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YANNICK VERNINI

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Frédéric Mercenier

Naya – “Il me tarde d’y être”

Naya – “Il me tarde d’y être”

Elle a ouvert le festival en 2017, à L’Autre Canal. Naya sera sur la scène du Chapiteau aux côtés de Kimberose et Charlie Winston.

Après la première partie d’Amir à Ludres, L’Autre Canal en ouverture de NJP en 2017, vous voilà sur la scène du Chapiteau aux côtés de Charlie Winston ! Que ressentez-vous ?

J’ai vraiment trop hâte, c’est la première vraie date depuis l’été. J’ai fait quelques dates avant, j’ai eu Le Café de la Danse. Là, c’est vraiment le début de la tournée et en plus, dans ce grand chapiteau… Il me tarde beaucoup d’y être, ça va être génial et surtout avec Charlie Winston. Je l’ai rencontré plusieurs fois ces derniers jours. On s’est croisé sur pas mal de promo à Paris et en plus, je vais faire ses premières parties en France à partir de novembre. Ça s’annonce plutôt sympa.

D’autant que vos deux univers collent parfaitement, vous la fan de la pop anglo-saxonne… Il y a une certaine cohérence, finalement…

Oui ! C’est sûr. J’adore toutes ses mélodies pop anglaises. Charlie, on parle souvent anglais ensemble même s’il parle très bien français, il vit dans le sud de la France. Mais c’est vrai que l’on parle plutôt anglais et on chante, même. La dernière fois, il m’a invitée dans sa loge, à Toulouse, c’était génial. Humainement, on s’entend vraiment bien.

Depuis votre dernière venue, vous avez sorti votre premier album, en septembre… Vous êtes auteure, compositrice et interprète. Comment tout cela a pris forme ? On a ce sentiment que vous ne mettez pas la charrue avant les bœufs…

C’est ça. Comme je suis auteure, compositrice et interprète, j’aime bien tout contrôler même si j’ai une équipe avec moi et un label qui me soutient et me donne des conseils. En tout cas, c’est vrai que j’aime bien avoir la main sur tout ça. Effectivement, en un an, beaucoup de choses ont changé avec la sortie de mon album. J’ai de plus en plus de chansons à défendre sur scène et puis j’ai fait beaucoup de premières parties durant cette année… C’est passé très vite.

Il y a toujours un casse-pieds pour vous poser la question… The Voice Kids semble bien loin maintenant…

Oui, c’est vrai. Mais moi, ça ne me dérange pas qu’on en parle. Au contraire, ça me plaît, j’assume complètement cette émission, ça fait partie de mon évolution, de mon parcours. Ça m’a vraiment aidée, à un moment donné et même aujourd’hui, on m’en parle encore. Après, petit à petit, on s’en détache et ce n’est pas plus mal. C’est chouette aussi que les gens se disent « elle a fait The Voice Kids mais c’est aussi une artiste à part entière avec un vrai univers et de vraies chansons à proposer ».

Justement, qu’allez-vous proposer sur la scène de NJP ?

Il y aura quelques reprises, une ou deux, pas plus. J’ai mes chansons et j’aime bien les faire passer avant les reprises. J’ai l’EP (extended play) et l’album à défendre et il y aura peut-être des chansons en acoustique, arrangées différemment que sur l’album.

Une belle façon de leur donne vie sur scène, finalement…

Pour moi, il n’est pas intéressant de proposer la même chose qu’en studio. Il y aura certaines chansons qui sont plus électro sur l’album et là, j’ai voulu les adapter en guitare-voix sur la scène. Il me tarde d’avoir la réaction du public !

Propos recueillis avant le NJP 2018

Crédits Photos : Frédéric Mercenier

10 octobre 2018 0 réactions
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Calogero – ” Pour moi, c’est à chaque fois une nouvelle aventure “

Calogero – ” Pour moi, c’est à chaque fois une nouvelle aventure “

L’artiste est attendu au Zénith le 17 mai.

Alors que les gens ont encore en mémoire votre incroyable tournée « Les Feux d’Artifice », vous êtes de retour avec le « Liberté Chérie Tour »… Le succès est une nouvelle fois au rendez-vous !

C’est vrai et je le vis hyperbien… Je vivrais très mal de ne pas en avoir ! (Rires)

Lorsqu’il a fallu se remettre au travail pour votre nouvel album et remonter un show, cela a-t-il été compliqué après un tel succès ?

Non, en fait, pour moi, c’est à chaque fois une nouvelle aventure, des nouvelles lumières, un nouveau son. Après, il y a une trame qui est celle de mon style, finalement. Mais j’aime essayer de repenser à chaque fois les concerts, que les gens viennent voir un vrai spectacle.

Comme vous le dites, plus qu’un concert, c’est un véritable show que vous livrez au public qui remplit les salles !

Là, j’ai tenu à travailler avec l’éclairagiste de Justice qui apporte quelque chose de nouveau.

On a toujours le sentiment que vous prenez un plaisir incroyable lorsque vous êtes sur scène. Un plaisir suscitant la ferveur du public…

Oui, parce qu’effectivement, je prends du plaisir et les gens le voient.

Sur votre dernier album, une tendance se confirme : vos textes touchent de plus en plus de générations, y compris celles biberonnées au rap et qui sont touchées par votre univers…

Je l’ai en effet constaté mais cela ne m’étonne pas. J’ai d’ailleurs été contacté par un groupe de rap qui veut travailler avec moi. Les rappeurs ont besoin de mélodies, ils aiment la mélodie. Ça les arrange de rapper sur de la mélodie… Les rappeurs ont beaucoup samplé Morricone. Et comme je suis un mélodiste, ça va avec le rap. Il y a vraiment de très belles choses en musique urbaine.

Pour revenir à vos textes, certains, comme « Un jour au mauvais endroit », « Le Portrait » ou encore « Le Soldat », que vous avez écrits pour Florent Pagny, sont étudiés dans les écoles… Qu’est-ce que cela vous fait ?

Pour moi, c’est quand même le comble, je suis un ancien dernier de la classe ! Et là, que mes textes, mes musiques soient étudiés à l’école, c’est un truc extraordinaire. Je regarde mes photos d’écoles et je me dis à chaque fois « wouah ! » C’est une vraie reconnaissance. Moi, je pense, et je ne suis pas le seul à le penser, que la culture, l’art c’est une des clefs de réussite pour les gamins.

Du coup, lorsque vous écrivez, pensez-vous, comme pour le drame d’Échirolles, qu’il y a un message à faire passer…

Quand j’écris, je ne pense pas à ça mais en tout cas, le sujet d’Échirolles a résonné fortement chez les gens parce qu’il y avait une authenticité, parce que ça s’est passé là où j’ai grandi et que j’étais légitime pour en parler. Et puis il y a une histoire, j’ai rencontré les familles, je leur ai demandé…

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, lors de vos concerts, c’est le morceau qui émeut le plus le public…

Tout à fait. II y a, d’un seul coup, sur ce morceau, une connexion qui s’établit.

Pour rester sur vos shows, on ressent une exigence avec laquelle vous ne transigez pas, vous le chanteur mais aussi le musicien…

Oui et comme me disait Jean-Jacques Goldman, les filles viennent voir le chanteur et les garçons viennent voir les filles ! (Rires)

Crédits Photos : Frédéric Mercenier

12 mai 2018 0 réactions
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MARINA KAYE – INTERVIEW

MARINA KAYE – INTERVIEW

Vous êtes de retour… Vous avez survécu au tourbillon de votre première tournée et votre premier album ?

Tout simplement… C’est venu avec et je le savais très bien. Je ne suis pas quelqu’un qui se met beaucoup en avant dans les soirées ou ailleurs. Je suis vraiment là pour faire de la musique, je n’ai pas eu, franchement, une trop grosse pression.

Avez-vous pu en profiter quand même ?

Ah oui ! J’ai fait plein de dates de concerts. Entre 2014 et 2016, j’ai enchaîné des premières parties, ma propre tournée, plein de festivals… C’était génial !

Avez-vous trouvé le temps de souffler un peu ?

Oui, une fois la tournée achevée, j’ai pris deux-trois mois tranquilles. Puis je me suis remise au travail début janvier 2017, en fait.

Après un tel succès, aviez-vous des moments de doute, l’angoisse de faire moins bien ?

Bien sûr ! On se le dit tout le temps. Après, ça passe parce que l’on n’est pas seule, que l’on a des gens autour de nous qui nous rappellent qu’il n’y a pas besoin de se prendre trop la tête, que ça reste un métier formidable, qu’il faut faire ce que l’on a envie de faire, ce que l’on ressent sur le moment. C’est ça le plus important, donnez quelque chose aux gens auxquels on croit.

C’est une chose que vous avez toujours à l’esprit, lorsque vous travaillez sur vos albums ?

Oui, c’est primordial. Quand on fait une chanson, que l’on passe des heures en studio dessus, c’est la nôtre mais une fois sortie, elle est aux autres qui en font ce qu’ils veulent. S’ils l’aiment, c’est le meilleur des remerciements.

Vous revenez donc avec votre « Explicit Tour », qui est également le titre de votre album. Le terme « Explicit » a une signification particulière pour un deuxième opus ?

En fait, le premier aurait vraiment pu s’appeler comme ça. Tout simplement, c’était un nom vraiment évident avant d’avoir toutes les chansons et de penser à la tracklist. Dans ma vie, je suis hyper explicite, je raconte toujours des choses que j’ai vécues et mes chansons sont mes histoires personnelles.

Pour revenir à la tournée, la setlist a-t-elle été facile à construire ?

Sincèrement, ça n’a pas été très compliqué de la faire maintenant qu’il y a deux albums. Ce qui est bien, c’est que j’ai pu avoir une première expérience de tournée, voir ce qui marchait le mieux sur scène, ce qui marchait un peu moins bien, comment les gens réagissaient. Cela m’a donné une facilité pour faire ma setlist du coup, il y a une vingtaine de chansons maintenant.

