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YANNICK VERNINI

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L’Autre Canal

Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où l’on se donne plus que jamais”

Avec votre tournée marathon, vous êtes de passage à Nancy. Où allez-vous chercher toute cette énergie que vous envoyez sur scène ?

En fait, je n’arrive jamais vraiment à répondre à cette question. Je ne sais pas, peut-être la rage qui est en nous… Le fait que l’on ait envie d’avancer et de propager ce feu le plus loin possible.

Des « ingrédients » détonants nourrissant également vos albums…

Oui, bien sûr. Avec Hyphen Hyphen, nous racontons notre quotidien, cette jeunesse perdue mais qui a quand même envie de faire avancer les choses. Ils seront les leaders de demain. On a envie de faire avancer les choses, de retrouver la bienveillance que l’on perd.

Cela traduit-il une envie d’envoyer une énergie positive lorsque vous êtes sur scène ?

Je ne dirais pas positive mais plutôt un état de grâce… Lorsque l’on arrive à s’oublier ensemble sur scène.

A 24 ans, tout s’est enchaîné avec des tournées multipliant les dates et des récompenses comme la Victoire de la Musique « Artiste révélation scène » de l’année 2016. Qu’est-ce que cela fait lorsque l’on a cette reconnaissance ?

C’est un honneur et aussi le lancement du projet. On était au début d’Hyphen Hyphen. Le grand public nous a aussi découverts grâce à cette prestation. On est flattés et c’est, pour nous, une belle étape dans nos carrières. On en a un souvenir très agréable. Maintenant, la conquête continue, les dates sont quasiment toutes complètes, on est vraiment ravis de tout ce qui nous arrive.

Une conquête dépassant les frontières françaises… Préparez-vous les shows de la même façon ?

Oui, c’est l’objectif 2019. On a toujours eu une ambition internationale. Je pense que l’on a composé cet album en s’y préparant, en ayant des productions qui n’avaient pas à pâlir face aux productions anglaises et américaines. C’est un album qui nous a préparés à sortir des frontières françaises. Je pense que l’on se prépare en France parce que c’est notre public et c’est où l’on vit mais l’objectif est de se produire en Europe et de rencontrer de nouvelles personnes.

Il y a aussi un Zénith de Paris, le 14 juin, qui se profile. Y aura-t-il une tournée des Zénith ?

Là, la plupart du temps, en province, on est déjà dans des grandes salles de 2.000-3.000 personnes. Mais je préfère les salles aux Zénith qui sont souvent assez froids. Mais oui, j’espère qu’il y aura une tournée des Zénith à venir mais l’objectif étant international, on va surtout mettre nos énergies à partir hors de nos frontières. Je pense à l’Allemagne, qui est un territoire intéressant pour notre musique ou encore l’Angleterre.

Avez-vous conscience que chaque annonce d’une de vos dates, cela devient un événement ?

Je n’en ai pas forcément conscience sinon cela mettrait trop de stress. On essaie de faire plus qu’un concert, c’est vrai que l’on essaie de créer un événement pour nous. Chaque concert est un événement où l’on se donne plus que jamais, parfois au-delà ! C’est le plus beau compliment que l’on puisse nous faire !

Crédits Photos : Manu Fauque

25 février 2019 0 réactions
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Synapson – “Notre objectif est de créer une musique intemporelle “

Synapson – “Notre objectif est de créer une musique intemporelle “

Le duo de revient à L’Autre Canal. Entretien avec Alexandre Chiere.

Synapson, plus qu’un duo, on a le sentiment que c’est une petite famille qui part en tournée…

C’est vrai, même si on tient à mettre un point d’honneur à dire que Synapson, c’est Paul et moi. Nous composons la musique. Le groupe existe depuis 10 ans. Sans vouloir être centré sur nous, il est important que les gens sachent que l’entité Synapson se compose de nous deux. Après, en tournée, on a toujours eu plaisir de partager ça avec des artistes qui nous accompagnent sur scène et interprètent nos morceaux. C’est vrai qu’aujourd’hui, on est entouré d’une grande famille dont une grande partie sera présente à Nancy. Et sur cette tournée, il y a un ou deux nouveaux visages par rapport à notre dernier passage.

Vous avez également su traverser cette période sans perdre votre public. Vous en avez même gagné !

C’est une de nos fiertés. Il y a deux raisons à ça. Quand on compose, avec Paul, on n’a jamais voulu répondre à des codes. Il faut composer ce que l’on a envie, se faire plaisir… Les codes changent ! Du coup, ça ne dure qu’un temps. Notre objectif est de créer une musique intemporelle. Le second point, on a un public, et je le remercie, allant de 20 à 60 ans. Voire plus. Sur l’un de nos derniers concerts, il y avait quelqu’un âgé de 76 ans. Avoir un public aussi large, on en est fier.

Après une incroyable première tournée, aviez-vous une forme de pression pour « Super 8 » ?

Oui, parce que, quand on fait un album comme « Convergences », pour lequel on a été plus que surpris et heureux des résultats des ventes et de l’accueil du public, on a toujours la pression de vouloir faire autant et surtout mieux ! Déjà pour notre satisfaction personnelle et pour remercier les gens de tout ce qu’ils nous ont donné. Alors oui, il y a une grosse pression.

Pour le live également ?

Là, pour le show, il y a des morceaux de « Convergences » mais aussi du dernier album. On a tout travaillé pour la version live. Ce n’était pas le cas pour « Convergences ». « Super 8 » bénéficie vraiment de morceaux qui évoluent, qui proposent quelque chose de nouveau par rapport à l’album et, surtout, on a tout fait pour produire quelque chose d’encore plus généreux.

« Super 8 » a finalement été construit pour la scène…

Beaucoup plus, oui. Pour le premier, on pensait plus « studio », on n’avait pas d’expérience de live, hormis des DJSet. Pour « Super 8 », c’était complètement différent. Chaque fois que l’on composait un morceau, on avait déjà en tête sa version live.

Pensez-vous également à d’autres collaborations. On vous a vu, récemment, dans Taratata au côté de Cœur de Pirate…

J’ai grandi avec un père écoutant beaucoup de disco et de musique française. Et, je ne sais pas pourquoi, je trouve que l’on n’est pas trop mauvais en reprises. Là, l’idée de travailler avec Béatrice ne venait pas de nous mais de Nagui. Et quand on compose, on pense à la voix qui va se poser de dessus, comme Tessa pour « Going Back to my Roots ». Béatrice, c’est une très belle voix que j’aime beaucoup, qui a de la puissance. J’ai composé la reprise de « Aimer d’Amour », de Boule Noire, en pensant à sa voix. C’est un exercice que l’on aime bien !

Et que vous réussissez bien ! Cela vient aussi du fait que vous ne vous nourrissez pas seulement d’électro !

C’est vrai qu’on n’a jamais été très électro. Dans nos baladeurs (rires), on écoute en effet beaucoup de musique et pas forcément de l’électro et ça se ressent dans ce que l’on fait. Notre musique est électronique parce qu’elle est faite avec des instruments électroniques. On écoute vraiment de tout !

Crédits Photos : Pierre Cazenave

24 novembre 2018 0 réactions
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Gaëtan Roussel – “Différent, en restant moi-même “

Gaëtan Roussel – “Différent, en restant moi-même “

Après une tournée avec Louise Attaque en 2016, entretien avec Gaëtan Roussel qui revient en solo avec son album « Trafic ». Il sera à L’Autre Canal le 22.

Vous êtes de retour à L’Autre Canal, une salle que vous connaissez bien avec un public qui répond présent !

Oui, j’y ai fait pas mal de concerts. Elle est super, on y a joué tôt avec mes camarades de Louise Attaque sur la première tournée. J’ai des bons souvenirs de ces premiers moments, où la jauge est belle, les gens viennent jusqu’à vous parce qu’ils s’intéressent à votre travail. À Nancy, j’ai beaucoup de beaux souvenirs de partage. Je suis hypercontent de revenir.

Là, après la tournée de Louise Attaque, c’est votre dernier album, « Trafic », que vous allez partager avec ce public… Vous n’arrêtez jamais !

J’adore le mouvement ! J’ai peut-être une angoisse de tourner en rond et puis c’est parce que j’ai la chance de faire de super rencontres. Il y a deux ans, avec Louise Attaque, cela faisait 10 ans qu’on n’avait rien fait, on a fait un long tour de table. Ce qui a changé pas mal de chose pour nous, notamment l’architecture du groupe. Nous sommes trois désormais. Et pendant qu’on faisait Louise Attaque, je me suis mis à travailler avec Rachida Brakni sur le projet Lady Sir… Une rencontre en amène une autre, un projet peut en nourrir un autre.

Si cet opus porte clairement la patte Gaëtan Roussel, on sent également qu’il a été nourri de rencontres et surtout d’observations…

Tout à fait ! Je ne pense pas être le seul, on fonctionne beaucoup comme ça. J’essaie de transposer, dans ma musique et dans mes textes, la sensibilité que je peux avoir par rapport aux choses qui nous entourent. C’est l’observation mais aussi les voyages qui me nourrissent mais aussi l’humain, car j’ai travaillé avec des personnes avec lesquelles je n’avais jamais travaillé, ça déstabilise… Si on accepte d’être perméable et d’être bousculé, sans perdre son cap, c’est là que ça devient intéressant. J’essaie de faire différent à chaque projet tout en restant moi-même.

C’est vrai que le premier single « Hope » apporte cet équilibre entre ce que vous êtes et ces nouveaux horizons. Il résume assez bien l’album, d’ailleurs…

Oui, ça résume ce que j’ai voulu faire dans ce disque avec un sujet assez sombre – la maladie d’Alzheimer – abordé avec une musique solaire. Je voulais que l’un soutienne l’autre. J’ai essayé de le faire plusieurs fois dans cet album, je chante mes peurs mais avec beaucoup d’enthousiasme, ce qui est complètement paradoxal. Ça donne un sens à ce que je voulais dire. « Hope » est, en effet, représentatif de tout ça, de ces oppositions. J’avais ça en tête.

Votre rencontre avec Alain Bashung est un des événements marquants de votre carrière. Vous influence-t-il ?

Bien sûr ! Mais tout en restant à ma place, évidemment. Quand je dis qu’il y a un avant et un après Bashung c’est parce qu’avant, je ne connaissais que la condition de groupe, que ce contexte avec mes camarades de Louise Attaque. Sa rencontre m’a ouvert au travail pour les autres.

À l’époque, je ne rongeais pas mon frein pour faire une carrière solo et je n’avais jamais écrit pour d’autres. Je me suis alors ouvert à tout ça, cela a beaucoup changé ma manière de vivre, de faire la musique et d’écrire des mots… J’ai appris plein de choses, comme s’il avait laissé des petites clefs. On s’aperçoit qu’il y a plein de choses qui influent alors que l’on ne s’est pas rendu compte qu’on les avait apprises. C’est ça qui reste !

Vous voilà donc de retour sur scène, en solo. Comment se passent les retrouvailles avec ce public qui vous a toujours suivi ?

C’est super ! On vient de faire trois dates : La Rochelle et Toulouse et Clermont-Ferrand. Sincèrement, ce n’était que du bonheur. On a beaucoup bossé pour construire un set où, pour la première fois, je m’autorise à jouer dix titres sur les onze de l’album, je joue différentes choses de mes deux autres opus solo et je me permets de jouer des reprises, de regarder ce que j’ai pu faire avec mes camarades de Louise Attaque.

Le set est représentatif de ce que je suis et de tout ce que j’ai fait et ce que je veux faire. Ces premières dates étaient, sincèrement, touchantes.

On vous sent plus que jamais heureux et libre… Que vous n’avez jamais pris autant de plaisir sur scène.

C’est vrai ! Je suis complètement d’accord avec ça ! Je défends ce disque me permettant de regarder sereinement dans le rétroviseur pour aller de l’avant.

Crédits Photos : Alexandre Marchi

20 novembre 2018 0 réactions
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Minuit – “On est impatient de retrouver le public “

Minuit – “On est impatient de retrouver le public “

Le groupe sera jeudi à L’Autre Canal. Entretien avec Joseph Delmas qui sera aux côtés de Simone Ringer, Raoul Chichin et Clément Aubert.

Depuis votre passage à L’Autre Canal lors de Nancy Jazz Pulsations en 2015, le groupe a poursuivi son essor avec la sortie d’un album. Comment se sont passées ces années ?

En fait, ça a été assez long. Après l’EP, on a eu cette très belle tournée avec un peu plus de 80 dates. Après ça, il a fallu se reconcentrer sur l’album, ce qui nous a pris en peu de temps. Il fallait que l’on redescende, que l’on digère tout ça. Que l’on transpose les questions sur ce que l’on voulait faire après, comment ça allait prendre forme. On a commencé à composer, parfois en groupe ou à deux, à trois… Puis on est rentrés en studio pour trois longs mois. Il y a eu plein de questionnement. C’était un challenge pour nous. Un premier album, ça se travaille. Tout est allé très vite, on n’avait peut-être pas pris le temps d’y penser en amont. Aujourd’hui, nous en sommes très fiers.

Aviez-vous conscience d’être devenus un « phénomène » ?

Conscience, non. Quand on vit les choses de l’intérieur, on n’a pas le recul nécessaire pour prendre conscience de l’engouement qu’il peut y avoir. Après, c’est sûr que l’on a tous été agréablement surpris de voir tous ces gens venant à nos concerts avec une vraie curiosité, sans même savoir ce qu’on produisait.

Trois mois en studio, c’est long… Mais ce délai ne correspond-il pas à l’exigence voulue par les musiciens que vous êtes ?

Bien sûr. On est quatre, on a fait l’album à quatre, quatre cerveaux à penser en même temps… On a travaillé à « l’ancienne » dans le sens où l’on joue de nos instruments, il faut trouver de la place pour les faire sonner et ça, c’est vrai que ce sont des méthodes chronophages. Chacun de nous existe de façon sonore à travers son instrument. Tout ça devait se retrouver dans les morceaux.

Souvent, plusieurs titres sont composés et écrits avant la sélection finale. Cela a-t-il été le cas pour cet opus ?

Oui, évidemment. On a dû composer une trentaine de chansons pour cet album. Elles n’ont pas toutes été développées jusqu’au bout mais les idées étaient là. Jusqu’au dernier stade, on a enregistré quinze morceaux pour, au final, qu’il n’y en ait que douze sur l’opus. Du coup, on en a sous la main…

Est-ce que vous les jouerez sur scène ?

On les jouera oui, bien sûr !

Le choix était-il compliqué à faire ?

Ce sont des choix compliqués, en effet. Devoir se séparer de ces morceaux que l’on a menés durant tout l’enregistrement, que l’on a développés jusqu’au bout, c’est toujours difficile, on n’a pas envie, chaque titre a son histoire. Cela s’est fait à force de discussions. Surtout, arrivé à un stade, il est nécessaire de prendre un peu de recul, de se dire « pour la cohérence de l’album, quel est le mieux à faire » ? Et finalement, il y a des choix assez logiques.

On vous sent également impatients de repartir sur les routes…

On l’est ! On s’épanouit beaucoup sur scène. La première tournée a été géniale et là, il y l’excitation d’aller défendre notre premier album. On est impatients de retrouver le public et de voir comment ça va sonner.

Crédits Photos : Cédric Jacquot

 

11 novembre 2018 0 réactions
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Cœur de Pirate – “J’ai toujours passé de bons moments à Nancy”

Cœur de Pirate – “J’ai toujours passé de bons moments à Nancy”

Béatrice Martin sera, une fois de plus, de passage à L’Autre Canal.

Vous venez de faire étape à L’Olympia, comment ressort-on d’une telle date ?

C’était vraiment cool, comme pour toutes les salles. Après, comme pour L’Autre Canal, ce n’était pas la première fois. J’ai de la chance, voilà 10 ans que je fais ça, j’ai fait quatre albums et à chaque fois que je fais une date, le concert appartient au public. J’en ai eu la preuve à L’Olympia mais aussi en Belgique et sur toutes les dates.

Vous évoquez L’Autre Canal, salle où vous êtes, en effet, venue plusieurs fois. La première seulement quelques jours après votre Victoire de la Musique, en mars 2010. Vous en souvenez-vous ?

Oui ! Je pense que je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’avais gagné en popularité tout au long de cette tournée. Quand j’ai gagné la Victoire, je m’en suis réellement aperçue et j’étais un peu plus convaincue des répercussions que j’avais sur le paysage musical. J’ai toujours passé de bons moments à Nancy, j’ai hâte d’y retourner !

Le public vous est fidèle même après 10 ans de carrière…

C’est vrai mais il faut quand même rester actuelle, savoir se renouveler. Je trouve cool que les gens aiment ma musique, ils évoluent et grandissent avec moi, c’est rassurant. Je le vois en tournée, les jeunes qui m’écoutaient à mes débuts sont devenus de jeunes adultes cool.

Des fans qui ont suivi votre parcours. Ils étaient jeunes, sont devenus parents et vous suivent toujours…

À mes débuts, en effet, il y en a qui étaient très petits, d’autres qui avaient mon âge et qui, aujourd’hui, sont des adultes. C’est top d’avoir vécu ça et de voir ce qu’ils sont devenus.

Là, vous venez les revoir avec votre dernier album. Comme vous le disiez, il faut savoir se renouveler. Cela vous met-il une pression supplémentaire ?

Oui mais ça reste du Cœur de Pirate. Mais c’est vrai que j’ai évolué dans mon style musical, j’ai fait des trucs plus actuels tout en restant fidèle à ce que je faisais dans le passé. Je pense que ça doit plaire puisque les gens sont toujours là !

Pour revenir à la tournée, avec quatre albums, vous avez l’embarras du choix, désormais, pour monter vos shows !

C’est plus facile maintenant parce que tu ne prends vraiment que les chansons qui appartiennent au public, que les gens connaissent tous. C’est vachement plus cool, j’ai plus de liberté, je me prends moins la tête, ça fonctionne très bien.

Vous êtes également très présente sur les réseaux sociaux où vous pratiquez le second degré. Ce que certains ont du mal à comprendre…

Je me suis rendu compte de ça récemment. Je fais beaucoup de blagues et c’est vrai que les gens ne le comprennent pas toujours. Ça me fait marrer parce que j’ai vraiment le contrôle sur ce que je dis et ce que je fais. Quand tu le prends au millième degré, c’est là où ça ne t’atteint plus vraiment. C’est aussi ça la force des nouveaux médias. De plus, je peux montrer une autre facette de ma personnalité.

Sur Twitter, vous avez d’ailleurs une formule qui campe le décor : « Pour les nouveaux, welcome et bonne chance » !

C’est ça, c’est une partie de mon cerveau que les gens ne connaissent pas, je suis dans des trucs un peu barrés. Les gens sont contents, ils se disent qu’ils ne sont pas tout seuls là-dedans, que je suis comme eux !

Cette proximité que vous entretenez et cette sérénité que vous affichez… C’est ce qui, finalement, explique qu’ils vous suivent depuis 10 ans…

Ça n’a pas été tout le temps facile mais tu ne peux pas te transformer sans passer par des moments plus compliqués. Grâce ces moments, je suis devenue une meilleure personne.

Crédits Photos : Cédric Jacquot

24 octobre 2018 0 réactions
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Kikesa – “Je vis un rêve de gosse”

Kikesa – “Je vis un rêve de gosse”

Entretien avec le Nancéien Kikesa, « Nouvel Hippie », qui vit son rêve, sans se prendre la tête.

Ta dernière venue à Nancy remonte à juillet au Zénith pour la première partie d’Orelsan… Et tu achevais ton contrat de comptable …

Ça y est, je ne suis plus comptable, c’est terminé !

Entre-temps, tout s’est accéléré, tu as notamment signé chez Yuma Productions et la musique est réellement devenue ton métier…

C’est ça. On est depuis une semaine, en résidence tous les jours. On a un rythme infernal, c’est dur physiquement mais c’est ce qu’on aime. Du coup, c’est plus agréable !

Faire partie d’une telle structure doit t’apporter de la sérénité…

Oui, c’est un confort incroyable et le son de L’Autre Canal est fantastique. Je vis un rêve de gosse. Hier, je regardais la scène et je me rappelais le temps où j’étais gamin et je me disais « je rêve de faire ça un jour »… Là, ce que j’ai vu est exactement ce dont j’ai rêvé, c’est fou !

Et tu joues à domicile pour cette date !

Carrément ! On joue à la maison, durant une heure. On va faire un vrai live, on a préparé un nouveau spectacle avec des light, notre propre scénographie et de nouveaux arrangements des morceaux.

Toi, le Nancéien, si l’on t’avait dit, qu’un jour, tu jouerais, en tête d’affiche, ta musique à NJP, comment aurais-tu réagi ?

J’avais déjà joué avec mon ancien groupe mais pas en tête d’affiche à L’Autre Canal, c’est vraiment incroyable. En plus, on sera en co-plateau avec Kekra !

Avec Kekra, certes, mais beaucoup de gens vont venir pour toi !

C’est vrai, beaucoup de gens vont venir me voir et c’est vraiment cool. On a travaillé pendant une semaine le nouveau spectacle. Ce sera la première fois qu’on le montre au public. Du coup, c’est encore plus fort pour nous le montrer à Nancy, à la maison… Et tous nos amis seront là. Mais c’est vrai, c’est une ascension fulgurante, encore plus vu de l’extérieur.

Dans ce tourbillon, as-tu encore le temps de composer, d’écrire ?

Chaque semaine, oui. Là, on doit faire celui de dimanche. Ce week-end, on ne pourra pas !

Trouves-tu le temps de t’accorder un peu de répit ?

Non, j’aimerais tellement pouvoir… En fait non, je ne sais pas si j’aimerais pouvoir me reposer… C’est génial, on fait tout ce qu’on aime, on ne peut pas se plaindre. Oui, on est tous fatigués mais c’est positif, c’est une très bonne fatigue. On s’est battu pour l’avoir.

Crédits Photos : Pierre Mathis

 

10 août 2018 0 réactions
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Zaz – “J’ai besoin de partager, de rencontrer les gens”

Zaz – “J’ai besoin de partager, de rencontrer les gens”

L’artiste revient avec une mini-tournée présentant ses titres inédits.

Après les Zénith vous revoilà dans une tournée des clubs, plus intimistes… Deux jauges dans lesquelles vous êtes à l’aise…

Oui, j’aime bien les deux. C’est différent, ce n’est pas la même énergie, pas le même rapport au public mais à chaque fois, je trouve quelque chose qui me comble.

Pour cette mini-tournée, vous ne faites que onze dates. Pourquoi ?

C’est ça, il y en a quatre en France et Espagne, Italie, Pays-Bas pour le reste. L’objectif est, déjà, de ramener de l’argent pour mon association Zazimut avec les bénéfices des recettes. L’autre objectif est aussi de tester des chansons, en fait ! Celles du prochain album.

Finalement le public va contribuer à l’élaboration de votre prochain opus !

J’avais surtout envie que les chansons vivent avant. Là, on est en studio, on est en train de tester des choses, on enregistre. On va sûrement sortir de là avec deux, trois voire quatre ou cinq chansons terminées. Le but est de tester les chansons un peu partout, voir comment elles vivent, comment on les sent.

Comment cette idée d’une tournée inédite vous est venue ?

Ça fait hyper longtemps que je voulais faire ce truc-là et que l’on ne l’a jamais fait. Là, c’était l’occasion de le faire… Pourquoi pas ? Ça m’amuse, en fait, et puis ça fait longtemps que je ne suis pas allée dans des petites salles en France, je trouvais ça cool de retrouver quelque chose de plus intime d’autant qu’à partir de janvier, on repart sur des Zénith et même Bercy.

On pourrait même prendre ça pour un cadeau que vous faites à vos fans…

Oui ! Pour les fans, c’est sûr que ce sera génial. Quand j’aime un artiste et que je vais le voir dans une petite salle, j’ai l’impression de pouvoir le toucher. C’est cool ! Et pour nous aussi, d’avoir cette énergie particulière de ces salles, c’est un joli cadeau.

Vous n’arrêtez jamais en fait, vous ne pouvez pas rester loin de la scène trop longtemps…

J’ai beaucoup d’énergie. Ça fait partie de mon caractère, je suis extrêmement expressive, j’ai besoin de faire des choses, d’être occupée, partager, rencontrer les gens, sinon je ne me sens pas bien. La scène, physiquement et émotionnellement, c’est intense.

Des tournées auxquelles est toujours associée votre association Zazimut…

C’est vrai, elle n’est pas dissociable de ma musique… C’est moi… Dans mes chansons, j’exprime des valeurs humanistes, ça va avec. Et puis, la notoriété, s’il y a des mauvais côtés, ça reste un outil extraordinaire, ce serait bête de ne pas s’en servir, on peut ouvrir des portes. Je ne voulais pas choisir une cause, une association… On a trouvé Zazimut, qui trouve une association locale à chacun des concerts, on la fait monter sur scène… On s’entraide, ça crée de la joie, de l’enthousiasme. Et moi, ça nourrit tout ce que je suis !

Cela donne-t-il plus de sens à ce que vous faites ?

Ah oui, dans tout… On ne peut pas dissocier les choses. Ma manière de chanter est engagée, c’est ce qui me fait vibrer.

Du coup, à quand la sortie du prochain album ?

Si tout va bien, l’objectif est de le sortir pour l’automne…

Avec, donc, de grandes salles dans la foulée…

Oui, on repart pour un tour du monde et plein de dates en France ! On va faire la teuf ensemble !

Crédits Photos : Yann Orhan

5 juin 2018 0 réactions
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FEDER – INTERVIEW

FEDER – INTERVIEW

Interview d’Hadrien Federiconi, aka Feder, le nouveau pape de l’électro française.

○  ○  ○

Tu seras en concert à Nancy samedi, tu confirmes une chose : les artistes ne sont pas juste des phénomènes de passage, ils s’inscrivent dans la durée…

Je l’espère, c’est ce pour quoi je me bats, créer une carrière sur du long terme. J’essaie de prendre du recul à chaque fois en me demandant si je suis sur le bon chemin, si j’en serais fier plus tard… C’est une méthode de fonctionnement, c’est dans mon éducation, où tu es fier de ce que tu fais.

D’autant qu’il y a une particularité avec l’électro, lorsqu’un gros succès arrive, il est souvent planétaire…

Ce phénomène est vrai. Quand tu fais une musique, tu la postes sur le net, les blogs viennent t’aider et un buzz se met en place. Et si ta musique est dansante, les DJ arrivent et ils vont la passer parce qu’ils aiment sortir de nouveaux sons. Du coup, ça communique hyper rapidement, ces canaux ont besoin de contenu. Les radios et les labels suivent. C’est rapide et ça donne de la puissance à l’artiste… Le plus dur est de confirmer après et de durer, quatre titres dans une année ne confirment pas une carrière.

