait mettre un minimum d’effet dans les voix, ne mettre aucun traitement. C’était vraiment très brut. Après, on va dire que « Nico Teen Love » est une version un peu évoluée de « Blonde comme Moi », puis on a fait un EP en anglais, c’était une parenthèse. Après, c’est vrai qu’on s’est mis à écouter d’autres choses et aujourd’hui, on s’intéresse plus à la prod, on lâche plus la guitare. C’est une évolution naturelle.

Le groupe a vraiment voulu prendre en main la totalité de la construction de ses albums…

C’est vrai que l’on est plus en studio, on fait attention à ce que l’on fait, on cherche plus de fond qu’avant, on se prend plus la tête…

Pour revenir à la tournée, comment s’est construit le concert ?

Déjà, on s’est pris la tête sur la setlist ! On a quatre albums, on peut jouer 3 h 30 si on veut mais ce n’est pas le but, on va ennuyer tout le monde ! Le défi était de regrouper un certain nombre de chansons pour jouer à peu près une heure et demie. En même temps, on avait envie de mettre toutes les nouvelles de « Puzzle ». Après, on adore tous les autres morceaux, on a donc choisi ceux que les gens aiment le plus, je pense.

Le public vient, en effet, aussi pour vos anciens tubes !

Bien sûr ! On sait que « Dis-moi » marche toujours autant comme « Le Gang » ou encore « Lalalove you »… Des chansons que l’on prend plaisir à jouer à chaque fois.

Comment se sont passées les premières dates ? Votre public a-t-il évolué ?

Il a effectivement évolué avec nous. Les gens qui nous écoutaient il y a 10 ans et qui nous écoutent encore aujourd’hui ont grandi avec nous, forcément, ils ont changé. Le premier soir, il y avait des gens de tous les âges. Dès qu’on commence à jouer sur scène, il y a toujours un daron super-content qui crie « oh, Gallo ! »… Il y a vraiment toutes les générations, c’est cool ! On est vraiment contents.

📷 : Spinoza

1 mars 2018 0 réactions
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MICHEL FUGAIN – INTERVIEW

MICHEL FUGAIN – INTERVIEW

Vous êtes de retour avec votre projet « Pluribus » mais, cette fois, dans une nouvelle configuration passant d’une équipe de douze à sept pour un spectacle, du coup, encore plus dynamique…

C’est drôle ça, le côté dynamique ! C’est ça, c’est vraiment très différent… La différence entre un gros orchestre et un groupe.

Vous être peut-être moins une bande…

Disons pas le même genre ! On a une rythmique avec toute l’énergie que ça implique… Mais ce n’est pas la même énergie, c’est vous qui l’avez soulevé, c’est bien ça !

Pour ceux qui ont loupé le début, comment est né le projet « Pluribus » dans lequel des titres inédits cohabitent avec des tubes comme « Chante » ou encore « La fête » ?

C’est assez simple. Pierre Bertrand, qui était le responsable musical de « Pluribus » première version, il y a un moment, retourne au jazz, son domaine… Et nous, on continue. A partir du moment où il n’y avait plus d’arrangements, plus de cuivre, plus de percussions, plus de cordes, on se retrouve avec une rythmique normale et cinq voix donc un groupe, une suite logique. Cette version-là, on l’appelle « Pluribus 2.0 », c’est un logiciel qui a un peu changé et qui fait que l’on présente un spectacle, comme vous l’avez dit, avec des chansons que je ne peux pas ne pas faire. Mais quand on entend le départ de « La Fête », on ne peut pas s’attendre à avoir « La Fête » derrière. On est en 2018 et musicalement, des choses et des sons ont bougé… Même au niveau de l’énergie, c’est autre chose.

Comment se sont passées les retrouvailles avec le public ?

Très bien ! On a fait plein de spectacles, les gens ont aimé ça, le « revisitage » des chansons. Mais ça, ça fait des décennies que je vois des gens aimer ça !

C’est ce qui explique, sans doute, le succès du trio LEJ, qui revisite, en effet, les grands succès de la scène musicale…

Incontestablement et nous, avec la causerie, on s’est aperçu d’un autre truc, c’est que le public sera toujours intéressé par la chanson, c’est un moyen d’expression d’un peuple. J’ai la faiblesse de penser que le spectacle vivant reste le dernier bastion de la résistance à la déshumanisation de notre société. En tant que citoyen, j’ai envie de participer à ça. Si dans l’art que je pratique, sans « A » majuscule, j’ai cette possibilité-là, je ne vais pas me priver.

Avez-vous vu ce public changer au fil des années ?

Oui, ce n’est pas étonnant. Je vais jusqu’aux enfants qui ont pris le Big Bazar dans la tête, c’est-à-dire des gens qui avaient 7-8 ans, qui ont fait des enfants… J’ai encore leurs enfants car les parents ont transmis le bébé à leurs gamins.

Sur l’album « Projet Pluribus », on retrouve le morceau « Le Pétrousquin », de Richard Gotainer, qui manque à la scène française. Comment s’est passée cette collaboration ?

Je suis tout à fait d’accord ! Comment ça s’est passé ? J’ai rencontré un mec, qui était son ami, dans des studios, on en parle… Puis on s’est rencontré avec Richard, il a une écriture folle ! On a passé un bon moment ensemble et il me dit « je te ferai peut-être une chanson que tu n’attends pas »…Il n’avait pas envie d’un truc comme il s’écrit lui, très fin et toujours drolatique…

… Mais toujours avec plusieurs niveaux de lecture…

Ah oui toujours, c’est clair ! Il m’a envoyé « Le Pétrousquin » et me dit « alors, comment tu le trouves ? » J’ai trouvé son texte très beau, avec une vraie poésie. On l’a enregistré dans le cadre du « Projet Pluribus ». C’est Pierre Bertrand qui a fait l’arrangement. « Le Pétrousquin », c’est un truc simple, avec peu d’instruments, mais ça reste une chanson folle. Quant au fait qu’elle n’est pas sur scène, c’est simplement parce qu’il n’y a pas une chanson qui ne participe pas au sens même du spectacle, « Le Pétrousquin » ne s’y prêtait pas et puis, il y a un autre truc, je l’ai pris comme une définition de ce que je suis. Ça me gêne un peu d’évoquer sur scène un mec qui me ressemble autant !

Lorsque l’on vous écoute, vous n’êtes pas près de raccrocher, on vous sent aussi motivé qu’à vos débuts !

Mais pourquoi je voudrais raccrocher ? Je ne raccroche rien du tout ! On est dans le tour-bus, on roule de nuit et on part pour un mois et demi avec des joies qui vont venir. Tout ça est passionnant quand on est debout, qu’on a de l’énergie… Pourquoi raccrocher ? A cause de l’âge ? L’âge, je ne sais pas bien ce que ça veut dire, excusez-moi ! On a l’énergie ou pas. Il y a des mecs à 20 ans qui ne pourront jamais faire de scène. A 75 ans, j’ai autant d’énergie que j’en avais à 40. L’idée d’arrêter de me traverse jamais l’esprit, j’ai encore des trucs à faire !

📷 : Christophe Toffolo

22 février 2018 0 réactions
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Mat Bastard – Interview

Mat Bastard – Interview

Après Carving et Skip the Use, vous vivez une 3e  vie artistique avec un album solo ! Vous aviez fait le tour de ces projets ?

Ce n’est pas vraiment ça. J’ai travaillé sur différents projets avec différentes personnes. C’est juste ça qui change. Quand je travaille avec Yan, c’est Skip the Use et quand je travaille seul, c’est un album solo. Ce n’est pas une question d’évolution. Au bout d’un moment, on a juste eu besoin de faire autre de chose.

Sur « Loov », on retrouve évidemment les sons de Skip the Use et de nouvelles sonorités comme sur « Rosemary » ou encore « Girls » où une belle place est laissée à l’acoustique…

Je n’ai pas fait un album solo pour montrer des choses mais plutôt pour en développer de nouvelles, me mettre en danger, aller découvrir des nouveaux trips. Je n’ai pas fait le disque parce que, d’un coup, je me suis retrouvé dans une situation où je ne savais pas quoi faire. C’est juste qu’avec Yan on avait envie d’autres choses pour, peut-être, mieux se retrouver après. Je suis allé piocher dans tout le background pop-rock avec Carving et tous les groupes que j’ai produits. En même temps, aujourd’hui, pour aller défendre ce disque-là, je suis avec les gars de Carving ! Finalement, ce n’est pas une aventure si éloignée de ce que j’ai toujours fait !

Un disque que vous allez en effet défendre sur scène à partir de ce soir (entretien réalisé le 1er  février) avec le duo A-Vox en 1re  partie qui accompagnera sur la tournée. Comment s’est passée cette rencontre ?

En fait, là, c’est ma casquette de producteur. On s’est rencontrés il y a 3 ans et ils m’ont demandé de travailler sur leur musique et que l’on bosse ensemble sur leurs chansons. On a travaillé sur des titres, sur un album et voilà ! C’était notre rencontre professionnelle… Anthéa et moi, on s’est rencontré dans ce cadre-là puis on s’est mis ensemble. Aujourd’hui, c’est ma femme… C’est aussi une aventure familiale. J’avais envie de l’aider à aller au bout de ce qu’elle a envie de faire. Je suis très content d’avoir produit cet album. On vient de le finir, il est super énergique, incisif, puissant avec des textes très engagés. C’est naturellement que j’ai eu envie de l’emmener sur la route.

Un album puissant… Ce n’est effectivement pas si éloigné de vous faites !

Oui, on est assez proche dans la façon de mettre de l’énergie dans notre musique et les raisons pour lesquelles on en fait. Leurs textes m’ont touché. Après, on est un couple, on a des points communs et ça en fait partie !

 

Pour revenir à la tournée, comment le show a été mis en forme ? À Nancy, on a encore en mémoire le set furieux envoyé par Skip the Use !

Quand je faisais les concerts avec Skip, beaucoup de journalistes me demandaient « d’où est-ce que vous tirez cette énergie » ? Moi, j’ai appris à faire des concerts comme ça sur scène avec les mecs qui m’accompagnaient, à commencer par ceux de Carving quand on a fait du punk-rock ensemble… Là, je suis sur scène avec eux, c’est encore pire qu’avant (rires) !

C’est aussi ça que le public va venir chercher…

Ouais, carrément. Même si sur scène on fait des titres de l’album, de Skip the Use, de Carving - on fait une sorte de pot-pourri - on ne blinde pas les salles partout où l’on va. L’album que j’ai sorti est un disque sans concession, résolument rock, résolument énergique. Et je pense qu’aujourd’hui, c’est de plus en plus rare. Le public qui se déplace est composé de gens qui nous ont vus en festival, ou des personnes nostalgiques de Skip the Use. Quand d’autres ont envie de voir un concert où ils pourront se lâcher. J’espère vraiment qu’il y aura du monde pour nous soutenir. La scène rock en a vraiment besoin mais ce n’est pas simple.

On vous sent impatient de remonter sur scène…

Je suis content, c’est là où les choses se passent. Le plus important est de rencontrer les gens et d’être incisif. Si tu viens voir notre concert comme tu vas voir Kendji Girac, reste chez toi, ça ne sert à rien ! On a envie d’un truc participatif, on vient pour mettre des coups de pied dans la merde ! Ce sont les raisons pour lesquelles on fait de la musique.

Pour conclure, on vous a vu dans un duo dans Taratata… Avez-vous envie de collaborations avec d’autres artistes ?

Ouais, j’ai toujours mes potes… Shaka Ponk, Orelsan… Des mecs que j’aime beaucoup. Mais pour l’instant non, pas sur ce disque mais on verra, moi j’aime bien, je trouve ça marrant, c’est pour ça que je l’ai fait avec A-Vox !

21 février 2018 0 réactions
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Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Retour en force, ce samedi soir, du duo de charme à L’Autre Canal avec, dans ses bagages, évidemment son dernier album, « Nues » mais aussi ces tubes qui ont forgé cette stature d’artistes incontournables du paysage musical français. Plus glamour que jamais, Brigitte a d’entrée de jeu mis dans le mille avec « Palladium », le tube qui a mis sur orbite leur dernier opus à sa sortie. Exit les perruques lamées, place à Aurélie et Sylvie qui se sont ainsi dévoilées dans un set musical, envoûtant, nourri d’effluves musicaux ensoleillés, leur autorisant, malgré tout, un tour en « Benz ». Enveloppé d’un écrin à la fois lumineux et onirique, Brigitte a confirmé sa montée en puissance et montrer que sa palette musicale s’était encore étoffée. De quoi lui ouvrir en grand les portes du Zénith de Nancy le 12 octobre prochain !

 

21 février 2018 0 réactions
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Brigitte – Interview

Brigitte – Interview

Après 400.000 albums vendus, vous êtes de retour, avec votre complice Sylvie, avec votre dernier opus « Nues ». Sa sortie était très attendue ! Mesurez-vous cet engouement ?

En tout cas, c’est toujours quelque chose que l’on fait avec beaucoup de cœur et d’investissement… A tous les niveaux. Que ce soit, évidemment, l’écriture, la composition mais aussi les visuels, l’histoire, le titre de l’album… C’est toujours le démarrage d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle scénographie, le plaisir de retrouver nos musiciens, les gens avec qui on part sur la route. Dans nos vies, c’est toujours un événement particulier.

Un album pour lequel vous avez abandonné vos perruques lamées. Cela veut-il dire que vous vous dévoilez un peu plus ?

Oui… Je crois que j’étais arrivée au bout des artifices même si c’est quelque chose que j’aime bien, que je trouve intéressant. J’ai adoré que l’on travaille sur la gémellité. Mais, porter des perruques, le disco, avec son côté très sensuel, très sexy faisait que l’on abordait moins les sujets profonds, même s’il y en avait, comme le féminisme. Le deuxième album était plus sur le désir, le plaisir avec la tournée à paillettes. Personnellement, j’étais arrivée à bout de ça. Je suis partie vivre à Los Angles avec mes filles et avec tout ce qui s’est passé en France, on a été très remués. Il y a trois ans, on a tous été chamboulés. Quel est l’essentiel ? Qu’avons-nous envie de raconter au plus profond de nous ? C’est pour ça que cet album est beaucoup plus profond, plus intime. Il y a quelque chose d’assez brut, une envie de parler de nos enfants, de nos pères, d’histoires dures, d’hommes qui nous ont quittés, de la difficulté d’aimer, de nos amis…

Vous à Los Angeles, Sylvie en France… Les deux trajectoires ont-elles nourri cet album ?

En fait, par rapport aux albums précédents, j’ai beaucoup écrit seule. Sylvie a complètement épousé et compris ce besoin que j’avais d’écriture, d’exprimer des choses profondes. Quand je l’ai écrit, je l’ai fait pour nous deux, pour qu’on le chante ensemble. C’est une très belle et très forte déclaration d’amitié qu’elle m’a faite en me disant « super, chantons cet album » ! C’est ce que je trouve de formidable dans notre groupe. Si, demain, elle me dit ou écrit quelque chose, m’expliquant « voilà, en ce moment, moi, c’est ça que j’ai dans le ventre, je ne peux pas faire autrement, c’est viscéral », je l’accompagnerai totalement.

Un lien fort également présent sur scène avec une tournée de plus de 170 dates et une nouvelle qui se profile avec des concerts affichant déjà complet ! Attendiez-vous ce retour avec impatience ?

Impatience… C’est marrant, on a lancé la tournée à Lille le samedi 20 janvier et c’était génial. On a ri toutes les deux tellement fort ! Ça fait dix ans que l’on fait de la musique ensemble et plus les années passent, plus on n’en revient pas ! C’est quelque chose d’incroyable… C’est formidable de travailler dans l’amitié. On sait que l’on a une chance inouïe. Donc oui, on attend la tournée avec impatience et avec cet album, on veut donner quelque chose de très sincère. Il y a un décor complètement onirique, mythologique et en même temps, on a des lumières simples et naturelles, pour conserver cette proximité avec le public.

Comment se sont passées ces retrouvailles avec le public ?

C’était génial. C’est comme si on se retrouvait en famille. Ils ont la même impatience que nous, on a l’impression de les connaître tous. Après les concerts, on vient souvent faire des séances de dédicaces, des photos… À chaque fois, on prend des doses d’émotion qui nous viennent des gens, il y a une vraie relation que l’on a cultivée, depuis longtemps, sur les réseaux sociaux, on répond aux messages… On essaie d’être le plus présentes possible. On est toujours extrêmement reconnaissantes de ces personnes venant nous voir, parfois plusieurs fois… C’est incroyable !

 

21 février 2018 0 réactions
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Le carnet de route de M. Pokora

Le carnet de route de M. Pokora

Avec son « My Way Tour », l’artiste a remis l’église au milieu du village avec des shows incroyables. Le tout, compilé dans un bel album live.
Son « RED tour » digéré, M. Pokora s’est rapidement remis en selle. Et ce, avec un projet qui lui trottait dans la tête depuis un petit bout de temps. À savoir la reprise du répertoire de Claude François. Une initiative confortée par Claude François junior, un des fils de l’idole, citant M. Pokora lorsqu’on lui a demandé quel était l’artiste de la nouvelle génération correspondant le plus à son père ? Et d’ajouter : « Matt et papa ne sont pas que de chanteurs, ce sont des enchanteurs » !

L’album voyait alors le jour et une tournée était mise sur les rails. Une tournée qui a pris son envol dans un Zénith de Nancy (54) plein à craquer. Tout un symbole puisque le public était resté sur sa faim lorsque M. Pokora avait annulé la date nancéienne de sa précédente tournée. Comme il l’a lui-même reconnu : « J’avais une revanche à prendre à Nancy ! » Et un constat s’imposait alors : il n’a pas fait les choses à moitié avec vingt-deux morceaux piochés, évidemment dans la discographie de Cloclo avec « Magnolias for ever », « C’est la même Chanson », « Alexandrie, Alexandra » ou encore « Belinda »… Tous les grands succès étaient au rendez-vous.

Au milieu de ce feu d’artifice, ses tubes comme « Le Monde » ou « Juste une photo de toi » ont trouvé leur place sans difficulté. Sur scène, M. Pokora, entouré de ses sensuelles MP’S, a envoyé, durant près d’une année, des shows dont il a le secret avec, au milieu d’un copieuse setlist, un medley 70’s dans lequel il reprenait Kool and the Gang, Earth Wind and Fire et les Jackson Five.

Surtout, une fois de plus, entre les chorégraphies millimétrées, des arrangements puissants, une scénographie hallucinante poussée par une débauche technologique, une mise en lumière à donner des vertiges et un écran géant à effet miroir sur certains morceaux, M. Pokora a frappé fort. « On n’a reçu que des belles ondes. On a vu les gens sourire, que toutes les générations sont venues et ont participé. On les a divertis pendant près de deux heures… J’ai l’impression qu’on a réussi à les mettre dans cette bulle et leur faire oublier leurs soucis le temps d’un concert.

C’est une période où l’on a besoin de partager des choses ensemble sans se prendre au sérieux », déclarait l’artiste, quelques minutes après son concert à Nancy… Une salle où il a été en résidence durant une semaine avec le lancement de sa tournée qu’il a immortalisée dans un coffret contenant un double CD live et DVD du concert de Strasbourg (67) agrémenté d’un bonus avec les coulisses de cette tournée.

M. Pokora, « My Way Tour », 15,99 €.

15 janvier 2018 0 réactions
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Calogero chérit sa Liberté

Calogero chérit sa Liberté

Calo revient avec une délicieuse édition collector en série limitée de son dernier album « Liberté Chérie ».

Sa tournée de 2018 est déjà un succès ! Rien d’étonnant, finalement, vu les scores de la précédente qui a accompagné la sortie de son opus « Les Feux d’Artifice ». Sorti à la fin de l’été, « Liberté Chérie » prend donc le même chemin avec des textes aux cordeaux signés, évidemment, Marie Bastide, dont le tube « Je joue de la musique », « Liberté Chérie », justement, « Ma maison » ou encore « Le vélo d’hiver »… Un univers dans lequel les mots de Paul École ou de Pierre Riess parviennent, comme une évidence, à se faire une jolie place au soleil.

« Fondamental » et « 1987 » ont déjà conquis les ondes, véritable madeleine de Proust… Comme un retour vers le futur… Ce futur où le passé, avec son côté rassurant, n’a jamais été aussi présent, au final ! Le tout mis en musique et arrangé par un Calogero plus que jamais « jusqu’au-boutiste » pour cet album enregistré dans les célèbres studios Abbey Road à Londres et pour lequel il a collaboré, pour sa réalisation, avec Florent Marchet, Philippe Uminski et Alan O’Connell. Comme pour son précédent opus, Calo met dans le mille du côté de ses fans mais parvient, cette fois encore, à séduire un nouveau public qui se rajeunit, touché par ses mélodies sublimant les textes.

Et comme l’homme n’est pas du genre à faire les choses à moitié, il vient de sortir une édition collector, en série limitée, de « Liberté Chérie », où il ne se contente pas simplement de mettre un joli livret et un nouveau morceau. Ce serait trop simple ! Pour ce bel objet, le livret est bien présent mais l’on retrouve aussi d’une part l’album du départ, d’autre part un second CD sur lequel les pépites se succèdent. On découvre ainsi un inédit, « La vraie vie », signée Marie Bastide, les reprises de « Je joue de la musique » en extended version, de « Fondamental » envoyé en piano-voix, et de « On se sait par cœur » interprété en duo avec Clara Luciani… Et ça ne s’arrête pas là puisque l’on retrouve trois titres live enregistrés à Abbey Road Studio 2, le 10 octobre dernier : « Voler de nuit », « Julie » et « C’est dit »… Et bien dit ! Calo n’a jamais été aussi libre !

💿 « Liberté Chérie », édition collector, 16,99  €.

🎵 Calogero sera en concert, en 2018, au Galaxie d’Amnéville le 14 avril, au Zénith de Nancy le 17 mai et à l’Axone de Montbéliard le 20 décembre.

3 janvier 2018 0 réactions
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Tal – interview

Tal – interview

Entretien avec Tal qui est de retour avec une tournée qui fera étape à Ludres le samedi 2 décembre.

Lorsque l’on regarde vos « chiffres », ils ont de quoi donner le vertige. A seulement 27 ans, réalisez-vous tout ce qui vous est arrivé ?

Oui, j’ai pris pas mal de recul et de temps pour, justement, voir tout ce que j’ai pu vivre en peu de temps, finalement, en 3-4 ans. C’était assez dingue avec des Zénith remplis… Sur le moment, je ne réalisais pas du tout. Aujourd’hui, en voyant tout ça, j’en suis fière et je suis reconnaissante. Je suis très présente sur les réseaux sociaux pour être en contact avec me fans, c’est grâce à eux que je vis de ma passion !

Une passion prenant forme, également, avec votre dernier album sorti 2016, sur lequel vous vous être beaucoup investie. Le choix d’un opus éponyme est- il une façon de montrer aux personnes l’artiste que vous êtes devenue ?

Evidemment, c’est bien pour cela que j’ai fait le choix d’un album éponyme. Je me suis impliquée dans tous les domaines… Pas que dans l’aspect musical mais aussi dans la réalisation et le visuel. J’ai vraiment voulu mettre ma patte dans toutes ces facettes. C’était important pour moi, je savais exactement ce que je voulais. Et surtout, c’était une manière d’assumer le fait que j’ai grandi. Je ne suis plus une jeune fille mais une jeune femme qui a des choses à dire, des messages à faire passer avec des textes un peu plus engagés qu’auparavant. Musicalement, j’ai voulu que ce soit assez riche, que l’on ressente mes origines et mes différentes cultures au niveau des sonorités. Les origines yéménites de ma mère ont eu beaucoup d’influence. C’est effectivement un album me représentant vraiment.

Des inspirations marquant un virage dans votre carrière et dans lequel votre public vous a suivie, dans une société où les gens zappent rapidement d’un artiste à l’autre…

Exactement, j’ai beaucoup de chance et j’en suis consciente ! Je donne aussi énormément à mes fans. J’essaie de faire le maximum comme ils le font pour moi. Je connais des fans depuis 2011-2012 et je les vois grandir aussi. C’est vrai que cette fidélité me touche beaucoup. Aujourd’hui, je fais tout pour eux. Je leur donne autant parce que je suis consciente que l’on vit dans une société de consommation où tout va très vite, surtout chez les ados ! Pour nous les artistes, c’est assez flippant ! Le talent, seul, ne compte plus.

 

Au niveau musical, on vous sent aussi à l’aise en anglais qu’en français. Comment le choix de la langue se fait-il ?

J’avoue que ma culture musicale est plus anglo-saxonne que française. Quand j’étais plus jeune, j’écoutais et chantais toujours des chansons en anglais. Comme c’est un album qui me ressemble vraiment, j’ai voulu faire les choses avec beaucoup de sincérité. Du coup, en studio, à la création, l’anglais venait naturellement ! J’ai voulu mélanger ces langues pour casser les codes et faire ainsi passer un message de tolérance et de paix. Il y a aussi un peu d’hébreux dans l’opus.

Pour résumer, c’est une évolution dans la continuité pour vous…

Oui… Après, les choses sont arrivées assez naturellement. Quand on a 24-25 ans, il y a beaucoup de changements, notamment dans sa vie personnelle. Il y a, en effet, une évolution. On me dit souvent que c’est l’album de la maturité… Ce n’est pas faux, il y a une part de vérité.

Vous avez repris une tournée des clubs et de théâtres… Et non, d’entrée, des Zénith. Une façon de renouer le lien avec votre public ?

J’ai toujours adoré les petites salles, les théâtres de 1000-1500 personnes. J’aime cette proximité. J’ai vraiment besoin de sentir cela. Le partage est, pour moi, important. J’ai beaucoup de messages de paix, de tolérance, d’amour à transmettre, à faire passer. C’est ce que je fais avec mon équipe de quatre musiciens et trois choristes qui sont vraiment talentueux. J’ai beaucoup de chance. Ils veulent aussi donner aux gens, ils ont une belle énergie. Les gens le ressentent, il y a un vrai partage qui se crée. Du coup, c’est vrai que dans des salles plus petites, on sent cette chaleur à l’inverse des Zénith où les gens sont assez loin, il y a une certaine distance. Ça peut être un peu froid même si j’essaie de donner le maximum à chaque fois. J’aime beaucoup cette tournée, il reste une dizaine de dates et je n’ai pas envie que ça se finisse !

📷 : Leny Guetta

25 novembre 2017 0 réactions
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Tokio Hotel de retour dans l’arène

Tokio Hotel de retour dans l’arène

Certaines ont fait le siège de L’Autre Canal… Dès 3 h dans la nuit de mercredi à jeudi ! D’autres, ont fait dix heures d’avion depuis la Réunion. Quant au troisième groupe de fans, la veille, elles étaient à Marseille avant de mettre le cap sur Berlin ce vendredi pour le concert de samedi. A 19 h, la file d’attente devant la salle était sans fin. Le premier constat s’imposait, qu’on le veuille ou non, la folie, voire l’hystérie entourant chacun des concerts de Tokio Hotel est toujours bel et bien présente. Même une bonne décennie plus tard.

Massée devant la scène masquée, l’assistance ne tenait plus en place. Le rideau tombait, Bill Kaulitz et sa bande apparaissaient, perchés sur une plateforme habillée de néons multicolores. Comme revenus du futur avec cette touche scintillante nous ramenant aux débuts des années 2000. « Something New » donnait le ton d’entrée. Oui, Tokio Hotel a grandi, a quelque chose de nouveau. Comme les fans qui ont également poussé et qui suivent encore et toujours, jouant les choristes. « Boy don’t Cry », « Feel It All » et « Love who Loves you Back » mettaient en lévitation les premiers rangs.

« Dark Side of the Sun », cette face cachée qui intrigue depuis toujours, faisait tourner à plein régime la « Dream Machine » du groupe, faisant monter des fans sur scène. Les anciens tubes s’enchaînaient et se faisaient une place au soleil, justement, parmi les dernières créations des Allemands jouant les équilibristes avec des enchaînements capables de faire un grand écart musical pour que « Durch den Mossum » résonne comme un hymne que Bill Kaulitz, avec ses tenues futuristes, a repris, arrachant, au passage, quelques larmes. Cette Galaxie sur laquelle Tokio Hotel règne encore et toujours en maître.

 

17 novembre 2017 0 réactions
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Amir – Interview

Amir – Interview

Entretien avec Amir qui sera en concert ce mercredi à l’Espace Chaudeau. L’occasion pour lui de faire découvrir son deuxième album mais aussi de reprendre ses précédents tubes.