Comment se présente la tournée ? Y a-t-il un petit trac malgré tout ?

Sincèrement, pour le moment, je ne ressens pas de trac. Je suis beaucoup plus zen qu’avant. Ça viendra peut-être le soir de la première. Je suis juste tranquille, heureuse de commencer les répétitions, c’est plutôt cool.

Vous avez également un œil du côté du cinéma. Est-ce quelque chose qui vous tient à cœur ?

Honnêtement, dans ma vie de tous les jours, je n’y pense jamais, contrairement à la musique à laquelle je pense toute la journée. Après, c’est clair que j’adore vraiment ça, je peux en dévorer une dizaine par jour. Je me connais, je suis faite pour la musique, il n’y a pas de doute. Le cinéma… Est-ce que je suis faite pour ça, est-ce que je pourrais bien le faire, être correcte à l’écran ? Je ne sais pas, je ne veux pas faire juste pour faire !

📷 : Frédéric Mercenier

1 avril 2018 0 réactions
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Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Retour en force, ce samedi soir, du duo de charme à L’Autre Canal avec, dans ses bagages, évidemment son dernier album, « Nues » mais aussi ces tubes qui ont forgé cette stature d’artistes incontournables du paysage musical français. Plus glamour que jamais, Brigitte a d’entrée de jeu mis dans le mille avec « Palladium », le tube qui a mis sur orbite leur dernier opus à sa sortie. Exit les perruques lamées, place à Aurélie et Sylvie qui se sont ainsi dévoilées dans un set musical, envoûtant, nourri d’effluves musicaux ensoleillés, leur autorisant, malgré tout, un tour en « Benz ». Enveloppé d’un écrin à la fois lumineux et onirique, Brigitte a confirmé sa montée en puissance et montrer que sa palette musicale s’était encore étoffée. De quoi lui ouvrir en grand les portes du Zénith de Nancy le 12 octobre prochain !

 

21 février 2018 0 réactions
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Fréro Delavega – Une dernière pour la route

Fréro Delavega – Une dernière pour la route

Jérémy Frérot l’avait dit… Lui et son poto Florian Delavega avaient le cœur qui battait un plus fort que d’habitude, ce samedi soir, au Zénith de Nancy pour ce qui est devenu leur tournée d’adieu. Un « Cœur Eléphant » qui a palpité puissamment et fait vibrer une salle qui a vite atteint un pic de température. Et pour cause. Quelques accords ont suffi pour que les Fréro Delavega se jettent dans la foule pour ouvrir ce concert. Public qu’ils ont d’ailleurs retrouvé pour y « faire du bateau » avant un rappel intimiste. Eux, toujours « En Equilibre »… Sous le charme du « Chant des Sirènes »… Sans oublier « Caroline » pour un ultime clin d’œil a cappella et ces « Sweet Darling » qui leur survivront lorsque, dans un peu plus de deux mois, la belle aventure du duo prendra fin. Et comme ils le disent si bien, la vie va les séparer, loin des visages… Mais finalement, ils n’auront jamais été aussi proches.

📷 : Frédéric Mercenier

14 mai 2017 0 réactions
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Jérémy Frérot – Interview

Jérémy Frérot – Interview

« Vivre chaque instant au maximum »

Votre dernier passage à Nancy était à L’Autre Canal. Vous avez, depuis, investi les Zénith. Comment s’est passée la transition ?

En fait, c’est une transition que l’on a faite il y a un certain temps maintenant. Mais il n’y a pas vraiment eu de changement. On a réussi à garder la proximité des clubs dans les Zénith. Il n’y a pas vraiment eu de changement de spectacle. La proximité se répand dans toute la salle, en fait. Il faut venir le voir pour capter ça.

D’autant que ce sera un des derniers concerts où, avec Florian, l’on vous verra ensemble. Ressentez-vous une émotion, des sensations particulières chaque soir quand vous montez sur scène ?

Oui, on se sent un peu nostalgique de monter sur scène en sachant que c’est la dernière fois que l’on joue dans la ville où l’on est. C’est assez prenant… Je n’ai pas connaissance d’histoire comme ça de groupes montant sur scène en sachant qu’ils vont se séparer après. Du coup, c’est assez fort. Durant le concert, les émotions sont doublées.

Cela vous pousse-t-il à donner, peut-être encore plus ?

Plus qu’artistiquement parlant, c’est surtout une envie humaine. On a envie de capter tous les moments. Souvent, quand on finit le concert et que c’était hyper-bien, après on oublie ce qui s’est passé. Là, on essaie de vivre chaque instant au maximum pour pouvoir s’en souvenir.

Au niveau du public, percevez-vous, là aussi, une ferveur encore plus intense ?

C’est vrai que c’est vraiment plus fort… C’est clair. Surtout, pour la fin, on a articulé le concert de façon à ce que l’émotion monte de plus en plus. On finit à deux, en guitare-voix. Et là, on regarde les gens dans les yeux… On vient de passer une heure et demie à hurler dans le micro, à envoyer du gros son et on passe direct à la guitare… C’est assez émouvant de voir ce silence et de sentir les gens tout près de nous.

Avez-vous déjà en tête ce jour où vous jouerez votre dernière date ?

On n’a pas trop envie d’y penser mais oui, on l’a en tête. On bosse dessus de plus en plus parce que ça arrive. Elle sera beaucoup plus grosse que les autres puisqu’on sera aux Quinconces devant 25.000 personnes. Ça va être très beau, très fort.

Arrivez-vous à prendre du recul pour voir tout le chemin parcouru malgré votre jeune carrière ?

C’est vrai que l’on a été assez loin et assez vite. C’est peut-être pour ça, aussi, que l’on arrête. On ne voit pas ce qu’on peut faire de plus à part faire plus de concerts et de grosses scènes et avoir plus de gens devant nous… Je ne vois pas où l’on peut aller. Mis à part sortir de nouvelles chansons, de nouveaux albums. On va continuer à le faire mais plus en tant que Fréro Delavega.

Vous avez finalement fait le tour du duo…

C’est d’abord Flo qui a voulu arrêter, on a discuté et on est arrivé à un commun accord et au même constat. On voit beaucoup d’artistes qui essaient de ramer derrière le succès… On ne le veut pas et passer à autre chose.

Avez-vous conscience, malgré tout, à l’image des Insus, qu’il y a aura une attente du public qui espérera toujours une reformation du duo ?

Dans notre tête, on ne reviendra pas. Après, on se sait jamais, la vie peut réserver des surprises mais là, pour l’instant, c’est mort.

D’autant que là, visiblement, on vous sent serein…

Oui, tout va bien et encore mieux, même !

De votre côté, Jérémy, avez-vous des projets en cours ?

J’en ai, oui. Je compose et j’écris en ce moment. J’aimerais sortir quelque chose pour expérimenter cette aventure. Savoir comment on fait pour porter un projet seul et défendre un message. Après, je ne sais pas quand. Je vais déjà me poser, me reposer.

Et travailler avec ou pour d’autres artistes ?

Ça peut être un exercice, écrire pour d’autres gens, qui me plaît. Après, je fonctionne avec les rencontres et non avec les professionnels qui me disent « tu dois bosser avec cette personne » ! Pour le moment, je bosse seul !

📷 : Frédéric Mercenier

14 mai 2017 0 réactions
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Déjantés Puppetmastaz au NJP

Déjantés Puppetmastaz au NJP

ÉtoilesL’improbable show des marionnettes berlinoises reines du hip-hop en a dérouté plus d’un… Avant de frapper fort !

 Who’s the puppet and who’s the master ? » Depuis belle lurette, la question de savoir qui contrôle est posée… Sans que l’on puisse vraiment y répondre, en fait. Ce mercredi soir, les Puppetmastaz, et leur « Keep Yo Animal tour » ont pris le contrôle du Chapiteau de la Pépinière. Un zoo de marionnettes déjantées envoyant un hip-hop hurlant et puissant, mis à la sauce US teinté, parfois, d’une pointe d’électro. Hauts perchés sur scène, gigotant sans cesse derrière un drap noir, les cousins éloignés du Muppet Show, que le Wu-Tang Clan aurait embobiné, ont assuré le show, passant en revue un répertoire qui a vu le jour il y a plus de deux décennies… Et qui, comme ses interprètes barrés, n’a pas pris une ride. « Sugar Flash », « Don the Wamp », « Break a Bottle », « One in a Billion » ou encore « Cheeba Garden », « Silver Chrome », « Yes Girl » et « Alien Tears » ont dû refiler la migraine à plus d’une bestiole à plumes ou à quatre pattes habitués à des nuits nettement plus calme dans une Pépinière qui a pris une bonne secousse en vibrant durant plus d’une heure et demie… Au passage, quelques feuilles sont tombées des arbres. Une Pep’pourtant familière des marionnettes mais là, on jouait dans un autre registre, une autre cour de récré…

A la fin d’un set foudroyant, on ne savait toujours pas qui d’AD Hawk, Dave Szigeti, Paul Affeld, Max Turner ou encore Jason Beck menaient la danse… A moins que ce ne soit Croucho, Maloke, Snuggles the Bunny, Panic, Wizard the Lizard et leurs potes ingérables !

24 octobre 2016 0 réactions
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Dub Inc achève le boulot

Dub Inc achève le boulot

© Frédéric Mercenier

Étoiles

Au moment de monter sur scène, la furieuse équipe de Dub Inc est immédiatement rentrée dans le vif du sujet. Le Chapiteau était chaud bouillant, Tryo était passé par là. « La Révolution » était en marche, renvoyant « Dos à dos » ces extrêmes qui attendent leur heure, nourrissant cette peur qui gangrène notre société… Une « Triste Epoque » qu’Aurélien et Hakim, poussés par leur bande de furieux, ont décidé de rendre meilleure. Et pour ça, la musique continue à faire des miracles, le public du Nancy Jazz Pulsations l’a d’ailleurs bien compris en hurlant sa joie au point de se retrouver dans un « Crazy Land » déniché au terme d’un « Grand Périple ». Une virée que Dub Inc, avec son reggae tout en puissance, a envoyée à la vitesse de l’éclair pour, au final, tout emporter sur son passage. Le Chapiteau n’aura pas résisté longtemps… Pas certain qu’il ait essayé d’ailleurs !

