YANNICK VERNINI
  • Cinéma
  • Interview
  • Live Report
  • Chronique
  • Portrait
  • Reportage
NOUVELLES INTERVIEWS
Jean-Marie Bigard -“Je m’accroche aux aiguilles de la...
Pascal Obispo, tout simplement
Étienne Chatiliez – “Tanguy est un psychopathe !”
Shaka Ponk – “On adore les mélanges improbables”
Incontournable Jeff Panacloc
Jain écrira la suite de son histoire au...
Laura Laune – “Dans la vie, je suis...
Camille Berthollet – “On n’est pas jumelles, mais...
Hyphen Hyphen – “Chaque concert, un moment où...
Alexandra Lamy – “On ne voulait pas faire...
Philippe Lacheau – «Nicky Larson, c’est le film...
Julien Clerc – “La scène reste le moment...
Jérémy Frérot – “Ce n’est plus le même...
Synapson – “Notre objectif est de créer une...
Gaëtan Roussel – “Différent, en restant moi-même “
Pierre Deladonchamps – “J’ai été estomaqué par la...
Minuit – “On est impatient de retrouver le...
Jean-Paul Rouve – “J’aime filmer la vie”
Cœur de Pirate – “J’ai toujours passé de...
Cats on Trees – “On a une seule...
  • Cinéma
  • Interview
  • Live Report
  • Chronique
  • Portrait
  • Reportage

YANNICK VERNINI

Tag:

Ludres

Pascal Obispo, tout simplement

Pascal Obispo, tout simplement

Un nouvel album éponyme en poche, Pascal Obispo repart en tournée et passe par les petites salles avant d’attaquer les Zénith. Entretien avec celui qui se posera à l’Espace Chaudeau pour deux dates, les 16 et 17 mars.

Comment cet album a vu le jour ?

J’ai enregistré cet album chez moi, dans mon propre studio. On peut y aller quand on veut, on n’est pas contraint, pas dans l’urgence du moment crucial où il faut avoir la bonne idée. Vous pouvez faire tout et n’importe quoi et vous ne gardez que le meilleur à chaque fois. Là, j’ai travaillé sur une période de deux ans et demi. Pour cet album, je voulais retrouver mon ADN musical parfait.

C’est ce qui explique que vous ayez attendu le onzième opus pour faire un album éponyme ?

Non, en fait, j’ai changé de maison de disques et j’ai beaucoup travaillé sur les textes. C’est la première fois que ça m’arrive. On a tous eu le sentiment que je faisais quelque chose de beaucoup plus « personnel ». On a beaucoup entendu parler des albums très personnels… Celui-ci l’est profondément, c’est presque un album autobiographique. Quand on écrit à la main plus que sur ordinateur, que l’on revient à la source de ses influences et de la musique qui nous ont construits, on peut commencer à dire que j’ai fait un album personnel. Certaines chansons le prouvent. Le côté éponyme vient de là, on est allé au fond de ce que je suis. C’est vraiment la musique que j’écoute et que j’aime.

Comme les artistes qui sont dans cet opus ?

Oui, ce ne sont pas des artistes que je suis allé chercher et que j’ai invités pour vendre des disques, sinon j’aurais pris des artistes venant du milieu urbain, on est d’accord ! C’est vraiment un disque collant à la musique que j’aime et qui m’a construit depuis toujours. J’ai beaucoup voyagé, travaillé avec plein d’artistes.

C’est aussi un album truffé de références, jalonné de moments de vie… Un peu comme une madeleine de Proust retraçant les grands moments d’une existence…

C’est exactement ça. Quand on achète un cahier et que l’on décide réellement d’écrire des textes, que l’on n’est pas un auteur mais simplement parolier de son album, l’idée est d’essayer d’être le plus vrai, le plus juste… Et non pas d’inventer des histoires. Je n’en ai pas inventé dans ce disque, c’est pour ça qu’il s’appelle « Obispo ». Hormis sur la pochette, et la magnifique photo de Yann Orhan, il n’y a pas de posture, on est au plus près de ce que je suis. Les textes racontent mes lectures, mes peintures, mes photos, mes réflexions… Tout ce que j’ai pu lire entre les lignes… Les choses de la vie. Si j’avais pris un auteur, j’aurais pu trouver un joli titre. L’idée d’écrire ses paroles c’est pour être au plus près de ce qu’on est, finalement.

Il y a beaucoup de vos références… Mais aussi beaucoup de vous, tout simplement, de vos émotions… Notamment avec le titre « On n’est pas seul sur la Terre » relatant l’accident dont vous avez été témoin…

Oui, bien sûr ! L’accident, ça fait plus de dix ans maintenant. Je n’avais jamais osé en parler. Au moment d’écrire, vous vous dites qu’est-ce que je vais encore faire comme gimmick pour parler des phacochères en Afghanistan ? Vous vous dites Allez, vas-y, lâche un peu, raconte tes propres histoires. Lorsque j’ai fait le bilan des histoires et des choses fortes qui m’ont marqué dans la vie, je les ai notées. Une partie de ces histoires est dans cet album.

Vous évoquez également les réseaux sociaux, avec une analyse très fine lorsque vous parlez du côté rassurant de cette bulle… Comment les percevez-vous ?

Je ne m’en sers uniquement pour ne pas parler de ma vie privée ! Tout simplement. C’est une espèce de syndrome actuel… J’y suis allé, j’observe… J’ai vu les limites que je ne voulais pas dépasser. Pour moi, contrairement à ce que dit le patron de Google, la vie privée n’est pas une anomalie. Comme cela est écrit dans le livre « L’Homme Nu », que je conseille à tout le monde ! La vie privée doit le rester mais les gens adorent savoir tout sur les autres. Pour vivre heureux, vivons caché. Le bonheur, pour moi, c’est ça. Les filles et certains garçons ont encore des journaux intimes… Mais ils montrent tout sur ces réseaux !

Crédits Photos : Yann Orhan

14 mars 2019 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Étienne Chatiliez – “Tanguy est un psychopathe !”

Étienne Chatiliez – “Tanguy est un psychopathe !”

Il est venu à l’UGC Ciné-Cité pour présenter, en avant-première, le très attendu « Tanguy, le Retour ». Entretien avec un Etienne Chatiliez en grande forme.

Quelle a été la réaction des comédiens lorsque vous leur avez annoncé votre intention de faire la suite de « Tanguy » ?

André Dussollier était dans la boucle depuis le début. C’était une envie de producteurs, que je ne connaissais pas, qui m’ont appelé par l’intermédiaire d’André. Ils avaient envie de revoir les personnages de « Tanguy ». André a appelé Sabine (Azéma) et moi, Eric (Berger), tout le monde était partant. Je leur ai rapidement raconté l’histoire puis je leur ai donné le scénario. Du coup, ils étaient impliqués depuis le début.

Aviez-vous cette suite en tête depuis longtemps ?

Non, pas du tout. Je n’y avais jamais pensé. C’est Jérôme Corcos et Antoine Pezet qui m’ont appelé en me disant qu’ils aimeraient bien revoir le personnage. En même temps, c’est très casse-gueule. J’ai réfléchi puis j’ai vite trouvé une histoire et on s’est mis au travail avec Laurent Chouchan, le scénariste.

Tanguy a, finalement, grandi… Et pour ceux qui n’auraient pas vu le premier volet, on comprend ce qui s’est passé. Était-ce une volonté de votre part ?