Vous êtes de retour à Ludres, après un premier concert en avril dernier, avec votre deuxième album. Un opus sorti assez rapidement. L’aviez-vous déjà en tête au moment de la sortie du premier ?

En fait, c’est simple. J’ai fait un premier album, que l’on a écrit sans vraiment savoir ce que serait son destin, dans un anonymat total. Le but était de se présenter. La beauté de la chose a été de découvrir que le public nous a rejoints plutôt rapidement et en grand nombre. Quand le premier est sorti, deux semaines après je me suis précipité en studio pour écrire la suite des choses parce que j’avais l’impression de me montrer en surface et pas assez en profondeur. Dans le deuxième album, conforté, en plus, par la présence du public, j’ai vraiment eu cette notion d’écriture sans limites, sans réfléchir, sans me restreindre… C’était vraiment l’opus qui complétait le premier et qui donnait l’image qui manquait.

Vous évoquez un premier album pour vous présenter… Les présentations ont été vite et bien faites puisque vous avez joué devant des salles combles. Avez-vous été surpris ?

Oui, ça m’a énormément surpris même si c’était ce que j’espérais vivre ! Je suis, aujourd’hui, en plein dans la conjonction de mes rêves et de la réalité. Ce n’était pas quelque chose que j’avais prévu, en tout cas. Mais je pense que je suis chanceux car j’ai l’impression que j’ai encore tout à prouver.

En attendant, même si la plus belle récompense est celle du public, vous avez été mis à l’honneur lors des MTV Europe Music Awards et lors des NRJ Music Awards, entre autres… Des récompenses qui témoignent d’une reconnaissance de la profession…

Dans les Victoires de la Musique, oui, c’est la profession. Après, Dans des concours comme les NRJ Music Awards, la profession, en effet, fait le choix initial des titres ou des artistes qui seront mis à l’honneur en tant que nommés. Donc évidemment que cela fait plaisir. Après, le vote est celui de public, c’est lui qui décide. Le trophée est un symbole qui représente la mobilisation et l’amour du public. C’est ce qui est réconfortant et ce qui donne envie de poursuivre cette belle histoire.

Pour revenir à votre carrière, tout est allé très vite mais on a le sentiment que vous gérez ça avec une belle sérénité… Et que vous savourez chaque instant…

Merci ! J’essaie de me focaliser sur le plaisir et de ne pas laisser des facteurs de stress venir perturber tout cela. Je sais qu’il y a des artistes qui sont très sensibles, d’autres moins. Mais moi, je me dis que j’ai vraiment bénéficié d’un énorme cadeau, qui m’a permis de vivre mon rêve. Je ne vois pas de raisons d’avoir des angoisses, des peurs. Ça a été pareil, d’ailleurs, sur l’écriture du deuxième album. Tout le monde dit que l’on attend au tournant un artiste sur son deuxième opus, surtout si le premier a marché. Moi, je me dis que non… Je prends beaucoup de plaisir, je veux garder de bons souvenirs. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, le plus longtemps possible j’espère, mais si jamais, demain, la vie décide de me faire changer une nouvelle fois de destin, je veux garder le maximum de doux souvenirs de cette belle aventure.

Une belle aventure qui se passe, pour le moment, en clubs… Pourtant les Zénith vous tendent les bras !

Il a été question, au départ, d’attaquer les Zénith immédiatement et après réflexion, je me suis dit qu’un Zénith représentait cinq fois les salles dans lesquelles je me produis aujourd’hui et moi, je ne me sentais pas prêt à faire un bon aussi rapide même si le tourneur me disait qu’il y avait un fort potentiel. Pour moi, cela aurait été avoir les yeux plus gros que le ventre. C’est la raison pour laquelle j’ai préféré opter pour une seconde tournée de salles intermédiaires et renforcer le lien avec le public. Une fois que 2018 sera achevée, on étudiera la suite et pourquoi pas des Zénith début 2019. Je ne me précipite pas. Se permettre de travailler tranquillement et sereinement, faire les choses avec de bonnes bases, je pense que c’est vraiment le secret.

C’est une belle preuve de maturité…

Je sais, en tout cas, que faire ce métier un peu plus tard que la plupart, de l’avoir abordé dans une seconde vie, m’a donné l’avantage du recul, je ne saute pas sur les choses.

Votre album « Addictions » est donc dans les bacs, avez-vous des envies de collaboration avec d’autres artistes ?

Oui, ça arrive souvent. On côtoie directement les artistes et l’on se dit, parfois, j’ai envie d’écrire une chanson avec untel. Ça a été le cas sur « Addictions », en travaillant avec Skalp ou encore Tété. Des propositions viennent à moi et ça fait toujours plaisir de savoir qu’il y a de l’intérêt. Après, il faut faire les choses intelligemment et ne pas dire oui à tout. C’est donc des choses que j’envisage et que je continuerai à faire mais toujours en écoutant mon cœur et mon instinct.

📷 : Yann Orhan

12 novembre 2017 0 réactions
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Juliette Armanet envoûte le NJP

Juliette Armanet envoûte le NJP

Final en beauté pour Nancy Jazz Pulsations dans un Chapiteau à guichets fermés avec Ayo et Juliette Armanet qui ont envoûté le public.

Superbe final, ce samedi, pour Nancy Jazz Pulsations avec un Chapiteau comble. Il faut dire que l’affiche avait de quoi attirer les foules avec Calypso Rose en clôture. Avant elle, Juliette Armanet et Ayo ont ouvert la voie. Cette dernière, drapée de rose, a réchauffé les cœurs et a eu vite fait de faire oublier les seaux d’eau qui se déversaient à l’extérieur. Guitare en bandoulière, chapeau vissé sur cette tête au visage rayonnant, Ayo a déroulé sa pop colorée et chaleureuse. « I’m Walking » donnait le cap et « I am not Afraid » faisait monter d’un cran la température. « Who », « All I Want » ou encore « Down on my Knees », l’assistance, sous le charme, n’a pas boudé son plaisir.

Des ondes positives reçues comme un cadeau par Juliette Armanet qui n’a pas manqué d’envoyer et partager les siennes. Elle, que l’on présente comme la nouvelle reine de la variété, que certains comparent, parfois, à Véronique Sanson. Surtout, cette artiste complète n’a pas besoin de point de comparaison. Juliette Armanet poursuit son ascension et a finalement laissé un temps ses sets en piano-voix pour s’entourer de musiciens donnant encore plus de puissance à des textes où la métaphore et le second degré font décidément bon ménage. Et celle qui dit « Manquer d’amour » en a reçu du public nancéien. Un instant de grâce immortalisé telle une « Carte Postale »… Sans « Indien », certes, ni « Star Triste »… Juliette Armanet a fait « Cavalier Seule » et mis les poils à une assistance attendant « L’Amour en Solitaire »… « L’accident », repris en piano-voix, prenait aux tripes et « Alexandre » permettait à un… Alexandre du public de monter sur scène pour un instant inoubliable. Et alors que l’artiste offrait « Loulou », un de ses nouveaux morceaux, Juliette Armanet faisait entrer ce « Samedi Soir dans l’Histoire ». L’instant était magique… Calypso Rose pouvait tirer le bouquet final !

 

📷 : Patrice Saucourt

À LIRE ÉGALEMENT : L’INTERVIEW

31 octobre 2017 0 réactions
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Thomas de Pourquery – Interview

Thomas de Pourquery – Interview

Thomas, entre vous et NJP, c’est une histoire d’amour qui dure. On pourrait presque croire que vous avez un pied-à-terre à Nancy !

Moi aussi ! (rires) C’est vrai que ça fait plaisir, on est invité chaque année, depuis 3-4 ans. Quand je dis « on », je pense à Supersonic qui revient pour la deuxième fois. J’étais venu avec le Red Star, l’année passée et on est vraiment heureux de revenir avec Supersonic et ce nouvel album, à Nancy. Chaque fois que l’on vient, on est accueilli comme des rois et le public est magnifique !

Une de vos grandes forces est de revenir à chaque fois avec un projet différent… Y compris dans le style de musique. Beaucoup vous cataloguent dans le « jazz » alors, qu’au final, vous êtes un véritable touche-à-tout. Vos shows sont très musicaux et accessibles à tous !

C’est sympa, ça fait plaisir ! C’est ce à quoi on travaille. La musique, c’est énormément de boulot. Pour monter un répertoire de jazz, en big band, c’est d’autant plus de travail.

Sur scène, on vous sent vraiment dans votre élément… Comme une sorte d’aboutissement de cet énorme travail… Comme une libération !

C’est sûr que je me sens bien sur scène, c’est fabuleux. Pour moi, la scène est un endroit sacré. Bob Marley disait qu’un concert « était un des rares endroits de paix sur la Terre ». Où l’on est en communion les uns avec les autres dans un son. C’est, finalement, quelque chose, de très simple. Quand on y pense, c’est vrai que c’est un des rares moments de paix où l’on essaie d’être tous sous notre meilleur jour ! D’ailleurs, on apprend ça dans la musique, il faut tout oublier lorsque l’on est sur scène… Un peu comme un sportif !

Vous avez sorti votre premier album à 23 ans. Vous souvenez-vous de vos premiers concerts où vous êtes monté sur scène pour les défendre ? Et y a-t-il une date marquante ?

Non, mais je me souviens de la première fois où j’ai fait du saxophone pour mes potes ! Ça m’avait vraiment marqué ! Je me suis dit « il se passe quelque chose entre nous tous » ! C’est beaucoup plus qu’un truc égotique ! Je me suis dit « je vais faire du saxophone, je vais avoir plein de petites copines, ça va être génial ! » Ça n’a pas marché du tout ! Je me suis très vite rendu compte que « l’égotrip » absolu du musicien et ses salles ébahies n’étaient pas une réalité ! Ça n’existe pas, finalement, ou alors que très ponctuellement. Mais il y a quelque chose d’universel, lorsque vous jouez de la musique, il se passe quelque chose et d’autant plus dans une salle ou un lieu de concert où les gens viennent écouter de la musique. C’est difficilement explicable avec des mots.

Finalement, tout est parti de ce moment entre potes…

Oui, tout a découlé de ça ! Ça participe aussi au fait que l’on a envie de faire de la musique, on constate que c’est du partage. Il n’y a rien de plus beau que de partager les choses !

En parlant de partage, vous partagez votre univers avec des artistes comme Jeanne Added, François and the Atlas Mountains ou encore Oxmo Puccino. Qu’est-ce qui vous a interpellé chez eux ?

Jeanne est une très vieille amie, on a pratiquement commencé la musique ensemble. On se connaît quasiment depuis notre adolescence. On partage, même si on ne joue pas souvent ensemble, énormément de choses. Pour les autres, ce sont des gens que j’aime vraiment beaucoup. Ce sont des rencontres de vie, des rencontres humaines. On se croise dans les festivals. Mais c’est le même désir de rencontre que quand je croise un jazzman, un musicien classique ou quel que soit le style de musique. Il y a des rencontres, j’ai répondu à l’invitation de ces gens avec bonheur et qui connaissaient le son que j’avais quand je soufflais dans un saxophone. Ce sont avant tout des rencontres humaines. Je ne me vois pas faire de la musique avec des gens qui, humainement, ne me touchent pas.

Là, vous allez partager le plateau avec Keziah Jones et Fishbach, qui poursuit son envol…

Je ne connais pas personnellement Keziah Jones personnellement mais c’est un grand musicien, un grand chanteur. Fishbach non plus mais j’ai écouté ce qu’elle fait, c’est cool !

Pour finir, vous avez une autre corde à votre arc… Vous êtes également acteur ! Vous avez notamment tourné avec Laurent Lafitte… Est-ce quelque chose que vous avez toujours eu en tête ?

Pas du tout ! Pareil, c’est la vie qui a fait, il y a quatre ans, que l’on m’a proposé le premier rôle dans un film de Jean-Christophe Meurisse, aux côté des Chiens de Navarre. Puis l’on m’a proposé d’autres projets. Au cinéma, il faut accepter de devenir soi-même un instrument et de s’en remettre à un réalisateur ou une réalisatrice et d’avoir l’envie de leur raconter son histoire. Un musicien se sentant, à son tour, devenir instrument de musique, c’est ce qui est passionnant ! C’est comme si je passais derrière la caméra en étant devant. C’est à chaque fois un grand bonheur !

📷 : Fred Marvaux

30 octobre 2017 0 réactions
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CharlElie Couture – Interview

CharlElie Couture – Interview

Vous êtes de retour sur le NJP avec votre projet « Lafayette » qui fleure bon le blues de la Nouvelle Orléans…

Oui, une sorte d’ovni au milieu de la production française. Quand il est sorti, il est un peu passé inaperçu peut-être à cause de ça, parce qu’il était en dehors des marges. À sa sortie, il y a un an, on en a relativement peu parlé et puis le bouche-à-oreille s’est fait… Je suis ravi de voir que les salles sont pleines et que, justement, il y a un attrait particulier pour ce disque « louisianais ».

D’autant qu’on a le sentiment, on le ressent à l’écoute, que cet album vous tenait vraiment à cœur, qu’il trottait dans votre tête depuis un certain temps…

Chaque album est un palier. On fait les choses d’une manière progressive mais rarement présupposées. Je me suis autant donné pour les choses qui ont marché que pour celles qui n’ont pas fonctionné. Ce qui est certain, c’est que depuis le début de ma carrière, avec ce nom bizarre de CharlElie Couture, les gens ne me connaissaient pas – et pour cause puisque c’est l’association des prénoms de mes deux grands-pères – et se demandaient d’où je venais… Je viens de Lorraine, de Nancy… Je suis Lorrain ! Alors qu’au départ, ils s’imaginaient que je venais de Louisiane, que j’étais Acadien, avec cet accent et cette manière un peu particulière que j’ai de chanter. Le rythme qui me vient dans ma main gauche, les gens le comparaient à celui de Dr John… Et cette voix particulière… Les gens me voyaient vraiment venir de Louisiane alors que je n’y étais jamais allé. À la fin de la guerre, ma mère est partie enseigner le français aux États-Unis et quand elle est revenue, elle a rencontré mon père, mais elle avait gardé des USA quelque chose des femmes américaines de l’après-guerre… Cette éducation basée sur une double culture qu’elle m’a donnée. À la fois américaine, à la fois française. Quand elle est morte, il y a deux ans et demi, je me suis dit que c’était peut-être l’occasion d’aller en Louisiane, l’état le plus biculturel des États-Unis, à la fois français et américain. Une sorte de poche au milieu de l’anglophonie US. Pour toutes ces raisons, oui, ce projet me tenait à cœur !

Un opus enregistré dans les Dockside Studios, qui ont notamment vu passer BB King Taj Mahal…

Et un paquet de bluesmen et de musiciens que j’écoutais avant de connaître l’endroit. Du coup, il y avait quelque chose d’un peu magique de se retrouver dans ce studio, installé au bord de la Vermilion River, dans une ville qui s’appelle Maurice, près de Lafayette.

Un album où, une fois encore, les titres en anglais cohabitent naturellement avec les morceaux en français…

C’est vrai que je le fais depuis que j’ai signé chez Island… Et pour quelqu’un chantant en anglais, je chante finalement beaucoup en français !

Là, on retrouve un bel équilibre entre les deux avec, pour ouvrir le bal, le son du banjo « (On va) Déconner » qui donne le ton…

J e crois effectivement que le disque est bien équilibré. Si certains ont rêvé de Nashville à une époque, je sais que la Louisiane me correspond bien. C’est un peu comme pour un acteur. Il y a des rôles que le public concède à des acteurs plus qu’à d’autres… Il y a ce que l’on ressent soi-même en tant que compositeur et il y a ce que les gens imaginent. Le disque que j’ai fait avec Benjamin Biolay, je l’aimais tout autant mais le public ne l’a pas reçu de la même manière. Celui-là, c’est comme si c’était plus intime.

Plus intime, certes, mais avec un blues aux sonorités plus festives comme sur « Debout dans la boue »… Une boue dans laquelle nous sommes tous finalement !

C’est ça, c’est une métaphore… Et qui était tristement prémonitoire puisque le studio, six mois après, à cause des crues et du dérèglement climatique, a été ravagé par les eaux. Il a heureusement été reconstruit depuis. Mais au-delà ce simple aspect météorologique, la chanson évoque effectivement une situation mondiale… À un moment donné, cela devait être « Debout dans la m… » !

Les cuivres, donnant encore plus de densité, sont également très présents…

C’est vrai. Si le disque était lié au décès de ma mère, le choix de la Louisiane n’était pas un innocent. A la suite des cortèges funèbres, les cuivres les accompagnant se veulent toujours festifs, de façon à sublimer la tristesse dans une attitude qui est beaucoup plus joyeuse.

Vous êtes de retour sur le NJP, sur la scène du Chapiteau. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

C’est une chose d’apparaître, c’est une chose de ne pas disparaître ! Je suis content d’avoir été suivi par des gens qui me sont restés fidèles et qui font que, où que j’aille, pas seulement en Lorraine, les salles sont pleines, particulièrement avec ce disque-là. Mais il est certain que Nancy est une ville où j’ai joué « souvent », cinq-six fois sur mes trente ans de carrière. Il y a trois-quatre ans, j’étais à l’affiche du NJP pour un autre disque. Il y a quelque chose comme des retrouvailles entre amis, qui se passe à Nancy, plus que quand je vais jouer en Bretagne ou à Bordeaux. C’est un peu particulier, ça va être bien plein, rien que ça, c’est réjouissant !!!

📷 : shaan

30 octobre 2017 0 réactions
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Juliette Armanet – Interview

Juliette Armanet – Interview

Vous venez sur Nancy Jazz Pulsations, connaissez-vous Nancy ?

Moi, non, mais j’ai des techniciens de mon équipe qui viennent de Nancy !

On dit de vous que vous êtes la nouvelle reine de la variété française. La variété que vous avez dépoussiérée. Comment le vivez-vous ? Et le terme variété vous va-t-il bien ?

Oui, totalement. C’est le mot français pour évoquer ce qu’est la pop, l’abréviation, en anglais, de « popular ». J’aime beaucoup la variété, au contraire ! Plus grand monde n’en a peur. Après, il y a une différence entre la qualité et la soupe. Il y a de la variété qui peut être de la musique savante mais accessible, et il y a ce que j’appelle de la soupe, du remplissage de radio qui n’a rien voir.

Parmi les artistes qui vous ont touchée, on retrouve Alain Bashung, Barbara ou encore Alain Souchon… Leurs univers vous influencent-ils dans votre travail ?

A vrai dire, je crois que ce sont des références un peu inconscientes. J’ai l’impression que, lorsque l’on compose, on ne se pose pas tellement la question de savoir à qui l’on pense. J’ai la sensation que l’on compose d’abord avec soi-même et avec tout ce qu’on a vu, lu, écouté… Je ne fais pas défiler mon petit catalogue de références quand je compose. J’essaie de faire quelque chose qui soit le plus personnel possible. Après, s’il y a des références à d’autres artistes, c’est plutôt flatteur, mais c’est vrai que ce n’est pas une priorité pour moi.

Votre opus « Petite Amie » fonctionne très bien… Et parle beaucoup d’amour ! Par choix ou c’est venu au fur et à mesure de son écriture ?

C’est venu au fur et à mesure parce que sur mon album, il y a des chansons datant d’il y a 6-7 ans, d’autres de l’été dernier. Il y a donc pas mal de compositions différentes, de moments de vie. Et en rassemblant tout ça, je me suis rendu compte qu’il y avait clairement un thème. Que ça formait une sorte de carte du temps, du sentiment amoureux et tous ses déboires qu’il peut susciter comme la jalousie, le désespoir, la joie… En fait, c’est une sorte d’exploration de tous les états d’âme !

En effet, on le retrouve sur un morceau comme « Star Triste »… Ou « L’accident ». Vous avez une écriture maniant le second degré, la métaphore… Ce titre est mis à la fin de l’album, nous laissant, du coup, dans l’attente d’une suite !

(Rires) Oui ! En fait, je trouvais ça beau de mettre un morceau triste à la fin, très solennel parce que je n’avais pas envie de finir le disque sur quelque chose de trop léger, justement. J’aimais bien l’idée d’une fin d’album assez sombre.

Vous êtes amie avec Fishbach, qui sera à l’affiche de NJP vendredi. Avez-vous des envies de collaborations ?

J’ai justement écrit « Un Autre que moi » pour et avec Fishbach, j’ai écrit pour le groupe L’Impératrice… Et puis j’ai des propositions d’écriture. Au début, j’avais du mal à m’imaginer écrire pour d’autres gens et en fait, je trouve ça super marrant ! Donc ouais, ça m’amuse et comme l’écriture est ce que je préfère dans le travail de composition d’un titre, ça me correspond bien d’écrire pour les autres !

Est-ce votre passé de journaliste qui ressort ?

Non, je pense que le processus est très différent. C’est juste mon amour de la littérature, de l’écriture, des lettres, du langage…

Désormais, c’est vous qui répondez aux interviews, qu’est-ce que cela vous fait ?

Ce n’est pas toujours facile, on est très dépendant de la personne que l’on a en face de soi, finalement. On peut être inintéressant si l’autre l’est. Une interview, c’est un échange. Il y a ce moment où l’on se pousse l’un l’autre à faire sortir quelque chose. Je me prête volontiers au jeu mais on reste très dépendant de son interlocuteur.

Vous avez également une autre corde à votre arc, le cinéma et le documentaire, en l’occurrence puisque vous avez réalisé « L’Eloge de la Jupe » ? Vous reverra-t-on dans d’autres projets similaires ?

Sans doute, mais pas sous forme télévisée, l’image m’encombre un petit peu. Je préfèrerais faire de la radio. J’aimerais vraiment, à long terme, essayer de trouver une moyen faire une émission de radio pour revenir à ce format de documentaire, quelque chose de mélangé à de la musique. J’y songe… Mais, j’aimerais bien, oui !

Pour le reste… Y a-t-il des choses qui vous révoltent et que vous aimeriez mettre en chanson ?

Non, je n’ai pas du tout cette fibre. C’est extrêmement compliqué de faire des chansons parlant de la société, de politique. Il faut avoir un talent d’écriture vraiment particulier pour ça ne donne pas des chansons-slogans. Souchon y est très bien arrivé dans une chanson comme « Foule Sentimental », un titre très politique sous des allures très poétiques. Je ne suis pas sure d’avoir le talent pour en parler avec tant d’intelligence et de sensibilité. Mais j’aimerais bien !

Votre talent, en revanche vous l’exprimez sur scène devant des salles pleines, comme le Chapiteau de ce samedi qui se jouera à guichets fermés. Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de monter sur scène ? Y a-t-il toujours une part de trac ?

Oui, toujours ! Mais là, le fait d’être en groupe m’enlève un peu le trac. Le fait d’être à plusieurs sur scène est très porteur. Au début, j’avais un peu de mal à trouver mes marques, je suis en train de les trouver tout doucement. Mais oui, il y a toujours un trac et une excitation. Il y a quelque chose de plus festif dans le fait de jouer en groupe plutôt que de jouer seule au piano. Là, c’est très jouissif, on ressort, on est trempés, il y a de la sueur. Il y a quelque chose de physique, c’est très agréable. Evidemment, il y a du trac, je l’aurai toujours, mais il y a vachement d’excitation !

📷 : Erwan Fichou & Théo Mercier

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29 octobre 2017 0 réactions
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Big Flo & Oli : Interview

Big Flo & Oli : Interview

Bigflo et Oli vont mettre le feu ce dimanche à L’Autre Canal. Entretien avec Oli qui est toujours aussi bien dans ses baskets !

Avec ton frère Florian, la dernière fois que l’on s’est parlé, vous étiez dans « La Cour des Grands »… Vous êtes de retour dans « La Vraie Vie »… Comme une suite logique, finalement…

C’est en tout cas ce que l’on a essayé de faire et j’espère que les gens l’ont ressenti comme ça. C’était logique pour nous lorsque nous l’avons fait… C’est vraiment ce que l’on avait en tête à ce moment-là.

La belle expérience acquise lors de la précédente tournée – qui s’est jouée à guichets fermés – vous a fait grandir plus vite ? Tu as 21 ans et Florian, 24 ans…

C’est marrant, j’en parlais il y a quelques jours avec mes potes. Je leur disais qu’après ces deux ans que l’on a vécus, j’avais l’impression d’en avoir vécu, sans prétention, dix ! On a vu tellement de gens et partagé tellement de choses… On a fait plus de 120 dates pour « La Cour des Grands », on a appris à gérer le stress, le succès… Toutes ces nouvelles choses qui sont un peu lourdes pour nos âges. On a l’impression d’être entrés dans une machine de science-fiction, ça nous a mis plein de trucs en tête, même si l’on reste encore des jeunes et que l’on a encore plein de choses à apprendre.

Avec un tel parcours n’êtes-vous pas tombés dans les « pièges » de cet univers par lequel on peut vite se laisser happer par les paillettes, etc ?

Oui et non. Ça, c’est plus dû à notre éducation, aux valeurs de notre famille et aux sacrés parents que l’on a derrière. Ce sont vraiment de sacrés personnages. Souvent les gens nous disent « vous devez avoir des parents marrants et tout… » On en parle beaucoup en plus, ils ont une grosse influence sur nous.

Pour revenir à votre dernier album « La Vraie Vie », suite au succès du premier, aviez-vous une pression supplémentaire ?

Une grosse pression même ! Déjà, il y a la pression positive de notre familles, nos amis, nos fans, qui nous dit : “il faut le faire et fais-le bien”, on ne doit pas décevoir. Après, il y a une deuxième pression, un peu plus négative, où tu sais que si tu te rates, tu ne sais pas trop ce que tu vas faire ensuite… Tu sais que plein de médias attendent que tu craques, pensant que tu n’étais qu’un feu de paille, un buzz passager… Du coup, moi j’aime bien travailler comme ça, dans la pression, dans l’urgence, c’est là où mon instinct ressort le mieux. Mais je sais que pour mon frère, c’est un peu plus dur.

Lorsque l’on est dos au mur, finalement, n’est-ce pas là que le meilleur de soi ressort ?

Oui, mais on n’y va pas sans réfléchir, on a du mal, on mentalise tout. C’est comme sur scène, quand tu as un peu le trac avant de monter, c’est là que tu donnes à fond, t’es sûr de ne pas faire d’erreur… Tu ne te reconnais pas, tu es presque en mode guerrier, de survie artistique !

Entre Busta Rhymes, JoeyStarr et Stromae, vous déboulez avec d’impressionnantes collaborations sur cet opus ! Comment ces featuring ont pu se mettre en place ?

Déjà, il vous savoir que l’on ne réalise pas ! Là, quand tu me le dis, j’en souris encore alors que je connais par cœur l’album ! On ne réalise pas d’avoir ces mecs-là-dessus ! Bizarrement, on a toujours eu plus d’affinités avec les plus anciens, des mecs plus installés. JoeyStarr, c’est un mec que l’on croisait en festival, qui a toujours été bienveillant avec nous… J’ai l’impression que c’est cette génération qui a mieux compris Bigflo et Oli plutôt que nos pairs. JoeyStarr nous a dit oui directement, un super après-midi au studio… Stromae, on a appris qu’il voulait travailler avec des gens et que l’on était sur sa shortlist. On était hyper touchés, on est allé le rencontrer et on s’est super bien entendu. On a plein de points communs. Busta Rhymes, c’est un peu moins glamour mais c’est encore plus fou. C’est un rêve que l’on avait. C’est parti d’une blague en studio qui s’est transformée en réalité après plein d’étapes de business, de rencontres à New York avec son manager pour qu’il valide, etc. Bref, une galère à l’américaine !

On arrive à garder ses moyens quand on se met au travail avec eux ?

Ouais… On est ému. A chaque fois les gens trouvent ça un peu fou, un peu bizarre. Normalement, quand tu vas en studio avec un autre artiste, tu as une posture, il faut faire le mec à l’aise, un peu classe, etc. Nous, on n’y arrive pas ! Je me revois avec JoeyStarr, je commence à lui parler, j’ai les larmes aux yeux ! Ça sort… Et lui, ça le fait rire, il me taquine, il est bienveillant. Et moi je me dis « c’est fou, je suis en train de faire un morceau avec une de mes idoles du rap » ! Et puis on est tellement heureux que ça se passe bien !

Ça se passe d’ailleurs bien également sur scène puisque vos dates sont complètes et que vous allez vous attaquer aux Zénith ! Dans quel état d’esprit êtes-vous tous les deux ? Avez-vous le trac ?