24 octobre 2016 0 réactions
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Tryo dans son jardin au NJP

Tryo dans son jardin au NJP

©Fredéric Mercenier

Étoiles

C’est la première soirée de ce Nancy Jazz Pulsations à avoir affiché complet. Sans que ce soit pour autant une surprise, vu l’affiche. Dans le rôle de la rampe de lancement, City Kay, avec son reggae jazzy et cuivré a mis en condition un chapiteau bondé, remonté comme un coucou suisse. Tryo arrivait alors. Dans son sillage, ses succès mais aussi les pépites de son dernier opus « Vent Debout »… Tout ce qu’on aime en fait…. Surtout « Ce que l’on s’aime »… Et comme, quelque part, « Les Extrêmes » s’attirent, Guizmo, Mali, Manu et leurs complices ont mis les pieds dans le plat pour « Souffler » sur les braises d’une gauche qui n’existe plus… Souffler de l’honnêteté, une autre France, aussi, avec son « Président un peu trop normal, trop endormi »… Cette « gauche à l’envers », avec ses « éléphants fatigués » qui devraient bien laisser la place. « Qui aime bien, châtie bien », diront certains sauf que la déception est bien réelle.

Pas de quoi entamer cet optimisme qui fait partie de l’ADN de Tryo, même lorsque la société, vue à travers un prisme criant de vérité, sur « Toi et moi, » donne envie de se pendre. Une sinistrose que « L’Hymne de nos Campagnes » combat encore et toujours. Le public du NJP ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour « le crier bien fort et user ses cordes vocales ». Comme lorsque l’hommage à Paul Watson, cet « insoumis volontaire, qui navigue là où chantent les baleines » a retenti tel un appel à une prise de conscience générale, défiant cette société hyperconnectée… Là où l’eau coule toujours et où nous sommes joignables en permanence. Sacré « Greenwashing », il paraît que c’est la norme…

Mais au final, avoir « La Main Verte » nous fera voir la vie autrement… Et sans avoir besoin de « s’excuser pour hier soir » ! Tryo n’a pas fini à l’envers… Et a même remis quelques têtes à l’endroit !

24 octobre 2016 0 réactions
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Messmer – Maître du temps

©Fred MercenierÉtoiles

Il n’en est pas à sa première apparition en terre nancéienne. Il s’était d’abord attaqué à l’Espace Chaudeau de Ludres qu’il avait bluffé. Laissant les plus sceptiques dans un état plus que songeur… Depuis, ses apparitions sur les plateaux de télévision ont non seulement fait grandir sa notoriété mais aussi continué à faire fléchir les plus sceptiques. Messmer le showman est peu à peu devenu incontournable. Et remplit les salles partout. A commencer par le Zénith où, comme l’an passé, il a fait sensation ce mardi soir.

A chacun de ses passages, les spectateurs souhaitant vivre l’expérience proposée par le fascinateur québécois sont toujours plus nombreux. Le simple fait de voir leurs voisins réceptifs finit de les convaincre.

Et là, ça n’a pas loupé. Une fois le premier test de « réceptivité » passé, quelques-uns restaient debout, les mains collées, au-dessus de la tête, même une fois le réveil ordonné. Un état leur donnant le droit de passer à l’étape de suivante. Sur scène, cette fois, où Messmer les endormait les uns après les autres… Certains, dormant debout, ne l’ayant pas attendu, d’ailleurs. Le show était lancé… Ainsi que le voyage dans le temps reposant – quinze minutes d’hypnose équivalant à trois heures de sommeil profond – avec un retour à l’état fœtal avant de vivre une téléportation ramenant un public à l’ère de l’homme de Cro-Magnon. Les tribus se reformaient – avec Romain et Léo notamment – et les péripéties allant avec… Les situations les plus cocasses s’enchaînaient dans un show intemporel traversant les époques, parfois aux commandes d’un F-16 tout droit sorti de Top Gun.

Jamais humiliant, toujours divertissant, Messmer, en maître du temps, continue à dérouter et impressionner… Et à convaincre davantage de récalcitrants, tous voulant vivre cette expérience unique qui les intrigue. Le public s’est régalé. Une fois encore. Prochain voyage prévu le 20 avril 2017.

3 février 2016 0 réactions
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Les Innocents – Les Innocents en toute intimité

Les Innocents – Les Innocents en toute intimité

©Frédéric Mercenier

Étoiles

C’était il y a quinze ans. Le groupe décidait de mettre fin à une belle aventure musicale, laissant dans son sillage des tubes ancrés définitivement dans le patrimoine français. Chacun partait de son côté, vivre de nouvelles expériences. Le temps faisant, Jean-Philippe Nataf et Jean-Christophe Urbain se rendaient à l’évidence : l’envie de redonner vie aux Innocents était présente. Et débouché sur un nouvel album et, dans la foulée, une tournée. Un Come-Back Intime que des nombreux attendaient. Comme ce samedi soir, à l’Espace Chaudeau de Ludres, pour un concert intimiste, épuré et chaleureux. Au premier rang, Franz et Manu ne voulaient pas manquer ça. Les deux fans en goguette rêvant encore d’un  « Monde Parfait » que « Les Philharmonies Martiennes » ont à peine troublé même si quelques « Jours Adverses », jalonnés de « Cailloux » donnaient envie de crier « Love qui peut ». Alors que qu’un « Sherpa » ouvrait la voie, les « Souvenirs étaient devant nous ». Ces souvenirs, justement qui ont déboulé lorsque « Jodie » est venus faire de l’œil au public mais aussi à l’immortel « Danny Wilde » que « L’Autre Finistère » aurait pu, en son temps, accueillir.

Ce samedi soir, Les Innocents « ont coloré » ce monde morose… Devenu glacial avec des températures polaires effrayant plus d’un «Cygne » mais qu’un « Homme extraordinaire » réussira, un jour ou l’autre, à rendre meilleur.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Marina Kaye – Marina Kaye en puissance

Marina Kaye – Marina Kaye en puissance

©Frédéric Mercenier

ÉtoilesDans l’océan d’angoisse et qui submerge la France depuis plus d’une semaine, le moindre moment de douceur et de légèreté est à prendre. Histoire, le temps d’un concert, d’évacuer, ou au moins zapper, cette atmosphère pesante. Ce dimanche soir, en cette fin de week-end polaire, Marina Kaye a su être ce rayon de soleil qui mis du baume au cœur au millier de personnes qui ont investi L’Autre Canal.

Après un show-case, en juin, dernier, au Chat Noir, où la jeune artiste avait scotché son monde avec cette voix à faire frissoner, avant d’embrayer avec une tournée attendue. Devenu un véritable phénomène, la Marseillaise, qui exprime son art en anglais, a passé le film de sa jeune vie, du haut de ses dix-sept printemps. Sur scène, Marina Kaye a porté à bout de bras un set lumineux et surtout maîtrisé, ouvert par « Taken » avant d’envoyer son dernier tube « Dancing with Devil ». Le tempo était donné, « Won’t be here this Time » servait de tremplin à la pépite signée Sia, « Freeze you out »… « Live before I Die », « Traitor », « Mirror Mirror » ou encore « Sounds like Heaven », lancée au violoncelle avant de monter en puissance, jouaient, eux aussi sur les émotions d’une assistance subjuguée et qui est restée en apesanteur un bon bout de temps. Marina Kaye dégainait l’envoûtant « Don’t you Talk about Love » avant de remonter dans les tours, tel un lion en cage, pour la dernière demi-heure avec « Iron Heart », « Dark Star » et « The Price »… Le show envoyait une bonne dose de « Feeling Good » avec qu’ « Homeless » ne fassent briller les yeux du public.

Sans se poser de questions, simplement en prenant du plaisir, Marina Kaye a tenu son rang et confirmé qu’elle avait passé le cap… La valeur montante est bel et bien devenue incontournable. N’en déplaise à Yann Moix !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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NJP – Le Canal électro du NJP

NJP – Le Canal électro du NJP

©Frédéric MercenierÉtoiles

La soirée est désormais en­trée dans les mœurs. Du moins dans celles des aficio­nados du genre. Depuis quelques années, la nuit électro prend un contre­ pied à défriser plus d’un amateur de jazz ! Et c’est à L’Autre Canal que ça se joue. Avec sa grande salle et son Club, la salle nancéienne ac­cueillait, hier soir, sept ac­teurs de cette scène électro qui compte de plus en plus d’adeptes.

Dès 22 h, le Français Astre ouvrait les hostilités avant de passer la main au duo Paradis, et sa reprise de la « Ballade de Jim », puis à Thylacine, l’Italien Marco Barotti, le phénomène Su­perpoze, l’Anglais Square­ pusher et enfin les frenchies de Dim Sum. Une affiche à la fois dense et éclectique qui a fait vibrer les murs de L’Autre Canal jusqu’au petit matin.