Oui, j’ai cette impression mais on n’y a pas pensé en l’écrivant. Si on ne l’a pas vu, on connaît le thème. Un enfant restant très longtemps chez ses parents. C’est devenu un terme générique des jeunes qui restent tard chez leurs parents. Et on sait que Tanguy est une tête à claques et un enfoiré, sans avoir vu le premier !

Une tête à claques vivant son premier chagrin d’amour, papa d’une fille, Zhu qui est, finalement, la plus adulte des deux !

Tout à fait, on est dans la continuité de la fin du premier, où il a réussi à faire en Chine ce qu’il n’était pas arrivé à faire en France : marié, sa femme était enceinte et ils vivaient dans la famille de sa femme avec parents et grands-parents.

Avez-vous conscience d’avoir fait d’un prénom un nom commun ?

Oui mais c’est un peu une confusion, en fait. Si les jeunes restent chez leurs parents, c’est par manque de moyens, la raison est avant tout économique. Or, Tanguy n’a aucun problème d’argent. C’est vraiment une pathologie qui lui est propre. Tanguy est un psychopathe ! Il est bizarre et étrange comme garçon !

Du côté des parents, on retrouve une Sabine Azéma d’abord maternelle puis rapidement agacée et un André Dussollier avec le recul que peut avoir un père…

Les pères ont toujours un peu de distance, oui. Les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même façon. Là, ils mettent du temps à se rendre compte qu’ils sont en train de se faire rouler dans la farine. Ça fait 16 ans qu’ils sont peinards, ils mordent dans la vie à pleines dents, ils vont très bien ! Et tout s’arrête avec l’arrivée de l’enfoiré. Ce que vous disiez par rapport à Zhu est vrai, elle materne son père et gère la séparation. Elle est très adulte et sait qui il est. Elle est un peu comme lui, un doux mélange : d’un point de vue intellectuel, elle est en avance à tous points de vue, et elle a la folie de sa mère qui s’est barrée du jour en lendemain.

Dans le film, Tanguy converse en chinois. Eric Berger a-t-il été doublé ?

Non, c’est lui qui parle mais il a eu un coach durant deux mois. Ce coup-ci, il a eu beaucoup de chinois dans son texte. Dans le premier, il avait à la fois du japonais et du chinois et là, il m’a demandé est-ce qu’il y a du japonais aussi dans celui-là  ? Je lui ai dit non que chinois  ! Phonétiquement, le chinois est plus compliqué à apprendre que le japonais. Il a bien ramé le pauvre garçon !

On remarque également que les parents trouvent refuge au fond d’une bonne bouteille de bordeaux !

Paul a une petite tendance à taper au pichet, comme on dit. Il est d’ailleurs réprimandé par Édith ! En fait, c’est un film d’horreur, c’est pour ça que ça s’appelle « Tanguy, le Retour » ! C’est épouvantable ce qu’il arrive à ces pauvres parents. Au départ, ils sont deux, dans un bel endroit tranquille et finissent à neuf !

Pour conclure, sans dévoiler la fin, on se dit qu’un troisième volet pourrait voir le jour…

Moi-même, je n’en sais rien. Ce n’est pas pensé dans ce sens, on verra comment ça se passe avec celui-là. Je ne savais déjà pas que j’en ferais un deuxième !

12 mars 2019 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Alexandra Lamy – “On ne voulait pas faire ce film-là ensemble”

Alexandra Lamy – “On ne voulait pas faire ce film-là ensemble”

Après « L’Embarras du choix » et « Retour chez ma mère », on vous retrouve dans « Chamboultout », le dernier film d’Eric Lavaine… Un tandem qui fonctionne décidément très bien…

C’était assez particulier parce qu’on ne voulait pas faire ce film-là ensemble puisqu’on est sur la suite de « Retour chez ma mère » qui sera « Retour chez ma fille ». Du coup, il l’a proposé à des actrices… Il avait du mal à trouver et quand il a vu, à L’Alpe-d’Huez, « Tout le Monde debout », tout le monde l’a convaincu que l’on devait le faire ensemble ! Il est venu me voir et quand il l’a mis en route, je me suis dit qu’il l’avait écrit pour moi, on le sentait dans son écriture. À la lecture, c’était à la fois drôle et émouvant… C’est une comédie mais le personnage de Béatrice n’est pas du tout drôle !

Et pour cause. Courageuse, tendre et forte, Béatrice sort un livre incompris par ses amis après cinq années dures…

Exactement. En fait, ils pensent tous à eux. Anne Marivin et Ludivine de Chastenet, qui sont divines, se remontent toutes les deux. Elles ne regardent que leurs petits trucs à elles et se mêlent de tout… Elles s’arrêtent sur des détails.

Et une fois de plus, le casting est d’une grande justesse.

Eric arrive toujours à faire de très bons castings. Trouver Nuno Lopez pour jouer Bernard, qui n’est pas l’amant de Béatrice mais plutôt son compagnon de route, c’était super. Il fallait quelqu’un de gentil, que l’on puisse le faire accepter par les autres qui essaient de juger Béatrice. Ce n’était pas facile… La plus belle phrase du film est celle de sa belle-mère. Elle a compris qu’elle avait besoin de Bernard pour aller bien et que la famille avait besoin que Béatrice aille bien pour que tout le monde soit bien.

On retrouve aussi Michaël Youn, Olivia Côte, Medi Sadoun, Michel Vuillermoz, Jean-François Cayrey ou encore Anne Girouard dans des rôles où l’on ne les attend pas vraiment… Où les opposés s’attirent !

Oui, c’est ça, complètement ! Et en plus, Medi et Michel sont devenus très amis. Jean-François, jouant le radin, est formidable aussi ! La belle-mère est très juste également. J’ai rencontré Barbara, à qui c’est vraiment arrivé, sauf qu’elle avait cinq enfants ! Elle m’a confirmé que c’était très dur à faire accepter, faire comprendre à la famille.

Qu’elle maintient à flot. Le titre « Chamboultout » est d’ailleurs juste… La vie de Fred, campé par José Garcia, est chamboulée comme celle des autres… Cet accident a fait bouger les lignes. Comment s’est passé le tournage ?

José est formidable. Il a été très intelligent, il n’en fait pas trop et il n’est pas rentré dans le pathos qui met mal à l’aise. Il est complètement à côté de sa vie du coup, il est super juste ! Il est resté beau et sans filtre, je trouvais ça très intéressant plutôt que d’en faire quelqu’un d’abîmé.

Sans doute grâce à Béatrice qui est la « lumière du jour »… Et pour tout le monde, son livre est un hymne à la vie tout en faisant office de miroir…

Exact, chacun se voit comme il est, comment les autres le voient et comment il aimerait être !

Comment s’est passé le tournage dans cette forêt de comédiens ?

C’était génial ! On a tourné en Province et, du coup, on dormait tous dans le même hôtel, on restait dans le film. Les filles, on s’est ultra bien entendues. Les garçons aussi, d’ailleurs. D’avoir eu ces moments, cela nous a permis de nous dire « on est amies, n’hésite pas à me rentrer dedans, on peut se dire les choses ». Avec Olivia, ça nous a aidées, notamment quand son personnage trouve le moyen pour que je puisse passer la nuit avec Bernard, cette scène était un peu plus faible dans l’écriture alors qu’elle est forte ! On l’a faite comme nous, on l’aurait fait !

Revenons à vous, on vous a vu émue lorsque vous avez reçu le Globe de Cristal de la Meilleure Actrice de comédie pour « Tout le monde debout »…

Ah ouais ! J’étais super touchée ! Ce n’est pas de l’aigreur mais je me suis dit « je n’ai jamais été nominée de quoi que ce soit, ça me faire super plaisir ». D’avoir été nominée et récompensée, j’étais vraiment très émue. Et j’étais aussi contente pour Franck (Dubosc), c’est son premier film et il m’a fait confiance.