Un des secrets de cette longévité n’est-elle pas de partir en tournée comme tu le fais ?

Oui et surtout, ça nous permet de proposer quelque chose de différent. L’an dernier, j’étais sur des DJSet améliorés avec, notamment, un contenu vidéo. Cette année, il y a plus d’instruments, un show visuel plus travaillé, des chanteurs qui me suivent… Je pense que, pour moi comme pour les fans, il est important de proposer du nouveau. Je veux être juge de moi-même, sans trop, non plus, me torturer la tête. Simplement, je me demande toujours si ce que je fais me plairait en tant que fan. Je ne pars surtout pas du principe que les fans peuvent se contenter de moins.

L’électro se fait également une jolie place dans des festivals comme le Nancy Jazz Pulsations… Comme la belle surprise Gramatik en 2017…

C’est clair et quand tu compares un groupe de rock avec cinq musiciens se donnant à fond sur scène et un petit gars de l’électro avec ses machines, au préalable, tu te dis que c’est une escroquerie ! En fait, les gens ne se rendent pas compte que, pour une personne, l’électro c’est énormément de travail. On prépare des choses en amont que l’on doit ressortir d’une façon différente sur scène. C’est un travail monstre. Quand tu me dis que Gramatik a été une belle surprise du festival, ça veut dire que vous êtes ouverts ! Je suis content de voir ça.

Comment fonctionnes-tu lorsque tu composes ?

J’essaie de me tenir au courant de ce qui se passe à l’étranger, c’est une bonne étude à faire et ça te permet de ne pas être à la rue. Après, dans la compo, j’arrive difficilement à m’inspirer ou à prendre des autres. Je suis un peu un geek. En studio, je vais tester plein de sons, découvrir de nouvelles sonorités qui n’ont pas été vues… Puis je vais beaucoup me prendre la tête sur le groove d’une rythmique comme sur la recherche d’une voix… Puis vient le live où il faut qu’il y ait une histoire, une logique entre les musiques… Tout se fait en amont. Pour L’Olympia, j’ai mis un mois pour retravailler chaque élément puis pour voir avec les équipes comment on pouvait transformer ça en images.

Que vas-tu proposer à Nancy ?

Ce sera un show électronique et visuel, basé sur moi avec des instruments et des chanteurs, sur la lumière, sur des vidéos travaillées au cordeau… Après, je ne suis pas le premier à le faire ni le dernier. Je propose mon univers… C’est ça, Feder.

Lorsque tu crées ces shows, y-a-t-il des morceaux pour lesquels un interprète s’impose ?

Oui, c’est clair. Si je pouvais, en tournée, je ferais venir tout le monde sur scène ! Ils posent une ambiance, une belle énergie, interagissent avec le public. A Nancy, on aura Ana Zimmer notamment. Et un morceau comme « Goodbye », j’ai voulu le remixer. Il est tellement passé, je l’ai tellement travaillé, que je veux proposer autre chose, sans chanteur.

Pour conclure, qu’as-tu ressenti lorsqu’on t’a contacté pour le festival Tomorrowland en 2015 ?

C’est une belle reconnaissance… Une distinction dans le monde de l’électro. Le fait de voir que je suis apprécié dans d’autres pays, car Tomorrowland, ce n’est pas que la Belgique, les gens viennent de tous les pays, c’est quelque chose dont je suis très fier. C’est très dur de se faire connaître à l’étranger. Ces choses-là font que je serai toujours honoré d’aller jouer à Tomorrowland et de proposer quelque chose qui soit à mon image.

📷 : Rankin

24 mars 2018 0 réactions
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BB BRUNES – INTERVIEW

BB BRUNES – INTERVIEW

Entretien avec Félix Hemmem, le guitariste du groupe, qui fait son retour à Nancy, à l’Autre Canal le 1er mars.

○  ○  ○

Les fans l’ont clamé… Enfin, les BB Brunes reviennent ! Comment se sont passées ces retrouvailles ?

En fait, on ne s’est jamais vraiment quittés ! On a pris plus le temps pour faire cet album mais on ne s’est jamais dit qu’on allait se séparer. C’est vrai qu’il y a eu plein d’articles notamment quand Adrien a fait son album solo. Il a fait son album solo, nous, on a fait de la musique dans notre coin, on avait besoin de prendre du recul et de se reposer. On a tourné pendant près de sept ans. Du coup, on n’a pas considéré ça comme des retrouvailles mais en tout cas, quand on a commencé à bosser sur le nouvel album, on était hypercontents. On voulait être vraiment sûr de ce qu’on voulait, on a beaucoup cherché avant de trouver.

En fait, le titre « Puzzle » illustre bien le fait que chacun a apporté ce qu’il a pu mûrir durant ce temps…

Ouais, c’est une bonne signification. On se disait aussi que cela représentait le fait que ça regroupait toutes les influences que l’on a mises dans cet album. On retrouve pas mal de chanson française, moi j’écoute pas mal de musique électronique ou encore de la techno…

Vous évoquiez les tournées, il y a effectivement eu un gros coup de projecteur en 2007-2008. Comment le groupe a vécu cette forme d’hystérie qui l’entourait ?

Finalement, on l’a vécu avec beaucoup de recul, bizarrement. Le fait d’être entre nous, d’être ensemble, d’être quatre à chaque fois, je pense que ça aide à ne pas se prendre la tête et à garder les pieds sur terre. Aujourd’hui, dix ans après, on est content de pouvoir continuer à faire des albums, de repartir sur les routes, on est très heureux.

Comme vous le disiez, dix ans se sont écoulés, quatre albums studio ont vu le jour… Comment analysez-vous l’évolution du groupe ?

Elle a été assez nette. Il y a dix ans, on ne jurait que par le rock’n’roll. C’était « on branche, on joue », on voulait mettre un minimum d’effet dans les voix, ne mettre aucun traitement. C’était vraiment très brut. Après, on va dire que « Nico Teen Love » est une version un peu évoluée de « Blonde comme Moi », puis on a fait un EP en anglais, c’était une parenthèse. Après, c’est vrai qu’on s’est mis à écouter d’autres choses et aujourd’hui, on s’intéresse plus à la prod, on lâche plus la guitare. C’est une évolution naturelle.

Le groupe a vraiment voulu prendre en main la totalité de la construction de ses albums…

C’est vrai que l’on est plus en studio, on fait attention à ce que l’on fait, on cherche plus de fond qu’avant, on se prend plus la tête…

Pour revenir à la tournée, comment s’est construit le concert ?

Déjà, on s’est pris la tête sur la setlist ! On a quatre albums, on peut jouer 3 h 30 si on veut mais ce n’est pas le but, on va ennuyer tout le monde ! Le défi était de regrouper un certain nombre de chansons pour jouer à peu près une heure et demie. En même temps, on avait envie de mettre toutes les nouvelles de « Puzzle ». Après, on adore tous les autres morceaux, on a donc choisi ceux que les gens aiment le plus, je pense.

Le public vient, en effet, aussi pour vos anciens tubes !

Bien sûr ! On sait que « Dis-moi » marche toujours autant comme « Le Gang » ou encore « Lalalove you »… Des chansons que l’on prend plaisir à jouer à chaque fois.

Comment se sont passées les premières dates ? Votre public a-t-il évolué ?

Il a effectivement évolué avec nous. Les gens qui nous écoutaient il y a 10 ans et qui nous écoutent encore aujourd’hui ont grandi avec nous, forcément, ils ont changé. Le premier soir, il y avait des gens de tous les âges. Dès qu’on commence à jouer sur scène, il y a toujours un daron super-content qui crie « oh, Gallo ! »… Il y a vraiment toutes les générations, c’est cool ! On est vraiment contents.

📷 : Spinoza

1 mars 2018 0 réactions
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Mat Bastard – Interview

Mat Bastard – Interview

Après Carving et Skip the Use, vous vivez une 3e  vie artistique avec un album solo ! Vous aviez fait le tour de ces projets ?

Ce n’est pas vraiment ça. J’ai travaillé sur différents projets avec différentes personnes. C’est juste ça qui change. Quand je travaille avec Yan, c’est Skip the Use et quand je travaille seul, c’est un album solo. Ce n’est pas une question d’évolution. Au bout d’un moment, on a juste eu besoin de faire autre de chose.

Sur « Loov », on retrouve évidemment les sons de Skip the Use et de nouvelles sonorités comme sur « Rosemary » ou encore « Girls » où une belle place est laissée à l’acoustique…

Je n’ai pas fait un album solo pour montrer des choses mais plutôt pour en développer de nouvelles, me mettre en danger, aller découvrir des nouveaux trips. Je n’ai pas fait le disque parce que, d’un coup, je me suis retrouvé dans une situation où je ne savais pas quoi faire. C’est juste qu’avec Yan on avait envie d’autres choses pour, peut-être, mieux se retrouver après. Je suis allé piocher dans tout le background pop-rock avec Carving et tous les groupes que j’ai produits. En même temps, aujourd’hui, pour aller défendre ce disque-là, je suis avec les gars de Carving ! Finalement, ce n’est pas une aventure si éloignée de ce que j’ai toujours fait !

Un disque que vous allez en effet défendre sur scène à partir de ce soir (entretien réalisé le 1er  février) avec le duo A-Vox en 1re  partie qui accompagnera sur la tournée. Comment s’est passée cette rencontre ?

En fait, là, c’est ma casquette de producteur. On s’est rencontrés il y a 3 ans et ils m’ont demandé de travailler sur leur musique et que l’on bosse ensemble sur leurs chansons. On a travaillé sur des titres, sur un album et voilà ! C’était notre rencontre professionnelle… Anthéa et moi, on s’est rencontré dans ce cadre-là puis on s’est mis ensemble. Aujourd’hui, c’est ma femme… C’est aussi une aventure familiale. J’avais envie de l’aider à aller au bout de ce qu’elle a envie de faire. Je suis très content d’avoir produit cet album. On vient de le finir, il est super énergique, incisif, puissant avec des textes très engagés. C’est naturellement que j’ai eu envie de l’emmener sur la route.

Un album puissant… Ce n’est effectivement pas si éloigné de vous faites !

Oui, on est assez proche dans la façon de mettre de l’énergie dans notre musique et les raisons pour lesquelles on en fait. Leurs textes m’ont touché. Après, on est un couple, on a des points communs et ça en fait partie !

 

Pour revenir à la tournée, comment le show a été mis en forme ? À Nancy, on a encore en mémoire le set furieux envoyé par Skip the Use !

Quand je faisais les concerts avec Skip, beaucoup de journalistes me demandaient « d’où est-ce que vous tirez cette énergie » ? Moi, j’ai appris à faire des concerts comme ça sur scène avec les mecs qui m’accompagnaient, à commencer par ceux de Carving quand on a fait du punk-rock ensemble… Là, je suis sur scène avec eux, c’est encore pire qu’avant (rires) !

C’est aussi ça que le public va venir chercher…

Ouais, carrément. Même si sur scène on fait des titres de l’album, de Skip the Use, de Carving - on fait une sorte de pot-pourri - on ne blinde pas les salles partout où l’on va. L’album que j’ai sorti est un disque sans concession, résolument rock, résolument énergique. Et je pense qu’aujourd’hui, c’est de plus en plus rare. Le public qui se déplace est composé de gens qui nous ont vus en festival, ou des personnes nostalgiques de Skip the Use. Quand d’autres ont envie de voir un concert où ils pourront se lâcher. J’espère vraiment qu’il y aura du monde pour nous soutenir. La scène rock en a vraiment besoin mais ce n’est pas simple.

On vous sent impatient de remonter sur scène…

Je suis content, c’est là où les choses se passent. Le plus important est de rencontrer les gens et d’être incisif. Si tu viens voir notre concert comme tu vas voir Kendji Girac, reste chez toi, ça ne sert à rien ! On a envie d’un truc participatif, on vient pour mettre des coups de pied dans la merde ! Ce sont les raisons pour lesquelles on fait de la musique.

Pour conclure, on vous a vu dans un duo dans Taratata… Avez-vous envie de collaborations avec d’autres artistes ?

Ouais, j’ai toujours mes potes… Shaka Ponk, Orelsan… Des mecs que j’aime beaucoup. Mais pour l’instant non, pas sur ce disque mais on verra, moi j’aime bien, je trouve ça marrant, c’est pour ça que je l’ai fait avec A-Vox !

21 février 2018 0 réactions
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Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Brigitte se met à Nues à L’Autre Canal

Retour en force, ce samedi soir, du duo de charme à L’Autre Canal avec, dans ses bagages, évidemment son dernier album, « Nues » mais aussi ces tubes qui ont forgé cette stature d’artistes incontournables du paysage musical français. Plus glamour que jamais, Brigitte a d’entrée de jeu mis dans le mille avec « Palladium », le tube qui a mis sur orbite leur dernier opus à sa sortie. Exit les perruques lamées, place à Aurélie et Sylvie qui se sont ainsi dévoilées dans un set musical, envoûtant, nourri d’effluves musicaux ensoleillés, leur autorisant, malgré tout, un tour en « Benz ». Enveloppé d’un écrin à la fois lumineux et onirique, Brigitte a confirmé sa montée en puissance et montrer que sa palette musicale s’était encore étoffée. De quoi lui ouvrir en grand les portes du Zénith de Nancy le 12 octobre prochain !

 

21 février 2018 0 réactions
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Brigitte – Interview

Brigitte – Interview

Après 400.000 albums vendus, vous êtes de retour, avec votre complice Sylvie, avec votre dernier opus « Nues ». Sa sortie était très attendue ! Mesurez-vous cet engouement ?

En tout cas, c’est toujours quelque chose que l’on fait avec beaucoup de cœur et d’investissement… A tous les niveaux. Que ce soit, évidemment, l’écriture, la composition mais aussi les visuels, l’histoire, le titre de l’album… C’est toujours le démarrage d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle scénographie, le plaisir de retrouver nos musiciens, les gens avec qui on part sur la route. Dans nos vies, c’est toujours un événement particulier.

Un album pour lequel vous avez abandonné vos perruques lamées. Cela veut-il dire que vous vous dévoilez un peu plus ?

Oui… Je crois que j’étais arrivée au bout des artifices même si c’est quelque chose que j’aime bien, que je trouve intéressant. J’ai adoré que l’on travaille sur la gémellité. Mais, porter des perruques, le disco, avec son côté très sensuel, très sexy faisait que l’on abordait moins les sujets profonds, même s’il y en avait, comme le féminisme. Le deuxième album était plus sur le désir, le plaisir avec la tournée à paillettes. Personnellement, j’étais arrivée à bout de ça. Je suis partie vivre à Los Angles avec mes filles et avec tout ce qui s’est passé en France, on a été très remués. Il y a trois ans, on a tous été chamboulés. Quel est l’essentiel ? Qu’avons-nous envie de raconter au plus profond de nous ? C’est pour ça que cet album est beaucoup plus profond, plus intime. Il y a quelque chose d’assez brut, une envie de parler de nos enfants, de nos pères, d’histoires dures, d’hommes qui nous ont quittés, de la difficulté d’aimer, de nos amis…

Vous à Los Angeles, Sylvie en France… Les deux trajectoires ont-elles nourri cet album ?

En fait, par rapport aux albums précédents, j’ai beaucoup écrit seule. Sylvie a complètement épousé et compris ce besoin que j’avais d’écriture, d’exprimer des choses profondes. Quand je l’ai écrit, je l’ai fait pour nous deux, pour qu’on le chante ensemble. C’est une très belle et très forte déclaration d’amitié qu’elle m’a faite en me disant « super, chantons cet album » ! C’est ce que je trouve de formidable dans notre groupe. Si, demain, elle me dit ou écrit quelque chose, m’expliquant « voilà, en ce moment, moi, c’est ça que j’ai dans le ventre, je ne peux pas faire autrement, c’est viscéral », je l’accompagnerai totalement.

Un lien fort également présent sur scène avec une tournée de plus de 170 dates et une nouvelle qui se profile avec des concerts affichant déjà complet ! Attendiez-vous ce retour avec impatience ?

Impatience… C’est marrant, on a lancé la tournée à Lille le samedi 20 janvier et c’était génial. On a ri toutes les deux tellement fort ! Ça fait dix ans que l’on fait de la musique ensemble et plus les années passent, plus on n’en revient pas ! C’est quelque chose d’incroyable… C’est formidable de travailler dans l’amitié. On sait que l’on a une chance inouïe. Donc oui, on attend la tournée avec impatience et avec cet album, on veut donner quelque chose de très sincère. Il y a un décor complètement onirique, mythologique et en même temps, on a des lumières simples et naturelles, pour conserver cette proximité avec le public.

Comment se sont passées ces retrouvailles avec le public ?

C’était génial. C’est comme si on se retrouvait en famille. Ils ont la même impatience que nous, on a l’impression de les connaître tous. Après les concerts, on vient souvent faire des séances de dédicaces, des photos… À chaque fois, on prend des doses d’émotion qui nous viennent des gens, il y a une vraie relation que l’on a cultivée, depuis longtemps, sur les réseaux sociaux, on répond aux messages… On essaie d’être le plus présentes possible. On est toujours extrêmement reconnaissantes de ces personnes venant nous voir, parfois plusieurs fois… C’est incroyable !

 

21 février 2018 0 réactions
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Tokio Hotel de retour dans l’arène

Tokio Hotel de retour dans l’arène

Certaines ont fait le siège de L’Autre Canal… Dès 3 h dans la nuit de mercredi à jeudi ! D’autres, ont fait dix heures d’avion depuis la Réunion. Quant au troisième groupe de fans, la veille, elles étaient à Marseille avant de mettre le cap sur Berlin ce vendredi pour le concert de samedi. A 19 h, la file d’attente devant la salle était sans fin. Le premier constat s’imposait, qu’on le veuille ou non, la folie, voire l’hystérie entourant chacun des concerts de Tokio Hotel est toujours bel et bien présente. Même une bonne décennie plus tard.

Massée devant la scène masquée, l’assistance ne tenait plus en place. Le rideau tombait, Bill Kaulitz et sa bande apparaissaient, perchés sur une plateforme habillée de néons multicolores. Comme revenus du futur avec cette touche scintillante nous ramenant aux débuts des années 2000. « Something New » donnait le ton d’entrée. Oui, Tokio Hotel a grandi, a quelque chose de nouveau. Comme les fans qui ont également poussé et qui suivent encore et toujours, jouant les choristes. « Boy don’t Cry », « Feel It All » et « Love who Loves you Back » mettaient en lévitation les premiers rangs.

« Dark Side of the Sun », cette face cachée qui intrigue depuis toujours, faisait tourner à plein régime la « Dream Machine » du groupe, faisant monter des fans sur scène. Les anciens tubes s’enchaînaient et se faisaient une place au soleil, justement, parmi les dernières créations des Allemands jouant les équilibristes avec des enchaînements capables de faire un grand écart musical pour que « Durch den Mossum » résonne comme un hymne que Bill Kaulitz, avec ses tenues futuristes, a repris, arrachant, au passage, quelques larmes. Cette Galaxie sur laquelle Tokio Hotel règne encore et toujours en maître.

 

17 novembre 2017 0 réactions
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Big Flo & Oli : Interview

Big Flo & Oli : Interview

Bigflo et Oli vont mettre le feu ce dimanche à L’Autre Canal. Entretien avec Oli qui est toujours aussi bien dans ses baskets !

Avec ton frère Florian, la dernière fois que l’on s’est parlé, vous étiez dans « La Cour des Grands »… Vous êtes de retour dans « La Vraie Vie »… Comme une suite logique, finalement…

C’est en tout cas ce que l’on a essayé de faire et j’espère que les gens l’ont ressenti comme ça. C’était logique pour nous lorsque nous l’avons fait… C’est vraiment ce que l’on avait en tête à ce moment-là.

La belle expérience acquise lors de la précédente tournée – qui s’est jouée à guichets fermés – vous a fait grandir plus vite ? Tu as 21 ans et Florian, 24 ans…

C’est marrant, j’en parlais il y a quelques jours avec mes potes. Je leur disais qu’après ces deux ans que l’on a vécus, j’avais l’impression d’en avoir vécu, sans prétention, dix ! On a vu tellement de gens et partagé tellement de choses… On a fait plus de 120 dates pour « La Cour des Grands », on a appris à gérer le stress, le succès… Toutes ces nouvelles choses qui sont un peu lourdes pour nos âges. On a l’impression d’être entrés dans une machine de science-fiction, ça nous a mis plein de trucs en tête, même si l’on reste encore des jeunes et que l’on a encore plein de choses à apprendre.

Avec un tel parcours n’êtes-vous pas tombés dans les « pièges » de cet univers par lequel on peut vite se laisser happer par les paillettes, etc ?

Oui et non. Ça, c’est plus dû à notre éducation, aux valeurs de notre famille et aux sacrés parents que l’on a derrière. Ce sont vraiment de sacrés personnages. Souvent les gens nous disent « vous devez avoir des parents marrants et tout… » On en parle beaucoup en plus, ils ont une grosse influence sur nous.

Pour revenir à votre dernier album « La Vraie Vie », suite au succès du premier, aviez-vous une pression supplémentaire ?

Une grosse pression même ! Déjà, il y a la pression positive de notre familles, nos amis, nos fans, qui nous dit : “il faut le faire et fais-le bien”, on ne doit pas décevoir. Après, il y a une deuxième pression, un peu plus négative, où tu sais que si tu te rates, tu ne sais pas trop ce que tu vas faire ensuite… Tu sais que plein de médias attendent que tu craques, pensant que tu n’étais qu’un feu de paille, un buzz passager… Du coup, moi j’aime bien travailler comme ça, dans la pression, dans l’urgence, c’est là où mon instinct ressort le mieux. Mais je sais que pour mon frère, c’est un peu plus dur.

Lorsque l’on est dos au mur, finalement, n’est-ce pas là que le meilleur de soi ressort ?

Oui, mais on n’y va pas sans réfléchir, on a du mal, on mentalise tout. C’est comme sur scène, quand tu as un peu le trac avant de monter, c’est là que tu donnes à fond, t’es sûr de ne pas faire d’erreur… Tu ne te reconnais pas, tu es presque en mode guerrier, de survie artistique !

Entre Busta Rhymes, JoeyStarr et Stromae, vous déboulez avec d’impressionnantes collaborations sur cet opus ! Comment ces featuring ont pu se mettre en place ?

Déjà, il vous savoir que l’on ne réalise pas ! Là, quand tu me le dis, j’en souris encore alors que je connais par cœur l’album ! On ne réalise pas d’avoir ces mecs-là-dessus ! Bizarrement, on a toujours eu plus d’affinités avec les plus anciens, des mecs plus installés. JoeyStarr, c’est un mec que l’on croisait en festival, qui a toujours été bienveillant avec nous… J’ai l’impression que c’est cette génération qui a mieux compris Bigflo et Oli plutôt que nos pairs. JoeyStarr nous a dit oui directement, un super après-midi au studio… Stromae, on a appris qu’il voulait travailler avec des gens et que l’on était sur sa shortlist. On était hyper touchés, on est allé le rencontrer et on s’est super bien entendu. On a plein de points communs. Busta Rhymes, c’est un peu moins glamour mais c’est encore plus fou. C’est un rêve que l’on avait. C’est parti d’une blague en studio qui s’est transformée en réalité après plein d’étapes de business, de rencontres à New York avec son manager pour qu’il valide, etc. Bref, une galère à l’américaine !

On arrive à garder ses moyens quand on se met au travail avec eux ?

Ouais… On est ému. A chaque fois les gens trouvent ça un peu fou, un peu bizarre. Normalement, quand tu vas en studio avec un autre artiste, tu as une posture, il faut faire le mec à l’aise, un peu classe, etc. Nous, on n’y arrive pas ! Je me revois avec JoeyStarr, je commence à lui parler, j’ai les larmes aux yeux ! Ça sort… Et lui, ça le fait rire, il me taquine, il est bienveillant. Et moi je me dis « c’est fou, je suis en train de faire un morceau avec une de mes idoles du rap » ! Et puis on est tellement heureux que ça se passe bien !

Ça se passe d’ailleurs bien également sur scène puisque vos dates sont complètes et que vous allez vous attaquer aux Zénith ! Dans quel état d’esprit êtes-vous tous les deux ? Avez-vous le trac ?

Moi, le trac, je ne l’ai jamais eu, en fait. J’ai choisi d’être sur scène. Je pense que tu l’as quand ce n’est pas par choix, quand la prof te demande par surprise d’aller faire un calcul au tableau, de parler devant plein de gens. Là, on a envie de faire encore mieux. On pourrait se dire « on a fait une tournée, c’était super, là ça va être encore plus cool »… Non, on veut encore repousser nos limites. On a bossé comme des fous, fait fabriquer un décor. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais il y a de gros trucs sur scène, des écrans, on a rajouté un musicien… Plus on monte, plus on a envie de monter, en fait.

Quelque part, vous avez aussi l’obligation de surprendre votre public…

Oui, c’est ça… Et on a aussi envie de les remercier. On sait ce que c’est que de payer son billet, qui coûte cher. On est encore et on était avec eux dans les queues de concert. On a vraiment envie de les éclater, leur faire passer un bon moment… Quand on voit les gens avec le sourire à la fin, on sait que c’est réussi !

Bigflo et Oli seront en concert ce dimanche, à 18 h, à L’Autre Canal. Le concert est complet. Pour ceux n’ayant pu obtenir de billet, les deux frères seront au Zénith de Strasbourg le vendredi 20 avril 2018.

📷 : Pierre Mathis

8 octobre 2017 0 réactions
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Broken Back – Interview

Broken Back – Interview

« On en est à plus de 150 dates en un an ! »

Après une tournée mondiale, vous enchaînez les dates en France. Qu’avez-vous vécu dans ce tour du monde ?

C’était des concerts en Angleterre, en Allemagne, en Grèce, pour quelques-uns… Aux États-Unis aussi, en Italie puis en Belgique… Au final, ce qui m’a marqué, c’était de passer d’un continent virtuel, puisque tout a commencé sur Internet, au fait de vivre cette aventure, aller à la rencontre de ces gens physiquement qui me soutenaient en ligne. C’était vraiment cette volonté de passer à la scène qui a été, il y a deux ans maintenant, marquante. On en est à plus de 150 dates maintenant, une cinquantaine se profilent, dont l’Olympia le 8 décembre avant de faire un minibreak avant de repartir avec de nouvelles compositions…

On vous verra également sur de nombreux festivals…

Oui, effectivement. On sera présent sur 29 festivals cet été. On sera vraiment un peu partout en France. C’est une vraie volonté… C’est un projet qui se développe par le live et internet. Ce sont les deux vecteurs organiques de mon projet. C’est pour ça que j’avais à cœur de faire un maximum de festival cet été.