5 décembre 2015 0 réactions
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Dancefloor de rentrée – Les reines de l’électro mènent la danse

Dancefloor de rentrée – Les reines de l’électro mènent la danse

©Frédéric Mercenier

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Niveau météo, on ne va pas se la raconter, on était loin d’Ibiza ! Mais finalement, avec un mercure qui ne demandait qu’à grimper de plusieurs crans, la mayonnaise électro n’a pas mis longtemps à prendre. Le public arrivait au fur et à mesure… Aux platines, Anna Washington, moulée dans un mini­-short noir, Superstar aux pieds, se chargeait du warm­-up. Un tour de chauffe que la DJ a bâché sans broncher. Enchaînant les mix avec les playlists du moment. La « Cheerleader » d’OMI retrouvait une seconde jeunesse, les «Diamonds» de Ri­ hannna devenaient enfin intéressants et Calvin Harris confirmait qu’il faisait bien partie des tauliers du moment. Tout comme Eva Simons ou encore Feder qui, une fois pris en main par la brune intenable, faisait bon ménage avec une Lykke Li peu habituée des dancefloors. Y compris le « Grand Dancefloor de la rentrée » de Saint­Nicolas­de­ Port qui a fait vibrer, jusqu’au bout de la nuit, un espace Prignet en habits de lumières… Ecrans géants à leds, gogo danseuses, goodies… Rien ne manquait. Et comme prévu, Anna Washington a fait parler la poudre. Ou plutôt les watts et les décibels au milieu desquels Keen’V « aimerait toujours autant qu’elle l’aime, Valérie ». Mais une chose est sûre, la miss en pince pour sa musique ainsi que pour les tubes old­school régulièrement balancés au milieu de ses mix rageurs. Annonçant ainsi d’entrée la couleur. Le niveau allait être élevé.

Pas de quoi faire frémir Naomie K qui entrait à son tour dans l’arène électro portoise. Nike léopard pour bouger et casque orné de diams sur les oreilles, la tornade blonde déboulait avec un set boosté aux ultrabass qui ont atomisé Mark Ronson et fait revenir Kurt Cobain pour un « Never­ mind » plus rugissant que jamais. Quant à Major Lazer, il était mis à la sauce Lady Style. La virtuose du scratch passait en puissance et avec Anna Washington, de retour sur la scène, « dansait à la Carlton »… Soprano attendait toujours ses glaçons, l’ami Jeffrey était visiblement parti danser en Cosmopolitanie avec les Fugees ! A l’inverse de la reine Maeva Carter qui a bouclé furieusement ce Grand Dancefloor de la rentrée, édition 2015, glamour à souhait. Les mecs n’ont qu’à bien se tenir, les demoiselles déboulent et entendent bien dicter leur loi. Et c’est tant mieux !

 

 

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Dancefloor de rentrée – Les reines de l’électro

Dancefloor de rentrée – Les reines de l’électro

©Frédéric Mercenier

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C’est devenu une tradition. Chaque année, la commune de Luc Binsinger fait sa rentrée en musique. Samedi, l’Espace Prignet sera transformé en un immense dancefloor. Aux manettes, quatre nanas dans le vent, accros à l’électro. La DJ Lydie Style sera ainsi aux platines ainsi que sa collègue Anna Washington, après des détours par l’Espagne, la Suisse et l’Algérie.

Révélation de l’année, Naomie K est une DJane internationale qui mixe, évidemment, et qui produit. Mais ce n’est pas tout. Celle qui a intégré l’agence Elite à l’âge de 15 ans a été vue, cet été, en première partie de Pharell Williams tout en étant l’ambassadrice de Lolita Lempika. DJ résidente sur NRJ, la blonde Naomie va faire vibrer les terres portoises en compagnie de la brune incendiaire, Maeva Carter. Nommée au NRJ DJ Awards en 2013, dans la ca­ tégorie « Meilleure DJ Féminin de l’année », la jeune femme, en 2014, a joué pour Madonna le soir de Nouvel an, ainsi que pour l’after show des Oscar, à Los Angeles. Par ailleurs, elle a été la première DJ à mixer sur une base de l’Otan, à Kaboul, réunissant quarante­ cinq nations. Parcourant les dancefloors mondiaux, Maeva Carter a mixé aux côtés des tauliers de l’électro. De Bob Sinclar à Big Ali en passant par Tony Romera, Tristan Garner et Antoine Clamaran, sa carte de visite parle d’elle­même. Et va faire fumer « Le Grand concert dancefloor de rentrée » de Saint-­Nicolas-­de­-Port !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Alexandre Esteban – Artiste dans l’âme

Alexandre Esteban – Artiste dans l’âme

©Frédéric MercenierÉtoiles

Alexandre Esteban, à 38 ans, a déjà vécu plusieurs vies et tracé sa route. Une route jalonnée de moments compliqués, certes, mais aussi et surtout de réussites. Cet artiste, issu d’une famille vos­ gienne originaire de Moncel­sur­Vair, a vu le jour à Tahiti, préfigurant ainsi une enfance durant laquelle il bougera pas mal, la vie de militaires de ses parents y étant pour beaucoup.

À l’aventure

Quand il a 6 mois, c’est à Trêves, en Allemagne, qu’une mutation mène la famille, avant qu’elle prenne la direction de Marseille. Une cité qui ne lui porte pas vraiment chance : « J’ai quitté ma famille à 15 ans, ça ne se passait pas bien à l’école, sans rien dire à mes parents, je me suis inscrit dans un établissement privé, hors contrat, dans les Vosges. Ils ont finalement accepté. On était cinq par classe. Lorsque je suis arrivé en troisième, j’avais 4 de moyenne partout, sauf en dessin. J’ai passé et obtenu mon brevet avec une moyenne de 17 dans les six matières », se souvient Alexandre Esteban, qui ne s’est pas pour autant départi de son âme d’artiste qui l’a amené à être petit rat de l’opéra de Marseille, sous la direction de Roland Petit. « J’ai toujours été un peu en marge, en fait. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont laissé faire, qui avaient confiance en moi… Comme quand j’ai décidé d’arrêter mes études à 17 ans. »

Son baluchon sur l’épaule, Alexandre part à l’aventure et fait étape dans différentes villes où il voit « beaucoup de jolies choses ». Comme en Mayenne où il s’occupe de chevaux, sculpte, peint et chante ! Mais finalement, la seule chose qui compte vraiment, c’est la musique. En 1998, à 21 ans, il débarque alors à Paris pour tenter sa chance et s’inscrit dans une école de chant. « Mes parents étaient OK si et seulement si je trouvais un travail. Le lendemain j’étais embauché sur une plateforme téléphonique spécialisée en conseil fiscal. »

Chant à la MAI

Il ne reste que deux mois au sein de l’école et écume les castings avant de se faire repérer par le label EMI chez qui il signe pour un projet de création de groupe pop. L’album est maquetté, trois titres sont finalisés…Et l’histoire en restera là. La « banque-route » étant sévère, l’artiste retourne dans les Vosges, chez ses parents et s’intéresse à la Music Academy International de Nancy. Où il intègre le cursus « chant » en septembre 1999. « Nous n’étions que cinq parmi tous les musiciens ! »

Durant cette année, le chanteur va poursuivre les castings de comédies musicales mais aussi pour des émissions comme La Nouvelle Star ou Popstars, et commence, petit à petit, à se faire repérer. Notamment par le pape des casteurs, Bruno Berberes. « Il m’avait laissé son numéro sur un petit bout de papier pour que je le rappelle, il avait un projet pour moi, c’était le « Roi Soleil ». J’ai regardé l’annonce et j’ai trouvé le logo vraiment cheap, je ne l’ai jamais rappelé.»Les deux hommes se perdent alors de vue. Alexandre Esteban intègre de corps professoral de la MAI tout en participant à des concours de chant.

En 2006 où il est retenu pour représenter la Lorraine­Champagne­Ardenne sur le prime­time de France 3 qui désigne le représentant de la France pour le concours de l’Eurovision. « Après l’émission, je suis allé voir Bruno Berberes pour lui demander s’il se souvenait de moi. » Des liens se tissent alors entre les deux hommes, Alexandre Esteban le convainc d’animer une masterclasse à la MAI. Ils s’aperçoivent qu’ils ont la même façon de travailler. « J’ai alors remplacé son assistant pour devenir, ensuite, son collaborateur puis son associé. Il m’a fait comprendre que le chanteur allait disparaître mais que l’artiste allait rester. Il avait raison ! Je suis plus heureux dans l’ombre. »

Heureux dans l’ombre

Depuis, Alexandre Esteban a « officié » sur le casting de « Robin des Bois », « 1789 », « Dracula », «Adam et Eve»,«Joe Dassin »… Et de The Voice. Pour lui, c’est une nouvelle page qui s’écrit. Mais toujours avec la même ligne de conduite qui veut que « l’artiste

soit aussi fort que le volet économique ». Lors de la saison 3, Maximilien Philippe, ancien pensionnaire de la MAI, arrive en finale. Signe ensuite chez Capitol. L’année suivante, Lilian Renaud, lui aussi de la MAI, remporte la saison 4. « Lilian, c’était une évidence artistique ! » Le Franc­Comtois lui demande alors de l’accompagner, tout comme Maximilien. Il devient leur manager. En attendant, Alexandre Esteban boucle le casting de la saison 5 de The Voice.

« Etre manager, c’est un nouveau challenge pour moi, une nouvelle vie qui ne m’a pas fait abandonner ni mon exigence artistique ni ma fidélité à Nancy. La ville qui m’a construit et dans laquelle je réside toujours. Je ne veux pas perdre mes racines. »

 

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Nicolas Marsicano – Du Zénith de Nancy au Comedia

Nicolas Marsicano – Du Zénith de Nancy au Comedia

©Frédéric MercenierÉtoiles

Alors qu’il a fêté ses 20 années d’existence en 2013, le Zénith de Nancy va connaître le départ de son second directeur. Seulement ! Une stabilité qui n’est pas étrangère à la sérénité dégagée par l’exploitant. Mais pas que. En 2009, succédant à l’emblématique Claude-Jean « Tito » Antoine, Nicolas Marsicano relevait alors un sacré défi, puisque la salle nancéienne sortait d’un an de fermeture pour travaux, la privant de toute programmation.