Pour conclure, José Garcia a-t-il pu, enfin, achever son Whopper ?

(Rires) Oui !

 

8 février 2019 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Philippe Lacheau – «Nicky Larson, c’est le film me tenant le plus à cœur»

Philippe Lacheau – «Nicky Larson, c’est le film me tenant le plus à cœur»

Philippe Lacheau, Jarry et son complice Julien Arruti étaient à l’UGC Ciné-Cité et à l’UGC Saint-Jean pour présenter, en avant-première, « Nicky Larson et le parfum de Cupidon ».

Vous êtes de retour mais cette fois avec l’adaptation d’un dessin animé et d’un manga… Un exercice réussi et compliqué, calibré en 1 h 30. Tout y est ! Comment s’est fait ce travail ?

Déjà, c’est notre première adaptation. Notre priorité était de ne pas trahir ni décevoir notre public qui nous suit depuis les autres films. L’idée était de faire avant tout une comédie. C’est pour ça que l’on a adapté Nicky Larson. Quand on était jeune, c’était un des dessins animés les plus rigolos que l’on connaissait. L’idée était donc d’en faire une comédie d’action. Pour ça, tu reprends le cahier des charges du manga original auquel tu mélanges notre univers. Pour moi, la plus belle réussite, c’est l’adaptation d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » par Alain Chabat…

Deux univers pour une réussite exceptionnelle !

Le fait d’être fan de Nicky Larson aurait pu compliquer les choses… Dans ces cas-là, on a tendance à vouloir trop en raconter…

C’est vrai ! Mais on voulait que le film plaise à la fois à ceux qui connaissent Nicky Larson et à ceux qui ne le connaissent pas. Même si tu ne connais pas, tu vas voir une espèce de James Bond en comédie. Ce qui est génial pour nous, lors des avant-premières, c’est de voir des petits jeunes venir nous dire qu’ils ont adoré le film et qu’il leur a donné envie de découvrir le manga original. C’est vraiment un beau compliment !

Dans cette adaptation vous avez poussé le trait assez loin en faisant du détective, coureur de jupons invétéré, un véritable obsédé… L’occasion, là encore, de retrouver les deux univers…

Et encore, on le pousse moins loin que dans le manga. C’est une des facettes du personnage, il est obsédé par les femmes qu’il aime à la folie. L’idée était de faire quelque chose toujours drôle et bienveillant, jamais gênant ni choquant.

Pour le reste, physiquement, le tournage a-t-il été difficile ?

C’est vrai qu’il y a de l’action. Je n’avais jamais tourné ce genre de scènes. Il a fallu se préparer. J’ai suivi des entraînements avec l’équipe de cascadeurs, j’ai appris à tirer avec des armes à feu et c’est aussi passé par une transformation un peu physique… J’ai pris 8 kg de muscles pour le film… À tous les niveaux, cela a été une vraie aventure.

On vous sent vraiment heureux d’avoir fait ce film !

De tous ceux qu’on a faits jusqu’à maintenant, c’est le film me tenant le plus à cœur et dont je suis le plus fier. C’était un joli défi avec un film ambitieux. On n’a pas les moyens des Américains pour être drôle et original, ça passait donc par les idées !

Le film est également jalonné de clins d’œil avec Gérard Jugnot, Pamela Anderson, Dorothée, un célèbre personnage de manga, « City hunter » inscrit sur le culot d’une balle… Finalement, on y trouve plusieurs niveaux de lecture…

C’est vrai qu’il y a un petit côté hommage aux dessins animés en tous genres, du coup il y a plein de clins d’œil dans le film… Ce qui n’empêche pas de suivre l’histoire, il y a, en effet, plusieurs niveaux de lecture. C’était primordial pour nous !

Était-ce important d’avoir Dorothée au casting ? Elle qui a « importé » Nicky Larson en France…

Exactement ! C’était un honneur de l’avoir dans le film. C’était un grand moment, on avait l’impression d’avoir notre nounou que l’on n’avait pas vue depuis 10 ans ! C’était très touchant.

Pour conclure, y aura-t-il un « Nicky Larson 2 » ?

C’est clair que c’est infini… On en rêverait ! On aimerait beaucoup mais ça ne dépend pas de nous… Ça va être le public. S’il nous suit et qu’il a envie de revoir ce genre de film, ce sera avec un grand plaisir que l’on continuera ! En tout cas, on en a très envie, il y a la matière pour !

1 janvier 2019 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Jérémy Frérot – “Ce n’est plus le même métier”

Jérémy Frérot – “Ce n’est plus le même métier”

Avec son premier album solo « Matriochka » en poche, l’artiste a lancé sa première partie de tournée qui sera de passage à Ludres le 28 novembre prochain. Entretien avec un Jérémy Frérot heureux et serein.

Après le succès des Fréro Delavega, vous voilà de retour, en solo. Après vous être fait un nom, vous vous êtes fait rapidement un prénom avec et album…

C’était l’objectif, de prendre un virage et d’imprimer sa propre marque.

Se mettre au travail seul alors que vous étiez en duo, cela a-t-il été compliqué de composer et d’écrire ?

Oui, ça a été compliqué. C’était quelque chose de nouveau, il fallait apprendre… Et du coup, j’ai appris ! Quand la création est venue et que ça s’est mis en marche, j’ai pu prendre un peu plus de plaisir. Au début, c’était très dur d’être seul. Il fallait se poser les bonnes questions, ce n’était pas forcément facile… Je devais digérer la séparation… Il y a un peu tout ça qui s’est mis en branle.

Cette séparation, quelque part, n’a-t-elle pas nourri votre création ?

Complètement, oui ! Cela m’a permis d’ouvrir plein de portes, de parler de moi-même, de faire tomber des barrières. Il y avait beaucoup plus de possibilités d’écriture.

Vous aviez, en effet, visiblement des choses à dire !

C’est vrai, c’est la première fois que les gens m’entendaient en solo et que je me livrais autant, j’avais forcément des choses à dire.

Votre premier single « Revoir » - la belle histoire - a rapidement trouvé son public, n’êtes-vous pas en train de revivre une belle histoire ?

Clairement ! J’ai beaucoup de chance de repartir et que ça marche bien. En plus, c’est un nouveau projet, une nouvelle histoire… Ce n’est plus le même métier mais j’ai les bagages !

Est-ce que Florian – Delavega - vous a accompagné, vous a poussé dans cette voie ?

Oui, c’est lui qui a arrêté le groupe, qui a décidé de partir. Il a contribué à ce que je crée tout seul.

Sur « Matriochka », on retrouve des sonorités pop mais également une électro influencée par le Finlandais Asgeir… Ce genre de musique vous nourrit-il ?

Oui, c’est une année où j’ai beaucoup écouté ce genre de musique et on avait envie de chercher ce style de son, avec certaines machines. Ça nous a beaucoup aidés.

Cela vous a-t-il permis de réussir le numéro d’équilibriste qui consistait à ne pas dérouter vos fans tout en leur proposant quelque chose de nouveau ? Une équation pas simple à résoudre…

Elle n’était, effectivement, pas simple. Il y avait un tournant à prendre, il fallait faire des choix. Après, ce tournant, je ne l’ai pas pris à 100 %. J’ai fait attention à ce que les gens puissent retomber, toutes les deux-trois chansons, sur leurs pieds, avec un morceau plus radiophonique. Ça m’a permis de rester dans le sujet mais comme je n’ai pas prévu de faire qu’un seul album, plus je vais avancer, plus je vais m’éloigner de ces chansons un peu plus faciles et approfondir cette recherche du son.