Pour ceux qui ne vous ont pas vu, que vont-ils voir sur scène ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. En live, je suis accompagné de deux musiciens… Une formation à trois avec un show lumière et des décors.

Vous avez été longtemps convalescent suite au déplacement d’une vertèbre – c’est d’ailleurs de là que vient le nom Broken Back… Est-ce que c’est ce qui vous donne cette bougeotte ?

Oui, c’est peut-être un peu ça. C’est vraiment le point de départ, l’ADN du projet. Il faut que je fasse néanmoins attention, je peux me rebloquer de nouveau. Du coup, il est important de garder une hygiène de vie assez saine et de retourner chez l’ostéo régulièrement. Mais oui, ça a été un long moment introspectif qui m’a permis de faire un grand nombre de compositions et d’écriture. Et la tournée s’est nourrie de ça, cette volonté de voyager, de découvrir de nouveaux horizons, de partir à la rencontre des gens.

Vous évoquez l’écriture, vos morceaux racontent toujours une histoire…

J’y tiens beaucoup. Les thèmes importants dans l’album sont assez éclectiques. Certains parlent de l’enfance mais ça peut raconter une fable… Certaines chansons sont plus de l’ordre d’une réflexion, d’une introspection et peuvent traiter de la peur de ses démons, par exemple.

Des textes qui sont écrits en anglais… Un choix artistique ?

Plusieurs choses m’ont poussé à écrire en anglais. La première, c’est en effet un choix artistique. La sonorité de la langue conditionne la musicalité des choses. Je me sentais plus à l’aise dans l’anglais pour ça. C’est aussi un challenge, je ne suis pas bilingue. C’est une langue que je continue d’explorer au quotidien, c’est stimulant. L’autre raison, c’est aussi pour que les gens puissent s’approprier les textes de façon plus universelle, partout dans le monde…

Côté composition, si on ressent une dominante électro, on sent également que votre musique n’est pas cloisonnée… Comme si vous ne vous interdisiez rien…

En fait, le processus créatif est inverse. La partie électro arrive en dernier. C’est au moment de produire la chanson que le vêtement électro arrive. Du coup, il peut arriver plus ou moins. D’où des morceaux moins électro que d’autres. Mais au départ, c’est avant tout un piano-voix ou un guitare-voix et c’est autour de ça que je commence à tisser au moment de la production.

A 27 ans, comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

Je me suis fixé comme mission de continuer au maximum à écrire et à composer parce que j’en ai besoin. J’aime trop ça. La suite va donc être de nouvelles chansons qui vont arriver assez vite. Je ne sais sous quelle forme elles sortiront, si je les sors une à une ou alors dans un album… Avec cette volonté de ne pas trop faire de pause et de tourner un maximum… En faisant, malgré tout, un petit break. A moyen terme, deux trois albums sortiront et je me vois bien tripler le nombre de concerts !

17 mai 2017 0 réactions
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Vianney était là… Tout simplement

Vianney était là… Tout simplement

La date était attendue… Évidemment… En un peu plus de deux ans, Vianney est devenu un des boss de la chanson française. Les Victoires de la Musique l’ont confirmé… Et n’ont pas pour autant tourné la tête d’un artiste bien dans ses pompes qui a redistribué les cartes du paysage musical français. Le public a suivi, sans se faire prier. La preuve, une fois de plus, ce samedi soir, à L’Autre Canal où il s’est produit devant une salle archicomble… La dernière chance de le voir dans un cadre intimiste puisqu’il va s’attaquer aux Zénith cet automne. Des écrins à la hauteur du talent et de la simplicité qui habitent un Vianney qui ne se prend toujours pas la tête. Son show dense, généreux et puissant, en guitare voix, « Véronica », « Pas-là » ou encore « Je m’en vais » a fait frissonner des fans qui n’en ont pas perdu une miette, reprenant en chœur chacun des morceaux des deux opus d’un artiste complet, désormais sur orbite. Juste un phénomène ? Non, Vianney tout simplement !

📷 : Patrice Saucourt

14 mai 2017 0 réactions
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Julien Doré – Interview

Julien Doré – Interview

“L’énergie de la scène me fait me sentir vivant”

Après L’Autre Canal, vous revenez à Nancy, au Zénith. Avez-vous dû revoir le show pour passer dans les grandes salles ?

La transition s’est faite naturellement. J’ai toujours eu tendance à faire des mises en scène assez poussées et sur lesquelles je travaille autant que sur les répétitions des chansons. Ça veut dire travailler sur un décor. Et là, j’avais à cœur de travailler sur un décor encore plus enveloppant sur scène, ce que j’ai toujours soigné que ce soit en club ou en théâtre, le lien avec le public. Ce qui me touche sur les premières dates, c’est que ce lien est bien là. Au fond, finalement, il n’y a pas de transition, c’est extrêmement naturel.

Un lien que vous poussez loin puisque l’on vous retrouve fréquemment dans le public…

C’est vrai. Que ce soit dans des lieux fermés ou dans les festivals, j’ai toujours aimé la symbolique de la traversée. C’est quelque chose qui me parle beaucoup. J’aime bien observer mon groupe, mes amis sur scène en train de jouer et, moi, de me retrouver avec mes amis qui sont venus me voir. Etre dans une position où je peux observer mon propre spectacle. Un peu comme une mise en abyme, j’ai le sentiment de ressentir encore plus fort ce que je suis en train de proposer…

Ce qui doit donner quelques sueurs froides à votre entourage. On se souvient de vous, perché en haut, au balcon de L’Autre Canal…

Je ne sais pas comment dire… Pour escalader, traverser, voyager au cœur d’une salle qui va abriter ma musique durant deux heures, c’est une montée d’adrénaline qui me permet, bizarrement, d’évacuer mes peurs. Ce n’est pas du tout le sentiment de me sentir invincible… C’est que j’ai l’impression que, physiquement, je vais pousser quelque chose que j’ai plutôt tendance à protéger dans la vie où je suis plutôt très calme, très posé… L’énergie de la scène me fait me sentir vivant.

C’est justement ce qui ressort à l’issue de vos concerts, où les gens ont découvert un artiste animé d’une sorte de folie…

Oui, pour moi, la définition de la scène, c’est la pulsion de vie, je me sens profondément vivant sur scène.

Vous êtes également de retour avec votre dernier album. La setlist, a-t-elle été compliquée à construire ?

Ça s’est fait de façon très naturelle. Je suis entouré de mes meilleurs amis, mes musiciens sont mes potes. On réfléchit ensemble… Chacun, au moment des répétitions, a une idée en tête et, petit à petit, on oriente nos choix… Puis, au fil des concerts, on les bouge, on les change.

Des concerts pour lesquels les arrangements ont été revus…

En fait, c’est tout l’intérêt de la mise en scène. J’ai toujours mis en scène mes spectacles avec plusieurs actes. Avec une première partie très solaire, très pop, une partie centrale très acoustique et une partie finale très dense. Quoi qu’il arrive, chaque chanson est revisitée.

Entre les albums, les festivals et vos tournées, on a le sentiment que vous n’arrêtez jamais…

Je suis quand même parti plus d’un an dans un chalet, à la montagne, pour écrire et enregistrer ce disque. Avant, j’avais pris quelques mois pour repenser ma vision de la musique et me questionner sur l’utilité des artistes… J’ai plutôt tendance à ne pas avoir peur des silences et peur de disparaître avec un album tous les trois ans alors que l’on est dans une époque où les jeunes artistes en sortent un par an. Là où vous avez raison, c’est sur les tournées, elles durent longtemps !

Finalement, comme vous le dites, vous sublimez vos silences !

Quand je suis sur scène, c’est vrai que je passe du temps à m’adresser au public, en improvisant… Mais c’est vrai que les silences sont importants. A la fois dans les chansons et dans le spectacle. Je savoure tout ce que je vis sur scène, c’est très précieux. C’est ce que j’ai vécu de plus fort sur mes quatre tournées.

📷 : Alexandre Marchi

14 mai 2017 0 réactions
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Georgio – Interview

Georgio – Interview

“Je suis venu au rap… par le rap”

Vous vous êtes fait connaître notamment par le web… Comment s’est passée la transition vers la scène ?

J ’ai toujours plus ou moins fait de la scène avant même mon premier projet sorti sur internet. Je faisais des opens mic. Avec mes potes qui rappaient, on allait aiguiser nos couplets. Dès que j’ai eu l’opportunité de faire des « vraies » scènes, je l’ai fait.

Vous avez débuté le rap à 14 ans… Qu’est-ce qui vous en a donné envie ?

Je suis venu au rap par le rap, c’est la musique que j’écoutais une fois affranchi de la musique de mes parents. C’était la musique de mon environnement au collège, au sport… c’est vraiment le rap qui m’a donné envie d’en faire.

Et surtout, qu’aviez-vous à dire ? Quels messages à faire passer ?

J’avais des textes qui parlaient de mes premières révoltes, le racisme, les cours, l’envie d’un ailleurs…

Vous avez sorti, après plusieurs EP, votre premier album « Bleu noir » en 2015, à 22 ans… Puis le second, Héra, la suite du projet. Pourquoi l’avoir articulé autour de deux opus ?

T ous mes projets se suivent plus ou moins parce que je rappe mes pensées, ma vie, mes inspirations et je grandis chaque année. Donc, le discours, les envies, les rêves et les passions peuvent parfois changer. C’est plus explicite sur « Bleu Noir » et « Héra » car ce sont mes deux premiers albums. « Bleu Noir » était tellement sombre que je m’étais dit : « le prochain, il faudra donner quelque chose » puis ma vie a tellement changé, notamment grâce à une rencontre, aux concerts, à pas mal de voyages que je me suis dit « put… faut écrire la suite, elle est là ».

Vous avez fait La Cigale, le Printemps de Bourges… L’Olympia vous tend les bras… Comment vivez-vous ce succès ?

J’ai un peu la tête dans le guidon alors je ne réalise pas énormément, mais je m’applique de tout mon cœur pour que ça continue.

La scène, justement, est-elle un espace de liberté supplémentaire pour vous ?

Oui. Je fais passer mon message avec une liberté presque infinie !

Vous avez collaboré avec Fauve, Nekfeu ou encore Vald… Y a-t-il d’autres collaborations qui vous feraient envie ?

Je ne suis pas forcément très fan des feats, c’est pour ça que je n’en ai pas fait tant que ça. Mais s’il y a un feeling humain et artistique, fonçons ! Il y a des artistes que je ne connais pas et que j’aimerais plus rencontrer plus que collaborer avec.

14 mai 2017 0 réactions
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Lescop – Interview

Lescop – Interview

© Antoine Carlier
Étoiles

Vous serez en concert, ce vendredi soir, à Nancy. Comment avez-vous construit ce spectacle autour de cet univers un peu sombre de vos albums ?

L’idée est justement de mettre cet univers sombre en lumière. D’essayer de le rendre le plus lisible possible en live. Cela passe par pas mal de choses… Essayer de faire en sorte, par exemple, qu’il y ait plus de place pour les musiciens, pour la batterie… De faire en sorte que ce soit à la fois sombre et lumineux.

Cela a-t-il été facile d’entraîner des musiciens dans cet univers de perfectionniste où rien n’est laissé au hasard, où tout est travaillé, retravaillé ?

Il faut juste trouver d’autres perfectionnistes ! Après, pour une certaine partie, ce sont des musiciens qui jouent sur l’album, que je connais bien, avec qui je tourne depuis quelque temps déjà. Et puis il y a aussi des nouveaux venus… En général, pour ça, il faut faire confiance à son intuition.

Sur votre nouvel album, un titre comme Echo nous happe et nous fait flotter, voyager… Comment le retranscrire sur scène ?

On a effectivement essayé de recréer cette ambiance là… ça reste d’ailleurs assez fidèle au disque avec l’énergie du live en plus. On le met à sa puissance maximale.

Côté mélodie, vous avez opté pour des compositions très épurées où l’on peut entendre chaque instrument jouer sa partition…

J’essaie de garder les choses assez minimales… Le plus fort est souvent le plus discret. Pour qu’un message soit puissant, il ne faut pas tomber dans la surenchère. A trop forcer le trait, on perd l’idée principale. J’aime bien garder les choses assez épurées.

On vous présente comme l’électron libre de la pop new-wave. Est-ce que cela vous résume bien ?

Effectivement, je suis le genre d’artiste qui, quand on lui impose trop de choses, ça ne fonctionne pas. Du coup, oui… Un électron libre dans le sens où j’ai toute la liberté artistique que je veux. Je ne me serais jamais engagé avec des partenaires si je ne l’avais pas eue.

Cette liberté, on la retrouvait chez des artistes comme Daniel Darc, Etienne Daho ou encore Fauve… Est-ce que ces artistes vous parlent ?

Dans leur liberté et leur exigence, oui. Ce sont des gens qui ont toujours fait le maximum pour que leur message soit purement lu. Dans cette mesure-là, on peut être comparé même s’il y a des divergences artistiques et musicales sur des points qui sont souvent des points de détail…

Votre album sort le 21 octobre, quatre ans après votre précédent opus… Dans quel état d’esprit êtes vous ?

Plutôt bien, je suis très impatient que les gens puissent écouter l’intégralité de l’album et qu’ils puissent le partager avec moi sur scène. Je suis excité et impatient… Et un peu nerveux… C’est aussi pour ça qu’on fait ce métier !

Y a-t-il des collaborations avec d’autres artistes qui vous feraient envie ?

Les collaborations, c’est toujours mieux quand c’est des surprises… oui, j’ai des idées, j’ai des projets mais qui doivent rester des surprises… Je préfère garder l’effet de surprise !

 

24 octobre 2016 0 réactions
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Electro pétillante en vue à L’Autre Canal avec le Villa Schweppes BPM

Electro pétillante en vue à L’Autre Canal avec le Villa Schweppes BPM

Evénement électro en vue ce vendredi, dans l’enceinte rougeoyante de L’Autre Canal. Le « Villa Schweppes BPM 2016 » fera escale pour une nuit pétillante à souhait. Et pour cause. Au menu, la crème des DJ. Dans le hall, sur une scène montée pour l’occasion, ils seront neuf à se succéder, invités par la crew Carte Blanche. On retrouvera ainsi Jeff Tuts, Luigi, L-Jay, Seby, Dliliman, VFO89, OMR ou encore Roland Gann. Dans la grande salle, les organisateurs vont faire parler la foudre. Le local Manu Chaman ouvrira les hostilités avec Marst, suivis de Silens, les Rennais. Trois amis d’enfance qui se sont retrouvés sur scène au Dandy, à Paris, où ils ont, pour la première fois, improvisé. Avec des univers musicaux allant du jazz au rap, en passant, par le blues et la variété, Silens est devenu maître dans le croisement des genres… Les trois potes seront opposés à la Bordelaise Straybird, reine du sampling. Après un passage par le Conservatoire et la fac de musicologie, la demoiselle a mis en forme ses idées et la vision de son art dans son projet électro-poétique. Pour Straybird comme pour Silens, un seul objectif ce vendredi : se qualifier pour la grande finale parisienne et ainsi remporter l’édition 2016 du « Villa Schweppes BPM ». Ils seront départagés par un jury de professionnels

Un tremplin dans lequel on retrouve notamment Sébastien Roch – le Cri-cri d’Amour d’Hélène et les Garçons – qui s’est, depuis, reconverti avec succès à la production d’événements musicaux. Et c’est lorsqu’il mixait pour celui-ci que Manu Chaman a fait sa rencontre. Une collaboration qui a ainsi permis à L’Autre Canal de figurer parmi les huit dates de la tournée et qui accueillera également deux belles têtes d’affiche. À savoir l’Américain Danny Daze et Agoria, élu à plusieurs reprises « Meilleur DJ de France ». Deux pointures qui pousseront ainsi les décibels jusqu’au bout de la nuit… Et à 4 h 30, pour ceux qui souhaiteraient prolonger jusqu’à midi, leur virée électro, rendez-vous est donné au public, à L’Embarcadère, quai Sainte-Catherine, pour l’after, gratuite, avec Luigi, Marst et Manu Chaman.

20 septembre 2016 0 réactions
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Synapson – Le phénomène Synapson

Synapson – Le phénomène Synapson

Étoiles

Sur leurs playlist perso, l’électro est remisée… De Stevie Wonder à Christina Aguilera, Alexandre et Paul ratissent large. Curieux, mélomanes dans l’âme, rien ne leur échappe. Dans leur sillage, Sirius Trema, le guitariste surdoué qui les suit, ainsi qu’Anna Kova – la voix hypnotique de leur tube « All in You » – ou encore Tessa B. qui prend le relais sur certaines dates, suivent cette spirale infernale qui a propulsé Synapson vers les sommets. Virgin Radio a même été rebaptisé, un temps, « Radio Synapson » ! Depuis, le duo n’a pas chômé. Son album « Convergence » fait des miracles et sa réédition prochaine suivra la même trajectoire !

Lors de son passage à L’Autre Canal, le 12 mai à Nancy, Synapson a tout simplement confirmé son statut en jouant à guichets fermés, devant plus de 1200 personnes. En patrons, Alex et Paul, teddys cintrés sur le dos, ont transformé la salle nancéienne en fournaise, habillée de lumières taillées sur mesure. Sur scène, les nouveaux boss de l’électro ne laissent rien au hasard. On est loin d’un DJ Set, on a bel et bien affaire à un concert, au sens littéral du terme, avec des morceaux calibré composés, construit, ciselés et réarrangés pour le live. Un live lumineux, où les samples sont laissés aux vestiaires. Les titres s’enchaînent, la mécanique est parfaitement huilée, on se laisse happer sans se faire prier… En fait, difficile d’y résister ! Qu’on le veuille ou non.

A Nancy, les mélodies made in Synapson ont tapé fort… Très fort, mais sans passer en force à grand renfort de basses à faire vibrer plus d’un estomac. En revanche, la subtilité était bien là. La recherche de la perfection également… Le tout, sans se prendre la tête. Tessa B., moulée dans son minishort en jean, et Sirius ont suivi le mouvement sans se faire prier… Une semaine plus tard, dans l’enceinte surchauffée de La Laiterie, à Strasbourg, c’est l’enivrante Anna Kova qui s’y est collée avec le même succès… Le jour-même, dans les playlist déboulait la dernière pépite des deux potes, « Blade Down », avec Tessa B. en featuring… Confirmant bien ce que l’on savait déjà : Synapson n’a pas fini son œuvre… Loin de là ! Le duo est capable de se renouveler, d’évoluer et tout ça sans dérouter ses fans de la première heure. La déferlante Synapson s’est muée en phénomène… Les Etats-Unis leur tendent les bras et les grandes salles européennes les attendent !

23 mai 2016 0 réactions
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Synapson – Interview

Synapson – Interview

©Julot BanditÉtoiles

Le duo électro Synapson sera en concert jeudi à L’Autre Canal avec, entre autres, ses tubes « Djon Maya Maï » et « All in you ». Entretien avec Alexandre Chière.

Avec votre complice Paul vous serez à Nancy jeudi. Comment a pris forme votre duo, Synapson ?

On se connaît depuis un peu plus de 20 ans maintenant. Nous nous sommes rencontrés dans une résidence, dans le Pays basque, où nous passions nos vacances avec nos familles. On se voyait une fois par an, quand on avait 8 ans. Il y a sept ans, Paul est arrivé à Paris. Et bien avant ça, on s’était dit qu’un jour, on se retrouverait dans la même ville, qu’on essaierait de faire de la musique ensemble. Au final, c’est une amitié de plus de 20 ans mais la première expérience musicale de Synapson remonte à sept ans.

Est-ce que Synapson a immédiatement été dans cette veine électro ou avez-vous exploré d’autres univers ?

Ce côté musical nourri avec plein d’influences a toujours existé. Avec Paul, on écoute de tout. Si vous jetez un œil sur nos playlists, il y a de tout sauf de l’électro ! On en écoute très peu. Mais les premiers essais et les premiers EP, je ne vais pas dire que c’était comme un combat de coqs mais comme on se découvrait musicalement, chacun essayait de mettre en avant ses influences. C’était beaucoup dans la démonstration… C’était un peu le boxon !

On assistait à des battles ?

C’était ça, oui. Sauf que dans le terme « battle » on a l’idée du « conflit ». Là, il n’y avait pas de conflit. En revanche, c’était moins mature qu’aujourd’hui. Maintenant, on a évolué, musicalement, notamment, on s’est retrouvé. On écoute les mêmes choses. Et surtout, c’est fait avec un peu plus de retenue et de subtilité. C’est ce qui a vraiment changé.

Du coup, comment a pris forme l’album « Convergence » ?

Dessus, il y a treize morceaux… Mais il faut savoir que l’on a fait, environ, quarante maquettes. On ne compose pas ensemble. On a chacun notre studio. On fait chacun ses boucles et ses débuts de morceaux. Après, on se les envoie et si ça plaît à l’autre, la maquette est alors validée. Maintenant, j’avoue qu’il est très rare qu’une maquette ne plaise pas à l’autre. On se connaît vraiment très bien et inconsciemment, on compose pour l’autre. Après, on réécoute toutes les maquettes et au final, c’est l’émotion ressentie qui dicte nos choix.

Et sur « All in you », à quel moment vous vous dites qu’une artiste comme Anna Kova pourrait poser sa voix dessus ?

On avait l’instru depuis un moment et on cherchait une voix. Certaines nous ont été proposées mais on n’a pas été emballés. Et le directeur artistique de Parlophone, chez qui on est en licence, connaissait Anna Kova. Il nous a dit « laissez-moi juste lui envoyer et après, on verra »… C’était en fin d’après-midi, elle a fait un essai dans la nuit et nous l’a renvoyé le lendemain matin… On n’a pratiquement rien touché tellement cela nous a plu ! On a gardé la prise voix. Anna Kova est une de nos plus belles rencontres musicales de l’année 2015.

Avec des artistes comme The Avener, avez-vous conscience d’avoir fait évoluer la scène électro française ?

On est dans une autre démarche… En fait, je dis souvent que je ne sais pas si on a fait évoluer la musique électronique mais en tout cas, The Avener, Feder… On a le même public sans faire forcément la même musique. En revanche, on a tous amené un côté « chanson » à la musique électronique. L’évolution est à ce niveau-là. On est sur quelque chose qui est beaucoup plus attaché à la mélodie, plus axé sur le groove et sur des formats de quatre minutes. En fait, c’est juste qu’au niveau de l’inspiration et de l’émotion, les morceaux que l’on a envie de faire se prêtent à ce format… On a fait un album de chansons électroniques.

Un opus que vous défendez donc sur scène avec une tournée qui fonctionne bien…

Oui… C’est une nouvelle approche. Faire et construire un live c’est pratiquement aussi long que pour un album. Quand on faisait de la musique au début, le seul moyen que l’on avait pour la partager, c’était les DJ-Set. Aujourd’hui, on a mis du temps, mais on a notre live. Il est beaucoup plus agréable de partager sa musique en la jouant sur scène… Synapson a toujours évolué, petit à petit, depuis sept ans, et là, avec l’album et l’arrivée du live, on a vraiment franchi une étape.

Sur ces live, justement, y a-t-il un espace pour l’impro ?

Déjà, sur scène, aucun morceau n’est dans le format de l’album. On peut tous les reconnaître mais ce sont à chaque fois des versions plus longues, étudiées pour le live avec plus de rebondissements, plus de montées… On se permet de faire des petites variations mais les gens ne seront pas déçus ! Après, oui, on a une partie très libre… Sur mes claviers, par exemple, je peux absolument faire tout ce que je veux, je ne suis pas obligé de coller à l’original. Il m’arrive parfois de dévier. Sur « Fireball », il y a une part d’impro faite par Sirius… C’est vraiment l’éclate ! La scène est vraiment une cour de récré !

13 mai 2016 0 réactions
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Doc Gynéco – La première du Doc

©Cédric JacquotÉtoiles

Cette première consultation était attendue depuis longtemps par les fans du docteur… Qui n’ont « pas eu peur » de venir le voir ce vendredi soir, à L’Autre Canal, pour un concert événement à guichets fermés. Doc Gynéco était enfin dans la place… Et dans le public pour rendre un premier hommage à sa « Salo… à lui » qui l’obsède depuis plus de vingt ans. Deux décennies que ses textes qui ne laissent personne de marbre font le buzz.

« Zouk love » chaud brûlant

À l’époque, pas besoin des réseaux sociaux et du web, Doc Gynéco faisait parler de lui et dégageait déjà ce magnétisme qui a fait monter quelques chanceuses sur scène pour un « zouk love » chaud brûlant… Le rappeur gardait néanmoins son bonnet vissé sur la tête, ses lunettes de soleil « aviateur » sur le nez et son pull rose. Il en faut plus pour le mettre en ébullition ! « Vanessa » y est arrivée, elle qui passait de temps à autre dans « Sa Rue » afin de lui faire atteindre le « Nirvana », lui qui est « Né ici »…

Les « sales gosses étaient dans la place » et investissaient la « clinique » du Doc, là où il y a « du groove »… Les samples fusaient et actionnaient la machine à remonter le temps. Les années 90 déboulaient, le boss reprenait sa consultation, toujours « aussi seul » et peu « impressionné par le rap hardcore ». Il passait en revue une partie du film d’une vie dans laquelle « Disney ne vient pas dans les cités-dortoirs ». Le temps venait alors pour le rappeur d’aller faire quelques « passements de jambes », une nouvelle fois au milieu d’une assistance reprenant « Ooh Ahh Cantona »… On se serait cru à Old Trafford, l’antre de Manchester United… Pour une première, le Doc a ainsi fait de L’Autre Canal son cabinet… Les patients étaient en pleine forme à la sortie du set ! Bruno Beausir a compris ses erreurs, Doc Gynéco les a soignés.

 

 

9 mai 2016 0 réactions
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DOC GYNÉCO – interview

DOC GYNÉCO – interview

©HidiroÉtoiles

Vous êtes dans la dernière ligne droite avant le début de ce qui sera votre première tournée… Comment vous sentez-vous ?

Ça peut aller… Ça va. En ce moment, je suis en studio, c’est cool.

Après vingt ans de carrière, vous venez enfin en province pour une série de concerts. Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre la route ?

C’est le public lui-même ! Cette fois-ci, ce n’est pas un producteur, ni une maison de disques. C’est le public qui m’a demandé de revenir. Pourtant, j’ai vécu une période plutôt difficile, d’échecs mais j’ai géré, même si c’était une chute sans parachute. Et là, je me retrouve de nouveau dans une période de réussite. Mais, cette fois, je ne me ferai pas avoir hein ! Je n’irai pas en boîte de nuit avec des filles russes… Juste avec des filles de L’Est… Mais pas Républicain ! (Rires)

Vous avez finalement su tirer profit de vos erreurs…

Oui, c’est vrai. Johnny le disait à l’époque et je ne comprenais pas parce que j’étais jeune mais je peux vous assurer que cette citation est vraie : « Ce qui ne tue pas te rend plus fort. » Finalement, c’est vrai. Une fois que l’on arrive à passer certaines épreuves, la suite est plus facile. On comprend mieux. Chez nous, en France, c’est un peu comme ça, on apprend avec l’expérience, avec les années.