Pas de quoi effrayer, en tout cas, celui qui a débuté sa carrière en 1986 sur Nostalgie où il avait en charge la promotion de la marque sur Metz ainsi que la planification des écrans publicitaires. Et ce, durant trois années. Le début, en fait, d’une belle carrière au cours de laquelle ses connaissances, son humanisme et son exigence ne feront que confirmer son attachement à des valeurs humaines avec lesquelles il ne transige pas. Notamment sur Maxximum, de 1990 à 1991, où Nicolas Marsicano est propulsé responsable d’antenne. Une petite année avant qu’il ne rejoigne, pour deux ans, le groupe NRJ – et avec Chérie FM et Nostalgie ­ où il revenait à ses premières amours avec la conception et la réalisation de messages publicitaires. Toujours à la recherche de nouveaux challenges, il restait dans cette grande maison mais y endossait un nouveau costume. Taille patron, cette fois, puisqu’il prenait en charge la responsabilité régionale de la promotion. Délocalisation d’antenne, opérations de partenariats et sponsorings avec Nancy, Metz, Thionville ou encore Verdun, l’homme devient vite incontournable. Et densifie un réseau professionnel à en faire pâlir plus d’un ! Avant de convaincre les boss d’NRJ de le nommer à la tête des antennes des régions Alsace, Lorraine et Champagne­Ardenne.

Cinquante dates par an

On est en 2000 et les choses s’enchaînent toujours rapidement. Et s’accélèrent en 2003 avec NRJ Events. Outre le recrutement, la formation et le management d’une équipe, Nicolas Marsicano met en musique des événements de taille avec des barnums comme les NRJ Music Awards, le NRJ Music Tour, le Chérie Live FM, des concerts privés… Une nouvelle corde à un arc déjà bien tendu qui, en 2007, l’installera à la tête de l’antenne de Chérie FM. Communication, promotion, supervision artistique, mise en place et suivi des émissions nationales et locales, coordination de la régie publicitaire… Le boss a un œil sur tout, un avis sur tout et garde un regard bienveillant sur ses soixante­dix collaborateurs jusqu’en mars 2009.

Une année qui marquera un tournant dans son incroyable parcours puisque c’est là qu’il intègre le groupe Véga qui a, entre autres, la délégation de service public du Zénith de Nancy. Si l’endroit paraît froid et métallique, son nouveau patron va y poser sa chaleur humaine et apporter un projet. Celui de relancer une machine tournant alors au ralenti. Six ans plus tard, un espace VIP a vu le jour, l’évacuation problématique du parking a été revue et la programmation a retrouvé un rythme de croisière de 45 à 50 dates annuelles.

Pas suffisant pour que Nicolas Marsicano ne se laisse bercer par des flots pourtant confortables. Laissant ainsi un équipage aguerri et un navire avec le vent en poupe pour voguer vers d’autres contrées… Paris, en l’occurrence. Cette capitale qu’il affectionne tant et où il va relever un nouveau défi. Et pas des moindres puisqu’il va prendre les rênes du Comedia, une des dernières acquisitions de Fimalac, maison­mère de Véga, et qui nécessite une sérieuse reprise en main.

Un challenge à la hauteur de cet homme à la gouaille inépuisable, déambulant, radio au pantalon, dans un Zénith qu’il connaît comme le fond de sa poche. Une salle nancéienne à laquelle il a su donner une âme.

 

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Emilie Simon – La grâce d’Emilie

Emilie Simon – La grâce d’Emilie

©Frédéric MercenierÉtoiles

Beaucoup se demandaient ce qu’ils allaient voir… Comment la frêle Emilie Simon allait envoûter un Chapiteau aux contraintes exigeantes.

Il n’aura pas fallu longtemps pour en avoir le cœur net. La jeune femme ouvrait son concert avec deux de ses dernières créations de son album « Mue », « Perdue dans tes bras » et « Des Larmes ».

Une pluie d’étoiles filantes

La suite se voulait scintillante. Et ce, grâce à une mise en lumière à la fois dense et sobre, habillant au cordeau chaque titre. Y compris « Graines d’étoiles », conclut par un riff rageur de l’artiste et sur lequel s’abattait une pluie d’étoiles filantes. Avant de laisser la place à une chatoyante lune bleue pour « The Eye of the moon ».

Emilie Simon quittait alors son univers cosmique… Encore que, puisque sur « Désert », elle enfilait son bras musical « bionique », un synthétiseur taillé sur­-mesure pour devenir le prolongement de son corps. De la science­-fiction laissant néanmoins de la place pour un instant intime avec « To the dancer in the rain », repris en piano­-voix. Et si « Opium » mettait en lévitation le Chapiteau, que dire de la reprise d’Iggy Pop, « I wanna be your dog », lancé par Emilie Simon en guitare-­voix avant qu’un voile lumineux rouge ne donne des allures d’enfer à la scène.

Une montée en température qui mettait sur orbite le rappel posé sur les rails avec une version acoustique de « Flowers », suivie de la reprise de Chris Isaak, « Wicked game » qu’Emilie Simon avait interprétée sur Taratata, en duo avec le rocker américain, hypnotisant, une fois encore, un public sous le charme.

 

 

2 décembre 2015 0 réactions
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Kamel le magicien – La magie de Kamel

Kamel le magicien – La magie de Kamel

© Frédéric MercenierÉtoiles

De Canal + à Ludres… Du plateau du Grand Journal à l’Espace Chaudeau…

Kamel le Magicien a fait le grand saut. Et délaissé les sunlights de la télé pour venir à la rencontre de son public. Celui qu’il a ébahi lors de ses passages dans l’émission de Michel Denisot dans laquelle il a bluffé plus d’une vedette américaine.

Meryl Streep, Bruce Willis, John Travolta, Jennifer Lopez, Matt Damon… Le tableau de chasse est impressionnant. Tout comme ses numéros, d’ailleurs. Kamel a sorti le grand jeu, hier soir, dans son show rythmé, lumineux, où les vannes ont gentiment fusé entre deux tours déconcertants ! Et c’est en dansant que le plus médiatique des magiciens est arrivé sur scène. Mais pas pour très longtemps puisqu’il disparaissait aussi vite qu’il était arrivé !

De retour sur scène, une impressionnante cabine arrivait et lui donnait l’occasion de jouer les passe­muraille. Kamel choisissait ensuite son assistante dans le public. Et allait chercher Ophélie pour une des prédictions dont il a le secret… La carte de la jeune fille sur laquelle figurait l’autographe de Matt Damon trouvait son homologue dans la grande enveloppe suspendue dès le début du numéro ! Le temps venait alors pour le phénomène de défier un micro­ondes géant, de téléporter Gilbert le canard, de compléter son mur magique Facebook…

Sans oublier sa malle de Tanger de laquelle il est sorti, marchant sur les traces du grand Houdini le temps d’un numéro. Après avoir scotché les collégiens de La Malgrange il y a un mois, Kamel le Magicien a remis le couvert, hier soir. Lui qui pratique la magie depuis l’âge 11 ans, a partagé sa passion avec une assistance médusée. Maître dans l’art du close­up, maniant avec talent le stand­ up, le tout emballé dans une bonne dose de générosité, le père Noël Kamel est passé avant l’heure !

 

2 décembre 2015 0 réactions
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Hollysiz –  Le glam­rock d’Hollysiz

Hollysiz – Le glam­rock d’Hollysiz

©Frédéric Mercenier

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Son nom est Hollysiz… Qu’on se le dise. Mini-short rouge, débardeur vaporeux blanc jouant avec la transparence… La pression est montée en flèche, hier soir, à L’Autre Canal lorsque l’artiste est arrivée sur scène. Une scène qu’elle avait déjà foulée il y a trois ans, en première partie de Yodelice. Cette fois, Cécile Cassel est « revenue toute seule, comme une grande », avec son album «My Name is». Un opus qu’elle a sublimé dans un set nerveux, envoyant dès le quatrième morceau son titre « porte­-bonheur », «Come back to me». Son tube entêtant qui a mis le feu.

Hollysiz avait ensuite une pensée pour ceux qui sont partis… L’émouvant « Save a place » lançait alors le bondissant « Better than yesterday » sur lequel le déhanchement de l’artiste faisait encore grimper une température qui flirtait avec les sommets. Le glam­rock de la pile Hollysiz faisait mouche et les années 80 revenaient sous les projecteurs avec « Daisy Duke », l’héroïne de « Sheriff fait moi peur » qui partage avec la chanteuse la « même passion pour les mini-shorts » ! Le temps était venu pour la « méchante » qui sommeille en elle de sortir sur « Mrs Selfish »… Pas de quoi calmer les ardeurs de la demoiselle au moment de se lancer dans la reprise intimiste de Bruce Springsteen, « I’m on fire », entourée de ses deux guitaristes. L’usine à tubes tournait à plein régime sur « Tricky Game », « Girl in the corner » et de « Smalltown Boy », de Bronski Beat. L’ombre de Jimmy Somer­ville planait sur L’Autre Canal au moment d’envoyer le furieux « Hangover ». Mais pas de quoi donner une sérieuse gueule de bois à des fans attendant le rappel.

Celui­ci allait réserver une jolie surprise à la fosse bouillonnante. Et pour cause. Après «A Shot»,«Come back to me » faisait son retour… Sans Hollysiz. Du moins sur scène. C’est la poursuite qui la retrouvera au milieu de son public pour un final époustouflant !

Hollysiz poursuit ainsi sa route, patiemment mais toujours avec cette belle énergie et la générosité qui la caractérisent. Tout comme son glam-­rock efficace qui fait de Cécile Cassel une artiste à part à entière sur une scène française qui l’a accueillie à bras ouverts. Et elle a eu bien raison !