Moi, le trac, je ne l’ai jamais eu, en fait. J’ai choisi d’être sur scène. Je pense que tu l’as quand ce n’est pas par choix, quand la prof te demande par surprise d’aller faire un calcul au tableau, de parler devant plein de gens. Là, on a envie de faire encore mieux. On pourrait se dire « on a fait une tournée, c’était super, là ça va être encore plus cool »… Non, on veut encore repousser nos limites. On a bossé comme des fous, fait fabriquer un décor. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais il y a de gros trucs sur scène, des écrans, on a rajouté un musicien… Plus on monte, plus on a envie de monter, en fait.

Quelque part, vous avez aussi l’obligation de surprendre votre public…

Oui, c’est ça… Et on a aussi envie de les remercier. On sait ce que c’est que de payer son billet, qui coûte cher. On est encore et on était avec eux dans les queues de concert. On a vraiment envie de les éclater, leur faire passer un bon moment… Quand on voit les gens avec le sourire à la fin, on sait que c’est réussi !

Bigflo et Oli seront en concert ce dimanche, à 18 h, à L’Autre Canal. Le concert est complet. Pour ceux n’ayant pu obtenir de billet, les deux frères seront au Zénith de Strasbourg le vendredi 20 avril 2018.

📷 : Pierre Mathis

8 octobre 2017 0 réactions
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Léa Paci – Interview

Léa Paci – Interview

Léa Paci_Yann Orhan4« J’essaie juste d’en profiter au maximum ! »

Léa Paci a déboulé tel un boulet de canon sur les ondes, l’automne dernier, avec son single « Pour aller où ». Sur son petit nuage tout en gardant les pieds bien sur terre, elle savoure chaque instant depuis la sortie de son premier opus, « Chapitre 1 ». Rencontre avec une jeune artiste droit dans ses pompes.

Ton single est sorti à l’automne dernier, te souviens-tu de la première fois où tu l’as entendu à la radio ?

Oui ! J’étais dans la voiture avec mes parents. On avait été faire du shopping ! Et là, ils annoncent « et tout de suite, Pour aller où ? de Léa Paci ». Sur le coup, on ne réagit pas du tout et on commence à voir Léa Paci qui défile sur l’écran de la voiture. Et là, mes deux parents ont été encore plus fous que moi de voir leur nom. Moi, j’ai complètement halluciné… Je pense que je n’ai pas du tout réagi, je leur mettais le titre dans la voiture depuis longtemps, avec mon iPhone alors que le titre n’était pas sorti. Et là tu te dis que toutes les personnes qui sont dans leurs voitures comme moi, potentiellement, m’écoute moi ! C’est hyper bizarre comme sensation, tu te dis ça y est, j’ai lâché le bébé, c’est parti ! C’est encore pire lorsque l’album sort, tu te poses encore plus de questions.

On a le sentiment que les gens se sont appropriés « Pour aller où ? »…

Complètement ! J’ai reçu des interprétations à mille lieues des raisons pour lesquelles j’avais fait ce morceau. « Pour aller où ? » est arrivé à un moment où j’avais rencontré les garçons – Tristan Salvati et Yohann Malory – et où on faisait de la musique… Moi, je me disais, qu’est-ce que je fais ? Je suis dans mes études, est-ce que j’arrête, est-ce que je continue ? C’était vraiment une période de doute… Ce moment où tu t’aperçois que tu as 19 ans, que tu vas devenir une adulte et que ça ne te fais pas super plaisir… Que les choix que tu fais vont vraiment impacter toute ta vie… Pour moi, « Pour aller où ? » c’était ça et j’ai reçu des messages de parents me disant lorsque j’écoute le morceau, je me demande dans quel monde mes enfants vont évoluer… C’est le plus intéressant quand on fait de la musique, et c’est pour ça que je le fais, autant j’aime être dans une interprétation qui est la mienne et raconter un bout de mon histoire et de ma vie, autant quand on voit que les gens se la sont appropriée, on se dit que l’on a bien fait le boulot.

Comment as-tu géré tout l’engouement qui a suivi ?

Dans les Uber, c’est très bizarre, je me fais toute petite ! Je fais comme si c’était pas moi. Je n’écoute pas, en fait. J’entends que c’est moi mais j’essaie de ne pas écouter, je trouve ça super gênant ! Je n’avais jamais fait de scène, ni prévu de faire véritablement de la musique dans ma vie… Là, ce sont plein de portes qui se sont ouvertes, des opportunités que j’ai saisies… tout cela était trop beau pour dire non ! Mais quand on ne l’a pas prévu, on n’a pas cette attente-là. Pour moi, quand c’est arrivé, c’était juste du bonus dans ma vie… Et c’est toujours l’impression que j’ai, que c’est une capsule dans ma vie, un moment un peu improbable qui se passe. Du coup, j’essaie juste d’en profiter au maximum ! Il y a tellement de copains qui auraient aimé être à ma place et c’est peut-être moi qui en rêvais le moins.

A l’image de Malo’, Juliette Armanet, Alma, Vianney… Tu fais partie de cette génération ayant percé sans passer par les télé-crochets…

Même si je ne dénigre pas ces émissions-là qui m’ont contactée qui offrent une visibilité de dingue, je trouve génial que des artistes comme, Juliette Armanet, Alma, Malo’, Vianney ou encore Tibz percent sans passer par la télé. On est là, et on se dit que l’on va chanter du français, de la pop-variété, on va l’assumer. Et même si ça met six mois de plus pour nous, honnêtement, la fierté n’est pas la même.

Etre signée dans label comme Elektra qui, même s’il dépend de Warner, laisse le temps aux artistes de se développer et qui les accompagne, joue-t-il un rôle important ?

Quand Elektra m’a contactée en août 2016, ça m’a tout de suite intéressé. Ça a été la même rencontre que lorsque j’ai croisé mon auteur et mon producteur. C’est-à-dire pas de pression, un label en développement, pour qui, finalement, j’allais devenir le patrimoine. Eux avaient autant besoin de se développer que moi de me développer. Il y a immédiatement eu une belle énergie et une synergie entre nous tous. On s’est dit on va tous aller dans la même direction. Moi, j’ai besoin de vous, et vous, vous avez besoin de moi pour faire votre réputation aussi. Il y a un truc vraiment excitant pour tout le monde.

Un label qui te correspond, donc, toi qui es une artiste à qui, visiblement, on n’impose pas les choses…

C’est ça ! C’est l’avantage d’Elektra qui, même s’il est hébergé par une major comme Warner, il fonctionne vraiment comme un label indépendant avec des équipes réduites et donc un dialogue beaucoup plus simple à instaurer. Et c’est vrai, malgré mon jeune âge, j’avais déjà des idées bien précises de ce que j’avais envie. Mais je ne leur ai jamais rien imposé. Eux, ont l’expertise du milieu. En revanche, je leur ai expliqué… C’est album qui raconte ma vie et la seule personne qui peut la raconter correctement, c’est moi !

A côté de tout ça est-ce que tu as des envies de collaborations avec d’autres artistes ?

De plus en plus, oui. Sur le premier album, je n’y avais pas pensé dans la mesure où je n’avais pas prévu de le sortir, ce n’est pas arrivé dans le processus de travail. Mais évidemment, quand on a un pied dans le milieu, on rencontre des personnalités, des artistes, des auteurs, des gens formidables ! Je suis tombée amoureuse de la façon d’écrire de Ben Mazué, qui est un artiste que j’adore, comme Juliette Armanet, Vianney… Ce sont vraiment des artistes dans lesquels je me reconnais. Je dois voir Ben Mazué assez rapidement, j’adorerais qu’il m’écrive un titre ! C’est là que l’on se dit que la musique est vraiment un partage.

Tu parles de Vianney qui vit toujours en coloc avec ses potes… Est-ce que toi, l’avenir tu le vois aussi comme ça, c’est-à-dire une vie sans grands chambardements…

En huit mois, ma vie n’a pas changé d’un fil… Mis à part que j’ai toujours chez moi une valise remplie, que je connais les Starbucks de toutes les gares et de tous les aéroports, je sais où sont les prises ! A part ça, mes amis sont mes amis d’avant et ça restera mes amis ! J’ai fait en sorte que mon lien avec ma famille et mes amis ne change à aucun moment. Avoir un cercle autour de soi est très important. Quand je rentre de promo, je n’ai pas envie d’être Léa Paci l’artiste, juste Léa avec ses parents autour de la table, en train de manger le repas du dimanche, de se raconter des blagues, sa semaine, comme on le faisait quand j’étais à l’école. Et avec mes potes, quand on est en soirée, parfois ils me parlent du boulot… Et je leur dis, on en parle dix minutes de votre boulot, considérez que pour moi, c’est pareil !

Un job normal pour toi ?

Ce n’est pas du tout normal ce qu’on fait ! Parfois on se dit que c’est complètement improbable de faire ça de sa vie. Après, il faut que j’arrive à le faire avec autant de passion avec ce côté ce n’est pas un métier, mais il faut aussi faire comprendre aux gens que c’est un métier. Ma vie personnelle n’a pas changée, c’est juste ma vie professionnelle qui a changée ! Il faut arriver à séparer les deux et c’est d’autant plus compliqué que j’ai gardé mon nom et mon prénom. Dans l’inconscient des gens, je suis la même personne.

On a évoqué la première fois où tu as entendu ton titre à la radio… Et la première fois où tu es allée le défendre sur scène ?

C’était un plateau, à Mulhouse, avec la radio Flor FM, devant 5.000 personnes. Je n’étais jamais montée sur scène de toute ma vie, j’ai cru mourir ! Véritablement, j’ai cru que j’allais m’évanouir et que je ne pourrais pas monter sur scène… Et en fait, je m’en rappelle très bien, je suis montée sur scène et j’ai été obligée de parler. Je me suis dit s’ils me mettent le PBO (la bande-son) maintenant, il n’y a pas de son qui va sortir, je ne vais pas pouvoir chanter… J’ai dû faire un truc du genre ça va Mulhouse ? avec une voix qui ne s’alignait pas. J’étais tétanisée, complètement rigide… Puis je me suis jetée à l’eau. Et maintenant, plus on en fait, plus on trouve ça trop bien !

Parmi les artistes qui « t’influencent », tu sites souvent Woodkid…

Woodkid a ce côté fantastique, c’est presque de la science-fiction. J’admire la manière dont il gère et son son, et son image. Aujourd’hui, on ne fait pas juste de la musique. Les réseaux sociaux, les clips… qui deviennent des courts-métrages… Et lui le fait merveilleusement bien. Il a clipé Lana Del Rey, c’est juste incroyable. Il démontre une force, dans son domaine, qui est folle ! On le sent dans ses morceaux.

Pour revenir à la scène, après les premières parties, est-ce qu’une tournée se profile ?

L’envie est là ! Pour le moment, on repartirait, potentiellement, avec Christophe Maé, en septembre, sur sa tournée des Zénith. C’est une très bonne nouvelle. De notre côté, on a organisé un show-case hier – le mardi 4 juillet – et on avait cinquante places à donner. On s’est dit on aura 100-150 demandes… On en a eu 800 ! C’est plutôt bon signe ! Une tournée… Evidemment que ce serait la consécration. Un album studio, en lui-même, c’est sympa, mais très personnel, c’est presque égoïste !

Pour conclure, tu as fait du théâtre dès l’âge de 6 ans… Et ce, durant onze années. Est-ce que l’envie de revenir au théâtre, ou au cinéma d’ailleurs, est présente ? Cette porte reste-t-elle ouverte ?

Elle est même grande ouverte ! C’est une baie vitrée qui est largement ouverte sur le futur. Pour moi, cet album, c’est un aboutissement, un premier pas dans le milieu artistique avec des rencontres de dingues et une visibilité incroyable dont il faut profiter et apprécier à sa juste valeur. J’ai commencé le théâtre à 6 ans. Cela m’a fait grandir, m’a ouvert l’esprit et m’a apporté ce goût de la scène, du partage, de la comédie… Et, évidemment, si demain j’avais l’opportunité de faire quelque chose dans ce domaine-là, j’y retournerai avec grand plaisir. Mais encore une fois, je suis dans une démarche où j’essaie de prendre le temps. C’est que j’ai fait pour cet album que je défendrai jusqu’au bout. Et après, on verra. Je ne suis pas partisante de faire plein de choses en même temps. J’ai mis deux ans à donner vie à cet album, s’il faut mettre deux ans pour le défendre, je le ferai complètement ! En même temps, si demain on me dit il y a une pièce et on aimerait que tu joues dedans, je serais incapable de dire non, je suis passionnée de ça aussi. Ça me procure deux sentiments qui n’ont rien à voir !

📷 :Yann Orhan

6 juillet 2017 0 réactions
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Bernard Lavilliers – Interview

Bernard Lavilliers – Interview

Vous qui faites peu de festivals, vous serez sur la scène de Là-Haut sur la Colline, un festival citoyen et humaniste. Comment choisissez-vous ceux auxquels vous prenez part ?

Là, comme on est sur une espèce de performance à deux avec mon ami Mahut, mon percussionniste depuis longtemps, on s’était dit « tiens, on va refaire guitare-voix-percussions », quelque chose de très dépouillé. Mais en même temps, il peint. A un moment donné, je suis seul à jouer de la guitare et lui, il a une grande toile derrière lui. Il peint ce qu’il ressent durant le concert. C’est un concept pour des festivals qui ne sont pas énormes. Ce n’est pas possible de jouer devant 20.000 ou 30.000 personnes à deux avec, en plus, d’avoir la perspective d’une peinture qui se crée au fur et à mesure. Là, je pense que c’est un festival adapté à ce qu’on va faire.

Ce spectacle intimiste est baptisé « Le Comptoir des Voyageurs »… Une véritable invitation au voyage…

Oui, je choisis des chansons qui voyagent beaucoup, que j’ai écrit il y a un moment ou récemment. Au niveau du son, il y a les percussions de Mahut, qui est un percussionniste très original, un percussionniste de climat. Il est très rythmique, Mahut. Il sait extrêmement bien jouer des congas et du djembé… Il a aussi tout un tas de gongs et de sons tout à fait étonnants, c’est très délicat. Ce n’est pas une ambiance de boy-scouts, c’est une ambiance de concert… On ne veut pas faire danser les gens… C’est un autre truc, on est plus proche du théâtre que du feu de camp.

Un voyage durant lequel vous passez en revue, malgré tout, votre répertoire…

Oui, mais adapté… Ce qui est jouable en guitare et percussions. Il y a des choses que je ne peux pas du tout faire sans avoir mon orchestre, mon big-band. Là, c’est autre chose, un univers très voyageur, avec des chansons anciennes mais aussi d’autres très modernes. Je vais quand même reprendre des chansons que j’ai écrites dans la région… L’une après l’autre, d’ailleurs. Je vais enchaîner, par exemple, « Fensch Vallée » et « Les Mains d’Or ».

Vous avez réédité « Pouvoirs », sorti en 1979, avec ses morceaux et ses thèmes qui, finalement, n’ont jamais été autant d’actualité !

Les thèmes, oui. La peur ou encore les multinationales particulièrement. Il s’appelait « Pouvoirs » au pluriel. Il y avait le pouvoir de la religion, de la peur de l’attentat, de la peur du monde du travail, des multinationales, de l’amour, de la haine… Il y a tout ça dans cet album. Et puis il y a aussi le pouvoir de la révolte qui peut très mal se terminer. Tout dépend comment cela est canalisé. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à plusieurs peurs, celle du terrorisme et celle du chômage. Deux choses complètement différentes mais il y a des hommes politiques qui l’utilisent.

Une réédition sur laquelle l’on retrouve des artistes comme Jeanne Cherhal, Feu ! Chartterton et Fishbach… Des artistes qui vous parlent ?

Ah oui ! Les Feu ! Chatterton, je suis allé les voir plein de fois. D’ailleurs, ils sont dans mon prochain album. Fishbach, je l’ai vue deux fois sur scène, c’est une vraie créatrice… Leur approche est intéressante, ils s’approprient les chansons à leur manière. Je trouve ça intéressant.

En parlant d’album, le prochain, « 5 Minutes au Paradis » sortira en septembre prochain. On retrouvera dessus « Fer et Défaire », un morceau évoquant la sidérurgie en Lorraine…

En effet… C’est une chanson sur Mittal… Je me suis vengé d’Arcelor-Mittal en m’amusant avec son nom et avec l’idée qu’il avait démantelé complètement la sidérurgie à chaud à Florange mais que ça ne l’avait pas empêché d’être milliardaire. Je me suis amusé à jouer avec le mot « métal » et le mot « affaire »… « Fer et Défaire »… Une chanson au troisième degré !

📷 : Thomas Dorn

6 juillet 2017 0 réactions
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L’ultime coup de fil des Insus

L’ultime coup de fil des Insus

Un an après leur premier passage devant 6.000 personnes, Les Insus ont remis ça mais cette fois dans l’amphithéâtre du Zénith devant plus de 23.000 personnes.

Et de deux ! En deux semaines, l’amphithéâtre du Zénith aura fait le plein avec System of a Down puis Les Insus, ce vendredi soir, qui ont passé leur dernier appel devant plus de 23.000 personnes. De quoi, également, fêter en beauté le vingtième anniversaire des Productions Label LN qui auront réussi, pour la première fois depuis l’ouverture du Zénith, à aligner deux amphis à plus de 20.000 spectateurs la même année. Pour ça, rien de tel que la machine à remonter le temps que Les Insus ont remise en marche. Les ex-Téléphone que les fans attendaient depuis des années. Ils étaient venus il y a un an devant 6.000 personnes, dans un Zénith chauffé à blanc. Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et le stratosphérique Richard Kolinka en ont remis une couche dans cet amphithéâtre qui ne demande qu’à vibrer, A commencer sur « Crache ton Venin » qui a, d’entrée de jeu, donné le ton. Les grands succès de Téléphone allaient être de la partie. Et même si dans « L’Hygiaphone », au bout du fil, il n’y a plus personne, ce n’était pas le cas ce vendredi soir. Une soirée durant laquelle la sale gosse « Faits Divers » s’est tenue à carreaux et où cet « Argent trop Cher » a rappelé que la vie n’a pas de prix… Pas un scoop, juste une vérité une nouvelle fois assénée devant une foule qui ne s’est pas fait prier pour appuyer sur le détonateur. Ce détonateur situé à côté du cœur et qui a fait exploser « La Bombe Humaine », reprise en chœur par 23.000 spectateurs frissonnants… L’ange « Cendrillon » déboulait, sa jolie petite histoire mettait dans le mille… Comme le reste du set d’ailleurs, qui a ainsi passé en revue ce répertoire classé au patrimoine du rock français, faisant un crochet, évidemment, par « New York », rêvant d’un « Autre Monde »… Mais avant ça, ils sont passés par Nancy et ont enfin évacué la frustration des fans n’ayant pas pu obtenir leur précieux sésame en juin dernier… Les Insus ont passé leur ultime coup de fil.

📷 : Cédric Jacquot

25 juin 2017 0 réactions
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Le Zénith résiste à System of a Down

Le Zénith résiste à System of a Down

Ce mercredi soir, SOAD a envoyé du lourd… Du très lourd même dans l’Amphithéâtre du Zénith devant 23.000 fans en folie qui attendaient le retour des Américains à Nancy depuis 2002.

 Certains n’avaient pas foulé le sol de l’Amphithéâtre du Zénith depuis un triste soir de finale de l’Euro 2016. Pour d’autres, souvent plus chevelus, leur venue datait de juillet 2013 à l’occasion du concert de Rammstein.

Ce mercredi, la transhumance des métalleux a commencé tôt, très tôt, même, pour certains, histoire d’assurer leur place contre les crash barrières, au pied du la gigantesque scène installée en contrebas de l’Amphithéâtre et annonçant la couleur. System of a Down allait envoyer de lourd. Et ce, devant 23.000 personnes venues de tout le grand quart nord-est de l’Hexagone mais aussi des pays limitrophes. Des jauges comme on les aime au Zénith qui, aux alentours de 21 h 15, a vu sa tension artérielle monter en flèche.

Les enceintes crachaient les premiers accords furieux de la bande à Serj Tankian. Dans leurs sillages, les premiers slameurs étaient évacués par la sécurité. Avant de retourner dans l’arène, histoire d’en remettre une couche durant plus d’une heure et demie. Dans les gradins, les crêtes étaient de sortie… Et la créativité aussi, certains arborant fièrement un « SOAD » de chaque côté du crâne une fois la tondeuse passée !

Inclassables

Sur scène, System of a Down déroulait. En fond, l’écran balançait des images à la vitesse de la lumière… Deux bonnes sœurs s’embrassaient goulûment alors avant qu’un phare n’indique le cap à suivre. Alternant les riffs rageurs avec des passages plus calmes… Avant d’envoyer du gros son à décoiffer plus d’un chauve et à faire tourner plus d’une tignasse ! SOAD passait en revue son répertoire, allait piocher dans ses morceaux les plus anciens. « Needles » et « Mister Jack » jouaient des coudes… « Lonely » calmait les esprits… Pour quelques minutes avant que « Kill Rock’n’roll » ne remette le feu dans une fosse bouillante, en mouvement perpétuel, en demandant toujours plus « Honey » ou encore « Cigaro » les calmaient à peine, ponctuant un set tonitruant et loin d’être bourrin !

Rock progressif, métal, rock expérimental, rock alternatif… Nombreux sont ceux qui ont essayé de mettre dans une case System of a Down. Les Américains sont définitivement inclassables ! Ce qui explique ce succès que personne n’a vu arriver il y a déjà plus de 20 ans. Un groupe à la mesure de l’Amphithéâtre du Zénith de Nancy qui attend avec impatience le retour des Insus, le 23 juin prochain pour un concert qui s’annonce, lui aussi, mémorable.

📷 : Cédric Jacquot

25 juin 2017 0 réactions
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Broken Back – Interview

Broken Back – Interview

« On en est à plus de 150 dates en un an ! »

Après une tournée mondiale, vous enchaînez les dates en France. Qu’avez-vous vécu dans ce tour du monde ?

C’était des concerts en Angleterre, en Allemagne, en Grèce, pour quelques-uns… Aux États-Unis aussi, en Italie puis en Belgique… Au final, ce qui m’a marqué, c’était de passer d’un continent virtuel, puisque tout a commencé sur Internet, au fait de vivre cette aventure, aller à la rencontre de ces gens physiquement qui me soutenaient en ligne. C’était vraiment cette volonté de passer à la scène qui a été, il y a deux ans maintenant, marquante. On en est à plus de 150 dates maintenant, une cinquantaine se profilent, dont l’Olympia le 8 décembre avant de faire un minibreak avant de repartir avec de nouvelles compositions…

On vous verra également sur de nombreux festivals…

Oui, effectivement. On sera présent sur 29 festivals cet été. On sera vraiment un peu partout en France. C’est une vraie volonté… C’est un projet qui se développe par le live et internet. Ce sont les deux vecteurs organiques de mon projet. C’est pour ça que j’avais à cœur de faire un maximum de festival cet été.

Pour ceux qui ne vous ont pas vu, que vont-ils voir sur scène ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. En live, je suis accompagné de deux musiciens… Une formation à trois avec un show lumière et des décors.

Vous avez été longtemps convalescent suite au déplacement d’une vertèbre – c’est d’ailleurs de là que vient le nom Broken Back… Est-ce que c’est ce qui vous donne cette bougeotte ?

Oui, c’est peut-être un peu ça. C’est vraiment le point de départ, l’ADN du projet. Il faut que je fasse néanmoins attention, je peux me rebloquer de nouveau. Du coup, il est important de garder une hygiène de vie assez saine et de retourner chez l’ostéo régulièrement. Mais oui, ça a été un long moment introspectif qui m’a permis de faire un grand nombre de compositions et d’écriture. Et la tournée s’est nourrie de ça, cette volonté de voyager, de découvrir de nouveaux horizons, de partir à la rencontre des gens.

Vous évoquez l’écriture, vos morceaux racontent toujours une histoire…

J’y tiens beaucoup. Les thèmes importants dans l’album sont assez éclectiques. Certains parlent de l’enfance mais ça peut raconter une fable… Certaines chansons sont plus de l’ordre d’une réflexion, d’une introspection et peuvent traiter de la peur de ses démons, par exemple.

Des textes qui sont écrits en anglais… Un choix artistique ?

Plusieurs choses m’ont poussé à écrire en anglais. La première, c’est en effet un choix artistique. La sonorité de la langue conditionne la musicalité des choses. Je me sentais plus à l’aise dans l’anglais pour ça. C’est aussi un challenge, je ne suis pas bilingue. C’est une langue que je continue d’explorer au quotidien, c’est stimulant. L’autre raison, c’est aussi pour que les gens puissent s’approprier les textes de façon plus universelle, partout dans le monde…

Côté composition, si on ressent une dominante électro, on sent également que votre musique n’est pas cloisonnée… Comme si vous ne vous interdisiez rien…

En fait, le processus créatif est inverse. La partie électro arrive en dernier. C’est au moment de produire la chanson que le vêtement électro arrive. Du coup, il peut arriver plus ou moins. D’où des morceaux moins électro que d’autres. Mais au départ, c’est avant tout un piano-voix ou un guitare-voix et c’est autour de ça que je commence à tisser au moment de la production.

A 27 ans, comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

Je me suis fixé comme mission de continuer au maximum à écrire et à composer parce que j’en ai besoin. J’aime trop ça. La suite va donc être de nouvelles chansons qui vont arriver assez vite. Je ne sais sous quelle forme elles sortiront, si je les sors une à une ou alors dans un album… Avec cette volonté de ne pas trop faire de pause et de tourner un maximum… En faisant, malgré tout, un petit break. A moyen terme, deux trois albums sortiront et je me vois bien tripler le nombre de concerts !

17 mai 2017 0 réactions
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Daniel Lavoie – Interview

Daniel Lavoie – Interview

« J’étais quand même un peu méfiant ! »

Daniel Lavoie reprend son rôle de Frollo dans « Notre-Dame de Paris » qui sera de passage au Zénith de Nancy pour trois représentations.

On vous présente toujours comme « l’historique » interprète de Frollo… Mais vous être toujours présent ! Qu’est-ce qui vous a donné envie de poursuivre l’aventure ?

Beaucoup de raisons différentes, en fait. La première, le plaisir de me retrouver sur une scène à faire du théâtre, je n’en ai pas fait depuis que j’ai quitté la France, depuis que j’ai fait « Le Petit Prince », c’était, je crois, en 2001. J’ai fait 15 ans d’auteur, compositeur, réalisateur… J’ai ralenti beaucoup mes activités, j’ai pris non officiellement un peu ma retraite. J’ai 68 ans, ça fait longtemps que je fais ce métier. La seconde, c’était l’occasion de repartir sur la route, tout simplement. Je ne vous cacherais pas que retrouver ce personnage complexe qu’est Frollo m’a vraiment attiré.

Quasiment 20 après, quelle a été votre réaction lorsque l’on vous l’a proposé ?

Au départ, ma première réaction a été de dire non… Et en y réfléchissant, je me suis aperçu que l’idée m’attirait beaucoup plus que ce que je croyais. C’est certain que je voulais voir avec qui je travaillerais et comment cela allait se passer. La première aventure était remarquable, je ne pensais pas renouveler cette expérience, parce que c’était impossible. On est 20 ans plus tard, tout le monde connaît « Notre-Dame ». Il n’y a plus de surprise, plus cet engouement qu’il y a pu avoir. Mais j’avais le souvenir d’une œuvre qui est drôlement bien construite et très agréable à chanter. Du coup, deux semaines plus tard, j’ai dit oui.

Avez-vous fait évoluer Frollo dans votre manière de le jouer ?

Oui, énormément, même. Ceux qui m’ont vu en premier Frollo et en « Frollo 2 » le disent aussi. Il a vieilli, pris de la fragilité, de l’humanité, aussi. Il est beaucoup moins méchant… Mais plus dérangeant dons son humanité, sa faiblesse, son trouble… Et dans sa folie… Tomber en amour avec une bohémienne est une folie. C’est une bêtise, il le sait et pourtant il plonge. La première fois, je ne le voyais pas comme ça, je le voyais plus en noir et blanc, comme le méchant qui était comme le pivot de toute cette histoire très mélodramatique. Cette fois-ci, je le vois comme nous tous, face à des désirs irrésistibles… C’est ce que j’avais envie de donner à Frollo.

Là, vous avez de nouveaux compagnons de route. Comment se sont passées les répétitions ?