Des années au bout desquelles vous signez votre retour avec une réédition de votre premier album « Première consultation », sur lequel on retrouve trois titres inédits…

Des inédits de l’époque. L’album est un peu intouchable. Le public ne veut pas que même moi j’y touche. Du coup, j’ai voulu revenir tout de suite avec mon prochain album. Mais on m’a conseillé, et ces personnes avaient raison, de revenir déjà avec « Première consultation » et une tournée dans la mesure où je n’en avais jamais fait à l’époque. Et après, je sortirai mon nouvel album… Ils avaient raison.

Pour vous, c’est un peu une manière de repartir de zéro…

Je pense, en effet, que c’était ce qu’ils avaient en tête. Il fallait remettre les choses à plat et effectivement repartir de zéro.

Outre vos dates en province, vous allez faire deux Olympia et un concert au Zénith de Paris. Comment appréhendez-vous de telles jauges ?

Plutôt bien parce que je suis en terrain conquis. Ce n’est pas un nouvel album mais celui que tout le monde connaît. J’ai, en revanche, refusé tous les autres Zénith et le gros marketing. Comme je vous le disais, je n’ai pas envie de me refaire avoir par la grosse machine. Je préfère faire trois salles plutôt qu’un Zénith. Ils m’ont regardé, un peu choqués. Ils voulaient surfer sur la vague mais je leur ai dit que je préférais faire ça, parcourir la France, faire les choses petit à petit.

On a vraiment le sentiment que vous êtes déterminé à tout reprendre en main…

En tout cas, je me méfie de la réussite plus que l’échec. Je le redis, je ne me ferai plus avoir par les excès du succès, par tout ce qu’il y a autour d’une réussite qu’elle soit footballistique, professionnelle dans tous les milieux… Je fais vraiment attention à ne plus m’emballer et faire tout et n’importe quoi. Je me comporte comme si je n’avais pas réussi du tout.

Vous êtes-vous posé la question, à un moment, si un retour ne passerait pas par votre véritable patronyme, Bruno Beausir ?

J’ai essayé mais le public ne veut pas. Il veut le Doc ! Avec mes potes intellectuels, j’en ai discuté le soir. Finalement, quand je sortais au petit matin et que je croisais Monsieur Toutlemonde, il criait « Alors Doc ! » En France, il est très difficile de changer d’image. J’ai constaté ça lorsque j’ai suivi des acteurs au cinéma qui faisaient du comique. Parfois, ils ont essayé de changer de registre et de faire des films plus sérieux… Je n’y arrivais pas ! Je comprends pourquoi les gens ne veulent pas que les artistes changent la façon dont ils les ont aimés.

Il y a un autre domaine où le public vous appréciait, c’est lorsque vous interveniez dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel. Est-ce un exercice que vous pourriez reprendre ?

Ouais, j’adorerais ! Et je suis content qu’il y ait tous ces systèmes de communication, que l’info aille très vite. Que d’un moment à l’autre, il y a le Panama Papers… Il y a des trucs qui se passent toutes les cinq minutes. Des ministres qui démissionnent, d’autres qu’on nomme… L’info et les médias me plaisent de plus en plus. J’aime aussi la radio pour la musique, passer des disques la nuit. C’est vrai que parler de musique dans un talk-show, ça me plairait bien.

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

Quoi qu’il arrive, dans tout ça, j’espère que l’info va garder la primeur. Que chacun ne pourra pas faire ce qu’il veut de son côté comme on peut le voir avec les bêtises et les problèmes liés à des endoctrineurs qui profitent de tout ça. Il faut conserver le lien traditionnel. Garder l’info, rebondir dessus à notre façon par rapport à ce que les journalistes arrivent à voir dans le monde.

Pour revenir à la musique, y a-t-il des collaborations avec la nouvelle scène qui vous feraient plaisir ? Des artistes pour lesquels vous auriez envie d’écrire ?

Oui, il y a des jeunes qui osent chanter un peu plus que d’autres. Mais, le niveau textuel reste quand même très bas, c’est très difficile. C’est aussi ce qui a permis que je revienne. Les jeunes n’ont pas su évoluer textuellement, il y a eu comme un vide, un manque. Le public a demandé le retour des classiques. J’ai vu ça aussi au cinéma. Avec « Les Visiteurs » numéro 3, des franchises américaines qui en sont au sixième film… Il y a comme un petit problème avec le nouveau qu’on nous promet… C’est un peu des grandes promesses !

Et vous tenez finalement la vôtre avec votre tournée. On vous sent impatient…

C’est vrai. C’est toujours beau d’avoir un retour, c’est magnifique, ça me fait plaisir. Il y a des gens pour lesquels je suis un peu triste comme Michel Platini. Je l’ai connu jeune, c’était mon équipe de France d’enfant, avant d’être adolescent. Cette fameuse équipe de Platini, Rocheteau, Giresse… Ça me fait du mal pour lui, c’est vraiment un grand bonhomme, j’espère qu’il va réussir à s’en sortir et revenir ! Il en vaut le coup. Je conseille aux plus jeunes de vos lecteurs de regarder France-Allemagne de 1982 et ils verront que Platini n’est pas celui que l’on voit là. J’aime les gens quand ils ont perdu leur pouvoir, ils sont un peu plus humains, moins arrogants. Ça nous sert de leçon. J’espère que d’autres auront ainsi la chance de revenir.

9 avril 2016 0 réactions
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Jain – La melting pop ensoleillée de Jain

Jain – La melting pop ensoleillée de Jain

©Cédric JacquotÉtoiles

Secouant la constellation musicale française, Jain a déboulé telle une étoile filante… Bien décidée à bousculer joyeusement et durablement les codes d’une pop parfois trop formatée, voire ennuyeuse. Sa rencontre avec le magicien Yodelice a immédiatement fait des étincelles. La « melting pop » de la Toulousaine a fait mouche, fin 2015, avec l’album « Zanaka ». Un subtil mélange de toutes les influences dont Jain s’est nourrie au cours de ses voyages. Dans son périple, elle a trouvé le temps de faire escale à L’Autre Canal, plein comme un œuf, ce mercredi soir. Petite robe noire rehaussée d’un col Claudine devenu sa marque de fabrique, tignasse soigneusement attachée, baskets customisées, l’artiste a baigné de soleil la salle nancéienne. « Hob », « Mr Johnson », « Hope », « Heads up » ou encore « City » et l’inédit « Son of the Sun » ont fait tourner l’usine produisant des ondes positives… Ce fameux « feel good » plus performant que n’importe quel antidépresseur. Seule sur scène, accompagnée de sa boîte à rythme diabolique et d’une guitare sur « All my Days », Jain, touchée par la grâce au moment d’évoquer les attentats du 13 novembre avec « Paris », a ainsi transporté le public dans son univers… Un monde ayant pour hymne son tube « Come », ouvrant la voie à l’entêtant « Makeba ». Un monde en paix où le public communie avec cette artiste inclassable, bouclant son concert, a cappella avec « You can Blame me », enchaînant sur « Dynabeat » avant d’envoyer une nouvelle fois « Makeba »… Entourée, ce coup-là, de fans en lévitation. Ça, c’est l’effet Jain et ça fait un bien fou !

 

2 avril 2016 0 réactions
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PUGGY – INTERVIEW

PUGGY – INTERVIEW

Étoiles

Entretien avec Romain Descampe, du groupe belge Puggy en concert à L’Autre Canal

Puggy passe par l’Autre Canal à Nancy, l’occasion de découvrir des morceaux de son prochain album et de rencontrer le Français du groupe, Romain Descampe.

Européen de la première heure, le groupe belge Puggy passe par L’Autre Canal. L’occasion de découvrir des morceaux de son prochain album qui sort le 22 avril. Entretien avec le Français du groupe, Romain Descampe.

Ancré en Belgique, Puggy, un des groupes les plus européens du moment, a vu le jour en 2005, à Bruxelles…

C’est vrai, oui. Il y a trois nationalités européennes – anglaise, suédoise et française – au sein du groupe. Maintenant, j’avoue que se retrouver au même moment à Bruxelles était un pur hasard. On était tous des musiciens avec l’envie de créer un groupe. Mais c’est vrai, qu’au final, on se considère plus comme un groupe belge, bruxellois. Pendant longtemps, à Bruxelles, tout le monde disait que l’on n’était pas belges et quand on a commencé à s’exporter, on est devenu le groupe belge, par définition. C’est toujours ce qu’on a ressenti puisqu’on a grandi et que l’on s’est formé à Bruxelles. En revanche, c’est vrai que l’Europe est notre terrain de jeu musical, on en porte les couleurs avec plaisir.

Comment avez-vous fait pour faire prendre une mayonnaise artistique et musicale, avec des cultures différentes ?

Moi, j’ai toujours trouvé ça enrichissant. En tant que Français, sans généraliser, j’avais peu de culture germanophone et anglophile que les deux autres avaient. Ils viennent vraiment d’un parcours très musical, ils m’ont fait découvrir énormément de choses. Ziggy a travaillé dans des chorales depuis l’âge de 5 ans, Matt a été bercé dans le jazz et le blues et jouait dans des clubs à 13 ans. Au final, venant de nationalités et d’éducation différentes, on s’est tous apporté, aux uns et aux autres, quelque chose musicalement.

A l’écoute de votre musique, on ressent une certaine facilité chez vous à sortir un morceau…

En live, oui, c’est vrai. On en a fait énormément ! En concert, quand il fallait improviser, remplir s’il y avait un problème, on s’est habitué à cette improvisation. Après, au niveau de la composition, c’est quelque chose de séparé. On travaille énormément… Comme beaucoup d’artistes, on fait trente versions du même morceau… Il y a une quarantaine de maquettes par album et on réduit ça à quinze… Après, on fait en sorte sur les morceaux ne se ressemblent pas et que chacun ait son petit monde. C’est beaucoup de travail… Je ne dirais pas que c’est facile mais il y a beaucoup d’idées. Tous les trois, on essaie d’être les plus créatifs possible.

Il y a comme une émulation, qui vient parfois de loin, qui se libère dans vos morceaux…

C’est vrai et surtout, tout travail, quand il est fini, est une sorte de libération. Quand tu lâches quelque chose sur lequel tu travailles depuis longtemps c’est comme si tu lâchais tes enfants. Là, on s’apprête à être libérés… Le 22 avril ! Pour le moment, on est un peu en mode nerveux. On se demande ce que les gens vont penser de l’album. On a cherché à se renouveler, à créer… Pour les fans, il y a des gens qui ne vont pas forcément comprendre ou adhérer. Pour nous, l’important, c’est avant tout de se faire plaisir. On est curieux et on adore ce qu’on fait.

Cette libération est totale une fois que vous êtes sur scène…

L’aboutissement est toujours sur scène. En concert, on change beaucoup de choses au niveau de l’énergie, des morceaux… On estime toujours qu’il faut convaincre le public. D’autant plus sur cette tournée Ricard Live Music où le public ne nous connaît pas forcément.

Vous laissez-vous, parfois, influencer par un artiste ou un groupe qui vous inspire ?

Les goûts musicaux au sein du groupe sont extrêmement éclectiques et ils varient très vite. Au final, ça change tellement souvent qu’il n’y a pas un artiste en particulier qui ressort.

On retrouve néanmoins des morceaux que l’on pourrait interpréter comme un clin d’œil à Roger Hodgson, de Supertramp…

C’est tout à fait possible ! Supertramp, on a grandi avec et, en plus, on a eu l’honneur de rencontrer Roger Hodgson à plusieurs reprises et de sympathiser avec lui. C’est vraiment quelqu’un de très gentil et humble. Inconsciemment, les Beatles, les Stones, Supertramp, Hendrix, Miles Davis… Tous ces artistes légendaires sont dans notre ADN.

Un ADN dopé par la scène… Pas trop dur de vous enfermer en studio ?

Pas tellement. En fait, c’est naturel. Quand tu fais deux ans et demi de tournée, tu as envie de te poser. Cet album, on l’a appréhendé différemment. On a fait nous-mêmes la moitié de la production, à Bruxelles et ensuite, on allait, avec des prises que l’on faisait nous-mêmes, à Londres, chez un producteur qui s’appelle David Kosten et qui fait des sons sublimes. Du coup, c’était en perpétuelle évolution, rien n’était figé. On n’était pas enfermé et on a pu voyager, voir et rencontrer pas mal de gens.

Après la tournée Ricard Live Music, une tournée « Puggy » est-elle à l’ordre du jour ?

Bien sûr. Pouvoir repartir avec eux était extraordinaire. On avait tourné avec Julien Doré, cela avait été une super opportunité pour nous. Là, on repart et ça tombe en même temps que la sortie de l’album. Cela nous permet d’en faire la promotion et de roder notre show, de faire connaître nos nouveaux morceaux et de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Après, je pense qu’à l’automne, on va tourner en France et un peu partout en Europe.

2 avril 2016 0 réactions
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Louise Attaque – Louise attaque l’autre canal

©Alexandre MarchiÉtoiles

Pour son unique date en Lorraine, le groupe s’est arrêté à Nancy

C’était le concert événement de ce début d’année 2016. Pliée depuis l’automne dernier, la date s’est jouée à guichets fermés pour un retour que les fans attendaient depuis des années. Des années durant lesquelles Louise Attaque a fait languir un public insatiable. Et c’est tel un boulet de canon que le groupe a signé sa renaissance avec, d’une part, un album, d’autre part, avec une tournée lancée dans les clubs. Et qui est passée par L’Autre Canal, ce vendredi soir, pour l’unique date en Lorraine.

Trio diabolique

Visiblement impatients, excités comme aux premiers jours à l’idée de rejouer ensemble, Arnaud Samuel, et son violon fou, Robin Feix et Gaëtan Roussel ont, d’entrée, envoyé du lourd. « Ton Invitation » annonçait la couleur. Confirmant qu’« Avec le Temps », le trio diabolique est resté le même. Pas la moindre « Anomalie » à « L’Intérieur » n’est venue perturber cette frissonnante « Insouciance » qui fuit et qui n’a effectivement pas de prix. Comme « Léa », du reste, pas méchante, légère comme « La Plume » et jamais d’accord. Elle qui « Dis Rien » et se demande sans cesse « Qu’est-ce qui nous tente » ? Quoi qu’il en soit, Gaëtan Roussel, affûté comme sur les premiers live, a fait « Comme on a dit », sans se soucier de « Savoir » qui est la plus belle des deux !

Véritable condensé survitaminé de tout ce qui a fait de Louise Attaque un des patrons du rock français, le concert ne laissait pas respirer une assistance n’en perdant pas une miette et attaquait le final en apnée en enchaînant « Amour », « Les Nuits Parisiennes » et « J’t’Emmène au vent » avant un rappel lancé comme « Si c’était Hier » ! Hier, c’était en mars 1998, pour leur premier Zénith, devant six mille personnes, à Nancy. Des petits nouveaux débarquaient dans leur camionnette et allaient changer la donne. Et marquer de leur empreinte la scène rock française.

19 mars 2016 0 réactions
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LOUISE ATTAQUE – INTERVIEW

LOUISE ATTAQUE – INTERVIEW

©Yann Orhan
Étoiles

Entretien avec Arnaud Samuel, Robin Félix et Gaëtan Roussel…

Un nouvel album et une tournée… Vous voilà de nouveau d’attaque ! Le plaisir, est-il toujours au rendez-vous ?

On a fait la première date à la fin du mois de février… On avait hâte ! Jusque-là, on était dans une phase transitoire où l’on était en train de livrer l’album, sorti le 12 février. On a également travaillé la scène pour justement pouvoir proposer ce nouvel opus mais aussi d’anciens titres.

Les fans de la première heure semblent se retrouver, justement, dans cet album, avec du Louise Attaque pur jus. Comment a-t-il pris forme ?

Nous, on y voit, sans nostalgie aucune, un pont avec le premier. Parfois, on dit, par exemple que c’est la version anglaise du premier. On a travaillé avec un jeune Anglais. Du coup, tant mieux si on retrouve ce que nous, on espère avoir proposé… Quelque chose d’assez spontanée, d’instinctif, des choses qu’on aime, même si on discute beaucoup. Dès qu’on joue, il y a de ça qui nous rattrape vite, qui nous échappe, mais qui nous plaît. C’est ce qu’on était heureux de retrouver dans Louise Attaque et qui a refonctionné assez vite.

Les automatismes sont visiblement revenus assez rapidement !

Au bout de quelques jours, quand on a commencé avec Gaëtan à faire des sessions d’enregistrement à Londres, Berlin, à Brighton et à Paris… Le côté instinctif est tout de suite revenu, comme il y a vingt ans.

A l’écoute, on retrouve une de vos marques de fabrique… Un album de 35 minutes, mais très riche, extrêmement dense ! Ce que l’on retrouvait déjà dans votre premier album.

C’est une vraie volonté. On aime bien avoir l’ossature de la structure et c’est vrai que l’on enlève tout ce qui dépasse…

Vous allez à l’essentiel…

Oui, notre musique n’est pas construite autour de concepts.

Ce que l’on retrouve lorsque vous êtes sur scène… On sent que tout peut arriver, que rien n’est forcément figé dans une trame…

C’est vrai qu’il y a de ça même si on part peu dans l’impro. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait beaucoup. Mais surtout, il y a l’humeur qui doit jouer. Et là, en associant les morceaux de premier, du 2e , du 3e et du 4e , ça le fait encore plus.

Lorsque vous avez mis en vente vos dates, les places se sont vendues à la vitesse du son… Celle de Nancy, notamment, s’est écoulée en moins de huit jours. Vous attendiez-vous à un tel engouement ?

On est surtout très heureux et, du coup, très impatients… Et un peu fragiles, au sens un peu fébriles… Ça fait un peu peur quand même. Très honnêtement, sans faire les ânes comme on dit, on en avait envie, mais on ne savait pas que ça partirait aussi vite ! Ça nous fait vraiment plaisir.

En programmant cette tournée, vous avez mis un point d’honneur à y associer les clubs et salles de musiques actuelles…

Oui, c’est une taille de salles qui nous plaît. Il y a quelques SMAC dont on connaît les gens. On y retourne avec plaisir. Ça nous correspond… Jouer, ça nous fait plaisir et on ne ressent pas les mêmes choses quand on joue dans un SMAC, dans un festival… On est heureux de jouer un peu partout… Si on arrivait à remplir le Stade de France, on irait avec grand plaisir.

Vos dates parisiennes sont complètes… Vous avez d’ailleurs ouvert un Zénith à Paris. Cela préfigure-t-il d’une tournée de grandes salles en Province ?

Peut-être… Pour être honnêtes, on se pose la question. La Cigale et L’Olympia affichaient complet. On a ouvert effectivement un Zénith à Paris. Quoi qu’il arrive, l’envie de jouer est vraiment là ! On se fie aux gens qui nous entourent.

Vous souvenez-vous du 12 mars 1998 ? Votre premier Zénith, c’était à Nancy…

On est arrivé dans un petit camion, oui ! En revanche, ce qu’il serait super, ce serait de jouer dans son amphithéâtre !

Pour conclure, peut-on attendre d’autres albums de Louise Attaque ou allez-vous retourner chacun vers des projets en solo ?

A ce jour, on n’en a aucune idée. En revanche, une chose est sûre, on rejouera avec d’autres personnes, d’autres projets. Faire d’autres rencontres, parfois dans d’autres domaines, c’est quelque chose qui est en nous maintenant. Après, quand, comment…, on n’y a pas réfléchi. On est vraiment immergé dans ce qui nous arrive, défendre notre album et partir en tournée…

On a l’impression d’avoir affaire à de jeunes premiers…

Oui, c’est ça… On est vraiment très heureux !

16 mars 2016 0 réactions
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The Inspector Cluzo – Interview

The Inspector Cluzo – Interview

Étoiles

The Inspector Cluzo est une fois de plus en tournée avec ses concerts spectaculaires et explosifs… Vous serez de passage à Nancy jeudi. Ressentez-vous l’attente qu’il y a auprès de votre public ?

On a effectivement pas mal de messages de gens qui nous attendent. Modestement bien sûr, on ne fait pas de Zénith. Mais il y a une certaine base fan. Ça fait quelque temps que l’on n’a pas fait de tournée « clubs » en France, du coup, depuis les débuts, il y a quelques dates, on a un super retour des gens. Ça se passe vraiment très bien, on est super contents. On arrive à créer une ambiance de club et de concert comme on le voulait. C’est-à-dire un concert sans ordinateur, où tout est possible, tout peut se passer. Il n’y a pas de setlist prévue. On part sur des jams et du coup, cela crée une alchimie singulière et unique avec le public, en fonction des lieux.

On sait, effectivement, que tout est possible puisque depuis vos débuts, vous faites tout… Vous avez toutes les cartes en main. Ce qui vous donne, justement, cette liberté que l’on vous connaît…

Exactement. Le fait de tout faire soi-même, c’est-à-dire contrôler le côté concert, le côté label, le côté enregistrement, le côté édition… Et là, depuis trois ans, on a une ferme où l’on se fait à manger et où on élève des oies… Tout ça, c’est assez particulier et nous donne une liberté très poussée. On peut vraiment faire la musique qu’on veut sans se fourvoyer en se disant « tiens, il faut faire ça parce que ça va plaire à untel ». Nous, on peut choisir nos concerts, pour aller jouer où on veut et pour qui on veut. Et ça, au final, les gens nous le rendent bien et ils le sentent. On est entiers, on est nous-mêmes. Et avec la ferme, on reste sur Terre et dans la terre ! On est humains, comme tout le monde. On communique avec le public, il le sent… Il en a envie et ça, c’est génial.

Cette ferme, justement, a donné naissance à votre dernier album « Rockfarmers ». A son écoute, on a le sentiment que c’est la carte de visite de The Inspector Cluzo. Il passe en revue tout ce que vous faites, tous les styles de musique…

C’est vrai… Et pourquoi ça ? Parce qu’à la base, avec Laurent, on est des amoureux de musique, au sens large. On n’est pas cloisonnés. On ne dit pas « on aime le Rockabilly de 72 »… Nous, on adore tout, que ce soit le classique, le rock, la soul, le hard rock de l’époque avec AC/D ou du Rage against the Machine, du Hendrix, du Frank Zappa… Ou même de l’afrobeat, on aime la musique en général tant que c’est fait avec le cœur et avec sincérité. Ce qui nous débecte, c’est surtout les logiques arrangées, marketées où ça sonne faux. Que des gens suivent, ok, mais nous, on n’aime pas.

On ne vous sent pas pour autant dans une logique d’intégristes, vous restez ouverts à tout…

C’est vrai mais dans notre musique, on a choisi de ne pas mettre de bande. Il y a beaucoup de groupes qui le font et qui jouent en semi-playback. Déjà, parce qu’on veut se permettre de jouer comme le veut, sans être tributaires d’une machine, et faire durer comme on le veut. C’est ce qui rend nos concerts humains. Hormis ça, on ne s’interdit rien. Niveau style, ça peut faire n’importe quoi. Ça peut passer du jazz au gros punk, du gros rock au blues…

Du coup, qu’est-ce que le public nancéien va voir, jeudi ?

Deux Gascons de Chalosse, avec une guitare et une batterie qui vont essayer de communiquer avec le public au travers de gros riffs de guitare et une grosse batterie qui envoie le bois… Mais pas que ! Il y aura du chant et une dynamique énorme. Il peut y avoir le silence et deux minutes après, ça peut être un déluge sonore. Tout est dans le contraste.

Est-ce que, quelque part, finalement, vous n’allez pas emmener le public dans votre ferme ?

Si, quelque part, c’est un peu ça. On les embarque avec nous en leur disant « allez, venez, on habite là… » Inconsciemment, on doit amener avec nous l’univers et l’ambiance qu’il y a à la ferme. On doit transporter ça et le retransmettre au public un peu partout en France.

15 mars 2016 0 réactions
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L.E.J – L.E.J À L’AUTRE CANAL

©Alexandre MarchiÉtoiles

C’est LE phénomène de l’été 2015. Pas besoin de tergiverser, ni de couper les cheveux en quatre. Lucie, Elisa et Juliette ont monopolisé et dompté le web avec leur vidéo « Summer 2015 ». Les trois nanas originaires de Saint-Denis, devenues reines du mash-up, se sont retrouvées dans la lumière, elles qui, jusque-là, évoluaient plutôt dans un registre classique tout en restant sensible à cette culture urbaine qui les a vues grandir. Une pointe de hip-hop que l’on retrouve, d’ailleurs, dans leur feu d’artifice de reprises qu’Elijay tire à chacun de ses concerts.

Comme ce lundi, à L’Autre Canal, à Nancy. Au violoncelle, Juliette a immédiatement donné le ton d’une soirée à faire saliver « Barack Obama ou encore Beyonce », même si on n’était pas « à Las Vegas ». Les percussions d’Elisa déboulaient et Lucie donnait le coup d’envoi en entrant dans le vif du sujet avec les Black Eyed Peas sur « Shut Up » puis « Let’s get it Started ». Et alors que Dido leur disait « Thank You », Stromae se demandait toujours « Papaoutai », lui promettant, quoi qu’il arrive, de lui faire « Ta Fête » ! Quant à Macklemore, il a pu croiser, grâce à la magie du mash-up, une Adele tutoyant les sommets lorsque le trio a repris « Rolling in the Deep », accompagné du public. C’est d’ailleurs cette magie qui a opéré durant une heure et demie. Un tour de passe-passe musical, que les trois artistes maîtrisent de bout en bout… Elles qui, il y a encore quelques semaines, avaient du mal à réaliser que des gens allaient payer pour les voir sur scène.

Mais quand la grâce et le talent cohabitent avec autant de facilité, tout devient possible. Les Daft Punk et leur « Get Lucky », avec l’ombre de Parrell Williams planant sur une salle comble avec « Freedom » lors du rappel, Coolio avec « Gangsta’s Paradise » ou encore Britney Spears avec « Womanizer », tout comme « Survivor » des Destiny’s Child, d’ailleurs, ont ainsi pris une nouvelle dimension une fois passés à la moulinette L.E.J qui en a profité pour offrir au public nancéien une compo inédite… Plutôt intime… Pour le coup, le public nancéien ne simulait pas… Et prenait son pied ! Prêt à remettre ça le 10 décembre prochain à l’Espace Chaudeau, à Ludres.