Vous avez débuté votre tournée, là aussi en solo. Sa construction a-t-elle été difficile, malgré votre belle expérience de la scène ?

En fait, c’était le plus dur à faire. L’album s’est fait assez facilement mais le live, c’était beaucoup plus de questions… Dans quel sens partir, comment jouer… C’était un peu plus difficile. On a fait deux dates, on est assez contents du résultat. Après, c’est encore une tournée de transition, on est trois sur scène, on a de jolies lumières mais on n’est pas à 100 %. On fait une tournée d’automne pour se roder au niveau du son, des placements… Mais au printemps, on va encore monter en puissance, notamment au niveau des lumières. J’ai vraiment envie de faire un spectacle et non qu’un simple concert.

La question que les fans se posent, sur scène, reprenez-vous des titres des Fréro Delavega ?

Oui, c’est ce qui m’a construit et j’aime les chanter !

Crédits Photos : Yann Orhan

28 novembre 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Pierre Deladonchamps  – “J’ai été estomaqué par la pièce”

Pierre Deladonchamps – “J’ai été estomaqué par la pièce”

Entretien avec le Nancéien Pierre Deladonchamps et Andréa Bescond avant la présentation, en avant-première à l’UGC Saint-Jean, du film choc « Les Chatouilles ».

Pierre, le film coup de poing « Les Chatouilles » est une adaptation de la pièce d’Andréa Bescond. L’aviez-vous vu avant ?

Oui oui, évidemment. Elle jouait le seul en scène  et m’a convié à venir voir la pièce au théâtre du Châtelet en me proposant le rôle. Nous avons eu notre rendez-vous à l’issue de la représentation.

Quelle a été votre réaction lorsqu’elle vous a proposé le rôle de Gilbert qui agresse sexuellement la petite Odette ?

J’ai été estomaqué par la pièce, qui ne m’a, évidemment, pas laissé indemne. Puis j’ai pu discuter avec Andréa des raisons qui l’ont amenée à me proposer le rôle. Pour elle, c’était important d’aller vers quelqu’un qui ne porte pas forcément ça sur son visage afin que les gens se disent que la pédophilie n’a pas de visage, que ça peut être un ami proche de la famille, bien sous tous rapports. Il faut être vigilants et pas seulement sur les gens pour lesquels on a des doutes.

Comment avez-vous préparé un tel rôle ?

Je fais confiance à la mise en scène et au travail d’équipe sur le plateau. Je n’ai pas préparé grand-chose si ce n’est qu’au moment du tournage, je m’étais dit que j’allais tout jouer au premier degré. C’est-à-dire ni juger mon personnage, ni essayer de le racheter, ni de le rendre caricatural. J’ai donc tout joué comme si je m’adressais à une adulte, avec quelques nuances lorsqu’il la manipule et qu’il sait très bien que c’est une enfant.

Vous êtes également entouré d’un solide casting… Andréa Bescond, Karin Viard, Clovis Cornillac. Comment s’est passé le tournage ?

Très bien, on a travaillé en équipe et tout le monde s’est joint à son histoire parce qu’il avait été touché par son histoire et par son courage. On était tous très heureux de participer à ce projet qui est un peu d’utilité publique… Qui est une façon de faire de la politique dans la société civile et pas seulement dans le monde législatif.

Le film pose, en effet, le problème de la prescription des faits…

C’est ça, il pose cette question et il parle aussi du nombre d’enfants qui sont abusés. D’ailleurs, le mot n’est pas bon, ils sont violés. On n’abuse pas de sexe, on le fait ou on ne le fait pas. Ce n’est pas un abus, c’est un viol mais pour que ce soit un viol, il faut qu’il y ait pénétration. Du coup, on est obligé de nuancer les propos. Il y a, je crois, un enfant sur cinq qui est victime d’attouchements et/ou de viols…

Andréa, avec « Les Chatouilles », vous livrez un film coup de poing. Qu’est-ce qui vous a décidé à adapter votre pièce au cinéma ?

C’est d’abord une rencontre phénoménale avec Les Films du Kiosque, les producteurs. Après, c’est vrai qu’on en avait envie, même rêvé. On ne pensait pas voir des producteurs à Avignon alors que le spectacle n’était pas connu, même s’il faisait un buzz, et nous demander d’en faire un film.

Quelle a été votre réaction une fois terminé, vous qui livrez une performance incroyable !

Un vrai soulagement, déjà, et de la fierté. Heureux parce que ce film est le film qu’Éric Métayer et moi voulions présenter. On le voulait comme il est aujourd’hui. C’est aussi l’accomplissement de trois ans d’un travail intensif.

Comment le casting a pris forme dans vos esprits ?

Ça n’a pas été le plus compliqué. D’abord parce que l’on a écrit en se disant « si Karin Viard jouait ce rôle ce serait fantastique ». Elle a accepté et a dit qu’elle voulait faire partie de cette aventure… Comme les autres. Pour Pierre, c’était différent, on ne le connaissait pas. On l’a invité à voir le spectacle au Châtelet. Il était très éprouvé, positivement comme négativement. Et ce, d’autant plus par rapport au rôle qu’on lui demandait d’accepter. Il a un peu hésité, il y a eu un travail intellectuel et viscéral autour, il l’a fait parce qu’il trouvait que le scénario était bien écrit et que l’on n’était pas dans le jugement. Il pensait que c’était nécessaire. Et je pense qu’il l’a fait aussi pour sa petite fille pour, qu’un jour, elle soit fière que son papa ait dénoncé tout ça grâce à ses talents d’acteur.

Comment êtes-vous sortie de ce tournage où vous étiez derrière et devant la caméra et qui a demandé une impressionnante débauche d’énergie !

Fatiguée… Soulagée et heureuse d’avoir remporté le pari d’être crédible à l’écran. Comme on était deux, c’était rassurant. Éric comblait mes doutes, je comblais les siens. Il y a des tsunamis d’émotion quand je vois les gens recevoir le film avec autant d’amour, c’est à ce moment-là que ça me percute le plus.

D’autant, comme on l’évoquait avec Pierre, ce film relance le débat de la prescription…

Oui et bien d’autres. Allonger le délai de 10 ans, ce n’est finalement pas négligeable. Ça relance aussi celui du consentement d’un enfant envers un adulte, ça relance le débat de l’emprise de l’adulte sur l’enfant… Dans le film, il y a du « pourquoi ? »… Pourquoi un enfant ne crie-t-il pas quand un adulte lui demande d’enlever sa culotte dans la salle de bain ? C’est beaucoup plus complexe que ça.

Du coup, le film apporte beaucoup de réponses !

Je l’espère ! Ça peut amener les gens à se dire que ça peut arriver, que l’on peut ne pas voir les signaux envoyés par l’enfant… Il n’y a pas de mode d’emploi, c’est très compliqué.

L’enfant qui, finalement, se plie à l’autorité…

Exactement.

Crédits Photos : Stephanie Branchu

14 novembre 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Jean-Paul Rouve – “J’aime filmer la vie”

Jean-Paul Rouve – “J’aime filmer la vie”

Il sera présent ce jeudi, accompagné de José Garcia, à l’UGC Ciné-Cité de Ludres, pour présenter son film « Lola et ses Frères ». Entretien avec l’exigeant Jean-Paul Rouve.