Ça s’est passé à bien des niveaux. D’abord, il y a ces jeunes qui ont grandi avec « Notre-Dame de Paris », qui rêvaient de jouer les personnages. Et puis il y avait moi, qui essayais de ne pas comparer avec les premiers comédiens qui ont joué ces rôles. J’étais quand même un peu méfiant, je ne savais pas avec qui je m’embarquais. Et il s’est passé quelque chose de particulier… J’ai trouvé des jeunes avec beaucoup de talent, qui avaient envie d’être bons, de livrer, d’être à la hauteur de la première équipe. Du coup, tous les jours, tout le monde était à 100 % J’ai vite arrêté de comparer avec la première équipe, j’ai juste de nouveaux équipiers travaillant très fort et qui, finalement, me donnent ce que j’espérais trouver. C’est vraiment une super équipe, le public n’est pas déçu, c’est aussi bon.

Il y a aussi le retour des créateurs, Luc Plamendon et Richard Cocciante, entre autres. Avez-vous fait office de lien entre eux et les nouveaux arrivés, qui ont pu être impressionnés ?

Pas vraiment. Tout le monde se connaissait. Angelo travaille avec Richard depuis des années, Martin a travaillé au Québec avec Luc. Seuls Hiba et Jay ne les connaissaient pas vraiment mais ils se sont rapidement fait à tout ça. Ce sont des grands pros qui ont très vite trouvé leur place.

Comment se sont passées les retrouvailles avec le public ?

Je vais vous dire… Au début, j’ai senti un public méfiant. Qui venait parce qu’il avait un souvenir extraordinaire de quelque chose… Du coup, ils venaient un peu à reculons. Puis ils ont été sous le charme. Notre dernière semaine au Palais des Congrès, à Paris, était sold out. Ça s’est vraiment hyper bien passé… Et ça continue, les réactions continuent à être remarquables dans toutes les villes où l’on passe.

« Notre-Dame de Paris » est la comédie de tous les records… Prêt à les battre ?

Non… Les disques ne se vendent plus comme à cette époque. Je ne pense pas que l’on en vendra autant… Ni personne, d’ailleurs. Même les grandes vedettes vendant des disques partout sur la planète arrivent difficilement à vendre autant. Ce n’est pas mon but… Peut-être celui du producteur ! Moi, c’était de faire un beau spectacle de jouer avec des gens qui avaient envie, comme moi, de faire ça. J’avoue que je m’amuse beaucoup. Je n’étais pas certain de revenir à l’automne, je faisais la tournée de printemps pour voir. Là, c’est à peu près certain que je vais revenir !

📷 : Patrick Carpentier

16 mai 2017 0 réactions
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Soprano a conquis L’Everest

Soprano a conquis L’Everest

Le rappeur repart en tournée avec son dernier album en poche.

Son dernier opus s’est écoulé à plus de 400.000 exemplaires. Un album que Soprano a voulu musical, lui le rappeur des cités nord Marseille, assumant sans complexe ses influences pop et reggae dans cet univers où la testostérone fait dire et faire parfois n’importe quoi. Et lorsqu’au détour d’un entretien, on lui demandait si « Cosmopolitanie » était pour lui la vision idéale de notre société, la réponse fusait. « C’est en fait une philosophie que j’aimerais, moi, idéale. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours dit que le mélange est quelque chose de positif, en général. Que ce soit artistiquement ou musicalement. Donc oui, c’est un peu l’idéal… Mais que le nom, car dans l’album je parle de faits d’actualité qui ne représentent pas l’idée. Comme « Kalash and Roses »… Les Kalash à Marseille, ce n’est pas l’idéal. »

« Soprapharell », comme il est parfois surnommé, et qui a toujours autant de mal avec les injustices, revient en force. D’abord avec son album « L’Everest ». Treize morceaux avec, en toile de fond, le « dépassement de soi », dont « Mon Everest » repris avec Marina Kaye, tournant sur les ondes. Tout comme « Le Diable ne s’habille plus en Prada » ou encore « En Feu » qui ont rapidement mis sur orbite ce nouvel opus. « Cœurdonnier » répare les cœurs, « Rihanna », avec son pote Alonzo, garnit encore un peu plus les featuring de l’album, où l’on croise Zak et Diego sur « Mes Kwell », Black M sur « Attitude », ou encore Jul sur « Marseille c’est… »… Le tout sans jamais trahir l’ADN de l’univers d’un Soprano au sommet de son art… Au sommet de « L’Everest », là où il se permet d’aborder tous les thèmes… Parfois légers, souvent puissants, jamais revendicatifs, ses textes font mouche, les messages passent. Comme c’est le cas lors de chacun de ses concerts de cette tournée déjà auréolée de succès.

14 mai 2017 0 réactions
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Vianney était là… Tout simplement

Vianney était là… Tout simplement

La date était attendue… Évidemment… En un peu plus de deux ans, Vianney est devenu un des boss de la chanson française. Les Victoires de la Musique l’ont confirmé… Et n’ont pas pour autant tourné la tête d’un artiste bien dans ses pompes qui a redistribué les cartes du paysage musical français. Le public a suivi, sans se faire prier. La preuve, une fois de plus, ce samedi soir, à L’Autre Canal où il s’est produit devant une salle archicomble… La dernière chance de le voir dans un cadre intimiste puisqu’il va s’attaquer aux Zénith cet automne. Des écrins à la hauteur du talent et de la simplicité qui habitent un Vianney qui ne se prend toujours pas la tête. Son show dense, généreux et puissant, en guitare voix, « Véronica », « Pas-là » ou encore « Je m’en vais » a fait frissonner des fans qui n’en ont pas perdu une miette, reprenant en chœur chacun des morceaux des deux opus d’un artiste complet, désormais sur orbite. Juste un phénomène ? Non, Vianney tout simplement !

📷 : Patrice Saucourt

14 mai 2017 0 réactions
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L’incroyable show de Matt Pokora

L’incroyable show de Matt Pokora

Nombreux étaient ceux à se demander ce que Matt Pokora pourrait bien faire des reprises de Claude François, au milieu de son répertoire, une fois sur scène. La réponse ne s’est pas fait attendre. L’artiste, qui avait « une revanche à prendre » à Nancy, a d’entrée remit l’église au milieu du village… Et l’idole des fans massés dans un Zénith bondé sous les projecteurs… Le showman qu’il est n’a pas fait dans la demi-mesure. Des arrangements puissants, une scénographie hallucinante poussée par une débauche technologique, une mise en lumière à donner des vertiges et un écran géant à effet miroir sur certains morceaux, huit danseuses et des musiciens ayant rodé le show durant la semaine de résidence nancéienne ont fait parler la poudre. Généreux et pressé de lancer sa tournée, Matt Pokora envoyait une pluie « Magnolias » à une assistance ne tenant plus en place… « On est là » rassurait les fans de la première heure… C’était pourtant « La même chanson »… Mais rien n’y a fait, une fois dans les tours, le public en voulait toujours plus. « Belles Belles Belles », même « A 17 ans », mettait sur orbite le show… Matt Pokora reprenait de volée Kool and the Gang, Earth Wind and Fire et les Jackson Five… Tandis que « Belinda » faisait grimper la température d’un thermomètre prêt à exploser ! Durant près de deux heures d’un incroyable concert. Matt Pokora a pris sa revanche en frappant fort… Très fort !

« On n’a reçu que des belles ondes »

Quelques minutes après son concert, Matt Pokora nous a livré ses impressions. « On n’a reçu que des belles ondes. On a vu les gens sourire, que toutes les générations sont venues et ont participé. On les a diverties pendant près de deux heures… J’ai l’impression qu’on a réussi à les mettre dans cette bulle et leur faire oublier leurs soucis le temps d’un concert. C’est une période où l’on a besoin de partager des choses ensemble sans se prendre au sérieux. » Une crainte avant de monter sur scène ? « Ce n’est pas le tant le show en lui-même qui me faisait peur, je savais qu’il était carré, les filages étaient bons… Tu ne sais jamais quelle va être la réaction du public… Ni quel public allait être là. C’était plus ça mon angoisse, j’ai été vite rassuré ! » On a constaté également que la base fan de l’artiste s’est élargie… « Oui, c’est vrai. Déjà, il y a un répertoire qui s’y prête, qui touche toutes les générations. Les plus jeunes l’ont découvert à travers cet album… Et j’essaie de mélanger tout cela avec mon répertoire… Avec des musiciens qui dansent, le tout dans une ambiance très funky, sans prise de tête ! »

📷 : Alexandre Marchi

14 mai 2017 0 réactions
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Marc Toesca – Interview

Marc Toesca – Interview

« C’est toujours très émouvant »

Christophe Maé, Fatal Bazooka, Emile et Image, Zouk Machine et Plastic Bertrand seront présents sur le plateau des 50 ans de l’ASNL. Avez-vous gardé contact avec certains d’entre eux ?

Oui. Avec Emile et Image, on s’est croisé de nombreuses fois. Avec Zouk Machine, on a fait la tournée Top 50 ensemble l’an passé, Plastic Bertrand je l’ai aussi recroisé… Comme Christophe Maé parce que l’on est tous les deux assez proches de l’association de la Princesse Stéphanie. Il n’y a que Fatal Bazooka que je connais moins… C’est une autre génération !

Parmi la génération Top 50, certains sont-ils devenus des amis ?

On est, en effet, relativement proches même si nous vivons loin les uns des autres. Mais, à chaque fois que l’on se voit, le plaisir est là. On rigole bien de tout ce qu’on a pu faire, de tout ce qu’on a pu être…

Vous sentiez, à l’époque, une certaine liberté qui n’existe plus ?

Ah oui ! Ce sont deux époques totalement différentes. Je ne vais pas dire que c’était mieux avant. Vous savez, Emile et Image, Plastic Bertrand… C’est l’époque de l’émergence des radios libres. La musique était partout. Il n’y avait pas de contraintes de programmation comme peuvent subir aujourd’hui, je pense, les radios. Il y avait cette forme de liberté, ce côté un peu pique-nique où l’on était tous des nomades artistiques. Un jour, ça chante, un autre moins…

Le côté saltimbanque était encore très présent…

Ben oui ! Totalement, on arrivait tous d’univers très différents, absolument pas formatés. Le parcours de Gold, par exemple, le montre. Ils faisaient du bal le samedi et un jour, ils sortent une chanson et ça cartonne. Il y a ce côté-là qui est un poil perdu. L’univers de la musique et des médias a changé.

Vous évoquez les médias, après le top 50, vous êtes revenu finalement à la radio, vous qui avez débuté sur une radio pirate…

La radio reste un plaisir. Je continue d’ailleurs à en faire. J’écris et présente « Pop Story », une chronique de quatre minutes sur France Bleu, sur l’histoire de la musique, des chansons, du Top 50, des hit-parades… Je reste très attaché au vinyle, je fais, du coup, souvent référence aux hit-parades et aux 45 tours. Pour moi, la radio reste le média le plus chaleureux et le plus immédiat.

Comment avez-vous vu ou analysé l’évolution de l’univers des artistes ?

Pour moi, l’exemple le plus évident reste Balavoine. J’ai commencé à faire de la radio, lui sortait son deuxième ou troisième 45 tours. Et entre ses premiers 45 tours et « Le Chanteur », il a fallu du temps. Je crois qu’il y a deux albums qui sont passés à l’as. Ce genre de carrière serait pratiquement impossible. On ne laisserait pas autant de temps et autant de liberté à un artiste avant qu’il décolle. Aujourd’hui, on sort un album, si ça ne marche pas, c’est « merci, au revoir ». C’est peut-être aussi pour ça que les artistes qui marchent sortent essentiellement des télécrochets. Quand ils sortent un album, ils ont déjà X semaines et X primes derrière eux, devant des millions de téléspectateurs et donc une notoriété déjà bien assurée. Alors, aujourd’hui, est-ce qu’une carrière peut redémarrer comme Balavoine ? Que je cite mais il y en a plein d’autres… Ce n’est pas évident. Il y avait cet esprit où on travaille, on expérimente, on se forge un répertoire… Aujourd’hui, ils font des Zénith avec trois chansons.

Sinon, comment se passent les retrouvailles avec vos P’tits Clous ?

C’est toujours très émouvant, je dois le reconnaître. Je m’en suis rendu compte assez récemment encore. Quand j’ai arrêté le Top 50, je me suis dit « on passe à autre chose ». Et puis c’est revenu pour les 25 ans du Top 50, en 2009, lors d’un prime sur France 2. Quand on me l’a proposé, j’ai d’abord dit non, c’est du passé, je suis passé à autre chose. Le directeur des programmes m’a dit « non, viens, essaie, viens voir »… Et j’ai vu la réaction du public… Tout de suite, on me dit « vous êtes mon adolescence ! » Il y a une sorte de tendresse entre le public et moi. J’ai en face de moi des ados !

Vous êtes un peu leur madeleine de Proust !

C’est ça oui ! Je me retrouve avec des quadras en face de moi qui me parlent comme s’ils avaient 15 ans ! C’est hallucinant et ça m’a vraiment touché, je ne pensais pas que l’émission avait eu autant d’impact à l’époque !

Vous venez donc à Nancy pour célébrer en musique les 50 ans de l’ASNL. Qu’évoque pour vous le club nancéien ?

Pour moi, le club, c’est Platoche ! Et puis c’est aussi CharlElie Couture, grand supporter de Nancy. Mais c’est vrai que quand on me parle de Nancy, j’ai l’image de Platini.

14 mai 2017 0 réactions
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Patricia, la fille de l’Est

Patricia, la fille de l’Est

L’attente des 1.600 personnes ayant pris place dans les travées du Zénith de Nancy était grande… Tous attendaient leur Mademoiselle chantant le blues. Ce blues que Patricia Kaas a laissé derrière elle. De retour avec un nouvel album éponyme, la Lorraine, entrée en scène dans une robe du soir noire, perchée sur ses talons, a envoûté une assistance conquise. Celle qui parle « cette langue qui raconte la mine » est venue avec une fabuleuse énergie chevillée au corps… Et un show lumineux, musclé, dans lequel le rock a trouvé sa place et où le clavier semble parfois tenir tête aux percussions. Ce spectacle, « qui ressemble à la femme que je suis devenue », a également propulsé sur le devant de la scène les musiciens que Patricia Kaas a décidé de mettre en valeur avec ses tubes revisités, réarrangés pour la tournée… « Kennedy Rose » a ricoché et « Madame tout le Monde » n’a toujours besoin de personne. Quant « Aux Hommes qui passent », ce mercredi soir, ils l’ont fait « Entrer dans la lumière ». Cette lumière calibrée au millimètre près pour un concert dense, équilibré et musical. Le public n’en a pas perdu une miette, l’a « laissé chanter pour ceux qui n’ont plus rien »… Et après une « Semaine à New York », son « Mec à elle » est revenu lui parler d’aventure sur des sonorités made in US. Mais la fille de l’Est n’était jamais loin, « Adele » non plus, du reste. Et lorsque Mademoiselle s’est remise à chanter le blues dans une incroyable version où le rock, le blues et les accords jazzy, sans trahir l’ADN du morceau, ont fait des étincelles, la salle nancéienne a frissonné de plaisir… « D’Allemagne » fermait alors le ban dans un moment de pure grâce.

📷 : Patrice Saucourt

14 mai 2017 0 réactions
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Fréro Delavega – Une dernière pour la route

Fréro Delavega – Une dernière pour la route

Jérémy Frérot l’avait dit… Lui et son poto Florian Delavega avaient le cœur qui battait un plus fort que d’habitude, ce samedi soir, au Zénith de Nancy pour ce qui est devenu leur tournée d’adieu. Un « Cœur Eléphant » qui a palpité puissamment et fait vibrer une salle qui a vite atteint un pic de température. Et pour cause. Quelques accords ont suffi pour que les Fréro Delavega se jettent dans la foule pour ouvrir ce concert. Public qu’ils ont d’ailleurs retrouvé pour y « faire du bateau » avant un rappel intimiste. Eux, toujours « En Equilibre »… Sous le charme du « Chant des Sirènes »… Sans oublier « Caroline » pour un ultime clin d’œil a cappella et ces « Sweet Darling » qui leur survivront lorsque, dans un peu plus de deux mois, la belle aventure du duo prendra fin. Et comme ils le disent si bien, la vie va les séparer, loin des visages… Mais finalement, ils n’auront jamais été aussi proches.

📷 : Frédéric Mercenier

14 mai 2017 0 réactions
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Julien Doré – Interview

Julien Doré – Interview

“L’énergie de la scène me fait me sentir vivant”

Après L’Autre Canal, vous revenez à Nancy, au Zénith. Avez-vous dû revoir le show pour passer dans les grandes salles ?

La transition s’est faite naturellement. J’ai toujours eu tendance à faire des mises en scène assez poussées et sur lesquelles je travaille autant que sur les répétitions des chansons. Ça veut dire travailler sur un décor. Et là, j’avais à cœur de travailler sur un décor encore plus enveloppant sur scène, ce que j’ai toujours soigné que ce soit en club ou en théâtre, le lien avec le public. Ce qui me touche sur les premières dates, c’est que ce lien est bien là. Au fond, finalement, il n’y a pas de transition, c’est extrêmement naturel.

Un lien que vous poussez loin puisque l’on vous retrouve fréquemment dans le public…

C’est vrai. Que ce soit dans des lieux fermés ou dans les festivals, j’ai toujours aimé la symbolique de la traversée. C’est quelque chose qui me parle beaucoup. J’aime bien observer mon groupe, mes amis sur scène en train de jouer et, moi, de me retrouver avec mes amis qui sont venus me voir. Etre dans une position où je peux observer mon propre spectacle. Un peu comme une mise en abyme, j’ai le sentiment de ressentir encore plus fort ce que je suis en train de proposer…

Ce qui doit donner quelques sueurs froides à votre entourage. On se souvient de vous, perché en haut, au balcon de L’Autre Canal…

Je ne sais pas comment dire… Pour escalader, traverser, voyager au cœur d’une salle qui va abriter ma musique durant deux heures, c’est une montée d’adrénaline qui me permet, bizarrement, d’évacuer mes peurs. Ce n’est pas du tout le sentiment de me sentir invincible… C’est que j’ai l’impression que, physiquement, je vais pousser quelque chose que j’ai plutôt tendance à protéger dans la vie où je suis plutôt très calme, très posé… L’énergie de la scène me fait me sentir vivant.

C’est justement ce qui ressort à l’issue de vos concerts, où les gens ont découvert un artiste animé d’une sorte de folie…

Oui, pour moi, la définition de la scène, c’est la pulsion de vie, je me sens profondément vivant sur scène.

Vous êtes également de retour avec votre dernier album. La setlist, a-t-elle été compliquée à construire ?

Ça s’est fait de façon très naturelle. Je suis entouré de mes meilleurs amis, mes musiciens sont mes potes. On réfléchit ensemble… Chacun, au moment des répétitions, a une idée en tête et, petit à petit, on oriente nos choix… Puis, au fil des concerts, on les bouge, on les change.

Des concerts pour lesquels les arrangements ont été revus…

En fait, c’est tout l’intérêt de la mise en scène. J’ai toujours mis en scène mes spectacles avec plusieurs actes. Avec une première partie très solaire, très pop, une partie centrale très acoustique et une partie finale très dense. Quoi qu’il arrive, chaque chanson est revisitée.

Entre les albums, les festivals et vos tournées, on a le sentiment que vous n’arrêtez jamais…

Je suis quand même parti plus d’un an dans un chalet, à la montagne, pour écrire et enregistrer ce disque. Avant, j’avais pris quelques mois pour repenser ma vision de la musique et me questionner sur l’utilité des artistes… J’ai plutôt tendance à ne pas avoir peur des silences et peur de disparaître avec un album tous les trois ans alors que l’on est dans une époque où les jeunes artistes en sortent un par an. Là où vous avez raison, c’est sur les tournées, elles durent longtemps !

Finalement, comme vous le dites, vous sublimez vos silences !

Quand je suis sur scène, c’est vrai que je passe du temps à m’adresser au public, en improvisant… Mais c’est vrai que les silences sont importants. A la fois dans les chansons et dans le spectacle. Je savoure tout ce que je vis sur scène, c’est très précieux. C’est ce que j’ai vécu de plus fort sur mes quatre tournées.

📷 : Alexandre Marchi

14 mai 2017 0 réactions
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Jérémy Frérot – Interview

Jérémy Frérot – Interview

« Vivre chaque instant au maximum »

Votre dernier passage à Nancy était à L’Autre Canal. Vous avez, depuis, investi les Zénith. Comment s’est passée la transition ?

En fait, c’est une transition que l’on a faite il y a un certain temps maintenant. Mais il n’y a pas vraiment eu de changement. On a réussi à garder la proximité des clubs dans les Zénith. Il n’y a pas vraiment eu de changement de spectacle. La proximité se répand dans toute la salle, en fait. Il faut venir le voir pour capter ça.

D’autant que ce sera un des derniers concerts où, avec Florian, l’on vous verra ensemble. Ressentez-vous une émotion, des sensations particulières chaque soir quand vous montez sur scène ?

Oui, on se sent un peu nostalgique de monter sur scène en sachant que c’est la dernière fois que l’on joue dans la ville où l’on est. C’est assez prenant… Je n’ai pas connaissance d’histoire comme ça de groupes montant sur scène en sachant qu’ils vont se séparer après. Du coup, c’est assez fort. Durant le concert, les émotions sont doublées.

Cela vous pousse-t-il à donner, peut-être encore plus ?

Plus qu’artistiquement parlant, c’est surtout une envie humaine. On a envie de capter tous les moments. Souvent, quand on finit le concert et que c’était hyper-bien, après on oublie ce qui s’est passé. Là, on essaie de vivre chaque instant au maximum pour pouvoir s’en souvenir.

Au niveau du public, percevez-vous, là aussi, une ferveur encore plus intense ?

C’est vrai que c’est vraiment plus fort… C’est clair. Surtout, pour la fin, on a articulé le concert de façon à ce que l’émotion monte de plus en plus. On finit à deux, en guitare-voix. Et là, on regarde les gens dans les yeux… On vient de passer une heure et demie à hurler dans le micro, à envoyer du gros son et on passe direct à la guitare… C’est assez émouvant de voir ce silence et de sentir les gens tout près de nous.

Avez-vous déjà en tête ce jour où vous jouerez votre dernière date ?

On n’a pas trop envie d’y penser mais oui, on l’a en tête. On bosse dessus de plus en plus parce que ça arrive. Elle sera beaucoup plus grosse que les autres puisqu’on sera aux Quinconces devant 25.000 personnes. Ça va être très beau, très fort.

Arrivez-vous à prendre du recul pour voir tout le chemin parcouru malgré votre jeune carrière ?

C’est vrai que l’on a été assez loin et assez vite. C’est peut-être pour ça, aussi, que l’on arrête. On ne voit pas ce qu’on peut faire de plus à part faire plus de concerts et de grosses scènes et avoir plus de gens devant nous… Je ne vois pas où l’on peut aller. Mis à part sortir de nouvelles chansons, de nouveaux albums. On va continuer à le faire mais plus en tant que Fréro Delavega.

Vous avez finalement fait le tour du duo…

C’est d’abord Flo qui a voulu arrêter, on a discuté et on est arrivé à un commun accord et au même constat. On voit beaucoup d’artistes qui essaient de ramer derrière le succès… On ne le veut pas et passer à autre chose.

Avez-vous conscience, malgré tout, à l’image des Insus, qu’il y a aura une attente du public qui espérera toujours une reformation du duo ?

Dans notre tête, on ne reviendra pas. Après, on se sait jamais, la vie peut réserver des surprises mais là, pour l’instant, c’est mort.

D’autant que là, visiblement, on vous sent serein…

Oui, tout va bien et encore mieux, même !

De votre côté, Jérémy, avez-vous des projets en cours ?

J’en ai, oui. Je compose et j’écris en ce moment. J’aimerais sortir quelque chose pour expérimenter cette aventure. Savoir comment on fait pour porter un projet seul et défendre un message. Après, je ne sais pas quand. Je vais déjà me poser, me reposer.

Et travailler avec ou pour d’autres artistes ?

Ça peut être un exercice, écrire pour d’autres gens, qui me plaît. Après, je fonctionne avec les rencontres et non avec les professionnels qui me disent « tu dois bosser avec cette personne » ! Pour le moment, je bosse seul !

📷 : Frédéric Mercenier

14 mai 2017 0 réactions
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Georgio – Interview

Georgio – Interview

“Je suis venu au rap… par le rap”

Vous vous êtes fait connaître notamment par le web… Comment s’est passée la transition vers la scène ?

J ’ai toujours plus ou moins fait de la scène avant même mon premier projet sorti sur internet. Je faisais des opens mic. Avec mes potes qui rappaient, on allait aiguiser nos couplets. Dès que j’ai eu l’opportunité de faire des « vraies » scènes, je l’ai fait.

Vous avez débuté le rap à 14 ans… Qu’est-ce qui vous en a donné envie ?

Je suis venu au rap par le rap, c’est la musique que j’écoutais une fois affranchi de la musique de mes parents. C’était la musique de mon environnement au collège, au sport… c’est vraiment le rap qui m’a donné envie d’en faire.

Et surtout, qu’aviez-vous à dire ? Quels messages à faire passer ?

J’avais des textes qui parlaient de mes premières révoltes, le racisme, les cours, l’envie d’un ailleurs…

Vous avez sorti, après plusieurs EP, votre premier album « Bleu noir » en 2015, à 22 ans… Puis le second, Héra, la suite du projet. Pourquoi l’avoir articulé autour de deux opus ?

T ous mes projets se suivent plus ou moins parce que je rappe mes pensées, ma vie, mes inspirations et je grandis chaque année. Donc, le discours, les envies, les rêves et les passions peuvent parfois changer. C’est plus explicite sur « Bleu Noir » et « Héra » car ce sont mes deux premiers albums. « Bleu Noir » était tellement sombre que je m’étais dit : « le prochain, il faudra donner quelque chose » puis ma vie a tellement changé, notamment grâce à une rencontre, aux concerts, à pas mal de voyages que je me suis dit « put… faut écrire la suite, elle est là ».

Vous avez fait La Cigale, le Printemps de Bourges… L’Olympia vous tend les bras… Comment vivez-vous ce succès ?

J’ai un peu la tête dans le guidon alors je ne réalise pas énormément, mais je m’applique de tout mon cœur pour que ça continue.

La scène, justement, est-elle un espace de liberté supplémentaire pour vous ?

Oui. Je fais passer mon message avec une liberté presque infinie !

Vous avez collaboré avec Fauve, Nekfeu ou encore Vald… Y a-t-il d’autres collaborations qui vous feraient envie ?

Je ne suis pas forcément très fan des feats, c’est pour ça que je n’en ai pas fait tant que ça. Mais s’il y a un feeling humain et artistique, fonçons ! Il y a des artistes que je ne connais pas et que j’aimerais plus rencontrer plus que collaborer avec.

14 mai 2017 0 réactions
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Christophe Maé – Interview

Christophe Maé – Interview

“Ce qui me touche le plus c’est que le public est resté fidèle”

Lors de votre dernier passage au Zénith de Nancy, vous avez emmené votre public à La Nouvelle-Orléans… Où allez-vous le faire voyager cette fois ?

On va aller faire un tour du côté de la Californie cette fois-ci et des grands espaces (grands canyons) de l’Amérique de l’époque cow-boy, notamment.

On se souvient des impressionnants décors et des costumes sur-mesure mis au service d’une scénographie millimétrée. Comment avez-vous imaginé votre nouveau spectacle qui a nécessité près d’une année de travail ?

Mon album s’appelle « L’Attrape Rêves », il me semblait évident d’être dans un délire amérindien mais de ne pas y rester tout le long du show.

Une fois encore, plus qu’un concert, c’est donc un véritable show que vous jouez…

J’essaye d’allier toujours la musique avec un visuel pour proposer aux spectateurs une invitation au voyage

Les grandes salles ne vous empêchent pas d’être proche du public. On se souvient de votre déambulation dans les travées de la salle. Allez-vous remettre ça ?

Les grandes salles sont toujours assez impersonnelles et j’adore me sentir proche des gens, je fais en sorte d’avoir une scène B qui est disposée en plein milieu du public pour être au plus près des spectateurs.

Vous fêtez vos dix ans de carrière, quel regard avez-vous sur cette décennie ?

Il est vrai que c’est un peu notre anniversaire des 10 ans depuis le début. Ce qui me touche le plus c’est que le public est resté fidèle et il grandit à mes côtés

Votre dernier album « L’Attrape-Rêves » est plus personnel que vos précédents… Vos émotions y sont très présentes… Était-ce un besoin ?

En fait, c’est surtout qu’il m’arrive d’avoir des doutes mais lorsque je suis sur scène entouré du public je comprends pourquoi je fais ce métier.