8 mars 2016 0 réactions
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Louise Attaque – Chronique

Louise Attaque – Chronique

Étoiles

Louise Attaque est enfin de retour. Et revient avec son nouvel album « Anomalie » qui sort le 12 février.

Après huit ans de break, Louise Attaque remet le couvert. Un come-back que beaucoup attendent. Pour preuve, la vitesse à laquelle se sont vendues les places de leurs concerts programmés dans les mois qui viennent. Notamment celui de Nancy où elles se sont écoulées en moins de huit jours. La nostalgie des fans de la première heure a joué à plein. Le premier album éponyme du groupe, sorti en 1997, vendu à plus 2,8 millions d’exemplaires, trotte encore dans de nombreuses têtes. « J’t’Emmmène au vent », « Ton Invitation » ou encore « Léa » ont traversé les décennies et conquis les nouvelles générations, sans prendre une ride. Dans le même temps, les tournées confirmaient l’emballement, comme la date à guichets fermés du Zénith – leur premier – de Nancy, le 12 mars 1998. Le succès est là et ne se dément pas avec l’album suivant, « Comme on a dit », en 2000. La recette met à chaque fois dans le mille. Ne mettant pas pour autant à l’abri le groupe de quelques turbulences, chacun des membres nourrissant des projets plus personnels. Comme Gaëtan Roussel et le violoniste Arnaud Samuel, qui forment Tarmac avant de reformer Louise Attaque, en 2005, avec la sortie d’un troisième opus, « A Plus Tard Crocodile ».

Ce qui n’empêchera pas une nouvelle pause de huit ans dès 2007, durant laquelle l’emblématique leader sort deux albums en solo. Et collabore avec d’autres artistes comme Louane pour qui il a écrit, l’an passé, « Nos Secrets »… Alors que dans un même temps la machine Louise Attaque est à la relance en annonçant son retour. Et envoie un premier missile avec « Anomalie », en octobre, qui sera d’ailleurs le titre du futur album de dix titres, enregistré à Londres, Brighton, Berlin et Paris. L’ADN de Louise Attaque est bien au rendez-vous-même si certains pourront regretter la discrétion du violon fou d’Arnaud Samuel sur certains morceaux alors que sur « La Chute », « L’Insouciance », « Il n’y Avait que toi » ou encore « Les Pétales », il reprend les commandes de ce condensé de 35 minutes passant, au final, en revue tout ce que Louise Attaque sait faire. Et bien faire.

 

L’album « Anomalie » sort le 12 février. Il est disponible en précommande à 14,99€

7 février 2016 0 réactions
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Caravan Palace – Interview

Caravan Palace – Interview

©Florent DrillonÉtoiles

 

Caravan Palace débarque avec son électroswing. Entretien avec Hugues.

Tournée, télé… Votre actu est plutôt sympa !

C’est vrai que ça se passe plutôt pas mal. On a fait Taratata, ça nous fait une petite expérience en plus, c’était très sympa.

Caravan Palace est un mélange festif du swing et de l’électro. Comment s’est passée cette rencontre ?

Avec Charles et Arnaud, le contrebassiste et le guitariste actuel, nous jouions du jazz manouche dans les bars, à Paris. On était dans l’esprit swing qu’il y a dans notre musique aujourd’hui. En plus, on faisait de la musique électronique à côté. Charles a été missionné pour une musique de film porno des années 20 et du coup, le morceau qui en est sorti était plutôt pas mal !

Ce morceau vous a-t-il fait prendre conscience que vous pouviez aller plus loin ?

On trouvait l’idée intéressante. A l’époque, en 2004-2005, il n’y avait pas grand-chose dans ce style-là, voire rien du tout. Ça nous a semblé intéressant de le faire, de se pencher là-dessus et d’essayer de faire quelque chose avec ça. Mais on ne savait pas du tout ce qui allait se passer… On était jeunes et plus insouciants ! Et on a eu la chance de tomber sur un producteur assez vite qui nous a fait tourner rapidement.

Puis est arrivée la rencontre avec Zoé, via MySpace…

On avait besoin d’une chanson. On a imaginé un chanteur mais au milieu de quatre gars – trois à l’époque – on voyait plutôt une voix féminine dans le swing. Je me suis collé aux requêtes sur MySpace. J’en ai « requêtées » une centaine et il y en a qu’une seule qui a répondu, c’est elle !

Votre notoriété dépasse les frontières françaises… Comment se passe l’accueil à l’étranger ?

Ça se passe presque mieux qu’en France. On bénéficie d’un phénomène qui s’est exporté dans le monde qui est l’électroswing. On a fait partie des premiers du coup, c’est vrai que les gens nous écoutent depuis longtemps. C’est ce qui nous a précédés, ce premier album et les DJ qui ont joué dans les soirées. Du coup, quand on arrive quelque part, les gens connaissent notre musique et savent ce que l’on fait. On va faire notre cinquième tournée aux Etats-Unis au mois de mai. En Europe, ils connaissent le truc. L’Angleterre, c’est notre territoire fort, là où on tourne le plus. Les gens nous connaissaient avant qu’on y mette les pieds.

Avez-vous senti que ça a pris en France ?

Ça a beaucoup pris en 2009-2010. Maintenant, c’est un peu retombé, il y a eu du Caravan Palace un peu à toutes les sauces. Les Français se sont un peu lassés de l’électroswing même si, aujourd’hui, on remplit nos salles et que les gens sont contents de venir nous voir. En fait, c’est rentré dans le paysage musical français et nous, on marche mieux en Angleterre.

Se renouveler dans ce style de musique est-il compliqué ?

Très ! Mais nécessaire. Depuis 2008, il s’est passé beaucoup de choses. Et comme on a été parmi les précurseurs, on a, peut-être, plus que les autres, une obligation de renouveler le genre et d’essayer d’en faire quelque chose qui soit durable et inscrit dans la modernité. C’est ce que l’on a voulu faire avec le troisième album.

Vous venez à Nancy, ville de jazz… Que va-t-on voir sur scène ?

C’est vrai qu’on a joué au NJP en 2009, je crois. Sinon, les gens vont voir un groupe qui a déjà pas mal bourlingué et ils auront la chance de voir un show complet, une heure et demie de danse et de joie. C’est un peu notre métier, aujourd’hui, de donner le plus de joie possible. On s’est rendu compte, ces derniers mois, que c’était presque salutaire, pour les gens, voire thérapeutique. On est d’autant plus missionné pour faire ce que l’on fait sur scène !

3 février 2016 0 réactions
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Paulett’ – La chanteuse Paulett’ a pris son envol

Étoiles

La musique adoucit les mœurs… Et, dans certains cas, permet d’avancer, de panser ses blessures et d’éclore. A 24 ans, Paulett’, Pauline de son vrai prénom, a suivi ce cheminement salutaire. Mais d’abord, pourquoi Paulett’? « C’est un surnom que l’on m’a donné et qui colle bien à ma personnalité… » Timide et toujours un peu réservée, la jeune artiste a grandi à Gondreville. Elle suit une scolarité classique et décroche un baccalauréat ES. Mais la musique ne quitte pas cette jeune ado qui n’est pourtant pas issue d’une famille de musiciens. Discrètement, dans sa chambre, elle chante et reprend, notamment, Céline Dion, Jenifer ou encore Lorie. « Pour moi, la musique était un moyen de m’exprimer, d’extérioriser des choses… Ça a mis du temps… » Paulett’prend finalement des cours de chant, dans son village et suit des cours de piano et de solfège à 10-11 ans. « J’ai vite arrêté, trop rigide », poursuit la jeune fille qui avait des envies de liberté. Et, à 17 ans, elle se met finalement à la guitare, « j’avais besoin rapidement d’un instrument pour m’accompagner. Du coup, j’ai suivi des cours à Toul. » Et l’écriture dans tout ça ? « J’écris avant de composer. J’ai beaucoup de choses à exprimer et qui prennent la forme de poèmes qui reprennent toutes les choses que j’avais à extérioriser et qui étaient enfouies. »

Durant une longue période, Pauline va puiser son inspiration au plus profond de son être, « pour me vider ». Elle aborde notamment le harcèlement scolaire dont elle a souffert. « Ça m’a donné une force et permis de délivrer un message d’espoir. On peut surmonter cela, aller de l’avant et être plus fort que nos bourreaux ! »

Messages en douceur

Artiste engagée, Paulett’ livre également sa vision de notre société, notamment, des problèmes liés à l’environnement dans des textes qui passent des messages en douceur.

Une partie de cet univers, Paulett’ l’a mis dans son premier EP huit titres, « Petit Mouton tondu deviendra grand aussi ». Un « bébé » qui a vu le jour après un passage par l’incontournable Music Academy International de Nancy, en 2011-2012. « J’ai suivi des cours de technique vocale. Renfermée, ça m’a libérée. J’ai appris à chanter sans blocage, à gérer mon stress… » Mais pas que.

Ce passage par la MAI l’a aussi mise devant ses doutes. « On se retrouve face à la dure réalité… C’est compliqué, c’est un métier plus difficile que ce qu’on imagine. Je ne suis qu’une chanteuse sur des milliers ! C’est vrai que j’ai pris un coup au moral. »

Pas de quoi, cependant, décourager ce petit bout de femme qui, une fois ses morceaux ficelés, a pu compter sur le soutien de l’école nancéienne avec un ingénieur du son et des musiciens de haut vol avec, entre autres, Michel Roth, à la basse, et Olivier Baldissera pour les enregistrements batteries.

Les derniers arrangements bouclés, l’EP vu le jour. Frais, accessible, on se laisse entraîner sans difficultés dans cette bulle musicale pop folk. Reste désormais à aller le défendre sur scène. Pas une mince affaire pour l’artiste qui habite, désormais, entre Metz et Thionville. « J’ai une vingtaine de compos et une dizaine de reprises. Entre L’Autre Canal et la BAM, à Metz, nous répétons actuellement pour pouvoir présenter notre travail lors de festivals ou de premières parties. J’ai également envoyé l’EP dans les maisons de disques, on verra bien… »

Fonceuse, Paulett’continue à aller de l’avant. Le papillon qu’elle est devenue a pris son envol.

31 janvier 2016 0 réactions
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Jeanne Added – Le cadeau de Jeanne Added

©Alexandre Marchi
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On l’avait laissée en octobre sur la scène du Chapiteau de la Pépinière lors du NJP. Un Chapiteau à guichets fermés pour la venue de Jeanne Added, Izïa et The Dø. « Jouer devant une foule pareille, c’est toujours très joyeux. Déjà, parce qu’on récupère beaucoup d’énergie du public et puis c’est toujours une bonne nouvelle de voir du monde à un concert », se souvient celle qui est nommée aux prochaines Victoires de la Musique.

Née à Reims, l’artiste a étudié le violoncelle et le chant lyrique au conservatoire national de région. Rigoureuse, perfectionniste, elle a d’abord été interprète pour de nombreux musiciens de jazz. Avant de prendre un virage pop-électro-rock avec un EP en 2011, année où The Dø, déjà eux, la convient sur leurs premières parties. En juin dernier, elle sortait « Be Sensational ». Et faisait mouche. Non seulement auprès de la critique mais aussi du grand public qui découvrait ce petit bout de femme plein d’énergie et dont l’univers musical intrigue avant de happer celui qui s’y frotte. Un univers que Jeanne Added a décidé de poser sur scène avec une tournée qui passera, en avril, par L’Autre Canal. Une salle qu’elle connaît bien puisque depuis la semaine passée, elle y est en résidence. « On avait des contraintes de dates. Et ici, c’était assez souple et il y avait une volonté de part et d’autre. De plus, la salle est réputée pour être saine en terme de son. Quand on fait une résidence, si on cale les choses sur une salle qui a des défauts, on va les retrouver partout. Il faut partir d’une base saine. »

Ainsi, de 9 h 30 à 23 h les journées pleines, Jeanne Added et son équipe bossent, peaufinent ce show avant de reprendre la route. Ce mardi soir, quelques adhérents privilégiés, invités par L’Autre Canal, ont pu assister au filage d’un concert qui a confirmé qu’il faudra bel et bien compter avec cette artiste qui n’a pas fini d’étonner. Et d’envoûter les salles où elle se produira.

20 janvier 2016 0 réactions
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Aude Henneville – Aude Henneville va bien

 

©Alexandre Marchi

Étoiles

Les fêtes sont passées et sont désormais remisées au rayon des bons souvenirs. Dans leur sillage, 2016 a pointé le bout de son nez et avec elle une bonne dose d’espoir et l’envie de passer des moments frais et légers. Des instants que l’on peut notamment aller chercher dans les salles de concerts. C’est bien connu, la musique adoucit les mœurs.

On en a d’ailleurs eu la preuve ce samedi soir, à L’Autre Canal, avec la venue d’Aude Henneville. La jeune artiste a débarqué dans le Club pour un set acoustique sublimant son premier album. Elle, la fonceuse qui a toujours rêvé de « Prendre la route », parcourir le monde et de vivre « D’Amour et d’eau fraîche », tout simplement. Car elle est comme ça, Aude, finalement. Une nana simple au tempérament de guerrière, souvent agrippée à cette guitare qui met en musique, avec cette voix qui vient de loin, ses états d’âme, ses coups de cœur. Rassurant au passage son public…

« A Part ça, tout va bien ». Et pour cause. Cette « Bonne aventure » l’a fait passer de « L’Autre Côté », « D’ici ou d’ailleurs »… Elle qui voyage continuellement, même lorsqu’elle est en « terrain connu » avec cette « Petite Voix » qui lui chuchote qu’il « Faut que tu sois là ».

Pour ce premier concert de l’année à L’Autre Canal, Aude Henneville était bel et bien là. Comme ses fans, du reste. Certains étaient devant les portes de la salle dès 17 heures pour être sûrs de profiter de ce moment musical intimiste en étant aux premières loges et « Passer du bon temps ». Notamment lors du rappel lorsqu’elle a repris « Oh Lord » qui, même sans Christophe Maé à l’harmonica, a confirmé qu’Aude Henneville va bien !

10 janvier 2016 0 réactions
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L.E.J – Chronique

L.E.J – Chronique

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Trio de charme

L.E.J a bousculé le web, cet été, avec ses reprises fondues dans des medleys acoustiques. Les trois filles ont débarqué avec leur premier album début décembre.

Elles assurent et surprennent. Et ont fait souffler un vent frais dans la sphère musicale de la chaude période estivale, avec leurs reprises de tubes mises en musique dans le medley « Summer 2015 ». Au menu ? « Freedom » de Pharrell Williams, « Lean on » de Major Lazer, « Hey Mama » de David Guetta et Afrojack, « Carmen » de Stromae, « Laisser passer » de Maître Gims ou encore « Cheerleader » de l’autre phénomène de l’été, OMI.
Tous figurent parmi les onze tubes ainsi enchevêtrés. Lucie, Elisa et Juliette chantent, percutent et envoûtent au son d’un violoncelle pop à souhait. Et là où beaucoup pensaient que l’effet de mode allait passer comme beaucoup d’autres, L.E.J – que l’on prononce Elijay – enfonce le clou. Sort du web pour investir les playlists des grandes radios pour finir par tourner en boucle sur les ondes après avoir submerger la toile. L’opus « En attendant l’album » est sorti début décembre avec onze reprises et autres medleys.

On y retrouve évidemment le « Summer 2015 » mais aussi les reprises de « Hanging Tree », figurant sur la bande originale de « Hunger Game », « Can’t Hold us », de Macklemore, « Get Lucky » des casqués Daft Punk, « El Duce de Leche » de Tryo ou encore « Survivor » des Destiny’s Child… Mais pas que puisque « La Dalle » ou encore « Seine-Saint-Denis Style », reprenant NTM et Grand Corps Malade, confirment l’originalité et le talent de ces trois nanas inclassable, âgées de 22 ans, qui apprivoisent à leur façon le hip-hop. Un trio tout droit venu de la banlieue parisienne, passé notamment par le Conservatoire, et qui part en tournée en 2016 pour des dates qui cartonnent. Celle de Nancy affiche déjà complet.

“En Attendant l’Album”, 12,99€.

L.E.J sera en concert à Nancy, à L’Autre Canal, le 7 mars et lendemain à la BAM, à Metz. 

10 janvier 2016 0 réactions
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Aude Henneville – Interview

Aude Henneville – Interview

©François Darmigny

Étoiles

[Morceaux choisis]

Vous venez en concert à Nancy, la ville de votre producteur François Christin. Comment s’est passée votre rencontre ?

Elle s’est passée sur scène. Je faisais la première partie de Stars 80 et il venait voir Caroline Loeb et d’autres personnes avec lesquelles il a déjà travaillé. Et puis il a dit « elle est pas mal la petite, elle arrive à emballer quelques milliers personnes en première partie » ! Puis il est revenu me voir une seconde fois et de là, on a pris contact pour voir si on pouvait faire des choses ensemble…

Et vous êtes partis en Chine !

C’était une belle « chinoiserie » ! Ça a été notre première expérience ensemble et ça s’est très bien passé. Après, je lui ai fait part de mes inquiétudes, de signer une exclusivité avec quelqu’un. J’avais déjà connu des moments délicats en étant signée. Du coup, j’avais une certaine appréhension. Mais François n’est pas ce genre de producteur, je suis assez libre dans mes choix. Notamment pour l’album, il m’a laissé carte blanche.

Est-ce que c’est l’après The Voice qui vous a fait sentir comme dans une prison ?

Non, j’étais signée depuis 2010 et je me suis toujours sentie emprisonnée et pas aidée, pas soutenue.

 

Étoiles

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Jeudi 7 janvier 2016

 

http://yannickvernini.fr/wp-content/uploads/2016/01/Yannick_8_01_16-Yannick_8_01_16.mp3

 

Étoiles

©Alexandre Marchi

À voir également : le live report

5 janvier 2016 0 réactions
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Nancy : Noël sera pop !

Nancy : Noël sera pop !

Étoiles

L’émission Électrophone et Europop sortent une compilation pour les fêtes

Le phénomène fait partie des cadeaux musicaux qui reviennent chaque année, outre-Atlantique. C’est une institution. La compilation de Noël cartonne et on y retrouve régulièrement Stevie Wonder ou encore Mariah Carey célébrant Noël en chanson. L’idée a fait la traversée jusqu’à Nancy. « On connaît tous les groupes locaux et on réfléchit toujours à quelque chose pour travailler avec eux », explique Rémi Stahl, un des membres d’Europop, l’association organisatrice de concerts et dénicheuse de talents, qui a fêté ses dix ans cette année. Lilly Wood and the Prick, The Do, Moriarty… Europop les a vite repérés en produisant ou coproduisant leurs concerts et en proposant les premières parties aux artistes de la région.

Avec Olivier Bay, qui anime le blog et l’émission Électrophone de Fajet, diffusée le samedi de 19 h à 20 h, Rémi Stahl et ses complices, Stéphane Rossano et Damien Boyer, ont alors cherché un concept et ont finalement opté pour la compilation de Noël. Restait alors à la mettre en musique. « Il y a deux ans, Rich Deluxe avait un morceau mais il est arrivé trop tard pour réaliser le projet. Cette année, on était dans le bon timing, on s’est mis au boulot dès septembre et Rich s’est beaucoup impliqué, il était vraiment motivé ! »

Quinze artistes locaux

Une fois la liste établie, dix-sept artistes sont alors contactés, quinze répondent favorablement. Le cahier des charges ? « Faire une reprise ou une compo originale de Noël. Et là, on était vraiment heureux qu’ils adhèrent au projet, c’est vraiment notre famille musicale et ils ont tous joué le jeu à fond », détaille Olivier Bay. Un projet qui plaît, donc, et qui a reçu l’appui logistique de L’Autre Canal. « Ils étaient à nos côtés. Du coup, les artistes savaient qu’ils disposaient des moyens nécessaires… » poursuit Rémi Stahl. Alors que de son côté, Raphaël Féry donnait vie au site internet.

Les premiers morceaux tombaient… Et un constat s’imposait. « Ils ont fait un gros boulot ! Le thème les a inspirés, les titres sont top ! » Des chansons prenant la forme d’une récréation pour cette belle brochette d’artistes connus et reconnus qui ont su donner, avec cette ambiance à la fois festive, rock et pop, une cohérence esthétique et musicale à cette compilation « Pop à Noël »… Qui devrait faire boule de neige avec un deuxième volume en 2016.

« Pop à Noël » est en téléchargement libre sur le site www.popanoel.fr

27 décembre 2015 0 réactions
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AaRON – Le magnétisme d’AaRON

AaRON – Le magnétisme d’AaRON

©Patrice SaucourtÉtoiles

Artificial Animals Riding On Neverland… On a beau dire, ça ne parle pas à beaucoup de monde. Mise à part aux fans. En revanche, AaRON cause et raconte surtout une histoire. L’histoire d’un duo composé de deux mecs dont les univers ont matché immédiatement, il y a plus de dix ans, avant de prendre des trajectoires différentes… Puis de se retrouver.

Mais surtout, les frenchies se sont fait connaître du grand public grâce à leur tube « U-Turn » – «Lili » – et le film « Je Vais bien, ne t’en fais pas ». Un morceau qui a refilé la chair de poule au public de L’Autre Canal ce jeudi soir venu communier avec cet univers électro percutant, aux sonorités tantôt pop, tantôt rock, parfois sombre, qu’Oliver Coursier et Simon Buret rendent magnétique, eux « qui vivent les choses, qu’elles fassent du mal ou du bien, l’important est de les traverser ».

Un magnétisme d’autant plus troublant lorsqu’ils revisitent leur répertoire sur scène, comme recouverts d’un voile de lumière, l’attraction est là, on se laisse happer sans vraiment s’en rendre compte.

Que ce soit sur « Magnetic Road », en ouverture, ou sur « Onassis », « Blow », « Seeds of Gold », « Ride On », « A Thousand Wars » ou encore « Shades of Blue », « Little Love » et « The Leftlovers ». L’ensemble est hypnotisant et donne l’impression de planer dans cette galaxie AaRON, où aucun show n’est répété et où les codes habituels du spectacle n’ont pas voix au chapitre. Rendant chaque concert unique. Comme celui de Nancy qui a bouclé la tournée 2015.

18 décembre 2015 0 réactions
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Youssoupha – La leçon de Youssoupha

Youssoupha – La leçon de Youssoupha

©Yannick VerniniÉtoiles

C’est dans le Club de L’Autre Canal que Youssoupha, lunettes de soleil sur le nez, puissant comme à son habitude, a débarqué ce jeudi soir. Avec son dernier album, « NGRTD » mais aussi et surtout cette élégance qui le caractérise. Une classe que l’on retrouve dans ses textes où le rap devient un langage dans la bouche « du rappeur d’un pays où il n’est même pas né ».

« Salaam » Nancy qui avait « le meilleur public du monde » et ce « Point Commun » avec Youssoupha qui, dans « Menace de Mort » trouvait déjà que « l’Hexagone allait mal », lui qui pose la question : « Qui peut prétendre faire du rap sans prendre position ? »

La question, lui, ne se la pose pas et secoue cette « Foule » les bras levés, comptant sur un « Effet Papillon » pour éviter ce sournois « Burn Out » qui guette et patiente dans son coin. Comme cette insolente « Mannschaft » faisant à peine frémir un « Paname Boss » convaincu de sa « Destinée », bercé par « Les Disques de son Père ».

Loin du rap partant dans tous les sens, balançant des banalités, enfonçant des portes ouvertes et enquillant des clichés parce que « c’est comme ça qu’on fait du rap », Youssoupha le lettré, amoureux des mots avec lesquels il joue et surtout auxquels ils donnent un sens, prend le contre-pied, tout en lâchant malgré tout une amabilité pour Eric Zemmour.

Le tout avec son « Entourage », avec lequel il échange et partage, ce qui explique sans doute cette belle « Espérance de vie » qui fait qu’il est encore et toujours là, et avec le « Smile » ! Ce jeudi soir, les « 54 » étaient les boss »… Même le « Black Out » manquant de les faire « Mourir 1000 fois » ne les a pas effrayés. Youssoupha, lui, est resté droit dans ses pompes et a donné une belle et efficace leçon de rap.

15 décembre 2015 0 réactions
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La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

La Horde – La Horde à l’assaut de L’Autre Canal

Étoiles

 

 

En février dernier, les quatre gaillards écumaient les scènes cubaines et jouaient devant des milliers de spectateurs lors du Brutal Winter Fest avec leur metal hardcore. Un moment fort qui, une fois bouclé, a été digéré avec un retour à la réalité nancéienne riche en événements. À commencer par la finalisation du deuxième album. En effet, en octobre, La Horde déboulait avec « Dystopia » après un premier opus, « En passant par le monde », sorti en 2012 et figurant parmi la sélection officielle aux Victoires de la Musique 2013.

Après quatre années d’existence, Frank et ses potes poursuivent ainsi leur chemin. Et alors qu’elle vient de boucler une tournée dans le Grand Est avec un groupe suisse, la formation nancéienne investit le Club de L’Autre Canal ce mercredi soir pour un concert où l’on retrouvera l’univers sans concession bâti par La Horde. Des textes évoquant notre société et ses vices, mis en musique sur des compos rageuses propageant une onde de choc à chacun des dates. Celle de ce mercredi n’y échappera pas !

8 décembre 2015 0 réactions
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Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

©Alexandre MarchiÉtoiles

Soirée chargée, ce samedi soir, avec deux têtes d’affiche. A commencer par Christophe Willem qui s’est posé tel un ange sur l’Espace Chaudeau de Ludres, plein à craquer. Un ange un brin déjanté qui a livré un show transformant la tortue en une sauterelle proche et généreuse avec un public conquis. Et qui a pu le voir de près. De très près même, puisqu’après avoir dompté son « Chagrin », « Nous Nus » le faisait bondir pour reprendre « Adultes Addict » au milieu de la foule pour remonter sous le halo lumineux surplombant la scène, pour envoyer « Indélébile » et cet « Amour qui rend débile »… C’est, « Paraît-il », ce qui se dit, en tout cas !

« Après toi », le showman Christophe Willem se prenait au jeu du stand-up, décoiffant quelques tignasses de l’assistance avant de prendre place dans les gradins ! Pour rejoindre, dans la foulée, ses complices sous les projecteurs pour un clin d’œil à cette Nouvelle Star qui l’a fait connaître avec un medley de « Sunny », « Ain’t no mountain high enough », « Safe text » et « Superstition ». « L’Eté en hiver » réchauffait les cœurs pour un « Double Je »… C’est « Jacques qui l’a dit » lors de ce concert dopé au talent d’un ange Willem qui a envoyé une onde de choc jusqu’à L’Autre Canal où Lilly Wood and the Prick prenait possession des lieux avec un de ces concerts lumineux dont le duo a le secret.