 

2 décembre 2015 0 réactions
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Rendez-vous avec les stars – Génération Âge tendre

Rendez-vous avec les stars – Génération Âge tendre

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Alors que « Tostaky » résonnait encore dans les travées du Zénith, les têtes d’affiche d’Age Tendre prenaient possession des lieux. Tout comme leur public qui les suit depuis neuf ans maintenant. Sur cette tournée du moins. Car cette fidélité remonte à bien plus loin ! À une époque où les 45­Tours tournaient à plein régime.

L’occasion, le temps d’un concert, de se replonger dans ses jeunes années… Ayant même l’effet d’une Madeleine de Proust pour les quadras en leur rappelant la route des vacances, assis à l’arrière de la Renault 16 de leurs parents ! Mais la générosité est bel et bien toujours au rendez­ vous.

À commencer pas celle de l’éternel baroudeur Hugues Aufray, tout en douceur, avec son inséparable guitare en bandoulière. « Céline » et « Stewball », qui a fait pleurer des générations d’écolier, puis « Santiano » tenaient leurs promesses. Quant à Michèle Torr, elle est définitivement restée la même. Naturelle et sans artifice lorsqu’elle a repris « La Quête », de Jacques Brel, a cappella et sans micro ! La maîtresse de cérémonie reprenait alors les rênes du spectacle. L’inénarrable Denise Fabre, qui n’a rien perdu de son naturel et de sa légèreté, lançait Dave qui faisait «danser maintenant» des fans qui l’attendaient de pied ferme.

Quatre heures de spectacle

Nœud pap’ et smoking cintré, le plus Français des Hollandais a également fait parler son humour grinçant. Notamment en s’adressant à sa bande de « vieux jeunes » pour lui présenter son fils caché, Mazarin, qu’il a eu avec Amanda Lear ! Facétieux et intenable, Dave envoyait « Du Côté de chez Swann»et«Vanina» et interprétait, au milieu du public, « Mon Cœur est malade»! Ce qui n’était pas le cas de Petula Clark. Celle qui fut la mascotte de la Royale Air Force, après un très festif « Downtown », rendait un vibrant hommage à Eva Peron, tout en grâce.

Pas de quoi déstabiliser un Plastic Bertrand toujours branché sur du 20.000 volts et Nicoletta qui entonnait, avec la chorale du Zénith, « Tout va très bien Madame la Marquise » avant, évidemment, « Il est mort le Soleil » et « Mamy Blue »… L’ombre de Ray Charles planait sur la salle nancéienne et Michel Orso, le chéri de ses dames, attaquait la dernière ligne droite bouclée énergiquement par le Collectif Métissé qui a tiré une dernière salve de reprises hautes en couleur. Parmi elles, « Hey Baby » ou encore « Femme libérée » de Cookie Dingler.

Les confettis dorés et argentés tombaient du ciel après quatre heures de spectacle, avant la séance de dédicaces. Histoire d’achever en beauté ce bel après­ midi. Et attendant le concert du soir. L’effet Age Tendre a encore de belles années de devant lui !

 

 

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Baptiste Lecaplain – Baptiste Lecaplain se tape Chaudeau

Baptiste Lecaplain – Baptiste Lecaplain se tape Chaudeau

©Frédéric Mercenier

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Après avoir tremblé sur ses fondations, avec la venue de Kyo, l’Espace Chaudeau est revenu, hier soir, à une ambiance plus calme… Plus feutrée… Encore que !

Baptiste Lecaplain a, à sa manière, secoué la salle. Avec son spectacle « Baptiste se tape l’affiche », l’humoriste est parti dans tous les sens, avec des sketchs qui commençaient… sans vraiment se finir, sauf à la fin d’un one­-man­ show à la fois déjanté et lunaire pour lequel l’humoriste a fait trois entrées, dont une sous les huées. Le temps alors pour lui de débuter son analyse. A commencer par celle de son prénom qu’il n’aime pas. Baptiste… Qui est classé « en moyenne, depuis quarante ans, 113e sur 330… Juste derrière Jacky », le prénom de son père. Et de se dire qu’il l’avait échappé belle puisqu‘en « Suède, un père a appelé son fils Google… Si le gosse se fait kidnapper, dans la presse on lira on recherche Google. Ça le fait pas ! »

Que dire également du sport imposé durant sa jeunesse, « l’escrime, deux mecs qui se battent avec un fleuret… Il y a des flingues ! Y a même pas moyen de braquer une banque… » Ses bulletins scolaires, le crabe dans l’aquarium de la poissonnerie des supermarchés, ses colocataires, les joueurs de tennis aux innombrables tics insupportables, une girafe, une taupe, les mecs bourrés en discothèque… La fresque illuminée du colocataire de Kyan Khojandi dans « Bref » a maintenu sous pression le public de Chaudeau dans un show envoyé à la vitesse du son laissant, de temps à autre, parler les talents d’improvisation d’un Baptiste Lecaplain taille patron.

 

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Kyo – Kyo décroche le Graal

Kyo – Kyo décroche le Graal

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Presque dix années… C’est le temps que les fans auront attendu pour revoir Benoît Poher et sa bande sur scène. Des fans venus massivement, hier soir, à l’Espace Chaudeau, à Ludres, puisque la date affichait complet depuis des mois. Avec un nouvel album en poche, et évidemment ses anciens succès, Kyo a fait parler la poudre et envoyé des percussions et des bas­ ses flirtant avec les sommets.

Exit l’allure d’éternels ados. Les quatre gaillards ont mûri… Mais les mimiques et les attitudes sont toujours là, l’ADN ne ment pas. De quoi rassurer d’entrée l’assistance. « Vous nous avez manqué, on a beaucoup de chance d’avoir un public comme vous ! » La température montait en flèche. « Récidiviste » donnait le ton et renouait rapidement un furieux « Contact ».

Et si Benoît Poher « saignait encore », « L’Enfant du Solstice » pansait ses plaies. Une fois repris sa « respiration », Kyo trouvait les mots et « disait les choses »… D’abord avec « 3 Lettres » puis avec deux sur «XY» après un clin d’œil aux « Poupées russes », une ode à la délicate « Sarah », baignée dans un brouillard bleu duquel émergeait fièrement le majestueux « Y », symbole du groupe, en fond scène, et un marathon de Benoît Poher et ses potes qui « courent » encore et toujours, tous les jours, onze ans après.

Le temps nécessaire à l’artiste pour enfin décrocher « Le Graal » et sa mélodie pouvant dérouter les fans de la première heure. Mais il n’en a rien été, le titre a, au contraire, provoqué l’éruption de Chaudeau sous un déluge cuivré… Benoît Poher a dorénavant « les pieds sur terre » et visiblement trouvé « la jeunesse éternelle ». Lui qui se demandait simplement, il y a dix ans, « Qui je suis »… De toute évidence, il a trouvé et a ainsi repris « La Route » et parcouru ce « Chemin » du succès qu’il a si souvent emprunté avec ses complices. Ces derniers prenant d’ailleurs, le temps de deux morceaux, les commandes du navire.

Et alors que Kyo trouvait le bon « Équilibre », en modérant ses « Nuits blanches », le groupe invitait ses fans pour une « Dernière Danse » à refiler la chair de poule aux plus insensibles… Avant de « Tout Envoyer en l’air » ! Un final enivrant pour un set puissant et concentré dont Chaudeau a peu l’habitude !

 

 

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Mimie Mathy – La leçon de bonheur de Mimie

Mimie Mathy – La leçon de bonheur de Mimie

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Huit mois après la salle Poirel, Mimie Mathy est revenue papoter avec son public, cette fois à Ludres où avaient pris place enfants, parents et grands­-parents, Joséphine étant passée par là ! Mais c’était bien Mimie Mathy qui était sur scène. Une scène sur laquelle l’humoriste est arrivée en robe de mariée… Et sur la Marche nuptiale. « Le jour du mariage, on n’a pas le temps d’en profiter ! Tout passe trop vite. Quant à la nuit de noce, on l’a répétée avant, elle est au point!»

Le ton était posé, Mimie Mathy allait donner une belle leçon de bonheur, après « avoir allumé de nombreux cierges. J’ai dû payer dix fois le ravalement de Notre­Dame ! J’avais beaucoup de grands copains et peu de petits copains. » Un bonheur « tardif » à l’origine duquel on trouve « son » Benoît : « Angelina Jolie a son Brad, Céline Dion, son René. Moi j’ai mon Benoît.

Il joue au Scrabble, quand il perd, je ne suis pas obligée de chanter pendant cinq ans à Las Vegas ! » Sans oublier son coup de foudre, la maison à la campagne – « le calme, son compost et son odeur » ­, le foot, qu’elle ne regarde « que quand la France est en finale de la Coupe du Monde… On est tranquille ! », et surtout sa famille recomposée, « sa petite famille, dans la corbeille de la mariée, il y avait quatre enfants ! », qu’elle aime par­dessus tout.

Mais Mimie Mathy, avait prévenu. Ce spectacle était aussi l’occasion de mettre les choses au point. Avec les journalistes, notamment, qui lui posent depuis trente ans les mêmes questions sur les « épreuves qu’elle a dû traverser ». M. Drucker, B. Castaldi, M.­O. Fogiel, Nikos ou encore L. Ruquier, lui demandant « si elle avait couché avec Philippe Bouvard pour réussir », sortaient du bois dans des apparitions « clins d’œil » par écran interposé, donnant une note irrévérencieuse supplémentaire à un one­-woman­ show finement écrit, dans lequel Mimie Mathy livre sa vision d’une société qui lui donne matière.

Y compris lorsqu’elle – ou plutôt Joséphine – fait un détour par le Paradis, après avoir « répété » son enterrement et croise alors Einstein, Cl. François ou encore sa grand­-mère qui a remplacé « pépé Bébert, parti jouer à la pétanque, par pépé XIV ! » Ja­ mais méchante, parfois caustique, mais toujours bienveillante et sincère, Mimie Mathy a une fois encore prouvé que l’on pouvait faire rire sans être méchant. Et ça fait du bien !