📷 : Yann Orhan

14 mai 2017 0 réactions
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Avant le Zénith, Kaas envoûte Pleyel

Avant le Zénith, Kaas envoûte Pleyel

A quelques jours de revenir sur ses terres natales, la Lorraine a fait un crochet par la capitale pour une série de concerts. Jeudi soir, elle a ainsi conquis la mythique salle Pleyel de la rue de Faubourg-Saint-Honoré. Et comme annoncé lors de son entretien avec L’Est Républicain, c’est un véritable show, déroulant vingt-quatre morceaux, que Patricia Kaas a envoyés durant plus de deux heures. Au menu, ses derniers titres tirés de son album éponyme, mais aussi, et surtout, ses tubes retraçant trente ans d’une incroyable carrière. Un ensemble réarrangé, habillé avec une mise en lumière « haute couture » mise au service d’un concert dans lequel les sonorités rock ricochent tout au long du set… Les riffs fusent !

Sur scène, tel une boxeuse sur un ring, Patricia Kaas, perfectionniste dans l’âme ne se ménage pas et déploie une incroyable énergie… Au point de finir le rappel pieds nus… Poussée par des musiciens au diapason auxquels elle n’hésite pas à laisser les clefs du show… Un show, du coup, à la fois très musical et percutant, à l’image d’une artiste taillée dans le roc. Qu’on se le dise, Mademoiselle chante toujours le blues, mais pas que, elle qui « chante cette langue qui raconte la mine ».

14 mai 2017 0 réactions
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Stéphane Agazzini quitte Le Hublot

Stéphane Agazzini quitte Le Hublot

©Alexandre MarchiÉtoiles

Le boss de « la salle de concert la plus sympa de Nancy » part vivre de nouvelles aventures à Neufchâteau en tant que chargé de mission à la coordination et au développement de projets culturels.

Bon, comment on s’organise ? » Tous les potes qui ont un jour franchi les portes du Hublot ont entendu cette phrase envoyée par son directeur, l’épicurien Stéphane Agazzini. Indécrottable fan d’Alain Barrière auquel il a d’ailleurs dédié un espace hors du temps dans la salle dont il a pris les rênes en 1999, année de son arrivée en tant que délégué culturel au sein du CROUS Nancy-Metz. Avec lui à la barre, cet îlot de liberté musicale, niché avenue de la Libération, en contrebas du restaurant universitaire Monbois, a pris son essor. Titulaire, notamment, d’un diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, option direction de structure et de projet – Stéphane Agazzini va ainsi mettre son enthousiasme et ses compétences, teintés d’un humour à Bigard, au service des étudiants et, plus largement, des Nancéiens.

Et pour cela, il a suivi la mise en œuvre et la réhabilitation de la salle polyvalente en salle de concert dédiée aux musiques actuelles pour en faire « la salle de concerts la plus sympa de Nancy… ». Parole de Tito, président du NJP. Ce Vosgien pur souche, papa de deux fistons, ne s’est pas arrêté là. Initiateur et organisateur du festival « Autour du théâtre contemporain », l’expert auprès de la direction régionale de la Jeunesse et des Sports pour les diplômes professionnels de l’animation, assure, entre autres le suivi des projets d’animation des lieux de vie étudiante et, évidemment, la programmation de concerts.

Brigitte en 2009, Daniel Darc en 2012

Le quadragénaire, qui a toujours une pensée émue pour « Lina Rustom et Josée Bechet-Xilliox qui ont contribué au développement du Hublot », n’a pas chômé. Et a su faire de cette salle de 400 places une des scènes marquant les artistes de passage. De Soldat Louis à Elmer Food Beat, en passant par Irma, Giedre, Debout sur le Zinc, Julian Perretta ou encore AK 47 avec Bernie Bonvoisin, le leader de Trust, les artistes ne se faisaient pas prier pour venir s’y produire. Et lorsqu’on lui demande les concerts qui l’ont marqué, quatre ressortent : « Brigitte, le 1er octobre 2009, Richard Gotainer, le 10 mars 2011, Daniel Darc, le 12 octobre 2012, quelques mois avant sa mort, et la Rue Ketanou, le 14 juin 2013. » Des dates où la fête était toujours au rendez-vous.

Stéphane Agazzini baisse le rideau… Sans que l’on sache ce qu’il va advenir du Hublot, aucun successeur n’ayant été, visiblement, nommé. Quoi qu’il en soit, une page se tourne…

17 décembre 2016 0 réactions
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Michel Polnareff de retour !

Michel Polnareff de retour !

Étoiles

Après Amnéville au printemps dernier, Michel Polnareff était de retour en Lorraine… Mais à Nancy, cette fois. L’Amiral est parti à l’abordage d’un Zénith dans lequel ses moussaillons l’attendaient de pied ferme. Non pas pour son dernier album qui se fait toujours attendre mais bel et bien pour revivre le film d’une vie jalonnée de tubes faisant revivre des instants forts. Crinière blonde et lunettes de soleil blanches sur le nez, tout en ayant un geste amical pour ses détracteurs, Michel Polnareff a passé en revue ce répertoire incroyable servi par une scénographie en trois dimensions, une mise en lumière efficace et flamboyante… Entouré de musiciens et de choristes de haut vol, L’Amiral clamé son « Envie de faire l’amour avec toi »… Quant à cette sacrée poupée, elle dit toujours non… « Le Bal des Laze » a fait frissonner une assistance qui s’est ainsi laissée transporter durant plus de deux heures.

16 décembre 2016 0 réactions
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Renaud tel le Phénix

Renaud tel le Phénix

©Alexandre MarchiÉtoiles

On ne va pas tourner autour du pot. Après la diffusion du reportage sur Renaud en début de semaine, ils étaient nombreux à se demander si l’artiste serait bien sur scène, ce mercredi, du Zénith de Nancy. La réponse ne s’est pas fait attendre, même si Renaud a dû jongler avec une rhinopharyngite. « Je me suis retapé, remis sur pieds… On va dire que ma voix est généreuse, je vais donner tout ce que j’ai, même si j’ai pas grand-chose ! »

Quoi qu’il en soit, Renaud était « Toujours Debout », le duo « Docteur Renaud, Mister Renard » prenant soin de lui. L’occasion pour lui d’envoyer dans la foulée son hymne émouvant… « En Cloque » résonnait avant d’aller « Marcher à l’Ombre »… Lui qui a enfin « Embrassé un flic » et trouvé la paix sous les sourires de sa petite-fille « Héloïse »… Lui, le « Déserteur » aux « Cheveux blancs », toujours fier de son « HLM »… « Hyper Casher », « Ta batterie » et « Mort les enfants » suivaient… Quant à « Manu », il ne s’en fait toujours pas… Comme Renaud, qui n’a jamais été aussi « Morgane » d’elle… Toujours friande de « Mistral Gagnant »… Alors qu’il enchaîne les Zénith, tel le Phénix, l’artiste a assuré un retour que ses fans attendaient depuis des années. Avec une scénographie en éternel mouvement, faisant appel parfois à le 3D, et une mise en lumière puissante, Renaud a livré un show à la mesure de sa carrière, alternant les temps forts et les moments plus lents, plus intimes à faire frissonner plus d’un biker !

16 décembre 2016 0 réactions
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Les Insus ? et System of a Down dans l’Amphithéâtre du Zénith de Nancy

Les Insus ? et System of a Down dans l’Amphithéâtre du Zénith de Nancy

©Cédric JacquotÉtoiles

Lorsqu’ils ont annoncé leur retour, même sans leur complice Corine Marienneau, les ex-Téléphone ont provoqué de véritables ruées sur les sites de billetterie à l’annonce de chacune de leurs dates. Celles de Grand Est n’ont pas échappé à la règle, le concert nancéien affichait complet en moins d’une heure. Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka revenaient, enfin… Les fans prenaient d’assaut le Zénith et grimpaient dans la machine à remonter le temps… Cette belle machine qui avait laissé de nombreux fans sur le bord de la route repassera par Nancy. Les Insus ? ont décidé de passer un ultime coup de fil… Un Dernier Appel qui, pour quelques dates en France, comblera une dernière fois ce public… Mais cette fois, dans l’Amphithéâtre plein air du Zénith de Nancy, le vendredi 23 juin, à 21 h.

Un écrin à la mesure des ex-Téléphone et qui aura déjà vibré une première fois le mercredi 7 juin, avec System of a Down. Là aussi, la date des rockeurs américains constitue un événement, le groupe n’assurant que quelques concerts dans l’Hexagone. Le 15 mars 2002, les quatre métalleux, menés par Serj Tankian, inconnus du grand public, déboulaient de Los Angeles et se produisaient au Zénith de Nancy devant 6.000 fans déchaînées. Une date qui avait drainé un public venu de la région, évidemment, mais aussi de Belgique ou encore d’Allemagne… Après Rammstein et ses 25.000 spectateurs, en juillet 2013, l’Amphithéâtre va, enfin, de nouveau vibrer avec deux grosses affiches.

27 novembre 2016 0 réactions
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Stars 80 a fêté ses dix ans aux “Zénith des grands hommes”

Stars 80 a fêté ses dix ans aux “Zénith des grands hommes”

© Patrice Saucourt

Étoiles

Dix ans, ça se fête ! Et lorsque c’est l’équipe de Stars 80 qui s’y colle, on ne fait pas dans la demi-mesure. Si les fans du Zénith, qui avait fait le plein ce mercredi soir, avaient peur de revoir une resucée du show de l’an passé, d’entrée, ils sont été rassurés ! Une fois le coup d’envoi donné par Ophélie Meunier, en tournage pour un Zone Interdite diffusé le 27 novembre sur M6, les fauves étaient lâchés ! La folie gagnait les gradins et « La Place des Grands Hommes », de Patrick Bruel, était reprise en collégiale avant que le taulier Patrick Hernandez, sous un déluge de lumière, ne fasse vrombir « Born to be Alive », entouré de huit danseuses et danseurs. Lançant idéalement l’un des petits nouveaux de la bande… « Le Coup de Folie », de Thierry Pastor, sneakers brillant aux pieds, était repris en chœur et sans fausse note par cette assistance qui a fait de Stars 80 la tournée de tous les records. Et alors que Jean-Pierre Mader, avec ses « tigresses » maîtrisant l’art de la pole dance, nous emmenait dans un « Macumba » vidé de ses marins largués cherchant la bagarre, Julie Pietri faisait entrer en scène la diva « Magdalena » que Pauline Ester « Adore » toujours et encore. Comme cette « Banana Split » de Lio, dont on n’est, finalement, jamais rassasié, pas même cet abominable homme des neiges pointant actuellement le bout de son nez sur les sommets lorrains sur lesquels Plastic Bertrand « plane ».

Et alors que la reprise d’« Un Autre Monde » faisait danser le « Jerk » à « L’Aventurier », la testostérone était en ébullition au moment de faire rugir « We will Rock you » et la reprise, par une Sabrina caliente moulée dans son minishort, de « I love rock’n’roll », n’a rien arrangé du côté des travées dansant depuis le début du show !

Un show qui a su, au fil des années, évoluer, mûrir, avec de nouvelles têtes, de nouveaux titres, mais aussi et surtout en gagnant en densité avec une scénographie et des chorégraphies plaçant la barre encore un peu plus haut… Le tout sans trahir l’ADN d’une épopée qu’une bande de potes a décidé de vivre simplement en prenant du plaisir, sans se prendre la tête… Et à voir le public nancéien se déhancher, faire la fête durant plus de deux heures, une chose est certaine, les 15 ans sont attendus de pied ferme !

27 novembre 2016 0 réactions
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Patrick Hernandez – Interview

Patrick Hernandez – Interview

©Alexandre Marchi
Étoiles

 

Vous revenez avec une double actualité… Les 10 ans de Stars 80 et votre autobiographie « Alive ». Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette aventure ?

C’est vrai, c’est une nouvelle aventure. Déjà, je suis curieux de nature. Et je suis un papa tardif. Ma fille a 9 ans… Et il y a 3-4 ans, je me suis dit « s’il m’arrive quelque chose de grave, je ne pourrai pas lui raconter mon histoire ». Elle est trop petite pour comprendre un certain nombre de choses. Je voulais tout simplement coucher ça sur le papier. Comme ça, s’il m’arrive quoi que ce soit, elle aura au moins les informations directement de son papa.

Vous ne comptiez donc pas en faire un livre ?

Du tout, ce n’était pas destiné à l’édition. Ce n’est d’ailleurs pas le seul travail que je fais pour elle, je fais, parce que je suis un passionné, également des livres de cuisine. Qui seront peut-être un jour édités, qui sait ? Maintenant, je ne jure plus de rien ! C’est un hasard qui m’a fait rencontrer Louis de Mareuil, des éditions Mareuil, et qui m’a demandé, sans savoir que le travail était déjà fait, si cela m’intéresserait de sortir une autobiographie et l’histoire de « Born to be Alive »… Ce fut évidemment avec plaisir. Honnêtement, moi, je n’aurais pas osé sortir une autobiographie qui peut avoir un côté « m’as-tu vu » ou prétentieux. Mais comme c’était prêt, que l’on me l’a demandé… Je ne me suis pas fait prier non plus !

Avez-vous conscience que votre histoire fascine et intrigue ?

C’est un peu ce que j’ai dit aux gens de Gallimard quand je les ai vus en rendez-vous. Sans paraître prétentieux, j’ai l’impression d’avoir vécu quelque chose ressemblant à un conte de fées, cela vaut peut-être la peine de raconter cette histoire. Celle de « Born to be Alive » mais aussi celle racontant comment je suis arrivé à la musique. Les gens ne connaissent que la partie émergée de l’iceberg, ils ne connaissent pas la partie immergée leur expliquant, par exemple, que je suis arrivé à la musique un peu par hasard, que j’ai fait beaucoup de bals…

Et que vous avez dansé avec Madonna !

Dans les boîtes de nuit et à la maison seulement ! L’information est erronée. Le bouquin me permet de rétablir la vérité. Chose que je fais depuis très longtemps à la télé mais que les gens ne retiennent pas. En fait, avec Madonna, nous étions camarades, je l’ai ramenée avec moi des Etats-Unis en France. C’était une histoire de production… Mes producteurs et moi-même voulions lui faire enregistrer un disque. On avait trouvé stupide de la faire danser derrière moi, c’était un peu abîmer son image. Les gens ont vu une petite danseuse américaine derrière moi, lui ressemblant étrangement et la plupart du temps, ils me disaient « je l’ai vu danser derrière toi ». De notre côté, il a fallu la convaincre qu’elle pouvait chanter – elle avait plutôt des envies de cinéma – et le hasard a voulu que l’on soit hébergé tous les deux chez notre producteur commun, à Paris, pendant un an. Au bout d’une année, elle n’est pas arrivée à un accord avec les producteurs sur le choix de la chanson, elle est repartie tranquillement chez elle et trois-quatre ans après, elle explosait aux Etats-Unis !

En plus du livre, vous fêtez donc les 10 ans de Stars 80, ce mercredi soir, à Nancy. On a le sentiment que vous prenez toujours le même plaisir, voire plus…

Oui, il y a eu une belle évolution et le film a aidé à élargir largement le public. Maintenant, on y va assez tranquille. On vient de faire les deux premières dates, les deux salles étaient complètes. Le spectacle est d’une grande qualité. On a mis le paquet pour les 10 ans. Il y a plus de musiciens, de danseurs, une chorégraphie signée Chris Marques, de Danse avec les Stars, deux chorégraphes travaillant avec nous, dont son épouse, et on a deux artistes qui nous ont rejoints, Thierry Pastor et Plastic Bertrand. On est vingt artistes qui ne sont pas lassés du tout… Comme le public, d’ailleurs. Nos chansons ne sont que le prétexte pour le faire venir, il les connaît toutes. Mais tous les ans, on rénove les 50 % qui restent du spectacle en faisant, avec de nouveaux costumes, des collégiales, des duos, des trios sur des chansons des années 80 mais qui sont, à chaque fois, des surprises pour les gens. C’est aussi ce qui fait le succès de Stars 80 et ce qui nous motive. Si j’avais fait 10 ans uniquement de « Born to be Alive », je me serai ennuyé… Tout ça est quand même très gratifiant pour nous !

27 novembre 2016 0 réactions
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Un Zénith on the Rocks

Un Zénith on the Rocks

©Cédric Jacquot

Étoiles

Les murs de la salle nancéienne vont vibrer pendant un certain temps. Il faut dire que la secousse qu’elle vient de se prendre n’est pas anodine. En accueillant, ce vendredi soir, Nancy on the Rocks, le Zénith a vu débouler les métalleux du secteur. Avec une affiche à faire pâlir plus d’un chevelu, le festival n’a pas laissé une seconde de répit à l’assistance. Avec Phazm en guise de mise en bouche, le ton était donné et repris dans la foulée par les furies suédoises de Thundermother, confirmant, au passage, tout le bien qui a pu être dit sur leur formation. Quant aux Finlandais de Lordi, on les a trouvés là où on les attendait. Effrayants et déjantés à souhait, les monstres scandinaves, vainqueurs de l’Eurovision il y a dix ans, ont pris possession des lieux. Une invasion cosmique à laquelle ont mis fin deux frangins… Deux boss du metal venus du Brésil et que certains attendaient depuis 20 ans. Derrière sa batterie, Iggor Cavalera mettait en marche cette incroyable machine à remonter le temps… Ce temps où, avec son frangin Max, que certains considèrent comme « le Bob Marley du metal », il écumait les scènes mondiales avec Sepultura. Ce vendredi soir, tel un vieux sage, ballottant son incroyable dreadlock dans tous les sens, Max a, une fois encore, prouvé que la simplicité reste une valeur sûre au moment de fêter les 20 ans du mythique « Return to Roots ». Valeur appartenant à la « galaxie métalleuse » dans laquelle Apocalyptica fait figure d’Ovni avec son batteur rageur poussant trois violoncellistes dans leurs derniers retranchements. Et ouvrant la voie à Children of Bodom et Pain pour le bouquet final… « Le Lac des Cygnes » qui prendra le relais ce samedi soir fera le grand écart !

27 novembre 2016 0 réactions
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Nancy on the rocks ce soir au zénith de Nancy

Nancy on the rocks ce soir au zénith de Nancy

Les fans sont plutôt habitués à la version plein air… Une configuration que les metalleux, on le sait, affectionnent. Mais pour autant, lorsque le Zénith a annoncé la tenue de Nancy on the Rocks, l’événement a ravi son monde. Dès 17 h 30, ce vendredi 4 novembre, les murs de la salle nancéienne vont trembler.

Pour le tour de chauffe, les locaux de Phazm chaufferont un public qui sera ensuite pris en main par les Suédoises de Thundermother. Les belles et talentueuses tornades scandinaves, révélations européennes de l’année, feront parler la poudre avant les monstres de Lordi, surprenants gagnants de l’Eurovision, il y a déjà 10 ans, qui présenteront leur nouvel album avec un show incroyable. Tout comme les Finlandais, Pain présentera également son dernier opus et Apocalyptica fera parler ses « mélodies » métalliques en clôture, aux alentours de 0 h 40…

Cette soirée sera aussi l’occasion de voir le heavy, speed, symphonique, black, progressif des Finlandais de Children of Bodom, englobant toutes ces tendances… Une union sacrée réussie. En octobre 2015, Children of Bodom sortait leur neuvième album studio intitulé « I Worship Chaos ».

Enfin, à 20 h 20, le plat de résistance, après des entrées ébouriffantes et les desserts piquant les yeux, sera servi avec Max et Iggor Cavalera qui débouleront avec leur show « Back to the Roots ». Une date unique en France des deux frangins, fondateurs du groupe emblématique Sepultura et qui fêteront là les 20 ans de l’album mythique.

4 novembre 2016 0 réactions
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Calypso Rose, la plus belle Rose de la Pép’

Calypso Rose, la plus belle Rose de la Pép’

©Fred Marvaux

Étoiles

Depuis plus d’un demi-siècle, Calypso Rose, brillant de mille feux, dispense sa bonne humeur, sa joie de vivre, elle qui a vu le jour à Trinité-et-Tobago. A son actif, plus de huit cents morceaux et vingt albums enregistrés, dont le dernier portant la patte de Manu Chao.

Navigant entre musique de carnaval, ska ou encore mento jamaïcain, Calypso Rose a enchanté le Chapiteau de la Pépinière avec sa voix chaleureuse et son indéfectible sourire. Et ses 70 printemps et quelques poussières n’ont en rien entamé sa joie d’être sous le feu des projecteurs, elle qui est l’une des dernières légendes du calypso. Au contraire, on aurait cru une jeune première. Le voyage débutait par « I Am African », tel un hymne alors que « Zoom Zoom » et « No Madame » faisaient danser une assistance ne tenant plus en place et avec laquelle l’artiste n’a cessé d’échanger, même au moment de « Leave me Alone »… Pas question Madame ! Elle qui offrait une nouvelle fois une virée africaine avec « Back to Africa »… Avant de s’éclipser quelques minutes, laissant les clefs de la boutique à ce band puissant, prenant toujours autant de plaisir à l’accompagner. Et ce, où qu’elle aille ! « Israel by Bus » l’emmenait « Far from Home »… Loin de la maison, elle l’était, assurément… Mais la Pépinière, avec sa magnifique roseraie, trouvait là sa plus belle ambassadrice. Calypso Rose était comme à la maison et a dispensé, sans compter, ses ondes positives avec, en final, « Abatina », « Fire in me Wire », « Gimme me more tempo » et « Wah Fu dance ». Ponctuant un set généreux, lumineux… Qui a réchauffé les milliers de cœurs du Nancy Jazz Pulsations.

25 octobre 2016 0 réactions
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Dub Inc achève le boulot

Dub Inc achève le boulot

© Frédéric Mercenier

Étoiles

Au moment de monter sur scène, la furieuse équipe de Dub Inc est immédiatement rentrée dans le vif du sujet. Le Chapiteau était chaud bouillant, Tryo était passé par là. « La Révolution » était en marche, renvoyant « Dos à dos » ces extrêmes qui attendent leur heure, nourrissant cette peur qui gangrène notre société… Une « Triste Epoque » qu’Aurélien et Hakim, poussés par leur bande de furieux, ont décidé de rendre meilleure. Et pour ça, la musique continue à faire des miracles, le public du Nancy Jazz Pulsations l’a d’ailleurs bien compris en hurlant sa joie au point de se retrouver dans un « Crazy Land » déniché au terme d’un « Grand Périple ». Une virée que Dub Inc, avec son reggae tout en puissance, a envoyée à la vitesse de l’éclair pour, au final, tout emporter sur son passage. Le Chapiteau n’aura pas résisté longtemps… Pas certain qu’il ait essayé d’ailleurs !

24 octobre 2016 0 réactions
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Tryo dans son jardin au NJP

Tryo dans son jardin au NJP

©Fredéric Mercenier

Étoiles

C’est la première soirée de ce Nancy Jazz Pulsations à avoir affiché complet. Sans que ce soit pour autant une surprise, vu l’affiche. Dans le rôle de la rampe de lancement, City Kay, avec son reggae jazzy et cuivré a mis en condition un chapiteau bondé, remonté comme un coucou suisse. Tryo arrivait alors. Dans son sillage, ses succès mais aussi les pépites de son dernier opus « Vent Debout »… Tout ce qu’on aime en fait…. Surtout « Ce que l’on s’aime »… Et comme, quelque part, « Les Extrêmes » s’attirent, Guizmo, Mali, Manu et leurs complices ont mis les pieds dans le plat pour « Souffler » sur les braises d’une gauche qui n’existe plus… Souffler de l’honnêteté, une autre France, aussi, avec son « Président un peu trop normal, trop endormi »… Cette « gauche à l’envers », avec ses « éléphants fatigués » qui devraient bien laisser la place. « Qui aime bien, châtie bien », diront certains sauf que la déception est bien réelle.

Pas de quoi entamer cet optimisme qui fait partie de l’ADN de Tryo, même lorsque la société, vue à travers un prisme criant de vérité, sur « Toi et moi, » donne envie de se pendre. Une sinistrose que « L’Hymne de nos Campagnes » combat encore et toujours. Le public du NJP ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour « le crier bien fort et user ses cordes vocales ». Comme lorsque l’hommage à Paul Watson, cet « insoumis volontaire, qui navigue là où chantent les baleines » a retenti tel un appel à une prise de conscience générale, défiant cette société hyperconnectée… Là où l’eau coule toujours et où nous sommes joignables en permanence. Sacré « Greenwashing », il paraît que c’est la norme…

Mais au final, avoir « La Main Verte » nous fera voir la vie autrement… Et sans avoir besoin de « s’excuser pour hier soir » ! Tryo n’a pas fini à l’envers… Et a même remis quelques têtes à l’endroit !

24 octobre 2016 0 réactions
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Tryo – Interview

Tryo – Interview

©Yann Orhan

Étoiles

Tryo sera ce mardi soir sur la scène du NJP… L’occasion pour le groupe de fêter ses 20 ans de carrière engagée avec son public. Entretien avec l’emblématique Guizmo.

Vous revenez à Nancy avec votre nouvel album… Vous rentrez très vite dans le vif du sujet avec « Souffler », notamment… Comme si vous dressiez le bilan du quinquennat de François Hollande…

C’est vrai qu’il y a un peu de ça. Ces cinq dernières années ont été décevantes pour nous qui avons des valeurs à gauche… On n’a finalement pas trop vu la gauche au pouvoir, on avait envie de le dire. Malgré tout, on veut continuer à y croire quand même et mettre un peu d’optimisme dans cette déception. On a vu également la montée de la peur et des extrêmes…On avait envie d’évacuer tout ça de manière poétique et légère.

Vous conservez effectivement cette patte Tryo avec ses textes engagés saupoudrés d’une bonne dose d’optimisme…

Oui bien sûr et j’ai même envie de dire que c’est le fondement de la musique et du spectacle. Amener de la joie, de l’espoir, des bons moments… Se servir de la chanson pour évacuer les peurs et les angoisses. Sur cet album, on vit pleinement nos chansons, c’est vraiment ce qui me fait plaisir, comme le morceau « Le Petit Prince » où l’on est dans une émotion particulière…

Avec ces mélodies qui vous permettent, finalement, de faire passer des messages…

Il y a toujours eu cette envie… Quand on siffle sous la douche, quand on retient la mélodie, c’est que la chanson est bonne. Le reggae est très présent dans cet album. On l’a épuré et mis à la sauce Tryo avec des guitares, des percussions… Le reggae aide beaucoup à cette légèreté, il adoucit les mots… La musique adoucit les mœurs…

Et elle permet de rendre de jolis hommages comme celui que rendez à Paul Watson, de Sea Shepherd…

Ce sont des gens dont on a besoin. Je suis très inquiet de l’avenir de notre planète. C’est quelque chose qui est redondant dans mon écriture. Je suis content qu’il y ait des gens comme ça qui sont dans l’optimisme et un combat même si celui-ci est très difficile. C’était un vrai plaisir d’écrire cette chanson et de lui rendre hommage. On va continuer à travailler avec lui…

Est-ce que ce sont ces combats-là qui font que vous n’êtes pas fatalistes ?

C’est dans l’action que les choses avancent… Ce sont des gens qui y croient et qui ont eu de belles victoires comme Greenpeace qui a obtenu, récemment, l’arrêt de la construction d’un barrage en Amazonie. Chaque victoire est une avancée. Il reste des situations comme le massacre des dauphins dans les Iles Féroé, qui font partie de l’Union Européenne… Ils prennent les subventions de la commission sans respecter les prérogatives… Heureusement que Sea Shepherd est là pour dénoncer ce genre d’action.

Cet univers, vous l’amenez donc sur scène dans un savant cocktail mêlant la fête et une forme de militantisme… Devant un public qui vous suit depuis 20 ans…

Il y a un plaisir sincère à être sur scène. Les gens retrouvent le plaisir d’être avec nous, nous avons des valeurs communes… On ne peut pas tricher sur scène. On cite souvent Desproges ou Coluche, qui sont aussi nos muses… Desproges arrivait à rire de son propre cancer. On peut rire de tout mais pas n’importe comment.

Sur le NJP, vous allez partager le plateau avec Dub Inc et City Kay… Peut-on s’attendre à des surprises ?

Avec Dub Inc, on se connaît bien, on est toujours ravi de se croiser. Quant à City Kay, c’est un groupe en devenir, je suis ravi de les croiser, j’ai l’EP à la maison et ça fait un moment que je voulais les voir. Ça va être une très belle soirée autour du reggae. Pour les surprises, on n’en a pas parlé, on s’est pourtant vu la semaine passée. On est dans les débuts de notre tournée et concentrés sur nos nouveaux titres. Je ne sais pas trop où en sera le spectacle à Nancy, mais s’il y a une opportunité de faire quelque chose ensemble, on le fera !