Avec cette poésie-rock mise à la sauce anglaise, avec quelques touches frenchies que l’on retrouve sur le dernier opus « Shadows »… Le tube « Long way back », tiré du deuxième album « The Fight » donnait le tempo. Nili Hadida et Benjamin Cotto offraient un savoureux cocktail, dans lequel « Invincible Friends » trouvait toute sa place dans une scénographie à l’impressionnante palette de couleurs… Du sur-mesure pour cet univers que Lilly Wood and the Prick façonne, cisèle et dégaine sur toutes les scènes de l’Hexagone. Ce samedi soir, de Ludres à Nancy, l’agglo était en habits de lumière.

6 décembre 2015 0 réactions
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Louane – L’Autre Canal sous le charme de Louane

©Alexandre Marchi

Étoiles

Elle était attendue… Ce n’est pas un scoop. La date était au taquet depuis des mois. L’effet de « La Famille Bélier », sûrement, le talent, sans aucun doute. Quant à cette simplicité qui la suit depuis ses débuts, elle a comblé plus d’une tête blonde ce vendredi soir, à L’Autre Canal. La « Jeune » Louane a fait hurler la salle nancéienne dès son entrée en scène.

Des réactions « incontrôlables » mais tellement naturelles que l’artiste n’a pas eu besoin de « Courage » pour se sentir dans son élément dans lequel même un « Alien » parvient à trouver sa place, sans prendre pour autant « La Fuite » en ce « Jour Un » qui a transformé L’Autre Canal en karaoké géant. Et ce, avant de découvrir le cadeau de Raphaël, « Notre Amour qui boit la tasse », racontant les pérégrinations d’un morveux finalement attachant.

Le temps venait alors pour Louane de rendre un hommage poignant à cette « Maman » partie trop tôt puis de faire un détour chez « La Mère à Titi »… Puis de faire revivre Paula Bélier, Doc Martens aux pieds, qui a ému la France entière avec « Je Vole ». Joyeuse et touchante à la fois, Louane était touchée par la grâce… « Chambre 12 » précédait « Nos Secrets », taillé sur mesure par Gaétan Roussel pour Louane qui a bel et bien « L’Avenir » devant elle et qui ne « Restera pas seule ».

Sauf lors du rappel pour reprendre « Jour Un » en acoustique avant un final dont elle a le secret. Elle, qui avait noué les estomacs à la fin de « La Famille Bélier », a pris aux tripes l’assistance en reprenant « Imagine » en hommage à Marie Mosser.

6 décembre 2015 0 réactions
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Moriarty – Le monde de Moriarty

Moriarty – Le monde de Moriarty

©Alexandre Marchi
Étoiles

Hier soir, à L’Autre Canal, il ne manquait que le feu de bois au milieu de cette nature à travers laquelle nous a promené Moriarty.

Sans son batteur, blessé au Bataclan, mais avec une pensée émue pour lui et une formidable envie de nous faire découvrir ces contrées lointaines qui nourrissent leur univers suivant « La Route » tracée par le romancier Jack Kerouac et que Quentin Tarantino aurait pu emprunter au détour d’un de ses road movies. La formation, emmenée par la voix chaleureuse de Rosemary Standley, est passée par l’Ecosse pour ouvrir son set de ce mercredi soir.

Une ballade écossaise reprise en duo avant que le reste de la troupe ne vienne prendre possession de cet espace à la fois vintage et moderne, au milieu duquel la guimbarde et l’harmonica retrouvent une seconde jeunesse, tenant leur rang face une contrebasse démoniaque. « Diamonds never die » donnait la direction de cette éternité qui le diable lui-même peine à trouver. « Long live the devil » et « History of violence » se posaient sur une assistance qui ne perdait pas une miette de ce retour de Moriarty à Nancy… « Back in town » deux ans après le Chapiteau du NJP. « Isabella » prenait le train en marche et « Reverse », comme la ballade « Private Lilly », ouvraient la voie à « Ramblin Man », « Fire, fire, fire », « Buffalo Skinners » et « When I ride »…

Le monde de Moriarty partait alors dans toutes les directions pour un final fidèle à cette image du monde où l’être humain est au centre des préoccupations. Et quand le talent s’en mêle, la fresque devient exaltante.

5 décembre 2015 0 réactions
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Lou Doillon – Lou Doillon en liberté

Lou Doillon – Lou Doillon en liberté

©Patrice SaucourtÉtoiles

« On est ici, ensemble… On est libre et on fait ce que l’on veut… » Ce vendredi soir, à L’Autre Canal, Lou Doillon a posé cette légèreté enivrante qui happe immédiatement le public tout en le baladant dans des contrées rock feutrées que l’artiste affectionne et qu’elle met en musique. Elle qui est venue accompagnée d’un « Good Man »… Cet homme bon prenant sur lui pour la laisser partir , telle une indomptable rugissant « Let me Go », cherchant un « nouveau point de départ », à la fois « ange et démon ». Le dernier opus de Lou Doillon trouvait sa place et atteignait se vitesse de croisière au moment de faire un crochet par l’album précédent. « Defiant » relevait le défi et les riffs nerveux et percutant de « So Still » rivalisaient avec l’étourdissant « Jealousy ».

« Worth Saving » lançait « Robin Miller » et permettait à Lou Doillon de crier tout son amour à ceux qui l’entourent  avant qu’ « I.C.U » ne mette une belle secousse à une assistance sous le charme. Quasi en lévitation, comme si le temps s’était arrêté pour une artiste lunaire prenant les jours comme ils viennent… « One Day after Other »… Profitant de chaque moment avant qu’il ne reste plus rien… « Nothing Left », « Ticket Line » et « Lay Low » prolongeaient l’épopée so british trouvant son point chute avec un rappel lancé par « Left Behind » avant que « Places » et « Weekender Baby » ne ferment le ban.

Boots dorées, jean skinny ajusté et chemisier cintré, Lou Doillon a laissé parler la génétique. A la fois libre, sauvage et indomptable jusqu’au bout de sa guitare, armée de cette patte de fer glissée dans un gant de velours, la fille de Jane Birkin, dans une scénographie soignée et épurée taillée sur mesure a fait mouche.

5 décembre 2015 0 réactions
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Marina Kaye – Marina Kaye en puissance

Marina Kaye – Marina Kaye en puissance

©Frédéric Mercenier

ÉtoilesDans l’océan d’angoisse et qui submerge la France depuis plus d’une semaine, le moindre moment de douceur et de légèreté est à prendre. Histoire, le temps d’un concert, d’évacuer, ou au moins zapper, cette atmosphère pesante. Ce dimanche soir, en cette fin de week-end polaire, Marina Kaye a su être ce rayon de soleil qui mis du baume au cœur au millier de personnes qui ont investi L’Autre Canal.

Après un show-case, en juin, dernier, au Chat Noir, où la jeune artiste avait scotché son monde avec cette voix à faire frissoner, avant d’embrayer avec une tournée attendue. Devenu un véritable phénomène, la Marseillaise, qui exprime son art en anglais, a passé le film de sa jeune vie, du haut de ses dix-sept printemps. Sur scène, Marina Kaye a porté à bout de bras un set lumineux et surtout maîtrisé, ouvert par « Taken » avant d’envoyer son dernier tube « Dancing with Devil ». Le tempo était donné, « Won’t be here this Time » servait de tremplin à la pépite signée Sia, « Freeze you out »… « Live before I Die », « Traitor », « Mirror Mirror » ou encore « Sounds like Heaven », lancée au violoncelle avant de monter en puissance, jouaient, eux aussi sur les émotions d’une assistance subjuguée et qui est restée en apesanteur un bon bout de temps. Marina Kaye dégainait l’envoûtant « Don’t you Talk about Love » avant de remonter dans les tours, tel un lion en cage, pour la dernière demi-heure avec « Iron Heart », « Dark Star » et « The Price »… Le show envoyait une bonne dose de « Feeling Good » avec qu’ « Homeless » ne fassent briller les yeux du public.

Sans se poser de questions, simplement en prenant du plaisir, Marina Kaye a tenu son rang et confirmé qu’elle avait passé le cap… La valeur montante est bel et bien devenue incontournable. N’en déplaise à Yann Moix !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Bigflo & Oli – Big up aux frangins !

Bigflo & Oli – Big up aux frangins !

©Pierre MathisÉtoiles

 

Ils sont frères, sont Toulousains et surtout, à 22 et 19 ans, ils ont la tête bien sur les épaules et les panards solidement ancrés… sur les scènes de l’Hexagone qu’ils écument dans une tournée marathon.

Bigflo et Oli étaient de passage ce jeudi soir, à L’Autre Canal. Les jeunes rappeurs ont confirmé d’entrée qu’ils jouaient désormais dans une « Cour des Grands » qui les a accueillis les bras ouverts. Eux et leur flow débité à la vitesse du son et des textes qui, une fois n’est pas coutumes, ont un sens. Sinon, «C’est qui ces deux-­là»? Gaulés «comme des allumettes», Bigflo et Oli, qui n’ont pas forcément « la gueule de l’emploi », sont allés défendre un « Héritage » au cœur d’une assistance ne tenant pas en place… Comme « Monsieur tout le monde », conseillant à Claudia et Victorien, invités sur scène, à « Raccrocher » pour passer à autre chose, « Ça coûte rien » ! Eux, ces « Philosophes sans barbe », inconditionnels d’IAM, ayant coupé

«Le cordon» et qui ont transformé en « or le micro d’argent » en attendant un «Clash 2.0» et une «Va­ gue » les propulsant au sommet de leur art… Et ce, même si parfois « C’est pas du Rap »… « Comme d’Hab », en fait, pour les deux frangins, mélomanes dans
 l’âme qui « Aujourd’hui », se sont bel bien fait une jolie place dans la cour des grands.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Cœur de Pirate – Touché en plein Cœur

Cœur de Pirate – Touché en plein Cœur

©Cédric Jacquot
Étoiles

Depuis son dernier passage à L’Autre Canal, une chose est certaine. Cœur de Pirate n’a pas chômé. Et ne s’est pas reposée sur les lauriers qu’elle a récoltés un peu partout. C’est une Béatrice Martin légère et sereine qui a comblé une salle nancéienne ayant fait le plein pour la venue de la Québécoise, hier soir.

Sonorités anglo-­saxonnes

Dans ses bagages de globe­trotteuse, ses premiers morceaux. Mais aussi ceux figurant sur son dernier album « Roses », aux sonorités résolument anglo­saxonnes qui ont, finalement, facilement trouvé leur place dans un set charnu, à la fois percutant et intimiste, avec une mise en lumière sobre, allant comme un gant à cet univers dans lequel Cœur de Pirate nous fait voyager. Avec « Ocean Brawl » mais aussi « Undone » avant que le « Golden Baby » ne brille de mille feux « Pour un Infidèle» à qui on a du mal à en vouloir. Lui qui a hissé le « Drapeau Blanc » depuis longtemps, le temps d’un interlude… « The Climb » enveloppait le public en attendant de prendre la direction du boulevard « Saint­Laurent » envoyé en piano­voix. Mais tout ça, finalement, « C’est Salement Romantique ». Ce n’est pas le vieil ami « Francis » qui dira le contraire, au détour de la « Place de la République » sur laquelle Mick Jagger aurait pu reprendre « Dead Flowers ».

C’est finalement Cœur de Pirate qui s’y est collée avant d’attaquer, « Ensemble », une dernière ligne droite comme un missile… Et tout ça, avant de lui dire « Adieu » et de «Crier tout bas»…« Comme des Enfants » qui ont été gâtés, en ce samedi soir. Cœur de Pirate tirait sa révérence sur « Oublie­ moi »… Pas sûr qu’elle soit entendue !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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NJP – Le Canal électro du NJP

NJP – Le Canal électro du NJP

©Frédéric MercenierÉtoiles

La soirée est désormais en­trée dans les mœurs. Du moins dans celles des aficio­nados du genre. Depuis quelques années, la nuit électro prend un contre­ pied à défriser plus d’un amateur de jazz ! Et c’est à L’Autre Canal que ça se joue. Avec sa grande salle et son Club, la salle nancéienne ac­cueillait, hier soir, sept ac­teurs de cette scène électro qui compte de plus en plus d’adeptes.

Dès 22 h, le Français Astre ouvrait les hostilités avant de passer la main au duo Paradis, et sa reprise de la « Ballade de Jim », puis à Thylacine, l’Italien Marco Barotti, le phénomène Su­perpoze, l’Anglais Square­ pusher et enfin les frenchies de Dim Sum. Une affiche à la fois dense et éclectique qui a fait vibrer les murs de L’Autre Canal jusqu’au petit matin.

5 décembre 2015 0 réactions
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Emji – En guise de préliminaires…

Emji – En guise de préliminaires…

©Cédric Jacquot
Étoiles

Première mise en bouche sensuelle, hier soir, à L’Autre Canal, pour le public nancéien ayant investi le Club pour la venue d’Emji. Vainqueur de la dernière édition de la Nouvelle Star, la jeune femme avait annoncé un premier album pour cet automne… Il ne sortira qu’en janvier et en attendant, c’est un EP de cinq titres qui est tombé… En guise de « Préliminaires » !

Moulée dans une robe noire, Emji et sa crinière rousse ont envoûté une assistance qui s’est laissé happer sans difficulté dans cet univers feutré que la jeune artiste affectionne. Elle et son « Jules »… Emji qui «voudrait être peinte »… La patte d’Elodie Frégé était là. Mais pas que puisqu’Emji enchaînait les morceaux qui composeront son futur album… « Dur dur » ? Pas vraiment. « Lady Grenadine », tout en douceur, en subtilité, « cette femme pétillante… Ce bonbon qu’on aurait envie de croquer, au cœur fragile ». Comme cet « Oiseau vert », d’ailleurs, qui a virevolté sur une scène en clair-obscur, se jouant d’une technique parfois capricieuse… Pas de quoi décontenancer Emji au moment de reprendre, perchée sur un tabouret, en acoustique, « Crazy in Love », de Beyonce, se muant en poupée de porcelaine, le temps d’un voyage en enfance conté en harpe-voix, dans une ambiance cuivrée. Un de ces moments intimes, parfois coquin comme sur « Embrasse-moi », frémissant avec « Lost », qu’Emji a offert, hier soir, à son public qui a accepté de la suivre et d’embarquer sur ce navire parti pour naviguer en haute mer.

5 décembre 2015 0 réactions
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Nekfeu – Phénoménal Nekfeu !

Nekfeu – Phénoménal Nekfeu !

©Alexandre Marchi
Étoiles

Il était attendu… Très attendus, même ! Ce mercredi après—midi, dès 15 heures, les premiers fans ont pris place devant les portes de L’Autre Canal, bravant les températures hivernales sévissant sur l’agglo ces derniers jours. Mais pas de quoi refroidir les ardeurs d’un public qui piaffe d’impatience depuis des mois. Lorsque la nouvelle tombait… Nekfeu allait passer par Nancy. Mieux que ça, le public nancéien aurait la primeur de son concert. Et pour cause. Le phénomène du rap français a lancé sa tournée des clubs ce mercredi soir avec un show très haut dans les tours dès l’entrée en scène de beau gosse, casquette grise vissée sur la tête, laissant deviner une crinière argentée à faire se pâmer plus d’une fan en transe…Que ce soit sur « Martin Eden », « Egérie », « Tempête » ou encore « Du Vécu » qui ont ouvert ce Feu Tour, qui s’annonce d’ores et déjà comme un des événements de l’année. Et si  « Maintenant c’est Mort », Nekfeu le dit, s’adressant à sa « Princess », sa « Dope »… « Laisse aller » ! Lui, l’ « Etre humain » qui « Rêve d’avoir des Rêves ». Le temps passait vite, Nekfeu envoyait ses derniers missiles dans un rappel millimétré dans lequel « La Danse de l’Homme Saoul » faisait bouger « Un Homme et un Microphone »… Mais tout ça, finalement « On verra »…

Et on le reverra, surtout ! Phénomène incontournable de la scène musicale française, Nekfeu a tenu son rang. Et surtout ses promesses avec un concert dense et musclé qui prendra toute sa mesure dans les grandes salles prévues au printemps prochains. A commencer au Galaxie, en mars. L’occasion pour les fans de remettre le couvert, et pour ceux restés sur le carreau ce mercredi soir, la chance de l’approcher… Enfin !

5 décembre 2015 0 réactions
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Nancy is Burning – Le brasier de l’Autre Canal

Nancy is Burning – Le brasier de l’Autre Canal

©Cédric JacquotÉtoiles

On l’a déjà dit… Déjà écrit… Et on va en remettre une couche. Le « Nancy is burning » est désormais solidement installé. Un ancrage qui s’est confirmé, hier soir, avec une quatrième volée de reprises déjantées qui a mis le feu à L’Autre Canal, transformé en brasier par les neuf cents personnes présentes.

En lice, neuf groupes de la région auxquels l’intraitable Tranber Bianchini imposait des reprises de trois titres d’un artiste dont le nom commençait par la même initiale que la formation qui s’y attaquait. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le dépoussiérage a été radical, le coup de plumeau efficace et sans pitié.

Une seconde vie à Joe Dassin

A commencer par les métalleux de Flying Donuts qui passaient ensuite le relais aux Stereostar 69 qui ont évité le tête­-à­-queue des années 80 avec « Flash in the night » de Secret Service, « Spacer » de Sheila et « Boys, Boys, Boys » de la bombe Sabrina, reliée à un détonateur sur lequel appuyaient les -­Dirty Work Soul Brothers et leur électro-rock donnant une seconde vie à Joe Dassin, descendu de la colline sur laquelle il était parti siffler. Un morceau au milieu duquel Jet trouvait sa place avec « I wanna be my girl » avant que Début de Soirée ne refasse surface. Tout comme Skunk Anansie, d’ailleurs, qu’Arita faisait ricocher aux quatre coins de la salle avant qu’Antoine ne revienne avec ses « Elucubrations »… Sans oublier les paillettes sexy d’Abba, mises à la sauce rock.

La bouilloire montait encore en température avec les Alsaciens des Bredelers taillant un costard, taille patron, aux « Bourgeois » de Jacques Brel avant de dégainer une reprise classée X de « Casser la voix » de Patrick Bruel. Pas de quoi déstabiliser Chapelier Fou qui se rendait au «Bal Masqué» de la Compagnie Créole » avant de rendre hommage à Cure avec « Close to me » qui précédait « Viva la vida » de Colplay… Et, alors qu’une pluie de confettis s’abattait sur le public, Hoboken Division retournait vers le futur avec « The Power of love » d’Huey Lewis and the News. Un amour caverneux que Johnny Hallyday crie encore et toujours ! Quant à Flying Orkestar, le romantisme et tout le tralala allant avec, ce n’est pas leur truc. Une fois bâché « Joue pas » de François Feldman, la bande de lascars complètement à l’ouest trouvait chaussure à son pied, ou plutôt le morceau à la hauteur de sa folie, avec « Ça m’énerve » du déjanté Helmut Fritz qui dégageait la voie à un furieux medley de Mylène Farmer, qui, « Sans Contrefaçon », n’est toujours pas KO mais bel et bien encore 
« Libertine » ! Et ce n’était pas pour déplaire aux Garçons Trottoirs qui, hier soir, ne se sont « pas emmêlés les nougats », alors qu’ils « ont mouillé leur liquette » en entonnant « Le Sempa » de Richard Gotainer avant de remettre dans la langue de Molière « Freed from Desire » de Gala.

L’urne contenant les votes du public était alors au dépouillement pendant que « L’Autre Canal all Stars » faisait patienter l’assistance… Mais la messe était dite, Flying Orkestar gardait son trône.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Gradur – Gradur terrasse L’ Autre Canal

Gradur – Gradur terrasse L’ Autre Canal

©Fred MarvauxÉtoiles

Le guerrier du collectif Sheguey Squaad était de passage à Nancy ce jeudi soir. A l’instar de ses complices Cahiips, Nyda et Brabra, Gradur ne s’est pas pour autant assagi avec un rap brut de décoffrage, aux paroles sans équivoque, sans détour. La double lecture n’a pas sa place dans cet univers « Calibré dans le block ». Ce monde dirigé d’une poigne de fer par « l’Homme au bob» qui a «Terrassé» L’Autre Canal. Un effet de mode ? Gradur s’en cogne… Lui qui hésite entre Durex et Manix. Qu’importe, sous bonne « Escorte », Gradur a donné sa vision du « Bleu Marine » et « Sorti les Pepom »… Lui, le « Militarizé », adepte du « Coup du Patron », pas du genre à se répandre en « Confessions ». Mais il le dit, « Priez pourmoi»!

Lancé par K­Rism, le concert de Gradur d’hier soir faisait partie des toutes premières dates de cette tournée qui monte en puissance. Nancy était d’ailleurs une des dates les plus fortes avec un jeune – voire très ou trop jeune – public venu boire les paroles de morceaux pouvant laisser pantois plus d’un parent accordant une confiance aveugle à leur

descendance.
Et, surtout, oubliant parfois de porter un intérêt, aussi léger soit­il, à cette constellation musicale française qui regorge de pépites, soit, mais aussi de phénomènes qui déboulent sur la toile et dans lesquels les ados tentent de trouver un début de personnalité tout en se disant qu’un artiste comme Gradur est celui qui va faire bouger le système.

Et si «l’homme au bob»ne le bouscule pas plus que ça, hier soir, il a confirmé qu’il faudrait, désormais, bel et bien compter avec lui. Quoi qu’en disent les bien-pensants !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Nancy is Burning – Show devant !

Nancy is Burning – Show devant !

©Cédric JacquotÉtoiles

Et de quatre ! La date est connue depuis un certain temps et les premiers noms tombent… Le Nancy is Burning allumera la mèche du baril de poudre qui fera exploser L’Autre Canal, le 22 mai prochain. Au programme, dix groupes de la scène musicale lorraine en lice pour décrocher la victoire. Un vainqueur désigné par le public et qui sera programmé d’office l’année suivante.

Pour cette édition 2015, on retrouvera du lourd. Bertrand « Tranber » Bianchini n’a pas fait dans la demi­mesure… Comme d’hab, en fait! Arita, Hoboken Division, les Garçons Trottoirs, Chapelier Fou, Les Bredelers, Flying Donuts, Dirty Work of Soul Brothers, Stereostars 69 et L’Autre Canal All Stars tenteront de ravir la couronne à Flying Orkes­tar. L’an passé, leurs reprises métal des Forbans et de Fau­ del avaient mis dans le mille. Cette année encore, tous de­vront se plier aux exigences du festival de « reprises déjantées » nancéien. A savoir envoyer trois reprises, les plus décalées possible et dont au moins deux humoristiques, de groupes ou artistes dont le nom commence par la même lettre… En clair, c’est pour ces raisons que Flying Orkestar a repris des morceaux des Forbans et de Faudel !

Simple en apparence, l’exercice n’est pas si aisé qu’il n’y paraît. Le choix de la reprise relevant parfois du casse­tête. Une fois le titre choisi, il reste tous les arrangements à revoir pour entrer dans le cahier des charges… Qui ne correspond pas forcément au registre habituel des formations. Mais ces dernières y tiennent et jouent le jeu. Il faut dire qu’après trois premières éditions de haut vol, ayant réuni près de 2.500 personnes, le Nancy is Burning est déjà bien installé. La recette fonctionne. A commencer parce qu’elle donne une belle visibilité aux groupes locaux, sans tête d’affiche… La star de la soirée, c’est justement cette scène locale à la fois riche et variée.

Quoi qu’il en soit, ce cru 2015 s’annonce prometteur. Et surtout, sans prise de tête.

Car là aussi, Tranber impose sa patte. Sur le Nancy is Burning, entre humour et dérision totale, on ne se prend pas le crâne… Tout en étant au top et exigeant. Le cocktail a fait ses preuves et confirmera l’ancrage solide de ce festival devenu quasi incontournable.

 

 

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Cali – C’est Cali quoi !

Cali – C’est Cali quoi !

©Cédric JacquotÉtoiles

 

Lorsque l’on met les pieds à un concert de Cali, on n’y va pas pour rien. Le temps passe, rien n’y fait. Généreux, survolté, à fleur de peau parfois, le chanteur donne sans compter. C’est comme ça, une marque de fabrique qui lui colle à la peau.

Avec son dernier album en poche, l’artiste a mis L’Autre Canal en état de siège et n’a pas lâché le morceau. Et pour être certain que tout le monde était bien en phase, Cali s’est jeté dans la foule dès le premier morceau… « La Vie quoi ! »

« Le Cœur chargé comme un Fusil »

Cette vie que Cali croque à pleine dent et qu’il remercie de tout ce qu’elle lui permet de vivre. Et c’est « Le Cœur chargé comme un Fusil » qu’il a ensuite lancé « Coco »… Lui, le « Camarade » qui croit en « l’amour éternel ». Il a bien raison, Cali le bien heureux qui se pose, depuis des années, toujours la même question… « C’est quand le Bonheur ? » Oui, « Il y a une Question »…

Qui se pose d’ailleurs à « Ostende » qui n’a toujours pas « reconnu ses yeux » mais qui a « reconnu son spleen ». Quant à « Giuseppe et Maria », ils ne sont jamais bien loin du « Grand Chemin »… Celui, qui sait, de « L’Amour fou » ! Celui faisant que Cali ne « vivra plus seul » avant de s’en aller…

La vie est une menteuse…

Après avoir « dit tout ça » à son «Pire Ennemi», «elle lui dit» que la «Vie est une menteuse ». La vie que l’artiste raconte et ressent comme personne… Et parce qu’un concert de Cali est une fête, un moment de partage unique, l’assistance, qui avait « les yeux, le cœur et le sourire », a toujours son mot à dire.

Annabelle a eu une soirée d’anniversaire mémorable et la dizaine de spectateurs, montés sur scène pour la clore ce beau chapitre, rendait un hommage à cet « Age d’Or » qui fait tant de bien. Léo Ferré n’était pas loin.

 

 

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Arthur H – Le soleil d’Arthur H

Arthur H – Le soleil d’Arthur H

©Cédric Jacquot Étoiles

L’Autre Canal ne savait plus très bien où est-ce qu’il était, hier soir. A Nancy ? Dans l’Est ? Ou à l’Ouest ? Ce qui est le cas, « vu depuis la Bulgarie »… Des méandres de l’Ouest dans lesquels Arthur H a déballé son univers musical, parfois philosophique, intimiste, souvent joyeux voire optimiste. Comme une belle histoire passant par un éventail d’émotions titillant toutes les sensibilités. Surtout lorsque l’on s’évade de « L’Autre Côté de la Lune », ce « dark side of the moon » mis à la sauce Higelin qui sublime dans l’instant suivant «La Beauté de l’amour ». Lui, le généreux, le bienveillant avec sa « Ballade des Clandestins » entonnée avant une virée au Far West et ses westerns qu’Arthur H analysait, à l’époque, avec M, armés qu’ils étaient « d’amour et de courage » pour survivre dans ce « pays sauvage » ! « Est­ce que tu aimes ? » Cette question, l’assistance ne se la posait pas !