Après l’adaptation de son roman « Les Souvenirs », vous avez une nouvelle fois travaillé avec David Foenkinos pour le scénario original de « Lola et ses Frères ». Comment s’est passé le travail d’écriture ?

Ça s’est très bien passé. On s’entend très bien avec David, on a le même humour. On a le même intérêt pour les petites choses de la vie, les rapports humains, de façon générale, et familiaux, bien sûr… Tout ça est tellement fluide et simple, j’ai beaucoup de chance de l’avoir rencontré, c’est une entente parfaite dans le travail.

On retrouve le soin apporté à l’écriture dans le casting avec des personnages très travaillés…

Bien sûr, heureusement. C’est le plus important. Choisir le bon acteur pour le rôle. Et ce, quel que soit le rôle. Je mets autant de soin pour les rôles principaux que pour les rôles secondaires ou même les petits rôles où il n’y a qu’une phrase à dire. C’est aussi important, je prends du temps pour choisir. Je sais que c’est bien parce que l’on m’en parle beaucoup, ça me touche.

Parmi les rôles principaux, on a Ludivine Sagnier jouant cette sœur servant de socle à cette famille… Parfois, elle endosse même le rôle de la mère…

Exactement, c’est la petite sœur étouffée par ses deux frères. C’est ce qui nous amusait avec David, elle a pris le rôle de la mère parce que ce sont des mômes !

Des mômes qui ne voient pas quand elle ne va pas bien…

Tout à fait. Ils sont très égoïstes. Ils ne se rendent pas compte qu’elle est leur socle. Ils ont l’impression qu’ils la protègent alors que c’est tout le contraire.

Il y a également Bruno Garcia, à la fois touchant, émouvant, rude, drôle et maladroit, livrant une belle prestation dans un registre qui n’est pas forcément le sien…

Oui, il est la vie ! Mais José a fait d’autres films comme ça, comme « Le Couperet », de Costa Gavras. C’est vraiment un acteur complet et ce film est arrivé à un bon moment dans sa vie, il avait envie de revenir à un « rôle de la vie ».

Une vie faite de belles rencontres pour ces deux frères avec, notamment, un Ramzy tendre. Extérieur à cette famille, il est le seul à comprendre ce qui se passe…

Exact. Il est le seul personnage ayant la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Il est un peu spectateur, en fait. C’est un peu nous qui regardons cette famille. Il est très observateur de tout ça.

Observateur mais avec beaucoup de pudeur…

Il a beaucoup de pudeur, en effet. Une pudeur flottant un peu sur tous les personnages. Il y a beaucoup de non-dits. C’est un sentiment qui nous intéressait avec David. On ne se dit pas beaucoup les choses dans la vie, on n’ose pas.

En parallèle, on retrouve la quête de tout être humain, magnifiquement illustrée par la chanson de William Sheller, « Un homme heureux »…

Exactement, j’ai mis un soin particulier dans le choix des chansons. Je voulais qu’elles soient en cohérence avec les personnages, qu’elles soient dans leurs univers. Je n’aime pas les films où les chansons sont plaquées, c’est un peu du clip. Ça m’ennuie, ce n’est pas suffisant, je veux qu’il y ait du sens…

Comme pour vos décors, solidement ancrés dans la réalité…

C’est indispensable. J’aime filmer la vie. Le cinéma, c’est un cadre, une lumière, une perspective… Ce sont des choix. Je n’aime pas transformer la réalité, je l’aime telle qu’elle est. J’aime poser ma caméra pour la rendre cinématographique.

Vous évoquiez les seconds rôles, on retrouve enfin, à l’écran, Philippine Leroy-Beaulieu…

Oui ! C’est une actrice que j’adore, que j’aime beaucoup. Ça fait longtemps que je pense à elle mais je n’avais pas de rôle à lui proposer. J’étais ravi qu’elle accepte.

On croise aussi le pétillant Gabriel Naccache, votre stagiaire dans « Le Sens de la Fête »…

C’est là que je l’ai rencontré pour le rôle. J’étais en écriture de mon film puis j’ai fait mon casting. J’avais Gabriel en tête. Il n’est pas acteur, à la base. C’est un étudiant brillant que j’ai trouvé formidable dans « Le Sens de la Fête »… Sa gentillesse, son humanité, son professionnalisme… Je lui ai fait passer des essais, il a été et il est formidable !

Crédits Photos : Christophe Brachet

8 novembre 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Gilles Lellouche – “Ils ont bossé comme des dingues !”

Gilles Lellouche – “Ils ont bossé comme des dingues !”

Il sera ce jeudi soir à l’UGC Ciné-Cité pour présenter « Le Grand Bain » et son incroyable casting. Entretien avec un Gilles Lellouche au naturel.

Comment vous est venue l’idée de porter à l’écran l’histoire d’une équipe masculine de natation synchronisée ?

Je voulais parler de types âgés de 35 à 55 ans, un peu au bout du rouleau et qui n’ont pas eu la chance d’aller au bout de leurs rêves. Je voulais les faire se réunir autour d’une discipline originale, musicale et poétique. À côté de ça, j’ai toujours été admiratif des personnes qui font du foot amateur, le lundi soir, quand il fait -10 °C. Cela dépasse l’idée du sport. Et un soir, je suis tombé, sur Arte, sur un reportage sur la natation synchronisée masculine, j’ai eu le flash ! Ça réunissait tout. Une discipline dont on pouvait, à la fois, se moquer parce que ce n’est pas très viril, et il y avait cet esprit musical et les vestiaires où ils pouvaient se confier.

Est-ce que, c’est dans ce flash, vous est venu cet incroyable casting ?

Non, je n’ai pas écrit pour des acteurs. J’ai développé mes personnages sans les avoir en tête. Le premier que je suis allé voir, c’est Mathieu Amalric, avec qui j’ai travaillé sur le film de Jean-Paul Rappeneau. Il m’a tout de suite dit oui. Je lui en avais parlé à l’époque et quand je l’ai rappelé pour que l’on se voie, il m’a dit « est-ce que je viens avec mon slip et mon bonnet de bain ? » Il avait déjà compris. À partir de ce moment, j’avais mon Bertrand. Sinon, pour Philippe Katerine, j’avais un autre personnage et c’est en parlant avec lui que j’ai eu la révélation… C’était Thierry ! Les choses se sont faites comme ça… Pour Benoît Poelvoorde, pour être honnête, c’est un peu du sur-mesure…

Comme pour tout le casting !

Pour autant, ce n’était pas écrit pour eux ! Poelvoorde, il a dit oui, il a fait une première séance d’entraînement – ils se sont entraînés pendant six mois, deux fois par semaine ! – et au bout de la deuxième il m’a dit « j’habite à Namur, faire trois heures aller, trois heures retour, deux fois par semaine pour deux heures dans une piscine, je ne vais pas y arriver. » Et il s’avère que Julie Fabre, l’entraîneur de l’équipe féminine de natation synchronisée olympique, qui s’occupait de notre équipe, me dit « ça tombe bien, j’ai ma sœur qui fait comme moi, à Namur ! » Il y avait une chance sur un milliard !

Vous évoquiez le vestiaire, où se retrouvent ces personnages au bout du rouleau… Un vestiaire qui se transforme, finalement, en réunion des « Losers anonymes » !