Tryo sera sur la scène du Chapiteau ce soir, aux côtés de City Kay et Dub Inc, à partir de 20 h.

 

 

 

11 octobre 2016 0 réactions
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Radio Elvis – Interview

Radio Elvis – Interview

©Nicolas DespisÉtoiles

Le groupe s’est formé en 2013… Comment s’est passée la rencontre entre les trois membres ?

Colin et moi étions au lycée ensemble, nous n’étions pas spécialement proches. On ne s’est pas vu pendant quelques années. Puis nous sommes arrivés au même moment à Paris, on s’est retrouvé un peu par hasard, on a commencé à se revoir un peu. Lui avait des groupes, notamment avec Manu, le guitariste de Radio Elvis. On a alors commencé à répéter sur mes chansons… On est allés ensuite en studio. Sur les maquettes, Colin a invité Manu à faire quelques prises… Il est resté dans le groupe.

Un groupe qui a reçu de nombreux prix et autres accessits ! Votre ascension a été rapide…

Cela fait partie des étapes que l’on a franchies et qui sont, pour nous, des soutiens. L’ascension continue, rien n’est acquis, nous ne sommes pas arrivés à la moitié de ce que l’on veut. C’était surtout une belle reconnaissance et une belle motivation.

Vous êtes signés chez Pias qui a un joli catalogue…

Oui, c’est un honneur. Cela fait aussi partie des choses confirmant notre envie de poursuivre dans cette voie. Etre signés dans un label, pour nous, c’était un rêve de gamin. On a grandi dans les années 90 et dans notre schéma, cela passe par les maisons de disques, même si je sais qu’il y a différentes façons de faire de la musique. J’avais cette envie de signer chez un label et de partager un truc avec des gens. Et quand on arrive dans une maison de disques où il y a des artistes que l’on aime, c’est une grande fierté. C’est assez galvanisant.

A l’écoute de votre album « Conquêtes », on a le sentiment que Radio Elvis montre tout ce que le groupe sait faire, un peu comme une carte de visite…

Le premier album est toujours très important, c’est celui dont on se souvient toute notre vie. C’est la première fois pour plein de choses… Tout restera gravé dans nos mémoires. C’est le reflet de tout ce qui s’est passé durant cette période. On est rentré en studio en se disant soyons fiers de ce qu’on va faire et essayons d’en sortir en n’ayant aucun regret, avec le sentiment du travail accompli… En sortant, on était lessivé… Il serait sûrement différent aujourd’hui, à chaque concert, on découvre une nouvelle facette de nous-mêmes.

La scène, justement, est-elle l’occasion pour le public de découvrir cet opus sous un nouveau jour ?

Tout à fait. Il y a un gros travail de réarrangement pour la scène. On ne peut pas tout jouer. On fait ce que l’on peut dans les limites du plaisir. Il faut toujours que l’on prenne du plaisir. L’essentiel est de montrer le titre tel qu’il est, même en piano-voix ou en guitare-voix.

Quelles sont vos futures conquêtes ?

On a joué sur la grande scène des Franco et pour nous, celle qui compte le plus, c’est la conquête du public sur les prochains mois, en étant le plus constant possible tout en essayant d’aller toujours plus loin et de dépasser les limites à chaque concert, savoir jusqu’où peut aller. Chaque concert est, en fait, une remise en question.

Radio Elvis sera sur la scène du Chapiteau de la Pépinière, ce soir, aux côtés de Fabian Tharin et de La Grande Sophie, à partir de 20 h.

10 octobre 2016 0 réactions
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Electro pétillante en vue à L’Autre Canal avec le Villa Schweppes BPM

Electro pétillante en vue à L’Autre Canal avec le Villa Schweppes BPM

Evénement électro en vue ce vendredi, dans l’enceinte rougeoyante de L’Autre Canal. Le « Villa Schweppes BPM 2016 » fera escale pour une nuit pétillante à souhait. Et pour cause. Au menu, la crème des DJ. Dans le hall, sur une scène montée pour l’occasion, ils seront neuf à se succéder, invités par la crew Carte Blanche. On retrouvera ainsi Jeff Tuts, Luigi, L-Jay, Seby, Dliliman, VFO89, OMR ou encore Roland Gann. Dans la grande salle, les organisateurs vont faire parler la foudre. Le local Manu Chaman ouvrira les hostilités avec Marst, suivis de Silens, les Rennais. Trois amis d’enfance qui se sont retrouvés sur scène au Dandy, à Paris, où ils ont, pour la première fois, improvisé. Avec des univers musicaux allant du jazz au rap, en passant, par le blues et la variété, Silens est devenu maître dans le croisement des genres… Les trois potes seront opposés à la Bordelaise Straybird, reine du sampling. Après un passage par le Conservatoire et la fac de musicologie, la demoiselle a mis en forme ses idées et la vision de son art dans son projet électro-poétique. Pour Straybird comme pour Silens, un seul objectif ce vendredi : se qualifier pour la grande finale parisienne et ainsi remporter l’édition 2016 du « Villa Schweppes BPM ». Ils seront départagés par un jury de professionnels

Un tremplin dans lequel on retrouve notamment Sébastien Roch – le Cri-cri d’Amour d’Hélène et les Garçons – qui s’est, depuis, reconverti avec succès à la production d’événements musicaux. Et c’est lorsqu’il mixait pour celui-ci que Manu Chaman a fait sa rencontre. Une collaboration qui a ainsi permis à L’Autre Canal de figurer parmi les huit dates de la tournée et qui accueillera également deux belles têtes d’affiche. À savoir l’Américain Danny Daze et Agoria, élu à plusieurs reprises « Meilleur DJ de France ». Deux pointures qui pousseront ainsi les décibels jusqu’au bout de la nuit… Et à 4 h 30, pour ceux qui souhaiteraient prolonger jusqu’à midi, leur virée électro, rendez-vous est donné au public, à L’Embarcadère, quai Sainte-Catherine, pour l’after, gratuite, avec Luigi, Marst et Manu Chaman.

20 septembre 2016 0 réactions
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David Bàn – David Bàn l’insatiable

David Bàn – David Bàn l’insatiable

©Twitter David BànÉtoiles

Meurthe-et-Mosellan, au fort caractère forgé dans le Pays Haut, David Bàn sera une des têtes d’affiche du spectacle phare de la rentrée : « Les Trois mousquetaires ».

A 42 ans, ce solide gaillard taillé dans le roc et au crâne lisse n’a pas chômé. Riche de cette fibre artistique qui le fait vibrer depuis son plus jeune âge. Natif de Briey (Meurthe-et-Moselle), David Bàn a connu ses premières émotions dans le dessin. « J’ai d’ailleurs fait des études pour ça. J’ai toujours été attiré par le milieu des arts même si devenir prof de sport ne m’aurait pas déplu non plus ! Mais j’ai finalement passé un bac arts plastiques à Bar-le-Duc (Meuse), avant d’intégrer la fac, à Nancy. À côté de ça, je jouais dans des groupes de musique… En fait, la musique m’a toujours accompagné et m’accompagne encore ! », souligne David Bàn qui a rapidement été séduit par l’univers des comédies musicales, comme « Starmania ». « Plutôt des comédies musicales viriles, avec des personnages forts où il y a ce mélange de chants, de voix, de combats… Où le corps est sollicité dans le spectacle… Loin des trucs comme ‘’ Chantons sous la pluie’’ ! »

Le coup de foudre musical est total. David lâche le dessin et son job d’infographiste dans une entreprise nancéienne. Et prend la route avec son groupe pour écumer les bals. « C’est une école forte, assez incroyable. On enchaîne les kilomètres, monte et démonte le matos et surtout, tu chantes de tout ! Ça m’a permis de travailler ma voix. Être ainsi confronté directement au public est un excellent exercice. » Ce virage conforte David Bàn dans ses choix. Il se tourne donc vers les comédies musicales, sans pour autant mettre en sourdine ses envies de composer et de créer. « Ce format, une fois que tu as le rôle, offre la possibilité d’en faire quelque chose, de se l’approprier. J’ai souvent des rôles forts, de grande gueule, d’épicurien… Comme Danton, dans ‘’ 1789, les Amants de la Bastille’’… Et cela me permet de poursuivre mes projets en solo… »

On est alors en 2003, le Briotin se retrouve à l’affiche des « Demoiselles de Rochefort » et enchaîne quatre-vingts dates au Palais des congrès de Paris. Remarqué par Bruno Berberes, le pape des directeurs de castings, il enchaîne, en 2005, avec « Sol en Cirque », puis, en 2008-2009, « Grease » pour laquelle il recevra un Marius pour son d’interprétation de Kenickie. « Hair », « Il était une fois Joe Dassin », et sa tournée mondiale et des plus belles salles de France, « La Clique », « 1789, les Amants de la Bastille » ou encore « Flashdance » en font un des piliers de la scène française…

Un film et la sortie d’un album

Tous ces grands projets lui laisseront le temps de tourner pour la télévision et de faire une parenthèse artistique assez inattendue avec « Avenue Q », spectacle pour lequel il s’est mué en marionnettiste, formé par Francois Guizerix, manipulateur des Guignols de l’info. « À chaque fois, mon objectif est d’envoyer du rêve, du plaisir… De prendre du plaisir, aussi… Il faut que l’événement soit communicatif. Quoi qu’il arrive, c’est beaucoup de travail et à chaque fois, les rencontres ont leur importance… » Et celle avec Bruno Berberes s’avérera une nouvelle fois décisive… « C’est lui qui m’a appelé pour ‘’ Les 3 Mousquetaires’’. J’ai eu le rôle de Porthos en une journée, c’était incroyable ! » À ses côtés, il retrouve d’autres pointures comme Brahim Zaibat, Damien Sargue et Olivier Dion… Que du lourd. Tous sont immergés dans la dernière création pharaonique produite par Gilbert Coullier depuis un an et demi. « Nous avons monté la moitié du spectacle… On attaque la dernière ligne droite avant la première programmée le 29 septembre, au Palais des sports de Paris. Le casting est incroyable et fonctionne bien. C’est un spectacle très physique. On a été formé à l’escrime… On a l’impression d’être dans une cour de récré où l’on se bastonne… C’est génial ! Que ce soit le casting, la production, la technique, les costumes… Sur ce spectacle, on a le top du top, les moyens sont colossaux, c’est assez incroyable. Oui, il y a le côté commercial, bien sûr, mais ‘’ Les 3 Mousquetaires’’, ça raconte aussi une histoire », s’enthousiasme un David Bàn qui, parallèlement, apparaîtra au casting du prochain film de Tarek Boudali « Mariage (blanc) pour tous » et a bouclé le financement de son album. « Il est prêt, enfin ! » Pas un aboutissement pour David Bàn, lui qui ne se fixe jamais d’objectif. « Se fixer un but fait que l’on passe à côté de jolies choses… On ne s’en rend pas compte. Moi, tout ce que je fais, toutes les rencontres, je le vis à fond et le prends comme la cerise sur le gâteau ! » Musique, comédie musicale, cinéma, télévision, l’insatiable colosse du Pays Haut n’a pas fini de surprendre… Et c’est tant mieux !

www.davidban.com

Étoiles

Galaxie d’Amnéville – 11 mars 2017 – 15h30 & 21h00

Zénith de Strasbourg – 18 mars 2017 – 15h30 & 21h00

11 septembre 2016 0 réactions
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David Gilmour dynamite la Saline Royale d’Arc-et-Senans

Devant 19.000 personnes venues en procession sur le site, le patron a donné un concert à la démesure de sa carrière.

Après le Château de Chantilly et les arènes de Nîmes, c’est dans le Doubs que l’une des figures de proue des Pink Floyd a bouclé ses quatre dates dans l’Hexagone. Quatre événements se jouant, à chaque fois, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs… Des fans venus vibrer et frissonner sur les riffs furieux d’un David Gilmour affuté comme un jeune premier. Lui qui, à coup de morceaux d’anthologie, avec ses complices Nick Mason et Roger Waters, a forgé la légende des Floyd. Du son… Du très gros son, même, enveloppé dans une mise en lumière terriblement efficace pouvant paraître simpliste aux yeux des jeunes générations ne jurant que par les leds et les écrans géants.

Et ce samedi 23 juillet, dans l’antre de la Saline Royale, le patron en a remis une couche dans l’écrin de ce site exceptionnel. Exit les écrans habillant artificiellement les shows modernes, comblant les lacunes créatives de ceux qui s’attèlent à la scénographie. Les lumières et lasers que Gilmour et sa bande dégainaient déjà en 1995, sur « Pulse », sont toujours d’actualité, sans avoir pris une ride ! Y compris le halo de fond de scène provoquant un déluge lumineux sur chacun des morceaux. De chaque côté, justement, des « acrobates » étaient perchés, arrimés aux rampes, pour assurer les poursuites au plus près… Eux qui, comme les organisateurs, ont tendu le dos jusqu’au dernier moment. La veille, le département était, en effet, placé en vigilance orange, la pluie était au rendez-vous. Mais pour le jour J, un ultime souffle a chassé les imposants nuages gris. Place au ciel bleu puis à cette nuit étoilée dont les 19.000 personnes présentes ont rêvé.

Un rêve qui prenait vie dès les premiers accords… Ceux dont David Gilmour a le secret reconnaissables entre mille… Puis Simone, sur « Rattle that Lock », délaissait, le temps d’un titre, la SNCF pour submerger le parc verdoyant de la Saline avec ce jingle revisité, connu de tous… Les guitares acoustiques reprenaient alors leur droit… Trois accords suffisaient, l’assistance avait la chair poule… « Wish you were here » résonnait tel un hymne alors que « What do you want from me » enfonçait le clou… Les Pink Floyd revenaient à la vie le temps d’un incroyable set dans lequel les dernières créations de l’Anglais trouvaient naturellement leur place. Pas forcément évident lorsqu’il s’agit de jouer des coudes entre le planétaire « Money » et l’hypnotique « High Hopes »… Des morceaux inscrits au patrimoine musical mondial.

En apnée, le public soufflait en attendant un acte 2 lancé, à la basse, comme un boulet de canon avec « One of these Day » plaçant sur orbite « Shine on you Crazy Diamond » avant un retour à la vie… «  Come back to Life » apaisait les esprits et la fille dans la petite robe jaune, sur un air jazzy, apportait une savoureuse touche de légèreté…. « The Girl in the Yellow Dress » appuyait pourtant sur le détonateur, la dernière salve était prête et le bouquet final tiré… « Sorrow » campait le décor alors que « Run Like Hell » nous remettait en tête les images de la dérive paranoïaque de Pink dans « The Wall »… Le bruit sourd des bottes d’un Bob Geldof hors normes, dans le film d’Alan Parker, claquait dans les têtes… Les cloches de « Time » annonçaient la fin… Un final explosif et lumineux, ponctué par l’inoubliable et incontournable solo de guitare de « Comfortably Numb », nouant plus d’un estomac… Près de trois heures de concert venaient de s’écouler dans une Saline Royale encore sous le choc… Théâtre de la rencontre détonante de deux monuments…

24 juillet 2016 0 réactions
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Les insus ? – C’était vraiment eux !

©Cédric Jacquot
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Ce retour, ils étaient nombreux à l’attendre. A taper de la grole depuis des années, à s’impatienter en attendant que Téléphone rétablisse la ligne. Il faut dire que la bande à Jean-Louis Aubert avait laissé orpheline la scène rock française qui ne lui a jamais vraiment trouvé d’héritiers. Dans un même temps, le Zénith de Nancy attendait, lui, de prendre une bonne secousse. Lorsqu’à l’automne dernier les darons du rock annonçaient leur come-back, les fans sont allés allumer quelques cierges, implorant les dieux… Espérant que Les Insus ? fassent étape à Nancy. Une fois leurs prières exaucées, les places s’écoulaient en moins d’une heure. Restait plus qu’à attendre six longs mois.

Ce jeudi soir, le public est venu en pèlerinage pour monter dans cette imparable machine à remonter le temps et n’est resté assis que pendant le premier titre. Sur scène, les patrons ont remis l’église au milieu du village. Jean-Louis Aubert, donnant le ton, Louis Bertignac, bandana dans sa tignasse cendrée, et l’intenable Richard Kolinka avec ses baguettes volantes envoyaient une leçon de rock. Exit les synthés et autres boîtes à rythme, ils nous l’ont fait à l’ancienne sous des flashs de lumière métallique rythmant le tout. Les Insus ? « Crachaient leur Venin », avant de parler dans cet « Hygiaphone » ayant traversé les décennies passées aux côtés de celle qu’on appelait « Faits Divers »… A une époque où « L’Argent était trop cher » et où les vautours tournaient autour d’un enfant transformé en électron bombardé de protons, telle une « Bombe Humaine ».

Téléphone avait vu juste, mais c’était il y a des décennies… Ces morceaux cultes et intemporels n’ont jamais été autant d’actualité. Même « Au cœur de la Nuit », là où l’ange « Cendrillon » n’aime toujours pas devenir vieux. Le public frissonnait. Et lorsque « Le Jour s’est levé », le concert atteignait sa « Dure Limite » avant de partir… Direction, New York, évidemment, cet « Autre Monde » dont tout le monde a rêvé un jour ou l’autre.

Dans un Zénith de Nancy bondé, où il ne restait plus le moindre centimètre carré de disponible, Les Insus ? ont enfin remis les pendules à l’heure dans un set puissant et rugueux de plus de deux heures… Comme si Téléphone ne s’était jamais séparé… « Ça », c’est vraiment eux. Ils vont nous manquer !

5 juin 2016 0 réactions
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MICHEL POLNAREFF – INTERVIEW

MICHEL POLNAREFF – INTERVIEW

©Alexandre Marchi

Étoiles

Il sera à la Fête de l’Huma… Mais pas que. Entretien avec Michel Polnareff après son passage à Amnéville… Et avant son concert à Nancy, programmé au Zénith le mardi 22 novembre… Plus de quarante ans après sa dernière venue dans la cité ducale

Après vos dates parisiennes, vous avez pris la route et enchaînez les dates en Province. Visiblement votre tournée marche bien !

Ah oui, mieux que ça, c’est fantastique !

Et comment se sont passées vos premières retrouvailles avec votre public, que ce soit en Province ou avec le public parisien, parfois un peu blasé ?

En tout cas s’ils sont blasés, ils l’ont bien caché, je peux vous dire que ça a été vraiment fantastique. Les deux premiers soirs, je ne m’en suis pas vraiment rendu compte. J’étais un peu dans le trac, un peu nerveux parce qu’à mon avis, on n’a avait pas assez rodé le truc et à partir du troisième et pour le quatrième c’était parti. Et maintenant, c’est de mieux en mieux. Personnellement, j’aime beaucoup retrouver la Province. On a l’impression, effectivement, d’amener un peu de soleil là où il y en a moins, faire oublier leurs soucis, parce que soucis il y a, ça se sent, aux gens durant plus de deux heures, c’est vraiment une motivation supplémentaire. C’est un peu ma mission d’emmener les gens vers un rêve.

Comme à Amnéville le 18 mai dernier ?

A Amnéville, c’était très sympa, c’était vraiment un spectacle de partage, comme à chaque fois. C’est sophistiqué mais j’ai aussi les meilleurs musiciens que l’on puisse imaginer. Mais on ne prend le public de haut, on partage avec lui, on ne lui donne pas de leçon. On s’amuse, on passe un bon moment, tout simplement.

D’excellents musiciens mais aussi d’incroyables choristes !

Oui, ils sont fabuleux. Le Français est fabuleux. On est très liés, ce sont vraiment les meilleurs musiciens au monde, on ne peut pas trouver au-dessus. Ce sont des virtuoses et j’ai l’intention de les mettre encore plus en valeur au fur et à mesures des spectacles qui vont continuer à évoluer. Mes deux guitaristes, quand on les entend, soit on a envie d’apprendre à jouer de la guitare, soit on arrête tout de suite !

On vous sent motivé comme un jeune premier…

C’est le cas ! C’est une joie, un privilège et un honneur pour moi d’être à leurs côtés…

Un soutien également ?

Oui, c’est énorme ! C’est à dire que c’est tellement en place que ça permet d’improviser, de faire des choses auxquelles on ne s’attend pas. Jeudi, je suis parti dans un rock’n’roll, ça m’a pris, je ne sais pas pourquoi… Et tout le monde m’a suivi ! On s’est regardé avec des grands yeux parce qu’on n’avait pas répété et le public a suivi également. J’adore jouer du rock’n’roll, c’est ma passion depuis toujours.

Plus qu’un concert, c’est un véritable show avec une scénographie incroyable que vous amenez aux gens que l’on voit bluffé, comme sur « Le Bal des Laze ». Comment ce show a-t-il pris forme ?

On voulait faire pour la première fois en Europe, du moins à ma connaissance, le premier spectacle en 3D. Durant les répétitions, je ne chantais pas. Je ne peux pas diriger la musique et voir la mise en scène. Je suis donc obligé d’être en retrait. Je n’avais pas chauffé ma voix avant la première date, tout le monde était un peu craintif… moi aussi, d’ailleurs. Et la voix, bizarrement, est meilleure qu’en 2007.

En parlant de voix, vous êtes arrivé souffrant sur le plateau de The Voice. A Amnéville, vous avez eu un mot sympa pour le jeune candidat avec lequel vous deviez interpréter un duo…

Ce jour-là, sur The Voice, j’étais complètement aphone. J’ai fait ce que je pouvais, j’avais 40 de fièvre. J’étais sous cortisone et sous antibiotiques. Je savais que j’étais pratiquement aphone et je ne voulais pas gâcher le truc. Je me suis concentré sur ma partie de piano. Il dit lui-même que c’est un des plus grands souvenirs de sa vie… Je n’ai accompagné que deux personnes dans la vie, c’est Johnny et lui ! C’est quand même pas mal ! J’aurais plus gâché sa performance en chantant, je l’avais dit la veille. C’est un mec sympa, il a très bien défendu une chanson qui est très difficile à chanter, il n’a pas choisi la fidélité. Sa carrière est loin d’être finie. Je vais vous dire un truc, les concours, c’est bien, mais moi, par exemple, j’ai fait le concours de la Rose d’Or, à Antibes, je ne suis même pas arrivé en 1/64e de finale avec « Love me, please love me » !

Sur cette tournée, vos fans revoient le film de leur vie à travers vos grands tubes… Mais où en êtes-vous avec votre nouvel album ?

Vous savez, les souvenirs c’est quelque chose qui se construit avec le temps. « L’Homme en Rouge », que j’avais un peu laissé tomber dernièrement parce que je pense qu’elle va prendre du temps à s’installer, les fans se plaignent que je ne la chante pas. Du coup, je vais la remettre dans la setlist à Genève. Pour le moment, c’est ce que j’appelle un souvenir de demain. Là, c’est vrai que chante des choses qui évoque les souvenirs de chacun et on sent le public frémir lorsqu’on lui rappelle des choses qu’il a vécues. « L’Homme en Rouge » n’a pas encore cette qualité. « Le Bal des Laze » a connu cette trajectoire, maintenant les gens l’attendent. Sinon, pour le nouvel album, il y a déjà des chansons qui sont terminées, d’autres qui sont à terminer et à fignoler. Mais pour être tout à fait franc, je ne m’en occupe pas actuellement, je suis complètement focus sur la tournée. C’est suffisamment de pression, croyez-moi. Du coup, j’ai un peu occulté l’album.

Après une telle carrière, avez-vous encore le trac au moment de monter sur scène ?

Non, ce n’est pas du trac. Je sens plus responsable que « traqueur ». J’ai vraiment envie que le public passe une bonne soirée. Jusqu’à présent, on n’a pas déçu, au contraire, c’est là ma fierté. Et ce, en dépit de tous les mauvais articles qui étaient sortis avant que je commence cette tournée. Je suis habitué, j’ai eu la même chose en 2007… On dit « il ne viendra pas »… Après c’est « le public ne viendra pas »… Ben si, je suis là, le public vient et il continue à chanter même quand je ne chante plus.

Comment prenez-vous ces critiques ?

Franchement, je les prends très mal. Autant, je n’ai pas de problème avec les critiques justifiées, autant j’ai du mal avec les critiques avant même que le spectacle commence. Ça, ça m’emmerde ! La critique, si elle est justifiée, elle ne sera jamais aussi dure que ma critique envers moi-même. Ce que je n’aime pas, ce sont les mensonges, les gens qui font un métier qu’ils ne respectent pas eux-mêmes. Ça, ça me dérange.

Hormis la musique, vous êtes très présents sur les réseaux sociaux ?

Oui, très ! Mon premier réseau social était présent déjà en 1996, c’était le « Polnaweb.com », bien avant Facebook et Twitter. Et au moment du Minitel, j’avais déjà « 3615 Polna ». J’aime beaucoup les réseaux sociaux. Comme je reste souvent longtemps silencieux, d’un point de vue des spectacles et des sorties de disques, ça me permet d’établir des communications directes avec mon public, c’est vraiment moi qui réponds, je n’ai pas de modérateur. Parfois, j’en prends plein la tronche, comme tout le monde. On ne sait pas pourquoi les mecs viennent vous insulter s’ils ne vous aiment pas, mais bon, ça fait partie du jeu. Heureusement, c’est une minorité… Comme les critiques injustes, ce n’est pas agréable. Vous savez, je suis comme tout le monde, je préfère les compliments aux critiques !

Ce qui ne vous empêche pas, parfois, de titiller vos collègues artistes…

Oui, je vois à quoi vous faites allusion. Je suis parfois taquin… J’ai un humour taquin, je n’ai pas un humour méchant.

Visiblement, l’Amiral est toujours bel et bien là et dis ce qu’il a à dire à l’instant T !

L’Amiral est toujours là et l’Amiral ne cherche pas à faire le buzz en critiquant les autres. L’Amiral répond qu’il y a besoin de répondre, c’est tout !

5 juin 2016 0 réactions
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Rone – Interview

Rone – Interview

Étoiles

 

25 mai 2016 0 réactions
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Synapson – Le phénomène Synapson

Synapson – Le phénomène Synapson

Étoiles

Sur leurs playlist perso, l’électro est remisée… De Stevie Wonder à Christina Aguilera, Alexandre et Paul ratissent large. Curieux, mélomanes dans l’âme, rien ne leur échappe. Dans leur sillage, Sirius Trema, le guitariste surdoué qui les suit, ainsi qu’Anna Kova – la voix hypnotique de leur tube « All in You » – ou encore Tessa B. qui prend le relais sur certaines dates, suivent cette spirale infernale qui a propulsé Synapson vers les sommets. Virgin Radio a même été rebaptisé, un temps, « Radio Synapson » ! Depuis, le duo n’a pas chômé. Son album « Convergence » fait des miracles et sa réédition prochaine suivra la même trajectoire !

Lors de son passage à L’Autre Canal, le 12 mai à Nancy, Synapson a tout simplement confirmé son statut en jouant à guichets fermés, devant plus de 1200 personnes. En patrons, Alex et Paul, teddys cintrés sur le dos, ont transformé la salle nancéienne en fournaise, habillée de lumières taillées sur mesure. Sur scène, les nouveaux boss de l’électro ne laissent rien au hasard. On est loin d’un DJ Set, on a bel et bien affaire à un concert, au sens littéral du terme, avec des morceaux calibré composés, construit, ciselés et réarrangés pour le live. Un live lumineux, où les samples sont laissés aux vestiaires. Les titres s’enchaînent, la mécanique est parfaitement huilée, on se laisse happer sans se faire prier… En fait, difficile d’y résister ! Qu’on le veuille ou non.

A Nancy, les mélodies made in Synapson ont tapé fort… Très fort, mais sans passer en force à grand renfort de basses à faire vibrer plus d’un estomac. En revanche, la subtilité était bien là. La recherche de la perfection également… Le tout, sans se prendre la tête. Tessa B., moulée dans son minishort en jean, et Sirius ont suivi le mouvement sans se faire prier… Une semaine plus tard, dans l’enceinte surchauffée de La Laiterie, à Strasbourg, c’est l’enivrante Anna Kova qui s’y est collée avec le même succès… Le jour-même, dans les playlist déboulait la dernière pépite des deux potes, « Blade Down », avec Tessa B. en featuring… Confirmant bien ce que l’on savait déjà : Synapson n’a pas fini son œuvre… Loin de là ! Le duo est capable de se renouveler, d’évoluer et tout ça sans dérouter ses fans de la première heure. La déferlante Synapson s’est muée en phénomène… Les Etats-Unis leur tendent les bras et les grandes salles européennes les attendent !