Beaucoup trop sensible à « La Lune », l’artiste revêtait ensuite son habit de lumière, une veste lumineuse, et allait passer sa « Dernière Nuit à New York City ». Avant de « naviguer en solitaire »… Il l’a dit, une fois encore, « Le Bonheur c’est l’eau » ! Ou une « danse avec Madonna » que « La Caissière du Super », qui bosse inlassablement pour les beaux yeux du boss, aurait adorée !

Complet et aérien, mais aussi « très terrien, sexuel et spirituel », le set livré par Arthur H était à l’image de cet artiste perpétuellement en mouvement, vivant l’instant présent. Comme lors de son rappel dans lequel il a repris, suite à une rencontre au catering dans la journée, « La Marée Haute », de Lhasa de Sela, à qui Arita rendra hommage le 9 avril prochain dans cette même salle…

Si les bourrasques, la grisaille et les averses plombent les journées, hier soir, à Nancy, le soleil était dedans !

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Kendji Girac – Gentleman Kendji

Kendji Girac – Gentleman Kendji

©Alexandre Marchi

Étoiles

Le jeune crooner flamboyant était à Nancy, hier soir, pour un concert attendu par une cohorte de fans hystériques ! Elles auront attendu des heures sur le parvis de L’Autre Canal, hier après­midi, pour être certaines d’être aux premières loges. La date affichait complet depuis début décembre. Ceux qui n’avaient pas le précieux sésame tentaient malgré tout quelques approches maladroites, une liasse de billets à la main, mais sans succès.

« Color Gitano »

Et plus l’horaire du concert arrivait, plus les troupes grossissaient et piaffaient d’impatience tout en piaillant ! L’hystérie collective gagnait du terrain, le service de sécurité se mettait alors en position pour contenir cette jeune foule intenable. Les portes s’ouvraient enfin, les groupies gagnaient la grande salle au pas de charge, coupées dans leur élan par les agents pour éviter tout incident. Plus qu’une heure ! Les ballons étaient de sorties. Tout comme les drapeaux et les t­ shirts criant tout l’amour que ce public porte au dernier gagnant de The Voice.

Tout était en ordre. Kendji Girac prenait possession des lieux pour plus d’une heure d’un concert haut en couleur, généreux et joué dans une ambiance survoltée. Toujours « Cool », le jeune artiste de 19 ans dévoilait son « Univers » où la fête est reine, notamment « Avec toi ». Le « Gentleman » envoyait alors « Color Gitano » et dans son sillage les premiers malaises ! La chaleur et l’émotion avaient raison de quelques fans bouillonnantes qui s’en remettaient rapidement au moment de « Mi Amor », évidemment ! Un amour que Kendji déclarait à «La Bohème»de Charles Aznavour. Cette mystérieuse femme qui « l’a aimé » de tout son cœur et qui lui «a tout donné» quand il n’était rien… Peut­ être une « Andalouse », d’ailleurs… Une « Bella » certainement, chère à Maître Gims qui mettra une secousse au Zénith de Nancy le 8 décembre prochain !

 

 

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Fréro Delavega – Fiesta avec les Fréro Delavega

Fréro Delavega – Fiesta avec les Fréro Delavega

©Alexandre Marchi

Étoiles

Ils ne s’en sont jamais cachés. The Voice a agi comme un véritable coup de booster sur leur carrière. C’est d’ailleurs pour cette raison que le duo avait participé au télécrochet de TF1.

Il y a un an, ils avaient failli se produire à L’Autre Canal, en première partie du concert – annulé – de Joyce Jonathan. Pas de quoi entamer leur détermination. Ni leur capital sympathie auprès d’un public qui a ainsi suivi l’évolution des deux artistes.

«Il y a»

Hier soir, les Fréro Delavega étaient de retour sur la scène nancéienne. Sans stress puisque la date se jouait à guichets fermés. Canapé perché en fond, tapis déroulé sur le devant, on était entre amis qui ont pu apprécier, dès le début, la reprise intimiste d’« Il y a », de Vanessa Paradis, lançant le set d’une heure et demie. « Le Chant des sirènes » jouait son rôle et envoûtait une assistance majoritairement féminine qui se réjouissait de cette promenade musicale en reprenant en chœur « Mon Petit pays » avant que la joyeuse ballade « Queenstone » ne vienne se poser « Sur la Route ». Jérémy Frérot et Flo Delavega maintenaient le cap, posés dans le sofa vintage, en velours, du fond de scène, pour une reprise très jazzy de l’indémodable « Je ne veux pas travailler ».

Une ambiance qui passait en acoustique pour « Même si c’est très loin ». Un trajet faisant passer les Fréro Delavega par « Foule Sentimentale » d’Alain Souchon, « Que toi » avant de tirer une première salve du bouquet final avec « Sweet Darling ». Le rappel n’était plus très loin. Un retour que le duo lançait au milieu de la fosse avec « Caroline », de MC Solaar, sans micro, dans un silence de cathédrale, devant un public assis, buvant ses paroles. Avant de laisser partir les deux artistes qui bouclaient cette fiesta légère et aérienne sur une nouvelle version de « Même si c’est très loin ».

 

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Asa – Moment de grâce avec Asa

Asa – Moment de grâce avec Asa

©Alexandre MarchiÉtoiles

 

Il y a des concerts, comme ça, qu’il ne faut pas manquer. Histoire de ne pas passer à côté d’un de ces instants uniques, ces moments de grâce où l’on a l’impression que l’artiste n’est là que pour quelques privilégiés seulement.

Hier soir, le Club de L’Autre Canal était cet endroit où Asa est venu poser son talent, son énergie et surtout son univers musical lumineux. Véritable invitation au voyage à laquelle le public nancéien a pu prendre part le temps d’un set tout en finesse.

Son dernier album « Bed of Stone » en poche, Asa – que l’on prononce Asha ­, avec ses imposantes lunettes noires et blanches sur le nez, a illuminé cette soirée dans la grisaille nancéienne en envoyant « Fire on the Mountain», un de ses premiers succès.

Solaire « Eyo »

Dans la foulée, la Nigéria­ ne, née à Paris il y a trente­ deux printemps, ravissait son assistance avec le solaire « Eyo » puis « New Year », autre pépite de son dernier opus. « Situation », « Bed of Stone », « Society », « The One that never comes » ou encore « Preacher Man » comblaient définitivement un auditoire littéralement sous le charme. Et quand Asa s’est mis en tête de sublimer « Halo », de Beyoncé, le concert nancéien devenait « So Beautiful ». Tout comme le medley de «No one knows »,« Okok »et« Broda Olé », laissant entrevoir le rappel après l’incontournable«Be my Man».

Un rappel placé tout en douceur avec le frissonnant « Bamidélé » avant un final savoureusement « happy » avec « Why can’t we ». Entre joie et émotion, tout l’univers d’Asa a été revisité en musique le temps d’un moment qu’elle seule sait rendre unique.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Archive – Inclassable Archive

Archive – Inclassable Archive

©Mathieu CugnotÉtoiles

 

Quatre jours… C’est le temps qu’il aura fallu au groupe britannique pour peaufiner les derniers réglages de son show. Une résidence prestigieuse qui a fait de L’Autre Canal, et donc de Nancy, la capitale européenne de la sphère Archive.

Plus qu’un groupe, c’est bien à un collectif que l’on a affaire. Mais que l’on a du mal, finalement à classer, à fixer dans une catégorie bien définie. Et c’est sans doute ce que revendique la bande à Darius Keeler, co-­fondateur de la formation et véritable éminence grise du projet.

Dans la foulée de sa dernière pépite « Restriction », Archive reprend donc la route pour une tournée européenne qui va passer en revue les plus grandes salles avant de revenir en France, à l’automne, au Zénith de Caen, et par la Lorraine, le 20 octobre aux Arènes de Metz.

Voyage hypnotique

Hier soir, le public nancéien a ainsi eu la chance d’avoir la primeur du show qui animera le Restriction Tour 2015 qui s’annonce magistral. Et pour cause. L’Autre Canal était presque sous-­dimensionné pour un tel concert. Une date qui aurait d’ailleurs pu être vendue deux fois, tant la demande était forte. Imposants murs de basses de chaque côté de la scène, plusieurs écrans géants mettant en image la galaxie Archive en fond, un niveau sonore flirtant avec les sommets autorisés, une mise en lumière jouant avec les clair-obscur… Le cocktail est infaillible et traduit une puissance de feu impressionnante.

Rien n’est laissé au hasard, l’approximation n’a pas sa place. Et le public qui était hier soir aux premières loges ne s’y est pas trompé. Une assistance en majorité composée de quadras et de quinquas en communion…

Archive a fait voyager, une fois de plus, ses fans dans sa galaxie rock électro aux sonorités hypnotiques.

 

5 décembre 2015 0 réactions
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Christine and the Queens – Envoûtante Christine

Christine and the Queens – Envoûtante Christine

Étoiles

Après des premières parties prestigieuses, Christine and the Queens vole de ses propres ailes. Il faut dire que l’attente du public est bien là. Pour preuve, hier soir, à L’Autre Canal qui affichait complet. Le moindre mètre carré était occupé !

Tous attendaient la reine Christine, sans ses « Queens », certes, mais avec ses musiciens et deux danseurs contorsionnistes ! Dans un décor scénique minimaliste où le noir et blanc dominaient, l’artiste a livré plus qu’un simple concert, une véritable performance à l’habillage lumineux sobre et efficace, collant au plus près à l’électro­pop de Christine and the Queens, notamment sur « Half Ladies ».

« Ce soir, tu peux être qui tu veux, il n’y a pas de jugement ! » Héloïse, de son vrai prénom, donnait le ton… Hier, elle était Christine et a subjugué 1.300 personnes.

 

2 décembre 2015 0 réactions
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Hollysiz –  Le glam­rock d’Hollysiz

Hollysiz – Le glam­rock d’Hollysiz

©Frédéric Mercenier

Étoiles

Son nom est Hollysiz… Qu’on se le dise. Mini-short rouge, débardeur vaporeux blanc jouant avec la transparence… La pression est montée en flèche, hier soir, à L’Autre Canal lorsque l’artiste est arrivée sur scène. Une scène qu’elle avait déjà foulée il y a trois ans, en première partie de Yodelice. Cette fois, Cécile Cassel est « revenue toute seule, comme une grande », avec son album «My Name is». Un opus qu’elle a sublimé dans un set nerveux, envoyant dès le quatrième morceau son titre « porte­-bonheur », «Come back to me». Son tube entêtant qui a mis le feu.

Hollysiz avait ensuite une pensée pour ceux qui sont partis… L’émouvant « Save a place » lançait alors le bondissant « Better than yesterday » sur lequel le déhanchement de l’artiste faisait encore grimper une température qui flirtait avec les sommets. Le glam­rock de la pile Hollysiz faisait mouche et les années 80 revenaient sous les projecteurs avec « Daisy Duke », l’héroïne de « Sheriff fait moi peur » qui partage avec la chanteuse la « même passion pour les mini-shorts » ! Le temps était venu pour la « méchante » qui sommeille en elle de sortir sur « Mrs Selfish »… Pas de quoi calmer les ardeurs de la demoiselle au moment de se lancer dans la reprise intimiste de Bruce Springsteen, « I’m on fire », entourée de ses deux guitaristes. L’usine à tubes tournait à plein régime sur « Tricky Game », « Girl in the corner » et de « Smalltown Boy », de Bronski Beat. L’ombre de Jimmy Somer­ville planait sur L’Autre Canal au moment d’envoyer le furieux « Hangover ». Mais pas de quoi donner une sérieuse gueule de bois à des fans attendant le rappel.

Celui­ci allait réserver une jolie surprise à la fosse bouillonnante. Et pour cause. Après «A Shot»,«Come back to me » faisait son retour… Sans Hollysiz. Du moins sur scène. C’est la poursuite qui la retrouvera au milieu de son public pour un final époustouflant !

Hollysiz poursuit ainsi sa route, patiemment mais toujours avec cette belle énergie et la générosité qui la caractérisent. Tout comme son glam-­rock efficace qui fait de Cécile Cassel une artiste à part à entière sur une scène française qui l’a accueillie à bras ouverts. Et elle a eu bien raison !

 

2 décembre 2015 0 réactions
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Miossec – Soirée entre amis

Miossec – Soirée entre amis

© Frédéric Mercenier

Étoiles

Ambiance feutrée, hier soir à L’Autre Canal où Miossec a posé son rock épuré aux textes ciselés. A l’image du Breton qui sillonne les routes depuis plus de trente sans jamais dévier. Même s’il a fait évoluer, aux fils des années, ses créations, notamment sur scène.

Pour cette étape nancéienne, Miossec est venu avec ses anciens succès, bien sûr, mais aussi ses dernières pépites qui font briller de mille feux son album « Ici bas, ici même». Comme «Samedi soir au Vauban » qui a ouvert le concert de ce samedi soir à Nancy. « Bête comme j’étais avant », « Nos Morts » et « Répondez par oui ou par non » bouclaient le premier chapitre de nouveautés et passaient le relais à « La Fidélité » et cette berceuse généreuse de Miossec, « Le Cœur ».

Au final, le chanteur au visage buriné aura passé en revue les onze titres de son dernier opus qui ont su se faire une place naturelle au milieu du « Défroqué », de « La Facture d’électricité », de «Rose», de «La Mélan­colie », des « Touristes » ou encore de « Brest ». Un patchwork musical bigrement efficace, bien servi par une mise en lumière à la fois léchée et minimaliste, une mise en scène esthétique et sobre, et des balances plaçant idéalement la voix du chanteur sur chaque chanson. Un cocktail irrésistible dans lequel la violoncelliste et sa complice au xylophone ont su se faire une place pour un set aux allures de concert entre amis.

Et des amis, Miossec, chapeau vissé sur le crâne lui donnant de faux airs d’Alain Bashung, en avait, d’ailleurs, dans ce public qui le suit depuis des années maintenant. Un public bienveillant et sous le charme qui attendait ce moment rare avec impatience.

 

1 décembre 2015 0 réactions
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Brigitte – Reines Brigitte

Brigitte – Reines Brigitte

©Mathieu CugnotÉtoiles

La date nancéienne était importante pour le duo déjanté. Et pour cause. Un nouvel album, qui sortira le 17 novembre, et surtout une tournée lancée comme un boulet de canon, hier soir à L’Autre Canal.

Un palmier trônant en fond de scène, un guépard guettant du coin de l’œil la batterie… Perruques noires, robes longues à paillettes ultra­fendues, Brigitte n’a pas perdu de temps et dégainé ses dernières créations. Mais pas seulement puisque « Cœur de Chewing­gum » ou encore « Je veux un enfant » trouvaient toute leur place aux côtés d’« A bouche que veux­tu » dans un show travaillé, aux savoureuses sonorités disco, surprenant et surtout enjoué ! Car les deux nanas intenables avaient hâte de retrouver la scène, leur public. Une impatience partagée puisque L’Autre Canal affichait complet pour ce moment de grâce, mêlant légèreté et harmonie, dont le duo a le secret. Qu’on se le dise, Brigitte est de retour.

 

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Shaka Ponk – La bande à Goz met le feu !

Shaka Ponk – La bande à Goz met le feu !

©Mathieu Cugnot

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Les oreilles de ceux qui étaient présents à L’Autre Canal en mars dernier en bourdonnaient encore ! Shaka Ponk avait déjà mis le feu et ne s’est pas fait prier pour en remettre une couche hier soir, à l’occasion de leur concert donné dans le cadre de l’opération Orange Rock Corps. Au menu des 650 bénévoles invités, un set d’une heure trente, dense, millimétré et graphique à souhait. Mais surtout sans temps mort donnant parfois l’impression d’être en apnée.

Et c’est avec le tonitruant « Black Listed » que Frah et sa bande ont allumé la mèche et enfonçaient le clou avec leur tube « Wanna get Free ». La température montait encore d’un cran avec « Shiza Radio » et l’incontournable « Story O’my LF » repris par une assistance intenable !

A l’image de Frah, qui aura tenu une heure pour prendre son premier bain de foule, et de l’irrésistible Samaha Sam qui envoyait « Sex Ball»et«I’m Picky»…Interrompu par une petite mamie, et son déambulateur, traversant l’écran. Pas de quoi calmer les ardeurs du public et encore moins celles du batteur Ion lorsqu’il s’est lancé dans une battle endiablée avec Mr Goz. Le rappel était sur orbite et envoyait une dernière salve ravageuse ! Avant que Frah n’ait le dernier mot : « N’oublie pas Nancy, c’est toi qui as fait tout le boulot. C’est toi le héros ! »

Le concert d’hier soir clôturait donc l’opération Orange Rock Corps durant laquelle 2.600 heures de bénévolat ont été consacrées à des associations nancéiennes. L’occasion pour Frah, Samaha Sam et leurs complices de passer un peu de temps avec ces ambassadeurs du bénévolat et leur renvoyer l’ascenseur. Et pour ceux qui ont loupé le train, la bande à Mr Goz sera de retour en Lorraine, à Amnéville, le 8 novembre prochain. Une date qui arrivera quelques jours après la sortie de l’album « The Black Pixel Ape »… Et là, une fois encore, il n’y en aura pas pour tout le monde !

 

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Julien Doré – Génération Doré à L’Autre Canal

Julien Doré – Génération Doré à L’Autre Canal

© Mathieu Cugnot

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Au final, quelle est vraiment cette génération, fan de Julien Doré ? Des jeunes ? Des moins jeunes ? Et ce depuis ses débuts. Des débuts cathodiques qui ont surtout confirmé que la notoriété télévisuelle ne suffisait pas… Le talent est indispensable pour poursuivre une carrière, et heureusement !

Initialement programmé à Poirel, le concert d’hier soir a finalement fait chavirer L’Autre Canal, contraintes techniques obligent. Une salle nancéienne pleine comme un œuf pour cette date attendue par toutes les générations. Les ados, bien sûr, mais aussi et surtout les quadra, les quinquas, les enfants… Par tout le monde, en fait !

Il faut dire que Julien Doré s’est construit une solide réputation de showman. Dès le début, dans une ambiance tamisée, l’artiste a lancé le voyage musical de la soirée, entre « Viborg » et Rome, après un coup de tonnerre pour une entrée en scène discrète de cet « indigné non­violent ». « Hôtel Thérèse », « London nous aime », « Chou Wasabi »… Julien Doré a passé en revue son répertoire à la fois décalé et musicalement riche.

Au balcon…

Et après le sensuel « Kiss me forever », le show-man a dépassé les « Limites » en s’offrant une escapade dans la fosse, au milieu d’une assistance qui en redemandait. Et elle a été servie ! Sur « Paris­-Seychelles », c’est du balcon, face à la scène, que Julien Doré a fait pleuvoir une pluie de confettis avant de rejoindre ses musiciens qui lançaient la suite du set. Parfois décalé, souvent charmeur et toujours léger, Julien Doré a rappelé, une fois de plus, qu’il était avant tout taillé pour la scène et ses concerts à guichets fermés ne sont pas le fruit du hasard. D’ailleurs, pour ceux qui seraient restés sur le carreau hier soir, le chanteur remettra le couvert le 21 janvier prochain, à Toul.

 

 

 

 

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Vanessa Paradis – Sensuelle Vanessa

Vanessa Paradis – Sensuelle Vanessa

© Mathieu Cugnot

Étoiles

Lorsque la date a été annoncée au printemps dernier, très vite le concert de Vanessa Paradis est devenu un petit événement en soi. Et pour cause. Plus habituée aux Zénith, la chanteuse a pris son public à contre­pied en bookant L’Autre Canal.

Avec le très attendu Benjamin Biolay au piano, dans la pénombre, Vanessa Paradis, débordante de sensualité, a livré un set efficace, enchaînant les titres de son répertoire dans une ambiance plutôt intimiste où la proximité avec l’assistance a fait merveille dès le début avec « Tu pars comme tu reviens» qui laissait place à l’ensorcelant «Mi Amor», signé Adrien Gallo, le leader des BB Brunes, dans un éclairage rouge feutré. « Il y a », « Les Espaces et les sentiments » et « Pourtant » suivaient, le concert atteignait sa vitesse de croisière… Les plus grands succès de Vanessa Paradis pleuvaient.

« La Seine », le mariage d’une étoile et d’un lion « Marilyn et John », « Commando » et « L’Incendie » faisaient monter d’un cran la température avant que « Joe le Taxi », prenant des couleurs glamour, ne lance le « Tandem » de Serge Gainsbourg suivi plus tard par une « Divine Idylle » à fleur de peau.

Mais dans ce cocktail réjouissant se trouvaient également les dernières pépites signées Benjamin Biolay. L’artiste, à la fois discret et omniprésent, a apporté ce petit supplément d’âme, notamment lorsqu’il a dégainé son trombone pour conclure« Sunday Mondays ». Loin de la folie furieuse des Shaka Ponk, le concert de Vanessa Paradis a tenu ses promesses, flirtant parfois avec le show case de haut vol.

 

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Nancy is burning – L’Autre Canal is burning !

Nancy is burning – L’Autre Canal is burning !

© Mathieu Cugnot

Étoiles

Troisième édition
 du Nancy is Burning qui a, une fois de plus, tenu toutes ses promesses avec un plateau de haut vol et décalé à souhait.

Ils étaient dix en lice. Dix à convoiter la succession de My Dark Project, le groupe de Maximilien Philippe qui a dû passer la main cette année, The Voice oblige !

Mais qu’importe, Tranber et son équipe ont encore franchi un cap avec un plateau à la fois de qualité, varié et riche en influences. Tous se sont pliés aux règles du « plus gros festival de reprises déjantées du monde de Lorraine». Mais avec une contrainte : que le nom de l’artiste repris commence par la première lettre du groupe en compétition. Une contrainte qui pimente plus que jamais ce festival décalé à souhait.

Une mécanique bien huilée

A ce jeu, les deux lascars de Dead Stereo Boots ont, d’entrée, annoncé la couleur avec « La Fille du Père Noël» et «Les Cactus», de Jacques Dutronc suivis des classiques de Disney. « Le Roi Lion », « Aladdin », « Le Livre de la Jungle» et «La Petite Sirène » ont connu une seconde jeunesse rythmée ! Idem lorsque les gaillards de Cris Luna ont atomisé « Banana Split » de Lio, « Asereje » des Las Ketchup et le planétaire « Walk on the Wild side » de Lou Reed.

Laura Cahen, taquinée par le speaker lunaire, donnait des couleurs à « Une femme avec toi » de Nicole Croisille et surtout au « Big Bisou », de Carlos, aux airs jazzy, pour la circonstance. Et alors que les phénomènes de Mr Yaz enchaînaient «Don’t Go»deYazoo et « Sunday with the Flu » de Yodelice, Manuel Etienne dynamitait « T’en va pas », d’Elsa, et « Friday on my Mind » d’Easybeats.

La seconde moitié du plateau pouvait alors entrer en scène avec The Arial, Flying Orkestar et sa vision metal des Forbans et de Faudel, Blondstone, qui a mis sur orbite «Crazy in Love»– poussé par des chœurs dans lesquels avaient pris place Mr Yaz et…«Le»Michel!– de Beyoncé, « Oh Gaby » d’Alain Bashung et un incroyable « C’est comme ça que je t’aime » de Mike Brant.

Avant que Boars et L’Autre Canal All Star ne ferment le ban, bien après minuit. L’heure à laquelle le public a désigné le vainqueur 2014 : Flying Orkestar.

Avec cette troisième édition, Nancy is Burning a encore franchi un cap avec, désormais, une mécanique bien huilée et éprouvée, des changements de plateaux millimétrés et, finalement, une réputation bien installée. Une maturité rapidement atteinte, finalement, et qui laisse présager des éditions futures toujours plus alléchantes… On en redemande !

 

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Fauve – Interview

Fauve – Interview

Étoiles

[Morceaux choisis]

Le collectif était en concert à L’Autre Canal, à Nancy, avec ses mélodies qui claquent et ses textes parlés, bruts de décoffrage. Rencontre avec deux de ses membres, quelques heures avant leur entrée en scène.

On vous présente comme un projet et non comme un groupe. Est­-ce exact ?

Un projet, c’est peut­-être un terme trop générique. Nous, on considère ça comme un collectif dans le sens où, pour nous, Fauve ce n’est pas que de la musique. Il se décline dans plusieurs domaines. A la fois la musique, bien sûr, mais aussi l’image, les textes et tout ce qui touche la création autour. Ce n’était pas forcément la volonté de départ mais ça s’est fait au fur et à mesure avec une espèce de démarche englobante, de manière empirique et spontanée. Maintenant, c’est vraiment devenu un projet collectif qu’on essaie de ne pas identifier avec des personnes précises parce qu’il y a beaucoup de monde derrière. Et sans ces personnes, cela n’aurait rien à voir.

Justement, combien de personnes cela représente ­t-­il. ?

En fait, ça dépend des projets, des mois, des semaines… Si on prend un chiffre global de tous les gens qui ont participé à un moment donné au collectif, il doit y avoir vingt­ cinq personnes. Mais on ne s’est jamais tous retrouvés ensemble dans la même pièce.

D’où viennent ces personnes alors ?

Il y a un peu de tout. Il n’y a pas énormément, voire pas du tout de professionnels. Ce ne sont que des gens que l’on connaît et que l’on a rencontrés à travers le projet, des amis, des amis d’amis… Surtout, ce ne sont pas des personnes que l’on va chercher à droite, à gauche parce que c’est les meilleurs dans leur domaine. En fait, tous se sont greffés naturellement sur le projet. Pour un clip, pour notre site web, pour les fringues, pour la pub… Tout s’est fait naturellement. Du coup, il y a des auteurs, des photographes, d’autres qui font du montage…

 

 

1 décembre 2015 0 réactions
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Shaka Ponk – La tornade Shaka Ponk

Shaka Ponk – La tornade Shaka Ponk

©Mathieu Cugnot

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On l’a dit et écrit, la venue de Shaka Ponk, hier soir à L’Autre Canal, était un des événements musicaux de ce premier trimestre. La vitesse à laquelle s’étaient écoulées les places fin 2013 avait donné le ton. Et dès les premiers accords, Frah, Samaha Sam et leur bande ont donné le ton de leur show tonitruant de plus de deux heures. Ne tenant pas en place, Frah n’aura d’ailleurs patienté que le temps de l’intro avant de se jeter dans le public. Un public en fusion qui a mis le feu à la salle nancéienne.