Ouais, c’est ça ! Comme je le disais, ça va plus loin que le sport. À un moment donné, c’est une volonté d’échange, de rencontre. Et je pense qu’il est parfois plus simple de se confier à des gens que l’on connaît peu. C’est pour ça que je ne voulais pas en faire un film de potes. Ce ne sont pas des potes ! On les voit, ils ont ce projet en commun mais sont très seuls dans la vie. Je voulais montrer cette solitude qui peut devenir euphorique quand on est en nombre. Je suis intimement persuadé que le collectif est une solution à beaucoup de choses. J’avais envie que ces gens-là se racontent sans jugement, sans cynisme.

En dehors de ce vestiaire on retrouve les trois rôles féminins tenus par Leïla Bekhti, Virginie Efira et Marina Foïs qui rayonnent !

Pour Leïla Bekhti, c’était une autre actrice qui devait jouer le rôle mais elle est tombée enceinte et allait accoucher durant le tournage ! Je connais Leïla dans la vie, c’est une fille très drôle, au caractère très puissant. Du coup, je lui ai tout de suite proposé et elle a immédiatement accepté. Elle est exceptionnelle ! Virginie, comme Marina, ça a été une évidence. Je voulais des personnages féminins très forts qui vont aider les personnages masculins à s’en sortir. Virginie représente l’esprit du sport, quand Leïla incarne la rigueur physique du sport. Et puis il y a Marina, une femme aimant son mari depuis longtemps, c’est un couple très amoureux. Je voulais une femme compatissante, qui tend la main à son mari.

… Mais qui ne le ménage pas !

C’est ça, je voulais que le mal vienne des autres, des personnes extérieures qui se mêlent de tout, de ce qui ne les regardent pas et qui ont réponse à tout. D’où une réaction assez cinglante de Marina !

D’un point de vue technique, le tournage a-t-il été compliqué ?

Ça n’a pas été simple et je vais être honnête avec vous, ça a été compliqué pour eux. Les pauvres, ils étaient dans l’eau, ils se sont entraînés, durant six mois, l’hiver… C’était loin d’être gagné ! Ils ont bossé comme des dingues ! Pour moi, au niveau technique, tourner proche de l’eau n’est jamais simple. Mais j’ai vécu un tournage très heureux, en apesanteur, grâce à eux, leur joie qu’ils avaient d’être là. Un Amalric qui voyait Poelvoorde pour la première fois ou un Alban Ivanov, venant du Jamel Comedy Club, tournant avec Jean-Hugues Anglade, l’acteur de « 37°2 le Matin »… Il y avait ce mélange qui a très bien pris !

Ils étaient tellement heureux qu’ils ont accepté de se mettre en maillot de bain moulant low-cost !

En fait, je vais vous dire un truc, on n’en a même pas parlé, c’était une sorte d’accord tacite ! C’est très inhérent au film. Et j’avais la volonté de parler du corps d’un homme de 50 ans, que l’on ne soit pas dans les diktats esthétiques. Ce ne sont pas des machines de guerre et les acteurs m’ont suivi aveuglément là-dedans !

Il y a aussi le personnage d’Avanish que personne ne comprend excepté son équipe. Vous êtes-vous inspiré de Kenny, de la série « South Park » ?

Vous avez raison, ça part de là ! En fait, ce personnage, à la base, n’était pas Sri-Lankais. Lors d’un casting sauvage, j’ai vu Tamil et j’ai trouvé qu’il avait une tête incroyable ! Du coup, je le voulais, je l’ai rencontré. Il est Sri-Lankais et parle français mais je trouvais qu’il fallait jouer avec ça et en faire une différence. Je suis donc parti sur ce truc à la « South Park », tout le monde le comprend sauf nous. Et si je garde les bouées dans la première chorégraphie, c’est parce que ce pauvre Tamil ne savait pas nager ! Il a fallu qu’il apprenne, il a eu double ration de piscine.

Pour conclure, n’avez-vous pas eu, à un moment, l’envie de passer une tête devant la caméra ?

Honnêtement, l’idée m’a effleuré l’esprit avant mais j’avais tellement de travail que je ne pouvais pas. Et puis je ne voulais pas mélanger, ce n’est pas le même métier, je ne voulais pas me servir la soupe… Mais plutôt celle de mes acteurs. Et je ne me voyais pas les diriger en maillot de bain, je ne trouvais pas ça très crédible ! Entre le costard-cravate et le moule-b… il y a une marge !

Crédits Photos : Moka Cotellon

30 août 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Kheiron – “Le scénario est la clef de tout”

Kheiron – “Le scénario est la clef de tout”

 

Venu présenter, mardi soir, en avant-première à l’UGC Ciné-Cité à Ludres, « Mauvaises Herbes » Kheiron est revenu sur ce film dense et abouti qui sortira en salle le 21 novembre prochain, jour de son anniversaire. Un long-métrage retraçant une partie de son incroyable parcours. Rappeur, humoriste, comédiens… Et éducateur, même si « je n’ai pas eu le diplôme. Mais on m’avait confié ce projet, c’est-à-dire d’accueillir des collégiens, en difficulté, exclus et qui n’avaient pas compris leur sanction. Il fallait donc leur expliquer. Seul le premier jour était obligatoire, ma mission était de les faire revenir le jour suivant. À l’époque, j’étais humoriste, j’avais donc une approche différente, j’étais dans autre chose. Dans notre société, la cause crée la conséquence et les jeunes sont plus adultes que ce que l’on pense, plus intelligents et responsables, aussi. Ce n’est pas une question d’argent mais de philosophie et de pédagogie ».

Un film, tourné dans un collège de Montreuil, où l’on retrouve Catherine Deneuve et André Dussollier qui rayonnent. « Ils ont tout de suite accepté. Quand j’écris un film, il n’y a qu’une version du scénario. Je le relis, et je passe en revue les rôles pour être certain des comédiens. Et là, c’était vraiment eux ! Le scénario est la clef de tout. » « Mauvaises Herbes » permet également au comédien-réalisteur de revenir à l’une de ses premières amours : le rap. « C’est vrai que je viens du rap ! C’est là que j’ai commencé à écrire sur un vieil ordinateur que mon père avait récupéré. » Logiquement, on le retrouve, aux côtés des Fianso et Médine, pour interpréter la bande originale, obligeant les deux rappeurs, que l’on voit également dans le film, à sortir de leur registre habituel. Une BO soignée dans laquelle on retrouve Malo’pour illustrer l’incroyable scène finale, filmée depuis un hélicoptère et sans doublure, qui fait office de lien, finalement, entre deux destinées.

Après « Nous Trois ou Rien », Kheiron le perfectionniste revient avec un film à la fois fort, poignant et drôle au scénario ciselé.

Crédits Photos : Patrice Saucourt

 

29 août 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Doria Tillier joue Le Jeu

Doria Tillier joue Le Jeu

Entretien avec Grégory Gadebois, Doria Tillier et le réalisateur Fred Cavayé. Ces deux derniers étaient de passage l’UGC Ciné-Cité, à Ludres, en août dernier pour présenter, en avant-première, « Le Jeu » qui sort ce mercredi.

Fred, vous proposez un huis clos qui n’est pas sans rappeler « The Breakfast Club », ancré dans le XXIe  siècle, avec ses faux-semblants, ses apparences trompeuses, ses mensonges, ses non-dits, ses malaises…

Je le prends comme un joli compliment ! C’est un film que j’aime énormément. Et, effectivement, comme vous dites, dans ce huis clos, il y a un fond très mélancolique. Après, « Le Jeu » n’est pas que ça mais dans les personnages, il y a cette touche-là. C’est, en tout cas, un joli parallèle !