23 mai 2016 0 réactions
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Michel Polnareff – L’Amiral à l’abordage du Galaxie

©Alexandre MarchiÉtoiles

Sans faire de mauvais jeux de mots, sa prestation de samedi, dans The Voice, a laissé ses fans sans voix. Souffrant et sous cortisone, Michel Polnareff n’a pas pu interpréter comme il le voulait son duo avec Clément auquel il a présenté ses excuses, ce mercredi soir. Le public du Galaxie d’Amnéville en a été témoin. Une armée de moussaillons attendant de pied ferme leur Amiral qui est parti à l’abordage de la salle mosellane, après deux jours de repos salvateurs pour un show musicalement très abouti.

Crinière blonde impeccable, ses indéboulonnables lunettes blanches et fumées sur le nez, il a prouvé qu’il était « toujours un Homme » au milieu d’une scénographie lumineuse assez incroyable, donnant un relief au show que ses choristes et musiciens ont fait monter encore d’un cran. Michel Polnareff a toujours su s’entourer. Et même si sa « Poupée fait toujours non », il continue visiblement à « en rêver la nuit ». Quant à son envie de « Faire l’amour avec toi », là aussi, elle est restée la même. Lui qui, une nouvelle fois, a écrit « Sa Lettre à France » derrière son précieux piano, là où il a de si nombreuses fois supplié… « Love me, please Love me »… Amnéville ne s’est pas fait prier et s’est laissé entraîner dans « Le Bal des Laze » avant d’avoir la chair de poule au milieu de « Je t’Aime ». Le mythique Love Symbol de couleur pourpre apparaissait en fond de scène… « Purple Rain » nouait les gorges, l’hommage à Prince faisait se dresser les poils. Le Galaxie était en apnée au moment de dire « Good-Bye à Marylou »… Avant un rappel que « Kamasutra » a mis sur les rails alors que « Tout tout pour ma Chérie » et « Coucou me Revoilou » le plaçaient en orbite avant de naviguer dans une autre dimension. Les fans sont « allés au Paradis » et étaient aux anges. Nouvel album ou pas, tout ça n’est finalement qu’un détail, ils ont enfin pu revoir l’Amiral. Et c’était bien là l’essentiel.

23 mai 2016 0 réactions
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Synapson – Interview

Synapson – Interview

©Julot BanditÉtoiles

Le duo électro Synapson sera en concert jeudi à L’Autre Canal avec, entre autres, ses tubes « Djon Maya Maï » et « All in you ». Entretien avec Alexandre Chière.

Avec votre complice Paul vous serez à Nancy jeudi. Comment a pris forme votre duo, Synapson ?

On se connaît depuis un peu plus de 20 ans maintenant. Nous nous sommes rencontrés dans une résidence, dans le Pays basque, où nous passions nos vacances avec nos familles. On se voyait une fois par an, quand on avait 8 ans. Il y a sept ans, Paul est arrivé à Paris. Et bien avant ça, on s’était dit qu’un jour, on se retrouverait dans la même ville, qu’on essaierait de faire de la musique ensemble. Au final, c’est une amitié de plus de 20 ans mais la première expérience musicale de Synapson remonte à sept ans.

Est-ce que Synapson a immédiatement été dans cette veine électro ou avez-vous exploré d’autres univers ?

Ce côté musical nourri avec plein d’influences a toujours existé. Avec Paul, on écoute de tout. Si vous jetez un œil sur nos playlists, il y a de tout sauf de l’électro ! On en écoute très peu. Mais les premiers essais et les premiers EP, je ne vais pas dire que c’était comme un combat de coqs mais comme on se découvrait musicalement, chacun essayait de mettre en avant ses influences. C’était beaucoup dans la démonstration… C’était un peu le boxon !

On assistait à des battles ?

C’était ça, oui. Sauf que dans le terme « battle » on a l’idée du « conflit ». Là, il n’y avait pas de conflit. En revanche, c’était moins mature qu’aujourd’hui. Maintenant, on a évolué, musicalement, notamment, on s’est retrouvé. On écoute les mêmes choses. Et surtout, c’est fait avec un peu plus de retenue et de subtilité. C’est ce qui a vraiment changé.

Du coup, comment a pris forme l’album « Convergence » ?

Dessus, il y a treize morceaux… Mais il faut savoir que l’on a fait, environ, quarante maquettes. On ne compose pas ensemble. On a chacun notre studio. On fait chacun ses boucles et ses débuts de morceaux. Après, on se les envoie et si ça plaît à l’autre, la maquette est alors validée. Maintenant, j’avoue qu’il est très rare qu’une maquette ne plaise pas à l’autre. On se connaît vraiment très bien et inconsciemment, on compose pour l’autre. Après, on réécoute toutes les maquettes et au final, c’est l’émotion ressentie qui dicte nos choix.

Et sur « All in you », à quel moment vous vous dites qu’une artiste comme Anna Kova pourrait poser sa voix dessus ?

On avait l’instru depuis un moment et on cherchait une voix. Certaines nous ont été proposées mais on n’a pas été emballés. Et le directeur artistique de Parlophone, chez qui on est en licence, connaissait Anna Kova. Il nous a dit « laissez-moi juste lui envoyer et après, on verra »… C’était en fin d’après-midi, elle a fait un essai dans la nuit et nous l’a renvoyé le lendemain matin… On n’a pratiquement rien touché tellement cela nous a plu ! On a gardé la prise voix. Anna Kova est une de nos plus belles rencontres musicales de l’année 2015.

Avec des artistes comme The Avener, avez-vous conscience d’avoir fait évoluer la scène électro française ?

On est dans une autre démarche… En fait, je dis souvent que je ne sais pas si on a fait évoluer la musique électronique mais en tout cas, The Avener, Feder… On a le même public sans faire forcément la même musique. En revanche, on a tous amené un côté « chanson » à la musique électronique. L’évolution est à ce niveau-là. On est sur quelque chose qui est beaucoup plus attaché à la mélodie, plus axé sur le groove et sur des formats de quatre minutes. En fait, c’est juste qu’au niveau de l’inspiration et de l’émotion, les morceaux que l’on a envie de faire se prêtent à ce format… On a fait un album de chansons électroniques.

Un opus que vous défendez donc sur scène avec une tournée qui fonctionne bien…

Oui… C’est une nouvelle approche. Faire et construire un live c’est pratiquement aussi long que pour un album. Quand on faisait de la musique au début, le seul moyen que l’on avait pour la partager, c’était les DJ-Set. Aujourd’hui, on a mis du temps, mais on a notre live. Il est beaucoup plus agréable de partager sa musique en la jouant sur scène… Synapson a toujours évolué, petit à petit, depuis sept ans, et là, avec l’album et l’arrivée du live, on a vraiment franchi une étape.

Sur ces live, justement, y a-t-il un espace pour l’impro ?

Déjà, sur scène, aucun morceau n’est dans le format de l’album. On peut tous les reconnaître mais ce sont à chaque fois des versions plus longues, étudiées pour le live avec plus de rebondissements, plus de montées… On se permet de faire des petites variations mais les gens ne seront pas déçus ! Après, oui, on a une partie très libre… Sur mes claviers, par exemple, je peux absolument faire tout ce que je veux, je ne suis pas obligé de coller à l’original. Il m’arrive parfois de dévier. Sur « Fireball », il y a une part d’impro faite par Sirius… C’est vraiment l’éclate ! La scène est vraiment une cour de récré !

13 mai 2016 0 réactions
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Doc Gynéco – La première du Doc

©Cédric JacquotÉtoiles

Cette première consultation était attendue depuis longtemps par les fans du docteur… Qui n’ont « pas eu peur » de venir le voir ce vendredi soir, à L’Autre Canal, pour un concert événement à guichets fermés. Doc Gynéco était enfin dans la place… Et dans le public pour rendre un premier hommage à sa « Salo… à lui » qui l’obsède depuis plus de vingt ans. Deux décennies que ses textes qui ne laissent personne de marbre font le buzz.

« Zouk love » chaud brûlant

À l’époque, pas besoin des réseaux sociaux et du web, Doc Gynéco faisait parler de lui et dégageait déjà ce magnétisme qui a fait monter quelques chanceuses sur scène pour un « zouk love » chaud brûlant… Le rappeur gardait néanmoins son bonnet vissé sur la tête, ses lunettes de soleil « aviateur » sur le nez et son pull rose. Il en faut plus pour le mettre en ébullition ! « Vanessa » y est arrivée, elle qui passait de temps à autre dans « Sa Rue » afin de lui faire atteindre le « Nirvana », lui qui est « Né ici »…

Les « sales gosses étaient dans la place » et investissaient la « clinique » du Doc, là où il y a « du groove »… Les samples fusaient et actionnaient la machine à remonter le temps. Les années 90 déboulaient, le boss reprenait sa consultation, toujours « aussi seul » et peu « impressionné par le rap hardcore ». Il passait en revue une partie du film d’une vie dans laquelle « Disney ne vient pas dans les cités-dortoirs ». Le temps venait alors pour le rappeur d’aller faire quelques « passements de jambes », une nouvelle fois au milieu d’une assistance reprenant « Ooh Ahh Cantona »… On se serait cru à Old Trafford, l’antre de Manchester United… Pour une première, le Doc a ainsi fait de L’Autre Canal son cabinet… Les patients étaient en pleine forme à la sortie du set ! Bruno Beausir a compris ses erreurs, Doc Gynéco les a soignés.

 

 

9 mai 2016 0 réactions
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Véronic Dicaire – Déluge de voix sur le Zénith

©Alexandre MarchiÉtoiles

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nancy et son Zénith ont le sens de l’accueil. Histoire que le dépaysement ne soit pas trop rude c’est en effet sous de belles chutes de neige que Véronic DiCaire, crinière blonde en liberté, moulée dans un legging noir, a lancé son show ! A l’aise, la Québécoise l’a été et a régalé son public avec une Céline Dion plus vraie que nature en ouverture, rapidement rejointe par Diane Dufresne ou encore Sabine Paturel, toujours empêtrée dans ses « Bêtises », alors qu’Eurythmics se faisait dynamiter par « Call me » de Blondie. La BO d’« American Gigolo » collait à l’univers de Pat Benatar ainsi qu’à celui de Joan Jett…

Les années 80 piochées dans « la chambre de Charlotte » se portaient bien. Tout comme les années 90, du reste, que Niagara « a vu » de près pendant que Vanessa Paradis formait un sulfureux « Tandem » avec Serge Gainsbourg… Christine and the Queens ouvrait alors la voie aux battles de Queen of Pop. En lice, Beyoncé, Britney Spears, une Sia pleurnicheuse, Pink et Lady Gaga… Pour finalement s’effacer devant la patronne. Madonna était toujours en « Vogue ».

Et lorsque Véronic remettait les textes à la sauce DiCaire, les missiles fusaient… Julien Clerc devenait le « Chouchou », Desireless chantait « Dégage Dégage » et Barbara reprenait « La Danse des Canards ». Entourée de ses « quatre bûcherons » et de six danseuses, celle qui a dépoussiéré Danse avec les Stars, après un clin d’œil à l’ASNL, a ainsi poursuivi sa montée en puissance en se déhanchant sur « Let’s Dance » de David Bowie, « Pump up the Jam » de technotronic ou encore « Footloose » pour un show à l’américaine lumineux qui reviendra pour une nouvelle date le 9 mai 2017. D’ici là, la neige aura fondu… Normalement.

9 mai 2016 0 réactions
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Lilian Renaud – Les promesses de Lilian

Lilian Renaud – Les promesses de Lilian

©Alexandre MarchiÉtoiles

Ce jeudi soir, à l’Espace Chaudeau, c’était le grand retour de Lilian Renaud sur ses terres d’adoption, lui, le pensionnaire de la Music Academy International de Nancy, vainqueur de la saison 4 de The Voice. Une victoire évidente, en fait, une fois que l’on a vu ce grand gaillard investir cette scène qui lui tend les bras. Laissant en loge sa casquette et cette réserve qui lui colle parfois à la peau. Du coup, c’est dans une véritable cocotte-minute que l’artiste est venu défendre son album.

Un premier opus très personnel, intimiste, prenant une autre dimension en live. « Le Bruit de l’Aube », hommage à son grand-père, résonnait alors dans les cœurs, touchés de plein fouet par « Les Enfants de l’Oubli ». Des mots simples, des morceaux racontant une histoire, à sa manière, Lilian Renaud s’exprime, n’hésitant pas à « percuter » pour que le message soit clair.

Et lorsqu’il s’attaque à des monuments comme « Tous les cris, les SOS », de Daniel Balavoine, « Yalla », de Calogero, « Losing my Religion » de R.E.M, ou encore la reprise à l’origine de cette belle aventure, « Octobre », de Francis Cabrel, le gamin de Mamirolle met un pied dans la cour des grands. Pas étonnant que des artistes comme Ycare aient collaboré sur son album… « Pour ne plus avoir Peur » sonnait comme une évidence pour ses fans qui ont passé le concert debout, reprenant en chœur ses titres. Eux qui attendaient ce moment depuis des mois… Mais Lilian Renaud tient ses promesses… « Promis juré » !

9 mai 2016 0 réactions
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Kendji Girac – Kendji le flamboyant dans un Zénith hystérique

©Alexandre MarchiÉtoiles

Après un tour de chauffe dans les clubs qui a fait exploser la jauge de L’Autre Canal au printemps dernier, Kendji s’attaque aux grandes salles. A commencer par le Zénith de Nancy, au taquet, ce vendredi soir, pour la venue du vainqueur de la saison 3 de The Voice. Une période récente… Mais qui semble si loin tant l’artiste a fait du chemin. Un périple qui, certes, l’a un peu mis à toutes les sauces, mais au final, Kendji revient à chaque fois là où il se sent le mieux… Là où il se sent chez lui… Cette scène qu’il n’a aucun mal à dompter, aussi démesurée soit-elle. L’écran tapissant la totalité du fond de scène, devant lequel une guitare géante semblait couler des jours heureux, a, d’entrée, annoncé la couleur. Les jeux de lumières ont rehaussé le tout… La générosité et le talent naturel ont fait le reste.

Perfecto sur le dos, santiags aux pieds, sourire ravageur, Kendji Girac envoyait « Conmigo » dans l’hystérie générale, devant une fosse éclairée par les smartphones en surchauffe. Lui, pendant ce temps-là, restait « Cool, cool, cool » et maintenait le cap jusqu’au moment où sa belle « Andalouse » a fait monter d’un cran le mercure. Et si Kendji se demande, comme beaucoup d’ailleurs, « Où va le monde », son monde à lui a illuminé la salle nancéienne avec laquelle il a « pu tout se dire ». Comme avec cette « Mamma » aux jolis yeux, en fait, qui compte tant pour celui qui porte haut et fièrement ses racines lorsqu’il se saisit de cette guitare qui n’est jamais bien loin… Notamment sur « Color Gitano » qui enflammait le Zénith avant le rappel rendant hommage à cette inconnue qui « l’a aimé » de tout son amour… De tout son cœur, alors qu’il n’était rien, lui, le crooner flamboyant.

Facilement catalogué dans un répertoire musical estampillé « Ados », qu’on le veuille ou non, la réalité et l’arithmétique s’imposent. Dans les travées du Zénith, si les adolescents étaient effectivement venus en nombre, leurs aînés n’ont pas boudé leur plaisir durant plus d’une heure et demie de fête totale.

2 avril 2016 0 réactions
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Louise Attaque – Louise attaque l’autre canal

©Alexandre MarchiÉtoiles

Pour son unique date en Lorraine, le groupe s’est arrêté à Nancy

C’était le concert événement de ce début d’année 2016. Pliée depuis l’automne dernier, la date s’est jouée à guichets fermés pour un retour que les fans attendaient depuis des années. Des années durant lesquelles Louise Attaque a fait languir un public insatiable. Et c’est tel un boulet de canon que le groupe a signé sa renaissance avec, d’une part, un album, d’autre part, avec une tournée lancée dans les clubs. Et qui est passée par L’Autre Canal, ce vendredi soir, pour l’unique date en Lorraine.

Trio diabolique

Visiblement impatients, excités comme aux premiers jours à l’idée de rejouer ensemble, Arnaud Samuel, et son violon fou, Robin Feix et Gaëtan Roussel ont, d’entrée, envoyé du lourd. « Ton Invitation » annonçait la couleur. Confirmant qu’« Avec le Temps », le trio diabolique est resté le même. Pas la moindre « Anomalie » à « L’Intérieur » n’est venue perturber cette frissonnante « Insouciance » qui fuit et qui n’a effectivement pas de prix. Comme « Léa », du reste, pas méchante, légère comme « La Plume » et jamais d’accord. Elle qui « Dis Rien » et se demande sans cesse « Qu’est-ce qui nous tente » ? Quoi qu’il en soit, Gaëtan Roussel, affûté comme sur les premiers live, a fait « Comme on a dit », sans se soucier de « Savoir » qui est la plus belle des deux !

Véritable condensé survitaminé de tout ce qui a fait de Louise Attaque un des patrons du rock français, le concert ne laissait pas respirer une assistance n’en perdant pas une miette et attaquait le final en apnée en enchaînant « Amour », « Les Nuits Parisiennes » et « J’t’Emmène au vent » avant un rappel lancé comme « Si c’était Hier » ! Hier, c’était en mars 1998, pour leur premier Zénith, devant six mille personnes, à Nancy. Des petits nouveaux débarquaient dans leur camionnette et allaient changer la donne. Et marquer de leur empreinte la scène rock française.

19 mars 2016 0 réactions
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L.E.J – L.E.J À L’AUTRE CANAL

©Alexandre MarchiÉtoiles

C’est LE phénomène de l’été 2015. Pas besoin de tergiverser, ni de couper les cheveux en quatre. Lucie, Elisa et Juliette ont monopolisé et dompté le web avec leur vidéo « Summer 2015 ». Les trois nanas originaires de Saint-Denis, devenues reines du mash-up, se sont retrouvées dans la lumière, elles qui, jusque-là, évoluaient plutôt dans un registre classique tout en restant sensible à cette culture urbaine qui les a vues grandir. Une pointe de hip-hop que l’on retrouve, d’ailleurs, dans leur feu d’artifice de reprises qu’Elijay tire à chacun de ses concerts.

Comme ce lundi, à L’Autre Canal, à Nancy. Au violoncelle, Juliette a immédiatement donné le ton d’une soirée à faire saliver « Barack Obama ou encore Beyonce », même si on n’était pas « à Las Vegas ». Les percussions d’Elisa déboulaient et Lucie donnait le coup d’envoi en entrant dans le vif du sujet avec les Black Eyed Peas sur « Shut Up » puis « Let’s get it Started ». Et alors que Dido leur disait « Thank You », Stromae se demandait toujours « Papaoutai », lui promettant, quoi qu’il arrive, de lui faire « Ta Fête » ! Quant à Macklemore, il a pu croiser, grâce à la magie du mash-up, une Adele tutoyant les sommets lorsque le trio a repris « Rolling in the Deep », accompagné du public. C’est d’ailleurs cette magie qui a opéré durant une heure et demie. Un tour de passe-passe musical, que les trois artistes maîtrisent de bout en bout… Elles qui, il y a encore quelques semaines, avaient du mal à réaliser que des gens allaient payer pour les voir sur scène.

Mais quand la grâce et le talent cohabitent avec autant de facilité, tout devient possible. Les Daft Punk et leur « Get Lucky », avec l’ombre de Parrell Williams planant sur une salle comble avec « Freedom » lors du rappel, Coolio avec « Gangsta’s Paradise » ou encore Britney Spears avec « Womanizer », tout comme « Survivor » des Destiny’s Child, d’ailleurs, ont ainsi pris une nouvelle dimension une fois passés à la moulinette L.E.J qui en a profité pour offrir au public nancéien une compo inédite… Plutôt intime… Pour le coup, le public nancéien ne simulait pas… Et prenait son pied ! Prêt à remettre ça le 10 décembre prochain à l’Espace Chaudeau, à Ludres.

8 mars 2016 0 réactions
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Johnny Hallyday – Le retour du patron

©Alexandre MarchiÉtoiles

Qu’on le veuille ou non, la venue de l’idole des jeunes reste un événement, quoi qu’on en dise. Dans le Nord-Est, en novembre, Johnny Hallyday a sans problème plié quatre dates – deux à Strasbourg, deux à Amnéville. De quoi donner des idées à la production en bookant un troisième concert en Lorraine, hier soir. A Nancy, cette fois, dans la fournaise d’un Zénith où les fans ont fait monter un mercure tutoyant pourtant déjà des sommets !

Une température que Johnny allait maintenir à son plus haut avec « Rester Vivant »… Le patron – affûté comme aux premiers jours, pantalon en cuir, lunettes de soleil sur le nez – remettait ainsi sa tournée en lançant sa machine de guerre et en sortant triomphalement d’une tête de mort géante… « Noir c’est Noir »… Mais il y avait encore et toujours de l’espoir, alors que son « Requiem pour un Fou » faisait frissonner les travées de la salle nancéienne avant que le rockeur nous rappelle qu’il avait « Pleuré sur sa Guitare », non loin d’un certain « Café de l’Avenir »… Quant à sa « Jolie Sarah », tout comme l’indomptable « Gabrielle » d’ailleurs, c’est Greg Zlap, et son harmonica diabolique, qui a fait rugir ce qu’elles avaient en elles « de Tennessee ».

Démesure

L’hommage à Michel Berger était, une fois encore, vibrant. Johnny pouvait distribuer « De l’Amour », escorté de près pour son « groupe », avant de se rappeler au bon souvenir de « La Fille de l’Eté Dernier ». Dans la foulée, le rockabilly retrouvait ses lettres de noblesses sur « Mystery Train » et sur le planétaire « Blue Suede Shoes ». « L’Envie » était toujours là mais le boss laissait les clefs à ses puissants choristes… « Le Fils de Personne » prenait alors la direction du célèbre « Pénitencier » dans lequel il y a toujours un « Cœur qui bat » pour les autres. Et il s’est mis à battre encore plus vite au moment où Johnny Hallyday reprenait « L’Idole des Jeunes », « Seul » ou encore « Que je t’aime »… Avant, évidemment, « d’Allumer le feu » pour enflammer un rappel ouvert avec « Toute la Musique que j’aime ».

Une ultime salve rappelant que Johnny, récompensé lors des dernières Victoires de la Musique pour son album réalisé par Yodelice, restait bien le patron. Un répertoire unique, des shows à la démesure de l’artiste, des fans suspendus aux moindres de ses faits et gestes… Johnny Hallyday a fait vibrer un Zénith de Nancy qui en aurait bien repris un peu !

1 mars 2016 0 réactions
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Garçons Trottoirs – Les garçons du hublot

Garçons Trottoirs – Les garçons du hublot

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Presque un an après avoir profité de la carte blanche offerte par la Masse Hystérique, à Tomblaine, les Garçons Trottoirs étaient de retour ce vendredi 26 février dans l’agglomération nancéienne. Leur point de chute ? Le Hublot qui confirmait là son début d’année lancé sur les chapeaux de roues avec Elmer Food Beat, GiedRé ou encore Seth Gueko, jeudi soir. Des dates à guichets fermés qui ont fait vibrer les murs et le zinc de la salle du Crous Lorraine. Pas de quoi faire broncher Fred Villard et sa bande qui ont enchaîné les scènes européennes en 2015 tout en allant faire une virée sur les terres de l’Oncle Sam pour, notamment, une pub.

Mise sous tension par Nicolay Sanson et KEL, la soirée a vite atteint son rythme de croisière une fois les patrons en place pour ce retour aux sources attendu pour les quatre gaillards et leur répertoire invitant à la fête. Un univers où l’accordéon et la contrebasse cohabitent joyeusement avec une guitare et des percussions sublimant cette musique de rue où « le vin » et les « filles de joie » réjouissent leur petit monde dans lequel « les moches » ont droit à leur hommage ! Tout simplement, parce qu’ils sont comme ça, les Garçons Trottoirs… Des mecs simples, qui vont se remettre au boulot et faire en sorte que leur prochain album voie le jour d’ici la fin de l’année. On a hâte !

27 février 2016 0 réactions
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GiedRé – GiedRé à la folie !

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Barrée… Oui, elle l’est, assurément. Et c’est tant mieux. Elle qui est capable d’asséner des vérités… D’une grande banalité mais qui, une fois mises à la sauce GiedRé, prennent une toute autre dimension.

Ce mercredi soir, quelques jours après l’incroyable concert d’Elmer Food Beat, le Hublot a une nouvelle fois le plein, les billets se sont vendus en un temps de record. Près de quatre cents personnes raccord avec le dress code de la soirée. Couronne de Tampax pour certaines, t-shirt « Tout le monde fait caca » pour d’autres, la couleur était annoncée. GiedRé a déboulé, gracieuse, légère, telle « la belle des champs »…

Elle qui fait pipi debout, mais avec classe, qui attend que sa grand-mère de 112 ans casse sa pipe… Bref, ce monde où le politiquement incorrect prévaut, où le public ne fait pas des cœurs avec ses doigts mais des anus, et où l’on a tous nos pêchés pas trop mignons et où elle est reine. Reine d’un royaume où finalement on ne se prend jamais la tête, où l’on débite des énormités mais avec classe et talent. Capable de choquer les pisse-froids, GiedRé réchauffe surtout les cœurs. Des cœurs qui étaient nancéiens, l’autre soir, et qui ont pu se téléporter dans cet objet musical non identifié qu’est cette artiste décidément pas comme les autres. Une artiste à part, chambrant à tout va…

Mais surtout talentueuse qui remplit les salles tout au long de ses « tournantes ». La radio ? La télé ? GiedRé n’en a pas besoin, elle se suffit à elle-même. Seule sur scène, elle régale son monde, prend son pied et désarçonne ceux qui la découvrent le temps d’une parenthèse musicale barrée dont elle seule a le secret. Et son dernier album, « plus hygiénique pour les oreilles » contribue à son œuvre. On ne s’en lasse pas !

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Giedré 1A découvrir également : l’interview

3 février 2016 0 réactions
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Elmer Food Beat – Les copains d’Elmer Food Beat étaient là !

©Cédric Jacquot
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On le sait. Avec Elmer Food Beat, il y a toujours de la place pour les copains qui passent. Encore que ce vendredi soir, au Hublot, ceux qui n’avaient pas vu le coup venir sont restés sur le carreau, le concert s’est joué à guichets fermés. Plus une place, rien à se mettre sous la dent. Les quadras et autres quinquas sont montés dans la machine à remonter le temps avec Manou, son marcel sur le dos, et sa bande aux commandes. Une bande de sales gosses qui ont d’entrée mis « A Poil les filles », comme ils le feront, d’ailleurs, sur le prochain album qui sortira en avril. Et dans tout ça, les copines du groupe étaient évidemment présentes. « Marie à la Mer » a fait « Couroucoucou », alors que « Martine à la Plage » jouait très certainement à « L’Infirmière » pendant que « Patricia » fait toujours « lalala » dans son bain… Ses amants tambourinant à la porte. Quant à « La Caissière de chez Leclerc », elle passait en caisse la célèbre épuisette d’un Manou à plein régime avant d’embarquer pour une « Traversée » en solitaire. L’occasion de devenir un homme avant qu’une copine nancéienne ne monte sur scène pour un slow langoureux… Elle « l’a bien senti », foi d’Elmer Food Beat qui affirme toujours sans complexe, que tous sont adeptes du latex car le plastique est fantastique… Et ça, « C’est bien sa veine » ! Une veine que le Laboureur, plus romantique que jamais, a toujours au volant de son tracteur, entourée de jolies filles, évidemment. Tel Elmer Fudd, le chasseur toujours à l’affût d’une énigmatique « Linda » mais aussi et surtout d’une « Daniela » toujours aussi accueillante avec les copains qui passent… Et pendant ce temps, « La Grosse Jocelyne » est toujours dans la purée et « Caroline » aime toujours ça du moment que « ça se passe à l’intérieur » !

Qu’on se le dise, les éternels garnements d’Elmer Food Beat sont toujours là, n’en déplaisent aux grincheux et aux sceptiques. En toute simplicité… Après tout, tout ça n’est que de l’amour ! GiedRé, la place est chaude !

31 janvier 2016 0 réactions
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Jeanne Added – Le cadeau de Jeanne Added

©Alexandre Marchi
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On l’avait laissée en octobre sur la scène du Chapiteau de la Pépinière lors du NJP. Un Chapiteau à guichets fermés pour la venue de Jeanne Added, Izïa et The Dø. « Jouer devant une foule pareille, c’est toujours très joyeux. Déjà, parce qu’on récupère beaucoup d’énergie du public et puis c’est toujours une bonne nouvelle de voir du monde à un concert », se souvient celle qui est nommée aux prochaines Victoires de la Musique.