 

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Luis Mariano – Inoubliable Luis Mariano

Luis Mariano – Inoubliable Luis Mariano

© Frédéric Mercenier

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Pour ce spectacle du centenaire de Luis Mariano, l’ambiance dans les travées du Zénith était au calme. Pour la seconde fois cette année, l’inégalable Henry­ Jean Servat – en gants blancs et queue ­de­ pie pour la circonstance – est venu retracer la vie de l’inoubliable interprète de « Mexico », « sans note mais avec [son] cœur ». Une vie pas de tout repos, rongée par la maladie sur la fin. C’est d’ailleurs par la dernière chanson interprétée sur scène par Luis Mariano que le spectacle a démarré, «la dernière fois que l’on a entendu sa voix ». Les trois ténors entraient alors en scène. Nicolas Gambotti, Marc Larcher et Mathieu Sempéré – membre du groupe Les Stentors – donnaient de la voix et se lançaient dans l’interprétation de « Soleil ».

Le fil de la vie de «la plus belle voix que la Terre ait porté » reprenait. Avec « La Belle de Cadix », l’opérette qui mettra en lumière, en 1945, la complicité qui liait Luis Mariano à Francis Lopez. « Le pays sortait de la guerre. Ruiné, dévasté. Piaf avait déserté la Gaîté ­Montparnasse… »

Les deux complices prenaient possessions de ces lieux dépourvus de chauffage et jouaient dans de rudes conditions. Mais réchauffaient l’atmosphère avec des airs rayonnants. Comme « Maria ­Luisa », repris hier par Marc Larcher, et évidement « La Belle de Cadix » que Mathieu Sempéré a une nouvelle fois sublimé, appuyé par le grand orchestre de Richard Gardet. Avant de reprendre « Andalousie » et les autres succès de la légende Luis Mariano qui a illuminé ce samedi de grisaille.

 

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Miossec – Soirée entre amis

Miossec – Soirée entre amis

© Frédéric Mercenier

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Ambiance feutrée, hier soir à L’Autre Canal où Miossec a posé son rock épuré aux textes ciselés. A l’image du Breton qui sillonne les routes depuis plus de trente sans jamais dévier. Même s’il a fait évoluer, aux fils des années, ses créations, notamment sur scène.

Pour cette étape nancéienne, Miossec est venu avec ses anciens succès, bien sûr, mais aussi ses dernières pépites qui font briller de mille feux son album « Ici bas, ici même». Comme «Samedi soir au Vauban » qui a ouvert le concert de ce samedi soir à Nancy. « Bête comme j’étais avant », « Nos Morts » et « Répondez par oui ou par non » bouclaient le premier chapitre de nouveautés et passaient le relais à « La Fidélité » et cette berceuse généreuse de Miossec, « Le Cœur ».

Au final, le chanteur au visage buriné aura passé en revue les onze titres de son dernier opus qui ont su se faire une place naturelle au milieu du « Défroqué », de « La Facture d’électricité », de «Rose», de «La Mélan­colie », des « Touristes » ou encore de « Brest ». Un patchwork musical bigrement efficace, bien servi par une mise en lumière à la fois léchée et minimaliste, une mise en scène esthétique et sobre, et des balances plaçant idéalement la voix du chanteur sur chaque chanson. Un cocktail irrésistible dans lequel la violoncelliste et sa complice au xylophone ont su se faire une place pour un set aux allures de concert entre amis.

Et des amis, Miossec, chapeau vissé sur le crâne lui donnant de faux airs d’Alain Bashung, en avait, d’ailleurs, dans ce public qui le suit depuis des années maintenant. Un public bienveillant et sous le charme qui attendait ce moment rare avec impatience.

 

1 décembre 2015 0 réactions
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Calogero – Calo face à son Zénith

Calogero – Calo face à son Zénith

© Frédéric Mercenier

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Le Zénith de Nancy a eu à peine le temps de se remettre du passage de Stromae que Calogero en a remis une couche, hier soir, devant plus 4.000 fans, chaud comme de la braise. Il faut dire que l’artiste a sorti un show à la mise en scène hors norme, usant d’une débauche technologique rarement vue, mise au service d’une recherche artistique poussée à l’extrême.

Six écrans planant au-­dessus des têtes et semblant vivre leur vie… Un piano perché au­-dessus du batteur, deux écrans géants de chaque côté, une guitare qui s’éclaire lors du rappel… Le public en a pris plein les yeux.

Et les oreilles. « Fidèle » à sa musique, Calogero a passé en revue son dernier album mais a surtout dégainé très rapidement du lourd. Sous des écrans d’ordinateurs mettant en forme un visage sous Photoshop, « Pomme C » nous rappelait que Calo avait déjà, en 2007, une vision futuriste et juste de notre société qui s’est ensuite levée comme un seul homme pour « La Bourgeoisie des sensations », sans pour autant « Prendre racine » qui a baigné le Zénith d’un halo rouge. Et après un détour par l’Angleterre pour une conduite à gauche et un « Portrait » à la craie, Calogero a fait frissonner l’assistance en reprenant son cadeau fait à Florent Pagny, « Le Soldat », rendant hommage aux morts de la Pre­mière Guerre mondiale, avec des décorations militaires se consumant sur les écrans criants de réalisme… L’instant émotion était là et donnait la chair de poule.

Le temps d’empoigner sa guitare acoustique, l’artiste disait les choses et le cyclone Calogero passait dans les travées… Le temps pour lui d’un clin d’œil aux familles recomposées… Et de mettre ses fans «Face à la mer» avant de les placer sur orbite, « En Apesanteur ». L’assistance rendait ensuite un vibrant hommage à Kévin et Sofiane, massacrés à Échirolles en septembre 2012, sur « Un Jour au mauvais endroit »… Tout le monde était d’accord… Plus jamais ça !

Calo lançait le rappel, en acoustique, avec l’appel à son père avant d’envoyer « Yalla » pour finir avec le bouquet final… « Les Feux d’artifice » ! Un final en apothéose pour, sans doute, un des concerts les plus denses et les plus spectaculaires de l’année.

 

 

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Dub Inc – Interview

Dub Inc – Interview

©Frédéric Mercenier

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[Morceaux choisis]

Il y a un an,vous mettiez le feu à L’Autre Canal, à Nancy. Vous revenez samedi, à Toul. Qu’avez-­vous fait ces douze derniers mois ?

On a tourné en France, à l’étranger aussi. On est parti en Australie, en Nouvelle­ Zélande, au Brésil, en Argentine, en Angleterre et un peu partout en Europe.

Dub Inc a vu le jour un 1997. Une ancienne formation, donc, qui n’est pas vraiment médiatisée. Malgré tout, vous êtes attendus à chacun de vos concerts. Comment l’expliquez­-vous ?

Nous sommes nés sur scène et on est restés indépendants. Nous n’avons jamais cherché à être médiatisés. Et de toute façon, même si on avait cherché à l’être, je ne pense pas que l’on soit formaté ni pour la radio, ni pour les médias en général. En revanche, le public apprécie notre musique et nous médiatise lui­-même en la faisant passer aux uns et aux autres… C’est tout naturel en fait !

Le fait, justement, de pouvoir vous passer de cette médiatisation vous donne plus de liberté du coup…

Oui, sans doute. Quoi qu’il arrive, on trouve notre équilibre là­-dedans et puis on n’a pas eu le choix, on a fait avec et maintenant on a notre façon de faire. Et avec internet et les réseaux sociaux, on peut se passer nous, artistes, des médias. Après, je ne dis pas qu’on ne trouve pas de média intéressant. Il y a plein de choses intéressantes. Mais on peut s’en passer parce que l’on a cela comme outil et surtout la fidélité du public qui nous file un coup de main.

 

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Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Question de langage

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Question de langage

© Frédéric Mercenier

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Au milieu de son jardin impeccable, Paul Dewandre, affublé de son très pertinent – ou impertinent, c’est selon – Dictionnaire du couple a livré, hier soir, sa seconde mouture des « Hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus » devant près de 2.000 personnes qui avaient pris place dans le Zénith de Nancy.

« Je me suis mis au jardinage. Je pensais que j’avais mis sur la paille les avocats qui s’occupent des divorces… » L’humoriste Belge a d’emblée donné le ton de la soirée au cours laquelle il a décortiqué les rapports hommes-­femmes, mis à plat un quotidien dramatiquement normal mais qui n’a finalement rien de banal ! Durant près d’une heure trente, Paul Dewandre a analysé les logiques masculine et féminine. Des approches différentes qui débouchent la plupart du temps sur des incompréhensions, « même avec internet, il est plus difficile de se comprendre qu’avant. Mais une chose est sûre, pour vivre l’amour avec un grand A, il faut plein d’amours avec un petit A. »

Une fois l’axiome de base énoncé, une évidence de plus était mise en lumière : « On ne parle pas toujours le même langage, on ne s’en rend pas toujours compte, mais les mots sont les mêmes ! » D’où le rôle essentiel du « Dictionnaire du couple », interprété au cordeau par Paul Dewandre et qui a permis de décrypter et de comprendre les comporte­ ments de chacun. « Les hommes se basent sur les faits. Des faits précis ! »… « J’ai mille choses à faire!»… « Euh non, tu en as douze… » Ou encore « C’était l’horreur ! J’ai mis trois heures pour rentrer à la maison »… « Non, tu as mis une heure dix »… Mais surtout, une des sources de ces dialogues de sourds vient du fait que « les hommes ne font pas deux choses à la fois, seul un dossier est ouvert. Les femmes sont multitâches, tous les dossiers sont ouverts en même temps ! »

Cette suite de l’œuvre de Gray a une fois encore livré une vision qui colle au plus près de ce que vivent les couples au quotidien… Paul Dewandre a d’ailleurs rappelé qu’un « homme peut ne penser à rien… Pour elle, c’est inimaginable ! Il se passe donc quelque chose dont il ne veut pas parler, donc c’est un problème… Donc il faut qu’on en parle!» C.Q.F.D!