À cela s’ajoute un casting très juste. L’aviez-vous déjà en tête au moment de l’écriture ?

F.C.  : Quand j’ai écrit, je n’avais de comédiens en tête et à la fin, j’ai fait une liste de sept noms que je voulais voir dans le film. Et j’ai eu la chance qu’ils me disent tous « oui ». Quand j’écris, je m’interdis de penser à des comédiens, c’est la meilleure façon d’être déçu. De plus, je trouve toujours mieux lorsque c’est le comédien qui va vers le personnage. Je ne sais pas si mes camarades sont d’accord mais je trouve toujours bien d’aller au bout de ce qu’est le personnage. Et je ne me suis pas trompé !

« Le Jeu » montre que, désormais, les jardins secrets de chacun sont dans les smartphones.

Doria Tillier  : Ça dépend des générations. Si je pense à mes parents, on ne peut pas dire ça. Mais pour la nôtre et les plus jeunes, c’est complètement le cas. Si on ouvre mon téléphone, que l’on regarde les photos, mes notes, les textos, mes mails… On peut dresser un portrait de moi assez complet et assez exact. Je ne trouve pas que ce soit effrayant, c’est comme un journal intime mal rédigé… Mais c’est vrai que je déteste perdre mon téléphone portable, c’est comme si j’avais perdu mon journal intime, mes souvenirs. Ça renferme beaucoup de soi.

C. : Et pour la comédie, c’est formidable, avant, l’amant était dans le placard, maintenant, il est dans le téléphone !

Et le jardin de Grégory est peut-être encore plus secret que les autres…

Grégory Gadebois  : Bizarrement, par rapport aux autres, il n’a qu’un « problème ». Et s’il ne l’avait pas, son téléphone serait « calme » et lui serait assez serein avec ce jeu.

C.  : Après, c’est vrai que c’est un des personnages les plus gentil des sept. Malheureusement, il l’est tellement que ses copains ont tendance à profiter de lui depuis 30 ans. Ce jeu, finalement, lui permet de les mettre tous au piquet, de leur régler leur compte.

Roschdy Zem qui, sans dévoiler le film, le lui rend bien en lui témoignant une magnifique preuve d’amitié…

C.  : C’est aussi ça qui est intéressant dans l’évolution des personnages. Comme dans un thriller, on soupçonne tout le monde et plus on avance, plus on va définir qui est le coupable, qui est l’innocent…

T.  : Ce n’est pas un film où il y a un méchant et un gentil. J’aime cette finesse-là. On finit par comprendre presque tout le monde, c’est un truc qui me plaît, j’aime quand on comprend les « déviances » des personnages.

Les déviances mais aussi cette carapace dans laquelle ils s’enferment et, parfois leurs insuffisances. Comme lors de la scène où Stéphane De Groodt parle à sa fille. Sa femme, Bérénice Bejo, toute psy qu’elle est, s’aperçoit qu’elle est passée totalement à côté de ce qu’est devenue sa fille…

T.  : Ce sont ces cordonniers les plus mal chaussés !

C.  : C’est vrai, elle travaille beaucoup, ce n’est pas une mauvaise psy, mais, avec sa fille, elle n’est pas à la hauteur.

On a le sentiment que, pour les comédiens, la limite entre leurs personnages et ce qu’ils sont devenait de plus en plus infime au fur et à mesure du tournage…

C.  : Cela veut dire que ce sont de très bons comédiens !

T.  : A un moment j’ai pensé à la première année du Loft. Les participants avaient expliqué qu’ils avaient rapidement oublié les caméras parce qu’ils étaient tout le temps ensemble. Et là aussi, on a fini par les oublier et on a été très libres dans notre jeu.

Pour conclure, comme vous le dites dans le film, « En amour comme en amitié, mieux vaut ne pas tout savoir » ?

G.  : C’est compliqué, il y a une réponse par personne et par cas. Ce qui rend malheureux et qui ne change pas fondamentalement les choses, mieux vaut ne pas les savoir… Je ne sais pas vraiment, en fait, même si c’est toujours bien de dire les choses.

T.  : Moi je trouve que la plupart des vérités font avancer le schmilblick dans la bonne direction, même si ça peut être une étape difficile et effrayante à passer.

C.  : A l’heure actuelle, dans les couples, si on passait autant de temps à se parler qu’à envoyer des photos de ce qu’on mange et des avis dont tout le monde se fout, ça irait sans doute mieux !

28 août 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Thomas Lilti – “Éprouvant physiquement”

Thomas Lilti – “Éprouvant physiquement”

Après « Médecin de Campagne » et « Hippocrate », le médecin généraliste et réalisateur Thomas Lilti vient, ce mercredi, présenter, en avant-première à l’UGC Ciné-Cité à Ludres, « Première Année ».

Après « Médecin de Campagne » et « Hippocrate », vous nous proposez une immersion dans la vie des étudiants en première année de médecine. Pourquoi avoir voulu la mettre en images, avec ses excès, ses débordements mais aussi et surtout la masse de travail que cela représente ?

Étant médecin, ce parcours qui m’est familier. J’ai eu spontanément envie de raconter ce que je connaissais le mieux pour être au plus proche de la réalité. La première année de médecine c’est l’exemple absolu. Elle est hypersélective, la compétition fait rage entre les étudiants. Finalement, on y apprend plus la compétition qu’un savoir. Ce qui, finalement, est vrai dans beaucoup de filières des études supérieures.

Une compétition dans laquelle Benjamin, joué par William Lebghil, qui a un père médecin, ne veut pas entrer, lui, le bon camarade…

Oui, Benjamin n’a pas vraiment fait de choix dans sa vie. Il a 18 ans, on lui demande ce qu’il veut faire. Il se dit qu’en faisant médecine, il pourra avoir un peu de reconnaissance de son père et s’acheter un peu de tranquillité. Ses motivations ne sont, en fait, pas très bonnes. Puis il se retrouve dans cette première année, il voit autour de lui des gens qui sont déjà à fond dans la compétition. Il y rencontre Antoine, joué par Vincent Lacoste, cet ami qui va devenir un ennemi et qui a une envie folle de devenir médecin. Il se prend alors au jeu et comme il vient d’un milieu où il a acquis certains codes, l’apprentissage du savoir, notamment, il va s’avérer très doué.

C’est vrai qu’il ne fournit pas d’efforts particuliers par rapport aux autres !

Non, il ne bosse pas plus ! Et c’est ça que j’essaie de décrire, cette injustice face au travail, à la réussite, au succès. Nous ne sommes pas égaux face au succès scolaire et l’université ne vient pas la nuancer, au contraire. Elle ne fait, selon moi, que la creuser. C’est ce que je raconte : celui qui a les codes réussit mieux, à travail égal, que l’autre.

Une inégalité qui crée, effectivement, des rivalités encore plus fortes…

Tout à fait ! C’est ce que je reproche à ce système : créer énormément de rivalité, de compétition entre les élèves alors que l’on devrait être dans des années de transmissions de savoir. Là, on les sélectionne sur leur capacité à supporter la pression dans un univers très compétitif… On peut se demander si c’est comme cela que l’on doit sélectionner les futurs médecins.

Il y a d’ailleurs une formule qui résume cet univers : « Apprendre, ne pas chercher à comprendre » !

Ben oui, c’est ce que l’on demande. C’est, en tout cas, ce qu’il faut avoir tout de suite compris, quand on arrive dans ces premières années de sélection. On est là pour être sélectionné, pas pour apprendre. C’est ce qui est terrible ! Ces années où l’on a 19-20 ans, on est en pleine possession de ses moyens pour apprendre des choses. Là, on les passe à se mesurer aux autres.