Née à Reims, l’artiste a étudié le violoncelle et le chant lyrique au conservatoire national de région. Rigoureuse, perfectionniste, elle a d’abord été interprète pour de nombreux musiciens de jazz. Avant de prendre un virage pop-électro-rock avec un EP en 2011, année où The Dø, déjà eux, la convient sur leurs premières parties. En juin dernier, elle sortait « Be Sensational ». Et faisait mouche. Non seulement auprès de la critique mais aussi du grand public qui découvrait ce petit bout de femme plein d’énergie et dont l’univers musical intrigue avant de happer celui qui s’y frotte. Un univers que Jeanne Added a décidé de poser sur scène avec une tournée qui passera, en avril, par L’Autre Canal. Une salle qu’elle connaît bien puisque depuis la semaine passée, elle y est en résidence. « On avait des contraintes de dates. Et ici, c’était assez souple et il y avait une volonté de part et d’autre. De plus, la salle est réputée pour être saine en terme de son. Quand on fait une résidence, si on cale les choses sur une salle qui a des défauts, on va les retrouver partout. Il faut partir d’une base saine. »

Ainsi, de 9 h 30 à 23 h les journées pleines, Jeanne Added et son équipe bossent, peaufinent ce show avant de reprendre la route. Ce mardi soir, quelques adhérents privilégiés, invités par L’Autre Canal, ont pu assister au filage d’un concert qui a confirmé qu’il faudra bel et bien compter avec cette artiste qui n’a pas fini d’étonner. Et d’envoûter les salles où elle se produira.

20 janvier 2016 0 réactions
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Emmanuel Moire – Interview

Emmanuel Moire – Interview

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Après une belle tournée achevée à l’été 2014, vous revenez avec un nouvel album « La Rencontre ». La transition a-t-elle été facile ?

Après cette tournée, j’ai pris six-sept mois pour couper, prendre le temps de vivre, profiter de mes amis, de ma famille. Et voyager… Me nourrir, en fait. Puis je me suis mis tranquillement au travail. Depuis janvier 2015, j’ai accéléré les choses et du coup, cet album arrive pratiquement un an après la fin de la tournée.

Comment s’est passée cette remise au travail ?

En fait, ce n’est pas vraiment une remise au travail. Je pense qu’aujourd’hui j’ai appris à être dans le travail tout le temps. Il y a des chansons, comme « L’Attirance », en ouverture, que j’ai faites en tournée.

Une inspiration du moment ?

Avec Yann Guillon, avec qui j’ai fait l’album, très tôt on a réfléchit à une unité. J’aime bien en avoir une dans les choses, faire un disque comme un livre, comme un film. On développe quelque chose tout au long du disque…

C’est le cas sur cet album où la chanson qui précède nous renvoie sur la suivante… Comme sur « Bienvenue » qui envoie l’auditeur sur « La Rencontre »… On perçoit bien comme un déroulé.

C’était important pour moi et ça l’a toujours été. Et je pense que sur celui-ci, c’est encore plus flagrant. Avec Yann, on avait ce thème de la rencontre depuis un moment. Et pendant que l’on faisait des chansons, on a essayé de prendre ce thème et de le développer. La rencontre avec l’autre, avec soi, avec l’enfant que l’on était, avec le public..

Une rencontre étroitement liée au destin… Y croyez-vous ?

Oui, tout le temps…

Un destin que chacun doit prendre en main pour en faire quelque chose…

C’est exactement ça. Pour moi, c’est une évidence. Ça ne l’était pas avant et je pense que c’est pour ça que je fais ce métier-là, pour dire des choses… Ce que je vois, ce qui me touche, ce que je ressens.   Maintenant, je crois profondément qu’on est maître de notre destin. On a une part de choses à vivre et c’est en fonction de ce que l’on en fait qu’on est ce que l’on devient. Je l’ai déjà vécu et du coup, je pense que c’est important de communiquer là-dessus. Souvent, les gens sont dans la fatalité, dans la jalousie ou dans l’envie par rapport à ce qu’ils peuvent voir et ce qu’ils aimeraient avoir alors qu’on oublie, ce n’est pas évident c’est vrai, qu’on est maître de notre destin, de notre vie.

Justement, à un moment de votre vie, vous êtes-vous dit « c’est le destin, on ne peut rien y faire ? » Comme lors de moments douloureux que vous évoquez dans vos albums ?

Il y a deux choses différentes. Celles que l’on peut contrôler et celles qu’il est impossible de maîtriser. Celles-ci, il faut les accepter… Soit on lutte toute sa vie et on se plaint. La mort de mon frère, il y a un moment, il faut que je l’accepte. Il n’est plus là et je dois faire ma vie avec. Après, dans ce que l’on peut contrôler, c’est ce qu’on en fait, ce qu’on décide… En faire quelque chose, se remettre en question et se reconstruire d’une autre manière. C’est ce que j’ai fait.

Est-ce que cela peut devenir une force ?

Aujourd’hui, c’en est une. Ça ne l’a pas été dans les premières années. J’ai l’impression d’être quelqu’un de très fort, beaucoup plus fort qu’avant. A un moment, j’ai pris du recul sur la vie, et j’ai complètement changé d’angle de vue.

Un recul qui fait que vous êtes à l’aise dans ce monde du showbiz…

Je l’avais déjà un peu avant, je me sentais un fragile pour y vivre. Aujourd’hui, j’ai toujours ce discernement avec plus de sérénité sur tout ça. Je me suis aperçu que je pouvais faire ce métier avec ma façon et mon envie de le faire. Avoir la liberté d’être simplement qui je suis. Il m’a fallu peut-être dix ans pour être complétement libre de proposer mon travail. Sur cet album, je suis leader de tout, rien n’a été décidé sans mon accord. C’est tellement confortable !

Est-ce qu’avec cette analyse vous mesurez le chemin parcouru depuis « Le Roi Soleil », il y a dix ans ?

Oui et c’est ce qui m’a aidé à évoluer en faisant régulièrement des bilans. Je suis quelqu’un qui aime le changement, ça m’attire ! J’aime les choses qui sont en mouvement, mais toujours pour aller vers le haut. Dans ce métier, il faut savoir s’assoir face à soi… Et effectivement, je mesure bien le chemin parcouru parce qu’il y en a vraiment un

On sent chez vous un artiste entier. Si vous faites, c’est pour faire bien et jusqu’au bout. Comme dans Danse avec les Stars où on a vite senti qu’avec Fauve, vous n’étiez pas venu pour faire de la figuration ! Une rencontre de deux tempéraments forts et complémentaires !

Si on parle de rencontres, Fauve en est une. C’est une rencontre immense pour moi, dans ma vie. Si je devais faire l’émission je voulais que ce soit avec elle… Alors que je ne le savais pas. Tout le monde veut danser avec elle. Artistiquement, on a la même manière de fonctionner et pour nous, s’exprimer à travers un art quel qu’il soit, c’est dire quelque chose. On n’a travaillé que dans ce sens-là, le reste, on s’en foutait ! Et humainement, c’est une femme que j’aime énormément. Elle est généreuse, sincère…

Cette rencontre avec Fauve vous a-t-elle aidée sur scène ?

Ah oui, évidemment ! La danse m’a toujours attiré justement, pour le travail avec le corps, comment se sentir bien avec. En fait, j’ai toujours aimé la posture des danseurs comme j’ai toujours aimé la posture des chanteurs d’opéra, par exemple. C’est exigeant et noble… Et j’aime cette élégance. L’émission m’a redonné confiance en moi, à beaucoup de niveaux.

Vous en aviez besoin à ce moment-là ?

Oui, je sortais d’une période où tout venait de s’écrouler. On m’avait rendu mon contrat, ça ne fonctionnait pas comme je voulais… Là, j’ai senti qu’une nouvelle vie allait commencer.

C’est une chance ?

Je pense qu’on a tous l’occasion de vivre plusieurs vies… C’est une chance, oui, mais je pense que ça vient aussi de nous.

Dans cette nouvelle vie, on y trouve donc votre quatrième album et, en 2016, une tournée intimiste dans des clubs. Mais avez-vous envie, par la suite, de vous attaquer à de grandes salles ?

Sur la précédente tournée, j’ai beaucoup aimé les jauges qui ne dépassent pas les 2.000 personnes, j’aime cette intimité, je suis un artiste qui aime ressentir les gens. Et eux, je pense, aimaient bien m’avoir juste devant eux. C’est important pour continuer à installer l’artiste que je suis. Je ne cache pas que j’ai aussi très envie de proposer un spectacle plus gros, dans des grandes salles. Mais là, il est essentiel, pour le moment, que l’on débute cette tournée là où on a terminé l’autre.

On peut alors envisager une deuxième ou une troisième partie de tournée dans les grandes salles…

C’est ça… On va voir comment ça se passe, je suis assez prudent comme garçon !

Et que va-t-on découvrir alors sur scène ?

Sur la précédente tournée, il s’est passé des choses très fortes jusqu’à la dernière chanson guitare-voix qui était un inédit. Je vais reprendre de la même manière puis aller plus loin. Proposer quelque chose d’encore plus abouti et donner l’impression au public que je leur parle. J’adore ça !

Hormis la musique, avez-vous d’autres envies ? Comme le cinéma…

Oui, c’est une très grosse envie même ! En fait, je me sens acteur dans le fait de faire des chansons qui racontent quelque chose. Et c’est vrai que je suis passionné par toutes ces disciplines… J’ai très envie de jouer, c’est évident. Après, c’est une question de rencontres. Je crois beaucoup en ça.

Étoiles

Emmanuel Moire passera à Strasbourg le 27 avril 2016, à Thionville le 29, à Toul le 30, à Troyes le 20 mai et à Sausheim le 22.

 

18 janvier 2016 0 réactions
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Aude Henneville – Aude Henneville va bien

 

©Alexandre Marchi

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Les fêtes sont passées et sont désormais remisées au rayon des bons souvenirs. Dans leur sillage, 2016 a pointé le bout de son nez et avec elle une bonne dose d’espoir et l’envie de passer des moments frais et légers. Des instants que l’on peut notamment aller chercher dans les salles de concerts. C’est bien connu, la musique adoucit les mœurs.

On en a d’ailleurs eu la preuve ce samedi soir, à L’Autre Canal, avec la venue d’Aude Henneville. La jeune artiste a débarqué dans le Club pour un set acoustique sublimant son premier album. Elle, la fonceuse qui a toujours rêvé de « Prendre la route », parcourir le monde et de vivre « D’Amour et d’eau fraîche », tout simplement. Car elle est comme ça, Aude, finalement. Une nana simple au tempérament de guerrière, souvent agrippée à cette guitare qui met en musique, avec cette voix qui vient de loin, ses états d’âme, ses coups de cœur. Rassurant au passage son public…

« A Part ça, tout va bien ». Et pour cause. Cette « Bonne aventure » l’a fait passer de « L’Autre Côté », « D’ici ou d’ailleurs »… Elle qui voyage continuellement, même lorsqu’elle est en « terrain connu » avec cette « Petite Voix » qui lui chuchote qu’il « Faut que tu sois là ».

Pour ce premier concert de l’année à L’Autre Canal, Aude Henneville était bel et bien là. Comme ses fans, du reste. Certains étaient devant les portes de la salle dès 17 heures pour être sûrs de profiter de ce moment musical intimiste en étant aux premières loges et « Passer du bon temps ». Notamment lors du rappel lorsqu’elle a repris « Oh Lord » qui, même sans Christophe Maé à l’harmonica, a confirmé qu’Aude Henneville va bien !

10 janvier 2016 0 réactions
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Aude Henneville – Interview

Aude Henneville – Interview

©François Darmigny

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[Morceaux choisis]

Vous venez en concert à Nancy, la ville de votre producteur François Christin. Comment s’est passée votre rencontre ?

Elle s’est passée sur scène. Je faisais la première partie de Stars 80 et il venait voir Caroline Loeb et d’autres personnes avec lesquelles il a déjà travaillé. Et puis il a dit « elle est pas mal la petite, elle arrive à emballer quelques milliers personnes en première partie » ! Puis il est revenu me voir une seconde fois et de là, on a pris contact pour voir si on pouvait faire des choses ensemble…

Et vous êtes partis en Chine !

C’était une belle « chinoiserie » ! Ça a été notre première expérience ensemble et ça s’est très bien passé. Après, je lui ai fait part de mes inquiétudes, de signer une exclusivité avec quelqu’un. J’avais déjà connu des moments délicats en étant signée. Du coup, j’avais une certaine appréhension. Mais François n’est pas ce genre de producteur, je suis assez libre dans mes choix. Notamment pour l’album, il m’a laissé carte blanche.

Est-ce que c’est l’après The Voice qui vous a fait sentir comme dans une prison ?

Non, j’étais signée depuis 2010 et je me suis toujours sentie emprisonnée et pas aidée, pas soutenue.

 

Étoiles

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Jeudi 7 janvier 2016

 

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Étoiles

©Alexandre Marchi

À voir également : le live report

5 janvier 2016 0 réactions
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Rich Deluxe – Le plus Nancéien des Londoniens

Rich Deluxe – Le plus Nancéien des Londoniens

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Le dandy lorrain Rich Dickinson passe en revue notre quotidien.

Il a cet accent so british qui fait que le moment passé avec lui est inévitablement convivial et devient festif lorsqu’il évoque ce quartier du Faubourg-des-3-Maisons, à Nancy. Né dans la banlieue de Londres, supporter de Tottenham, Rich Dickinson a… Entre 20 et 80 ans ! Ce que l’on sait de cet artiste inclassable ? Il a débarqué en France à 25 ans. Pourquoi ? « J’ai étudié le français et je trouvais la vie plus attirante que dans ma banlieue londonienne. Et aussi parce qu’on mangeait mieux et que les filles étaient plus jolies. Et puis il y a Sartre… J’avais, en fait, une idée très romantique de la France. » Même si le tableau n’était pas aussi idyllique, cet éternel optimiste – qui aime également « Barcelone, peut-être parce que je ne comprends pas tout ce qu’ils disent ! » – a débuté la musique à l’âge de 8 ans. « J’ai commencé la guitare en primaire puis j’ai arrêté au lycée pour reprendre à 18 ans. J’adorais les accords, les mélodies… » Et l’écriture. Ces textes, évoquant notre quotidien, notre société, qui lui viennent « naturellement. J’aime beaucoup lire… C’est difficile à expliquer, je ressens différentes émotions, sensations… ça y fait beaucoup. ». Des chansons écrites en anglais à l’exception de deux, en français, dont une sur son quartier nancéien d’adoption que ce « déraciné » adore. C’est également là que son travail de composition prend forme. « Les harmonies, les accords, les mélodies… Je fais ça depuis tellement longtemps. C’est un travail rigoureux, il y a des règles, elles ne sont pas là pour rien ! »

Cet univers musical, empreint d’une certaine mélancolie, Rich Dickinson le promène avec lui lorsqu’il se produit avec son groupe Rich Deluxe Remedial School Orchestra. Sur scène, on retrouve, à ses côtés, Manuel Etienne, Sacha Jug, Alexandre “Goulec” Bertrand, Jérémie Barthelemy et Eléonore Clavier. Une bande qui parvient à rendre joyeux un univers, certes ironique par moment, parfois ténébreux. « J’adore la musique noire, comme celle de Nick Cave. Mais j’ai une voix qui n’est pas triste ! Et avec des cuivres, le tout rend joyeux, un texte triste ! » Des textes parfois inspirés de faits divers ou de chroniques judiciaires qu’il dévore, notamment, chaque jour dans L’Est Républicain.

Après une belle année 2015 qui l’a vu se produire lors de nombreux concerts et qui a couronné la sortie de son album « Orchids », sur lequel figurent ses potes Eddy Beaurivage, Doc Geo, King Automatic ou encore Tom Rocton, on retrouve Rich Dickinson et son groupe sur la compilation « Pop à Noël », produite par Europop et l’Emission Electrophone de Fajet, regroupant plusieurs formations issues en grande partie de la région de Nancy, avec son titre « The Clarinet That Roared » qui est accompagné d’un clip. Avant, sans doute, de retourner en Angleterre. « Malgré tout, Londres me manque quand même. J’ai une certaine nostalgie. J’y ai ma mère, mon frangin, j’y retourne dès que je peux. » Du moins dès que son agenda chargé le lui permet. Et ce n’est pas le facétieux Rich Dickinson qui s’en plaindra !

 

27 décembre 2015 0 réactions
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AaRON – Le magnétisme d’AaRON

AaRON – Le magnétisme d’AaRON

©Patrice SaucourtÉtoiles

Artificial Animals Riding On Neverland… On a beau dire, ça ne parle pas à beaucoup de monde. Mise à part aux fans. En revanche, AaRON cause et raconte surtout une histoire. L’histoire d’un duo composé de deux mecs dont les univers ont matché immédiatement, il y a plus de dix ans, avant de prendre des trajectoires différentes… Puis de se retrouver.

Mais surtout, les frenchies se sont fait connaître du grand public grâce à leur tube « U-Turn » – «Lili » – et le film « Je Vais bien, ne t’en fais pas ». Un morceau qui a refilé la chair de poule au public de L’Autre Canal ce jeudi soir venu communier avec cet univers électro percutant, aux sonorités tantôt pop, tantôt rock, parfois sombre, qu’Oliver Coursier et Simon Buret rendent magnétique, eux « qui vivent les choses, qu’elles fassent du mal ou du bien, l’important est de les traverser ».

Un magnétisme d’autant plus troublant lorsqu’ils revisitent leur répertoire sur scène, comme recouverts d’un voile de lumière, l’attraction est là, on se laisse happer sans vraiment s’en rendre compte.

Que ce soit sur « Magnetic Road », en ouverture, ou sur « Onassis », « Blow », « Seeds of Gold », « Ride On », « A Thousand Wars » ou encore « Shades of Blue », « Little Love » et « The Leftlovers ». L’ensemble est hypnotisant et donne l’impression de planer dans cette galaxie AaRON, où aucun show n’est répété et où les codes habituels du spectacle n’ont pas voix au chapitre. Rendant chaque concert unique. Comme celui de Nancy qui a bouclé la tournée 2015.

18 décembre 2015 0 réactions
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Youssoupha – La leçon de Youssoupha

Youssoupha – La leçon de Youssoupha

©Yannick VerniniÉtoiles

C’est dans le Club de L’Autre Canal que Youssoupha, lunettes de soleil sur le nez, puissant comme à son habitude, a débarqué ce jeudi soir. Avec son dernier album, « NGRTD » mais aussi et surtout cette élégance qui le caractérise. Une classe que l’on retrouve dans ses textes où le rap devient un langage dans la bouche « du rappeur d’un pays où il n’est même pas né ».

« Salaam » Nancy qui avait « le meilleur public du monde » et ce « Point Commun » avec Youssoupha qui, dans « Menace de Mort » trouvait déjà que « l’Hexagone allait mal », lui qui pose la question : « Qui peut prétendre faire du rap sans prendre position ? »

La question, lui, ne se la pose pas et secoue cette « Foule » les bras levés, comptant sur un « Effet Papillon » pour éviter ce sournois « Burn Out » qui guette et patiente dans son coin. Comme cette insolente « Mannschaft » faisant à peine frémir un « Paname Boss » convaincu de sa « Destinée », bercé par « Les Disques de son Père ».

Loin du rap partant dans tous les sens, balançant des banalités, enfonçant des portes ouvertes et enquillant des clichés parce que « c’est comme ça qu’on fait du rap », Youssoupha le lettré, amoureux des mots avec lesquels il joue et surtout auxquels ils donnent un sens, prend le contre-pied, tout en lâchant malgré tout une amabilité pour Eric Zemmour.

Le tout avec son « Entourage », avec lequel il échange et partage, ce qui explique sans doute cette belle « Espérance de vie » qui fait qu’il est encore et toujours là, et avec le « Smile » ! Ce jeudi soir, les « 54 » étaient les boss »… Même le « Black Out » manquant de les faire « Mourir 1000 fois » ne les a pas effrayés. Youssoupha, lui, est resté droit dans ses pompes et a donné une belle et efficace leçon de rap.

15 décembre 2015 0 réactions
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Maître Gims – Maître Gims met le zénith sur orbite

©Cédric Jacquot

Étoiles

Le mec est plutôt taiseux. Sur les plateaux télé et dans les studios des radios, il n’est pas des plus expressifs. Mais une fois lâché, il est intenable et se mue en bête de scène. Comme ce mardi 8 décembre dans l’arène du Zénith où Maître Gims a sorti un show venu de nulle part. Ou plutôt d’une autre dimension, mise à la sauce Live Nation qui produit des artistes internationaux comme U2. Des milliers de leds donnant vie à des écrans, une énorme casquette siglée dominant la scène et un proscenium propulsant l’artiste au milieu de ses fans…

L’occasion pour Maître Gims de se rendre compte de cette proximité unique avec les spectateurs qu’offre le Zénith de Nancy, mis en température par Vitaa en première partie, avant de revenir sur « Game Over ». Et pas besoin d’être un « Zombie » ou d’être à la « recherche du soleil éternel » pour « péter les plombs » et surtout rugir de plaisir. Ce qu’a fait le public nancéien qui, sur cette date du Warano Tour, a dû choisir entre la « pilule bleue », pour la pop urbaine, et la « pilule rouge », pour le rap…

Avant, finalement d’ingurgiter les deux sans s’en rendre compte ! Et ce, même lors d’un tour du monde musical et coloré envoyé au milieu de la fosse… Subjuguée dans la foulée par l’esprit maléfique d’une « Bella » venimeuse à souhait que l’artiste a domptée depuis bien longtemps avant de rendre un hommage aux victimes du 13 novembre et « faire comme si elle allait rentrer »… Les 4.900 personnes ne tenaient plus en place… Maître Gims enfilait sa veste rayée blanche et noire, coiffait son calot rouge et envoyait le bouquet final, « sapé comme jamais », sous une pluie de confettis et un déluge de lumière ponctuant le show le plus spectaculaire de cette année 2015.

9 décembre 2015 0 réactions
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La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

Étoiles

 

 

En février dernier, les quatre gaillards écumaient les scènes cubaines et jouaient devant des milliers de spectateurs lors du Brutal Winter Fest avec leur metal hardcore. Un moment fort qui, une fois bouclé, a été digéré avec un retour à la réalité nancéienne riche en événements. À commencer par la finalisation du deuxième album. En effet, en octobre, La Horde déboulait avec « Dystopia » après un premier opus, « En passant par le monde », sorti en 2012 et figurant parmi la sélection officielle aux Victoires de la Musique 2013.

Après quatre années d’existence, Frank et ses potes poursuivent ainsi leur chemin. Et alors qu’elle vient de boucler une tournée dans le Grand Est avec un groupe suisse, la formation nancéienne investit le Club de L’Autre Canal ce mercredi soir pour un concert où l’on retrouvera l’univers sans concession bâti par La Horde. Des textes évoquant notre société et ses vices, mis en musique sur des compos rageuses propageant une onde de choc à chacun des dates. Celle de ce mercredi n’y échappera pas !

8 décembre 2015 0 réactions
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Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

©Alexandre MarchiÉtoiles

Soirée chargée, ce samedi soir, avec deux têtes d’affiche. A commencer par Christophe Willem qui s’est posé tel un ange sur l’Espace Chaudeau de Ludres, plein à craquer. Un ange un brin déjanté qui a livré un show transformant la tortue en une sauterelle proche et généreuse avec un public conquis. Et qui a pu le voir de près. De très près même, puisqu’après avoir dompté son « Chagrin », « Nous Nus » le faisait bondir pour reprendre « Adultes Addict » au milieu de la foule pour remonter sous le halo lumineux surplombant la scène, pour envoyer « Indélébile » et cet « Amour qui rend débile »… C’est, « Paraît-il », ce qui se dit, en tout cas !

« Après toi », le showman Christophe Willem se prenait au jeu du stand-up, décoiffant quelques tignasses de l’assistance avant de prendre place dans les gradins ! Pour rejoindre, dans la foulée, ses complices sous les projecteurs pour un clin d’œil à cette Nouvelle Star qui l’a fait connaître avec un medley de « Sunny », « Ain’t no mountain high enough », « Safe text » et « Superstition ». « L’Eté en hiver » réchauffait les cœurs pour un « Double Je »… C’est « Jacques qui l’a dit » lors de ce concert dopé au talent d’un ange Willem qui a envoyé une onde de choc jusqu’à L’Autre Canal où Lilly Wood and the Prick prenait possession des lieux avec un de ces concerts lumineux dont le duo a le secret.

Avec cette poésie-rock mise à la sauce anglaise, avec quelques touches frenchies que l’on retrouve sur le dernier opus « Shadows »… Le tube « Long way back », tiré du deuxième album « The Fight » donnait le tempo. Nili Hadida et Benjamin Cotto offraient un savoureux cocktail, dans lequel « Invincible Friends » trouvait toute sa place dans une scénographie à l’impressionnante palette de couleurs… Du sur-mesure pour cet univers que Lilly Wood and the Prick façonne, cisèle et dégaine sur toutes les scènes de l’Hexagone. Ce samedi soir, de Ludres à Nancy, l’agglo était en habits de lumière.

6 décembre 2015 0 réactions
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Louane – L’Autre Canal sous le charme de Louane

©Alexandre Marchi

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Elle était attendue… Ce n’est pas un scoop. La date était au taquet depuis des mois. L’effet de « La Famille Bélier », sûrement, le talent, sans aucun doute. Quant à cette simplicité qui la suit depuis ses débuts, elle a comblé plus d’une tête blonde ce vendredi soir, à L’Autre Canal. La « Jeune » Louane a fait hurler la salle nancéienne dès son entrée en scène.

Des réactions « incontrôlables » mais tellement naturelles que l’artiste n’a pas eu besoin de « Courage » pour se sentir dans son élément dans lequel même un « Alien » parvient à trouver sa place, sans prendre pour autant « La Fuite » en ce « Jour Un » qui a transformé L’Autre Canal en karaoké géant. Et ce, avant de découvrir le cadeau de Raphaël, « Notre Amour qui boit la tasse », racontant les pérégrinations d’un morveux finalement attachant.

Le temps venait alors pour Louane de rendre un hommage poignant à cette « Maman » partie trop tôt puis de faire un détour chez « La Mère à Titi »… Puis de faire revivre Paula Bélier, Doc Martens aux pieds, qui a ému la France entière avec « Je Vole ». Joyeuse et touchante à la fois, Louane était touchée par la grâce… « Chambre 12 » précédait « Nos Secrets », taillé sur mesure par Gaétan Roussel pour Louane qui a bel et bien « L’Avenir » devant elle et qui ne « Restera pas seule ».

Sauf lors du rappel pour reprendre « Jour Un » en acoustique avant un final dont elle a le secret. Elle, qui avait noué les estomacs à la fin de « La Famille Bélier », a pris aux tripes l’assistance en reprenant « Imagine » en hommage à Marie Mosser.

6 décembre 2015 0 réactions
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Amaury Vassili – Eternel Mike Brant

Amaury Vassili – Eternel Mike Brant

©Alexandre Marchi

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C’est classique. En général, lorsqu’un artiste s’attaque au répertoire d’un autre, plus daté, qui plus est, on affirme haut et fort qu’il l’a « dépoussiéré ». Sauf que quand il s’agit de celui de Mike Brant, on se rend vite compte que ses succès n’ont pas pris une ride. Et quand c’est Amaury Vassili qui s’y colle, non seulement l’hommage prend une nouvelle dimension mais l’émotion est encore présente et fait toujours frissonner le public. Voire même plus. Comme hier soir, salle Poirel.

Accompagné d’un puissant trio de cuivre, l’artiste n’a pas trainé. A déclaré sa flamme… « «Je t’aime plus que moi », versant « Rien qu’une larme » dans des yeux déjà humides… « Dis-lui » et « C’est ma Prière » réchauffaient les cœurs avant que la dernière composition de Mike Brant, que sa nièce a proposée à Amaury Vassili, ne fasse revivre, sur des paroles de Michel Jourdan, la légende, « Où que tu Sois » avant que « Laisse-moi t’aimer » et « Qui saura » ne fassent vibrer les ors de Poirel.

Mais parce qu’Amaury Vassili, ce n’est pas que Mike Brant, l’artiste a envoyé du lourd dans la deuxième partie d’un set terriblement efficace. Avec « Caruso » de Pavarotti, « Who wants to live Forever » de Queen ou encore un « Alléluia » repris en chœur, il a scotché ce public pris aux tripes, submergé par cette incroyable voix capable de tout, sachant mettre sa puissance au service de l’émotion.

5 décembre 2015 0 réactions
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