Finalement, l’humoriste a eu la formule juste pour résumer la vie de couple et pour expliquer pourquoi l’on y retourne irrésistiblement : « On n’est pas fait pour vivre à deux… Mais il est encore plus difficile de vivre seul… »

 

 

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Fabrice Éboué – Fabrice Éboué à la barre

Fabrice Éboué – Fabrice Éboué à la barre

© Frédéric Mercenier

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Tout juste de retour du Botswanga, avec son complice Thomas Ngijol, et après être « entré », « l’accusé » Eboué s’est «levé » hier soir, à Ludres, dans un Espace Chaudeau plein comme un œuf, où il ne restait plus une place. L’ancien pensionnaire du Jamel Comedy Club, avec son one-man show corrosif à souhait, a confirmé que les – bons – humoristes avaient la cote ces temps-ci et remplissent les salles partout où ils passent.

Fabrice Eboué n’a donc pas dérogé à la règle et a donné le ton de son spectacle, totalement maîtrisé, dès son entrée en scène. « Bonsoir Ludres… En fait, je croyais que j’allais jouer à Nancy, à Poirel, mais on m’a dit que les Noirs, c’était à Ludres. Pour Poirel, il faut porter un tutu ! » Et pour que l’interaction avec une assistance bouillante soit totale, l’humoriste a jeté son dévolu sur des personnes qui ont fait office de running gag durant le show. On a ainsi eu «Florian, avec sa tête de jeune UMP… Il ne lui manque que le petit pull sur les épaules et un labrador. A côté, avec leurs survêtements et leurs tatouages, ce sont des jeunes de Vandœuvre, non ? » Et d’interpeller un autre spectateur:«T’es sûr que tu ne t’es pas trompé de spectacle… Tu ne voulais pas voir une m… comme Kev Adams ? »

Une insolence redoutable

La soirée était lancée… La douce et redoutable insolence de Fabrice Eboué allait faire mouche. Que ce soit en rebondissant sur l’actualité ­Oscar Pistorius, Dieudonné, François Hollande ­, l’Afrique – là où « les évangélistes guérissent le paludisme et le sida d’un claquement de doigts » ­, le Japon – « un pays dont le sport national, c’est des gros qui se poussent… Pour ça, il n’y a qu’à aller au Mc Do du coin » ­, le métissage – avec un métis célèbre, « DSK, qui est moitié juif, moitié cochon » – ou sur son quotidien… « Est­ ce que ça change quelque chose avec les filles d’être célèbre ? Pour les chanteurs, oui. Ça marche pas pour les comiques.

Pour les Daft Punk, c’est même pratique, avec leurs casques, ils peuvent se faire passer les filles entre potes ! » Avant d’aborder son enfance avec « un père camerounais qui a réussi son intégration, mais qui, du côté de la ponctualité, est resté Africain, et une mère normande… Et les quatre petits métis à l’arrière de la voiture les dimanches, pour aller à la messe. A la fin, le moment le plus fort restait celui de l’hostie… Le corps du Christ… Ben oui, Jésus était en pain ! »

Parfois dérangeant, souvent grinçant, toujours efficace, Fabrice Eboué manie avec talent une insolence douce-­amère qui flirte avec les limites sans jamais les dépasser. Toujours avec succès puisqu’à chacun de ses passages, les dates sa tournée affichent complet. Une tournée qu’il poursuivra dans « les villes qui basculeront FN dimanche soir ».

 

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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François-Xavier Demaison – Demaison régale Poirel

François-Xavier Demaison – Demaison régale Poirel

© Frédéric Mercenier

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Les fans auront dû patienter. Entre la télévision et le cinéma, François­Xavier Demaison les a fait attendre.

Le temps pour lui de revenir avec toute une galerie de personnages tout aussi improbables qu’extravagants. Et dès le début de son one­-man­ show «Demaison s’évade». L’humoriste, qui est passé maître dans la danse du ventre, a fait voyager le public de Poirel, hier soir, avec Isa qui a accueilli l’assistance « dans sa chambre d’hôtes, à Darwalou », où elle a « posé son balluchon depuis trois ans ».

Un gîte qui offre « une vue imprenable depuis que les bâtiments horribles d’une ONG ont été rasés». Retour ensuite en métropole… Avec l’explication de texte du mariage en CDD. Pas de divorce, juste un entretien préalable à un licenciement… «Chérie, tu n’as pas atteint tes objectifs… » Une vision caustique avant finalement de se faire le chantre des couples qui durent…

Grâce au respect d’une règle essentielle : « Tromper sans se faire choper ! » Pour y parvenir, François-­Xavier Demaison a dégainé un arsenal de précautions à prendre pour que « la moitié ne parte pas avec la moitié ». A savoir, « règle numéro un, portable égale danger parce que SMS. Le kit mains-­libres, on ne le branche pas, notamment sur la route des vacances…

Quand on rentre, on dit chérie j’ai coupé mon portable, je veux un véritable moment d’intimité avec toi… » Après avoir détaillé la seconde règle qui cadre les cinq à sept à l’hôtel, l’humoriste a mis le cap vers le Québec qui est « bien quand on aime les Etats­-Unis mais qu’on a la flemme d’apprendre l’anglais… En fait, c’est des Américains sympas ! »

Une fois revenu sous des températures plus clémentes avec le gynécologue italien qui accouche en chantant du bel canto, François­-Xavier Demaison a passé en revue ses personnages encore plus barrés.

Le moment pour lui de faire entrer en scène l’incontournable Bitou, le castor qui picole « six litres alors qu’il n’en contient que trois »… Le tour ensuite au directeur de théâtre esclavagiste qui « fait des pique­-niques moquette » et qui « donne le minimum garanti et qui garantit que ce sera le minimum » !

Que ce soit en évoquant « la crise du logement dans un pays qui a un président qui s’appelle Barack » ou en égratignant « France Telecom, là où ceux qui ne prennent pas la porte prennent la fenêtre », François­-Xavier Demaison a régalé le public nancéien avec sa vision acérée de notre société et ses personnages déjantés, capables d’asséner les pires horreurs avec une facilité et un talent incomparables. Hier soir, Demaison s’est évadé… Et Poirel aussi !

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Dub Inc – La Dub Inc family met le feu

Dub Inc – La Dub Inc family met le feu

©Frédéric Mercenier

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Après leur tournée mondiale triomphale – 160 concerts, 27 pays traversés et plus de 400.000 spectateurs – de 2010, les sept Stéphanois remettent le couvert.

De retour avec leur cinquième opus « Paradise », l’emblématique groupe de la scène reggae française a repris la route et enchaîne les concerts. Des concerts qui, une fois encore, leur font sillonner les quatre coins du globe. Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Slovaquie, Espagne, Royaume­-Uni, Chypre, Russie, Maroc… Dub Inc promène ses textes bruts de décoffrage et ses mélodies inimitables.

Public intergénérationnel

Hier soir, les sept lascars originaires de Saint­-Étienne ont déboulé sur la scène de L’Autre Canal pour un set furieux qui fait leur succès depuis le début des années 2000.

A la baguette, Bouchkour et ses envolées tantôt lyriques, tantôt orientales, et Komlan, avec sa voix rauque et claquante, entourés de leurs cinq compagnons de routes, ont mis le feu à la salle nancéienne pleine comme un œuf pour une de ses dernières dates de l’an­ née 2013. Et le premier constat, mais les fans le savaient déjà : Dub Inc ratisse large et attire un public intergénérationnel qui se retrouve dans les multiples influences du groupe qui a lancé les hostilités avec son tube « Tout ce qu’ils veulent ». Il n’en fallait pas plus pour que la température frise celle que l’on retrouve sous les tropiques. Suivaient «Monnaie»,«Dos à Dos», « Métissage » ou encore leur dernier scud, « Paradise ».

Le feu d’artifice reggae promis était lancé et se poursuivait, notamment, avec « Bang Bang ». En attendant le bouquet final qui dynamitait L’Autre Canal. Hier soir, les 1.300 membres de la Dub Inc family étaient dans la place !

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Circus – Calo et sa bande font leur cirque

Circus – Calo et sa bande font leur cirque

©Frédéric Mercenier

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Stanislas l’avait annoncé : « On ne s’est rien interdit, on ne s’est fixé aucune limite dans l’écriture et la composition des morceaux ! »

Hier soir, la bande à Calogero a bel et bien « mis le cirque » dans une salle Poirel habituée à des ambiances plus feutrées. Et même si l’indécrottable problème d’accès et de stationnement dans le centre-­ville de Nancy a étalé les arrivées des spectateurs, à 20 h 15, l’opéra pop Circus prenait possession des lieux.

Avec son décor champêtre et soigné campé sous les ors de Poirel, le projet délirant, sorte d’ovni dans le paysage musical français, signé Calogero, Stanislas, Philippe Uminski, Elsa Fourlon et Karen Brunon a, d’entrée, donné le ton. La fête serait belle avec Vlad le magicien et Dedo le funambule qui ont dévoilé au public nancéien leur « Numéro » bien huilé, millimétré et attirant inexorablement le spectateur dans l’univers magique de ce cirque sorti de nulle part.

Toujours « Sur un fil », toujours « prêts pour le show qu’ils ont dans la peau » et à partager un « Chagrin d’ami », la bande à Calo a mis sur orbite son opéra pop, fruit de trois années de travail et savant mélange des différentes influences qui nourrissent ces cinq «saltimbanques » qui ont su donner du plaisir à leur auditoire tout en prenant leur pied sur cette scène qu’ils chérissent et qui constitue le véritable aboutissement du « projet » Circus… En espérant que ce ne soit pas un one shot vu l’accueil qui lui a été réservé hier soir.

 

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