Le décor était campé… L’artillerie lourde était rapidement sortie avec « Wanna get free », premier single de leur prochain album « The White Pixel Ape» dont la sortie est programmée lundi. Un nouvel opus que Shaka Ponk a su intégrer sans problème dans son set millimétré. « Scarify », « Altered Native Soul » ou encore « Story O my Life » ont donné un avant­-goût de ce qui attend les fans.

Mais c’est surtout le rythme auquel a été donné ce concert qui a impressionné. Sans temps mort, chaque titre a été revu pour le live et a pris encore plus de relief sur une scène digne des grandes salles, tout en intégrant quelques originalités. A l’image des mini-caméras campée au bout des micros et sans oublier l’écran haute définition en fond qui parachevait le tout.

Une dernière prière

Et Mr Goz dans tout ça ? On l’a retrouvé jouant du banjo sur « Yell », chantant avec Samaha Sam et Frah sur « Story O my Life » et se lançant dans une battle, qui lançait le rappel, avec le batteur Ion. Le singe virtuel de Shaka Ponk n’a jamais paru aussi réel ! La bestiole a d’ailleurs dû partager, plus tôt sur « Sex Ball », son aire de jeu… Avec une vieille dame, et son déambulateur, qui a figé Samaha Sam et sa troupe.

Le rappel était alors mis sur orbite avec « I’m Picky », « Te Gusta me » et l’incon­ tournable « My Name is stain » avant que Frah ne lance une dernière prière avec « 6X Love » qui ouvrait la voie à « Morir Cantando », une incroyable et stratosphérique reprise… De Dalida !

Annoncée à guichets fermés depuis des mois, la venue de Shaka Ponk a véritablement créé l’événement et a été à la hauteur de la réputation qui précède le groupe qui atomise les salles de concert à chacun de ses passages. La tournée « The Pixel Ape Tour » s’attaque d’ailleurs aux Zénith après avoir essoré les clubs. Des jauges plus importantes dans lesquelles Samaha Sam, Frah et leurs acolytes pourront donner toute la mesure de leur folie !

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Cascadeur – Cascadeur fait de la haute voltige

Cascadeur – Cascadeur fait de la haute voltige

© Mathieu Cugnot

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Avec son deuxièmre album « Ghost surfer » sorti le 3 février dernier, Cascadeur est au cœur d’une actualité musicale particulièrement riche. Il faut dire que par les temps qui courent, les artistes casqués ont le vent en poupe.

A l’image des Daft Punk qui ont mis à leurs pieds les Etats­-Unis… Tout en affichant un certain mépris pour l’Hexagone puisque le duo électro­-mégalo aux cinq Grammy Awards a snobé les Victoires de la musique d’hier soir alors qu’il prendra part, mercredi, aux Brit Awards du Royaume­ Uni.

Sonorités « electro lugubres »

Cette suffisance, le Lorrain Cascadeur en est loin. Révélé par « The human octopus », son premier album, Alexandre Longo, de son vrai nom, a récidivé… Et avec succès. Hier soir, Cascadeur a posé son « projet » qui a hypnotisé L’Autre Ca­ nal. Affublé de son casque étoilé, l’artiste a apporté dans son sillage le mystère qui l’entoure…

Un mystère que l’on retrouve d’ailleurs dans sa musique où s’entrechoquent de multiples influences. Dont certaines ont bercé cette adolescence centrée sur le piano et une formation classique et jazz. Étoile rouge lumineuse sur le casque, combinaison noire, Cascadeur a lancé son set mystique avec ses sonorités « électro lugubres » et l’arrivée de ses musiciens par le fond de la salle, masques verts sur la tête et armés de lampes torches surpuissantes…

Avec des mélodies donnant le sentiment d’être en équilibre sur un fil et de faire de la haute voltige, Cascadeur a livré un show millimétré qui ne laisse pas la place à l’approximation et qui n’était pas sans rappeler, par moments, ce que les Pink Floyd ont fait à une certaine époque, sur « Dark side of the moon », notamment.

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Yodelice – L’Instant rock de Yodelice

Yodelice – L’Instant rock de Yodelice

© Mathieu Cugnot

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Les premières parties de Vanessa Paradis à Bruxelles sont loin. C’était en 2007 et Maxim Nucci tentait de se faire un nom et une place dans le paysage musical français. Ses collaborations avec les pointures étaient multiples et ont finalement façonné, année après année, son personnage pour devenir, en 2009, Yodelice.

Exit alors les textes en français. Place à un rock anglais épuré à souhait, agrémenté de temps à autre, de claviers lui donnant une tout autre densité.

Une musique dense qui occupe les volumes et hypnotise les salles. Comme ce fut le cas, hier soir, sur la scène de L’Autre Canal, à Nancy. Chapeau noir vissé sur la tête, barbe fournie, Yodelice a jonglé avec ses guitares d’un morceau à l’autre.

Durant plus d’une heure et demie, le « hobo rêveur » a passé en revue sa discographie qui a fait de lui une des références rock de la scène française, dans un set complet baigné dans une ambiance sobre et efficace, dans laquelle les jeux de lumières soignés ont parachevé le tableau.

De« Treeoflife »à« Cardioid », ses premiers titres, dont l’incontournable « Sunday with a flu », ont posé un décor qui a laissé la part belle à ses dernières créations qui jalonnent son opus « Square Eyes » sorti l’an passé et sur lequel figure son tube « Fade away ». Un cocktail savamment dosé aux multiples influences avec une prédominance anglo-­saxonnes, allant de Charlie Winston avec « Times », à Jim Morrison sur « Like a Million Dreams », qui a donné un relief incroyable à cette soirée.

Celle-­ci a d’ailleurs donné le ton aux mois qui viennent et qui vont faire vibrer les murs de L’Autre Canal qui accueillera, ce soir, la pop-­électro de Gesaffelstein. Un concert qui affiche complet… Comme celui des Shaka Ponk d’ailleurs le 14 mars prochain. En attendant John Mayall le 15 mars, Owlle le 19, Fauve le 4 avril et Agnès Obel le 7.

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Les Inouïs de Bourges

Les Inouïs de Bourges

© Alexandre Marchi

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Hier soir, les cinq groupes en lice pour l’audition régionale des Inouïs du Printemps de Bourges se sont donc retrouvés sur la scène du Club de L’Autre Canal pour cette ultime étape avant la sélection nationale.

Dans la salle, le jury régional, bien sûr, mais aussi les jurés nationaux qui ont pris des notes et qui ont pu se faire une idée de la richesse de la scène locale. Une scène locale lancée idéalement par Jean Elliot Senior, accompagné de quatre musiciens, qui a dégainé sa musique léchée et millimétrée, où s’entremêlent piano, guitare et cuivres, pour son set de trente minutes. Grand Blanc prenait ensuite le relais avant de laisser place à The Wise Dude’s Revolver et son rock psyché épuré qui a fait monter encore d’un cran la température dans un Club plein comme un œuf. Cyril Dupont et sa bande mettaient sur orbite Capture pour sa séquence d’une demi-­heure.

Auditions régionales

Un passage également attendu par le public, la formation commençant, elle aussi, à se faire une jolie renommée sur les scènes du Grand Est, notamment. Et c’est The Waters qui fermait le banc. Il était minuit passé et il faudra attendre un bon mois avant de savoir si un ou plusieurs des finalistes seront retenus. En effet, le jury national va effectuer la tournée des auditions régionales avant de délibérer et donc de désigner la trentaine de chanceux qui participeront au Printemps de Bourges.

 

30 novembre 2015 0 réactions
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IAM – Ils sont toujours dans la place !

IAM – Ils sont toujours dans la place !

© Mathieu Cugnot

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Ponctuels les Marseillais! A 21 heures pétantes, hier soir, Akhenaton et sa bande ont déboulé sur la scène de L’Autre Canal qui, sans surprise, affichait complet. Chaque passage d’IAM étant en soi un événement.

Et après 25 ans de carrière, les « vétérans » du hip­hop n’ont pas pris une ride. Leur rap qui claque non plus d’ailleurs… Même sans leurs Stan Smith au pied, Akhenaton, Shurik’n, Imhotep et leurs comparses ont passé en revue plus de deux décennies jalonnées de succès et d’albums cultes.

« L’Ecole du micro d’argent », « Arts Martiens », « Ombre est lumière »… Les rappeurs marseillais ont imprimé de leur marque de fabrique la salle nancéienne.

Des textes qui véhiculent un message sans agressivité, des mélodies qui fusent… A l’image de « CQFD » et sa vision pessimiste et sans concession de notre société. Les « Bad Boys » de Marseille ont fait toucher le ciel à une assistance chauffée à blanc par ces « Samouraï » du rap qui se sont rangés, avec leurs sabres laser rouge, derrière « L’Empire du côté obscur »…

Hier soir, IAM était bel et bien dans la place et a régalé son public qui rassemblait toutes les générations, avec un set enlevé dont le groupe a le secret. Et toujours avec cette générosité et cette proximité qui caractérisent les cinq lascars de la cité phocéenne. On en veut encore !

 

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Dub Inc – La Dub Inc family met le feu

Dub Inc – La Dub Inc family met le feu

©Frédéric Mercenier

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Après leur tournée mondiale triomphale – 160 concerts, 27 pays traversés et plus de 400.000 spectateurs – de 2010, les sept Stéphanois remettent le couvert.

De retour avec leur cinquième opus « Paradise », l’emblématique groupe de la scène reggae française a repris la route et enchaîne les concerts. Des concerts qui, une fois encore, leur font sillonner les quatre coins du globe. Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Slovaquie, Espagne, Royaume­-Uni, Chypre, Russie, Maroc… Dub Inc promène ses textes bruts de décoffrage et ses mélodies inimitables.

Public intergénérationnel

Hier soir, les sept lascars originaires de Saint­-Étienne ont déboulé sur la scène de L’Autre Canal pour un set furieux qui fait leur succès depuis le début des années 2000.

A la baguette, Bouchkour et ses envolées tantôt lyriques, tantôt orientales, et Komlan, avec sa voix rauque et claquante, entourés de leurs cinq compagnons de routes, ont mis le feu à la salle nancéienne pleine comme un œuf pour une de ses dernières dates de l’an­ née 2013. Et le premier constat, mais les fans le savaient déjà : Dub Inc ratisse large et attire un public intergénérationnel qui se retrouve dans les multiples influences du groupe qui a lancé les hostilités avec son tube « Tout ce qu’ils veulent ». Il n’en fallait pas plus pour que la température frise celle que l’on retrouve sous les tropiques. Suivaient «Monnaie»,«Dos à Dos», « Métissage » ou encore leur dernier scud, « Paradise ».

Le feu d’artifice reggae promis était lancé et se poursuivait, notamment, avec « Bang Bang ». En attendant le bouquet final qui dynamitait L’Autre Canal. Hier soir, les 1.300 membres de la Dub Inc family étaient dans la place !

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Keziah Jones – Le Blufunk de Keziah

Keziah Jones – Le Blufunk de Keziah

© Mathieu Cugnot

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Deux décennies qu’il sillonne la planète avec sa guitare en bandoulière. Keziah Jones trace sa route et promène son « Blufunk » aux quatre coins du globe. Et avec sept albums, un EP et un best of en poche, l’artiste, avant tout guitariste hors pair, nous fait voyager à chacun de ses concerts. Des live événements qui donnent encore plus d’ampleur à son répertoire.

Hier soir, sur la scène de L’Autre Canal, c’est avec son dernier opus en poche «Captain Rugged» que le dandy nigérian a déboulé. « La musique du nouvel album est plus visuelle. Captain Rugged sera sur scène ! » confiait Keziah Jones, il y a quelques jours.

Et c’est par « Hello Heavenly », « Gods Glory », « Liquid Sunshine » ou encore « I’m Known », des morceaux de son album « Liquid Sunshine », sorti en 1999, que le set a été lancé avec des rythmes enlevés aux influences multiples.

Keziah Jones poursuivait sa performance avec des titres de son album « African Space Craft » avant de dégainer ses dernières créations lancées par « Nollywoodoo » et « Utopia » ou encore « Lunar » et « Afro­newave ». Et tout ça avant de revenir avec les succès de « Black Orpheus » et de « Blufunk is a fact » avant de conclure magistralement avec son tube planétaire «Rhythm is love» qui a mis le feu à une assistance qui n’attendait que ça.

Hier soir, le « Blufunk » de Keziah Jones, subtil mélange de soul, de funk, de blues, de rock, le tout agrémenté de rythmes ancestraux africains, a plus que jamais fait le lien entre son continent natal et l’Occident qui l’a définitivement adopté. Mais ça, on le savait déjà !

 

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Ben l’oncle soul – Ben l’éternel soulman

Ben l’oncle soul – Ben l’éternel soulman

©Mathieu Cugnot

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Après une année 2010 incroyable – 450.000 disques vendus et trois cents dates assurées ­, Ben l’Oncle Soul, reprend la route avec, dans son sillage, un nouvel album et surtout les Monophonics. Des musiciens rencontrés à San Francisco et avec lesquels l’artiste a su nouer une bien belle collaboration en jonglant joyeusement avec le blues, la soul ou encore le gospel, tout en y incorporant une touche de mélancolie.

Un retour aux sources pour Ben l’Oncle Soul qui a commencé à chanter dans un groupe de gospel. Et pour cette tournée, le chanteur nous la fait à l’envers : « J’avais envie de commencer par la scène et de ne pas sortir l’album tout de suite. Les chansons sont écrites et elles existent déjà. J’avais donc vraiment envie que le public les découvre là. Il y a une émotion particulière lorsque vous dites à votre auditoire que c’est la première que vous chantez un morceau », explique le maestro de la soul française.

Reggae et gospel

Et hier soir, à L’Autre Canal, c’est une majorité de nouveaux morceaux que le public a découverts. Poussé par les Monophonics et deux choristes, Ben l’Oncle Soul a fait voyager son auditoire, chapeau noir vissé sur la tête et lunettes de soleil sur le nez. Et l’artiste entrait directement dans le vif du sujet avec « Down your mama », une de ses dernières créations, avant d’intercaler « So Hard to find » entre son célèbre « Petite sœur » et une reprise de Diamond Joe, « Don’t set me back », qui figurera aussi sur son nouvel opus. Arrivait ensuite « Elle me dit » qui lançait d’autres nouveaux titres comme « Lord we know » ­ un savoureux mélange de reggae et de gospel dans lequel était intégré un passage de « My Girl » des Temptations – ou le puissant « Carry Me » avant l’incon­tournable « Soulman ».

Le tube qui précédait un rappel lancé par Les Monophonics qui reprenaient un incroyable « Bang­-Bang », de Nancy Sinatra, avant que Ben l’Oncle Soul, en show-­man, ne lance son dernier single « Hallelujah » qui a ponctué un set à la fois lumineux, puissant et rythmé… Qu’on se le dise, Ben l’Oncle Soul est de retour.

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Ayo – Irrésistible et envoûtante Ayo

Ayo – Irrésistible et envoûtante Ayo

©Mathieu Cugnot

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Après Stromae et La Fouine, celle qui se définit comme « une citoyenne du monde » – née d’un père nigérian et d’une mère gitane, Ayo a grandi près de Cologne, avant de partir vivre à New­-York, Londres ou Paris – est venue envoûter L’Autre Canal qui, une fois de plus, affichait quasiment complet hier soir. Une date nancéienne qui était d’ailleurs la plus importante de la tournée d’Ayo venue non seulement reprendre ses anciens morceaux mais aussi faire découvrir ceux de son quatrième opus « Ticket to the World», enregistré à New York où elle a d’ailleurs retrouvé le producteur de son premier disque, Jay Newland.

Hier soir, Ayo a composté les 1.000 tickets du public pour un fabuleux voyage musical allant de la soul aux sonorités rap et folk, flirtant parfois avec le reggae, le jazz et le rock, qui a ensoleillé cette date nancéienne.

Et celle qui voit, dans un français souriant, « la musique comme une échappatoire, capable de guérir les petits comme les gros bobos… » Une musique bien plus « efficace que l’alcool », a gratifié l’assistance de son indéfectible sourire et de sa joie de vivre communicative en reprenant son répertoire. Notamment des titres de son dernier opus comme « Teach love », « I wonder », ou encore « Wouldn’t be bet­ ter ». Et en guise de rappel, Ayo a décoché deux missiles : l’incontournable «Down on my knees» et le puissant « Fire », qu’elle interprète sur son album avec Youssoupha.

Un savoureux cocktail d’influences musicales, qui vont de Donny Hathaway à Bob Marley, qu’Ayo est venu partager, le temps d’un morceau, au milieu de son public. Un auditoire qui a eu droit ce samedi à une thérapie revigorante. Et par les temps qui courent, ces instants rares sont à savourer sans modération !

 

30 novembre 2015 0 réactions
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Stromae – Il a été « Formidable » !

Stromae – Il a été « Formidable » !

©Mathieu Cugnot

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Des mois que le concert est complet. Hier soir, Stromae a mis le feu à L’Autre Canal dans un show rythmé et enflammé.

« Ce type, c’est la star de demain!» Ces mots, c’est Jamel Debbouze qui les avaient prononcés en 2010, à l’époque d’« Alors on danse ». Trois années plus tard, les faits lui donnent raison. Stromae, avec son dernier album « Racine Carrée » cartonne et multiplie les dates dans sa tournée hexagonale. Et pour celle de Nancy, comme pour les autres d’ailleurs, il n’aura fallu que quelques jours pour que les 1.200 billets de L’Autre Canal trouvent preneurs.

Des fans qui sont arrivés tôt, hier soir, et qui ont fait la queue sous une météo polaire, pour enfin voir ce que le phénomène belge produit sur scène.
Et la déferlante Stromae a bien eu lieu durant une heure et demie. Le maestro belge, filiforme et bondissant, a allumé les premières mèches et fait sa «Fête» à la salle nancéienne submergée par les basses et les percussions qui ont poussé jusqu’au bout la voix puissante du chanteur qui envoyait ensuite un « Te Quiero » à cette assistance qui a repris en chœur ses morceaux.

Arrivaient alors sur scène une table avec un miroir et une chaise. Stromae se métamorphosait et donnait sa « leçon numéro 26 en quatre chapitres » qui mettait sur orbite « Tous les mêmes » qui tourne actuellement en boucle sur les ondes, avant de rendre un hommage à Cesària Evora. Venait ensuite le cours magistral sur la gastronomie belge et son sandwich « la Mitraillette » qui passait le relais aux « Moules­Frites » de Paulo qui les mange… « Sans les frites, ni mayo ! » Un ton léger qui laissait place au vibrant « Formidable » qui a fait frissonner l’assistance qui en avait la chair de poule avant de se réchauffer avec « Carmen » et sa caricature de notre société qui fonctionne avec les réseaux sociaux et ses « amis ».

Stromae envoyait alors le bouquet final avec « Alors on danse », agrémenté de quelques reprises des années « nonante » avant de dégainer son « Papaoutai » qui a fait bondir un public chauffé à blanc. Confirmant ainsi que Stromae n’est pas seulement un phénomène radio mais que c’est aussi et surtout un formidable show­man… Que les fans aimeraient revoir repasser par Nancy… Pourquoi pas au Zénith…

 

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
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La Fouine – La Fouine dynamite L’ Autre Canal

La Fouine – La Fouine dynamite L’ Autre Canal

©Pierre Mathis

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Ces derniers temps, le rappeur français faisait plus parler de lui pour ses altercations avec Booba ou pour sa participation au télé­-crochet Popstar, ressuscité par Alexia Laroche­-Joubert sur D8 et pour lequel il faisait partie du jury. Il a néanmoins trouvé le temps de collaborer avec Patrick Bruel sur « Maux d’enfants ».

Un morceau que La Fouine est venu interpréter à quelques reprises, en duo, avec l’artiste. Travailleur, obstiné et passionné, Laouni Mouhid, de son vrai nom s’est fait une place dans l’univers sans concession du hip-hop et du rap.

Hier soir, celui qui a été nommé meilleur artiste français au MTV Europe Music Awards en 2011 et meilleur artiste masculin au Trace Urban Music Awards de 2013, a fait résonner ses vibes et ses mélodies percutantes sur ses textes bruts de décoffrage. La Fouine dit ce qu’il a à dire, sans détour… Le chemin le plus court reste la ligne droite !

Mais sur son dernier opus, c’est un artiste apaisé que l’on retrouve, bien loin de ses années tumultueuses. Et lorsqu’il est arrivé sur la scène de L’Autre Canal vers 22 heures, après une mise en bouche efficace assurée notamment par Lil’Geezy, l’espoir de la scène rap régionale, La Fouine a envoyé l’artillerie lourde devant une salle comble et dans laquelle avaient également pris place des enfants venus avec leurs parents. Preuve que cette référence du hip-­hop a changé et touche désormais toutes les générations.

Il s’est alors lancé dans un set furieux mis sur orbite par « Paname Boss » qui figure sur son dernier album « Drôle de Parcours ».

Le concert de deux heures du « gamin de Trappes » était lancé et les tubes fusaient. «Tous les mêmes », « Ray Charles »… La Fouine a passé en revue son répertoire riche et varié à un rythme effréné, sans temps mort, maîtrisé de bout en bout et dans lequel il a entraîné un public qui ne demandait que ça !

 

 

 

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ZAZ – Interview

ZAZ – Interview

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Rencontre avec la fée Zaz qui sera en concert à L’Autre Canal samedi. Espiègle et généreuse – elle reverse l’intégralité des recettes de son merchandising à l’association Colibris – l’artiste poursuit sa route.

Votre premier album s’est écoulé à plus 1,8 million d’exemplaires. Lorsque l’on sort d’un tel succès, comment se remet-on au travail ?

On s’y remet en fait avec la même envie qu’on avait sur le premier. C’est-à-dire faire de la musique, de le faire du mieux qu’on peut, de se faire plaisir et de progresser, d’avancer. Franchement, je ne me suis pas préoccupée de ça. Je me suis dit, « prends plaisir à faire ce que tu fais et fais-le du mieux que tu peux. Et le reste ne t’appartient pas ».

Vous enchaînez les concerts, vous prenez toujours autant de plaisir à être sur scène ?

Ah ouais ! Bien sûr ! C’est un peu mon terrain de jeu. Moi je suis beaucoup plus de la scène que du studio. Ce n’est pas le même travail mais la scène, c’est vraiment le terrain de jeu.

Rock, blues, jazz… Est-ce que ce sont vos influences ou est-ce que vous écrivez comme ça vous vient ?

Oui, c’est ça en fait, comme ça vient. Il faut que ça me touche. Soit on me file quelque chose et c’est le texte qui me parle ou l’émotion que ça peut m’apporter et dans laquelle ça peut me mettre. Ou alors, je ressens des émotions et je me mets à écrire ce que je ressens.

30 novembre 2015 0 réactions
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Olivia Ruiz – La tornade Olivia Ruiz

Olivia Ruiz – La tornade Olivia Ruiz

© Alexandre Marchi

Après le Zénith, Olivia Ruiz a donné rendez-­vous à son public nancéien à L’Autre Canal pour un con­cert plus intimiste, histoire de « partager un moment privilégié avec le public » qui la suit depuis ses débuts. Et avec quatre albums à son actif, la pétillante « Femme chocolat » a donné toute la mesure de son talent. Un ta­lent qu’elle a sublimé dans son dernier opus « Le Calme et la tempête » qu’elle a, à la fois écrit et composé, et nourri de ses voyages et de ses belles rencontres.

Époustouflante et bondissante

Un carnet de route qu’elle a partagé, hier soir, avec le public nancéien dans une salle bondée lors d’un con­cert dont elle a le secret et au cours duquel elle a enchaîné ses premiers tubes tout en y incorporant ses derniers morceaux. Et après avoir « Volé des baisers », « Les Crêpes aux champignons » ont fait saliver des fans qui en redemandaient… La soi­rée s’annonçait belle !

Et si quelques « Larmes de crocodiles » ont été versées, la Miss Météore a, comme elle le fait à chaque fois, donné sans compter. Parfois touchante et émouvante, mais toujours époustouflan­te, l’artiste a littéralement envoûté son auditoire avec un show millimétré, lumi­neux et bourré d’énergie où chaque chanson connaît une seconde vie lorsque la bon­dissante Olivia la reprend sur scène où les sonorités à la fois rock et mélodieuses s’entrechoquent.  Après avoir été l’étoile montante de la chanson française, Olivia Ruiz en est désormais non seulement une valeur sûre, mais aussi une des têtes d’affiche in­contournables qui emporte tout sur son passage. La tor­nade a une nouvelle fois frappé hier soir… Et Olivia Ruiz aura été « Belle à en crever » !

 

29 novembre 2015 0 réactions
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Olivia Ruiz – Interview

Olivia Ruiz – Interview

©Jean-Baptiste Mondino

Étoiles

[Morceaux choisis]

Après « J’aime pas l’amour », « La Femme chocolat » et « Miss Météores », Olivia Ruiz est de retour avec « Le Calme et la tempête». Son dernier opus, qu’elle a entièrement écrit et composé, est sorti en décembre dernier. En tournée depuis janvier, l’artiste racon­te les voyages et les rencontres artistiques qui l’ont nourrie.

Vous avez écrit en totalité votre dernier album. Est­-ce une évolu­tion logique ?

Non, c’est vraiment contex­tuel. Le fait d’avoir été absente de la France et d’avoir passé beaucoup de temps à l’étran­ger a fait que j’ai avancé toute seule. Et sans même m’en ren­dre compte, finalement, j’étais en train de faire ce disque. C’est au moment où je rentre en France, que je vide mon ordinateur, que je me dis «Mince, ça y est! C’est fait!» Il est venu naturellement.

Son titre, « Le Calme et la tem­pête » illustre­ t-­il la période où vous avez été absente de la Fran­ce?

Pas vraiment mais c’est vrai que la chanson « Le Calme et la tempête» raconte le mo­ment où je me mets à écrire ce disque. C’est à ­dire bien avant mes voyages. Le mo­ment où je jongle avec mes questions existentielles, à l’entrée dans la trentaine, qui me tombent dessus et qui me rendent assez créative finale­ment à ce moment ­là. C’est avant tout pour cela que je pense que ce morceau repré­sente bien la totalité du disque puisque les personnages qui y sont présents, comme moi à la période où je l’écris et le com­pose en grande partie, en sont, après le désespoir, à ce mo­ment de rebond extraordinai­re. Ce que l’on appelle l’éner­gie du désespoir.

Dans « Volver », vous évoquez les moments difficiles de la vie. Est­-ce que cela vous a aidé à les traverser ?

Quand on écrit un morceau comme « Volver » et que l’on s’invente une forme de spiri­tualité pour tenir debout, de le formuler à l’écrit, c’est effecti­vement quelque chose qui peut aider. Cette chanson m’a peut-­être permis de poser les choses.

 

29 novembre 2015 0 réactions
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