Des jeunes années qui ne sont pas épargnées par les burn-out…

C’est très répandu en PACES. La répétition de l’effort associé à l’échec, ce sentiment de dévalorisation de soi allié à la surcharge de travail donne l’impression d’avoir raté sa vie. On le retrouve même chez eux qui réussissent. Chez les étudiants en médecine règne une grande instabilité psychologique.

D’un point de vue technique, comment s’est passé le tournage dans ces amphis bondés ?

Il s’est très bien passé. Je me suis entouré de plusieurs centaines d’étudiants en 2e , 3e  et 4e  années de médecine, ils ont participé à la figuration et m’ont apporté leur savoir, leur énergie, ce qui m’a ramené à mes jeunes années. J’ai découvert une jeunesse motivée, volontaire et travailleuse. Je me suis nourri d’eux mais ça a été éprouvant physiquement.

Vous connaissiez Vincent Lacoste, avec qui vous avez déjà travaillé. Pourquoi avoir choisi William Lebghil pour incarner Benjamin ?

J’ai écrit le personnage d’Antoine pour Vincent. J’avais envie de retrouver un personnage qui soit une sorte de cousin du personnage d’« Hippocrate » mais je voulais le donner à un autre acteur. Il se trouve que William est un ami proche de Vincent dans la vie, je trouvais assez joli que Vincent lui « transmette » son personnage d’Hippocrate et je voulais profiter de cette complicité entre eux. C’est une amitié qui ne connaît pas le conflit ou la concurrence. Je voulais m’appuyer dessus durant le tournage. William est une personne très tendre, très bienveillante. Son personnage a pris conscience que dans cet univers, les plus forts doivent tendre la main aux plus faibles et cela, William, avec cette tendresse qui émane de lui, l’a très bien incarné.

Crédits Photos : Manin

28 août 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Gauvain Sers – “J’essaie d’être sur scène comme je suis dans la vie”

Gauvain Sers – “J’essaie d’être sur scène comme je suis dans la vie”

L’artiste repasse par Ludres mais avec ses musiciens cette fois.

En janvier 2017, vous jouiez, seul, à Ludres, salle Jean-Monnet, sous la mairie… Vous voilà de retour, en tournée, à l’Espace Chaudeau, avec vos musiciens…

Oui, on a fait une tournée plus intimiste, plus acoustique après les premières parties de Renaud que l’on avait faites comme ça. C’était assez cohérent et les salles s’y prêtaient bien. Là, on joue dans des salles plus grandes et maintenant que l’album est sorti, on joue avec des musiciens qui ont participé à l’élaboration de l’album. Du coup, ça reprend les sonorités, les arrangements… C’était la suite logique des choses.

Du coup, vous retrouvez sans problème vos marques…

Exactement. L’environnement est resté le même et ça permet de redécouvrir les chansons pour les gens qui sont venus nous voir l’an passé. Là, c’est un tout nouveau spectacle, ça n’a plus rien à voir. On est plus dans l’énergie… Il y a quelques petites surprises, des reprises et des chansons inédites qui ne sont pas sur le premier album. Ça permet de faire évoluer et de faire venir les gens qui nous ont déjà vus.

Avez-vous ressenti cette attente de vous revoir sur scène, avec votre album à défendre ?

Oui, forcément. La sortie de l’album a été, finalement, une belle surprise avec ce succès aussi grand… Il est disque de platine, j’ai encore du mal à imaginer que 100.000 personnes l’ont acheté en magasin, c’est hyper touchant. Du coup, c’est vrai que l’on ressent une vraie attente, le public connaît les chansons et chante avec nous… Il fallait donc préparer un spectacle à la hauteur de cette attente. Mais je voulais aussi conserver la proximité avec les gens.

Une proximité que vous n’avez pas besoin de cultiver tant elle est naturelle…

J’essaie d’être sur scène un peu comme je suis dans la vraie vie, avec le plus de sincérité possible. Quand je suis spectateur, j’aime sentir que le mec qui chante ne joue pas un rôle… J’essaie de garder ça et d’être le plus naturel possible. C’est primordial.

Au final, cette tournée, c’est aussi une belle aventure avec vos potes qui vous accompagnent sur l’album. Ce qui n’est pas toujours le cas chez les artistes…

C’est vrai et en même temps, ça s’est très bien passé sur l’album, ce sont des musiciens très talentueux, le but était de grandir ensemble et de vivre une belle aventure humaine. On s’entend vraiment bien ! C’est génial.

Vous évoquez des chansons inédites, cela veut dire qu’un second opus se profile…

Il est en phase d’écriture, oui. Je n’ai jamais arrêté d’écrire des chansons. Il y en a déjà quelques-unes qui sont prêtes. On commence déjà à se projeter… Ça ne sera pas pour tout de suite, évidemment, mais oui, j’ai envie de continuer, de tracer mon chemin, et ça passe par un deuxième album l’an prochain.

On ne vous sent pas pressé et, surtout, serein…

Je ne suis pas pressé, en effet. Je savoure toutes les dates. J’ai la chance de faire le métier que je veux faire depuis des années et je le fais dans des conditions idéales. Je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, je mesure la chance que j’ai, c’est très précieux. J’en profite chaque soir tout en pensant à la suite.

Crédits Photos : Franck Loriou

10 mai 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Marie-Castille Mention-Schaar  – “La maternité, un saut dans le vide”

Marie-Castille Mention-Schaar – “La maternité, un saut dans le vide”

Entretien avec Marie-Castille Mention-Schaar qui présentera ce samedi, en avant-première à l’UGC Ciné-Cité à Ludres, son film « La fête des Mères ». Elle sera accompagnée de Vincent Dedienne.

Vous rendez un bel hommage aux mères à travers un film mettant en scène différents profils. Comment vous est venue l’idée de ces différentes trajectoires ?

Le rapport à la mère, à la maternité, est un sujet qui m’a toujours intéressée. Pour moi, le film choral était la forme idéale pour, justement, aller explorer plus loin ce sujet qui ne pouvait être que multifacette. Chacun a un rapport différent mais, en même temps, c’est universel. On a tous une mère, quelle que soit, ensuite, la relation que l’on a avec elle. Après, on est inégaux devant cette relation. Du coup, il fallait que ce soit une mosaïque.

Votre film rappelle que, en effet, au départ, toutes les mères sont égales. C’est ensuite la vie qui crée des différences.

C’est vrai que la maternité, c’est un peu un saut dans le vide, dans l’inconnu. On imagine, on fantasme, on redoute, on est impatient. Et quand ça arrive, on ne sait jamais vraiment comment on va réagir. C’est pour ça que l’on est, je pense, égales devant cette transformation, ce rôle, cet habit de maman qu’on endosse.

Au moment de l’écriture, aviez-vous déjà tous ces profils en tête ou vous sont-ils venus au fur et à mesure ?

J’en avais déjà plusieurs en tête en sachant que, pour moi, il y avait comme un haut et un bas d’une pyramide pour, justement, évoquer à la fois cette égalité mais aussi, que l’on soit Présidente de la République ou prostituée à Belleville, on a quelque chose de très commun, on n’est pas préparées… Ensuite, au fur et à mesure, j’ai construit cette mosaïque qui a encore évolué lors du tournage puis au montage.

On voit également, notamment à travers le personnage de Clotilde Courau, que rien n’est jamais perdu…

Bien sûr, c’est aussi un film sur le temps qui passe. On n’a pas la même relation au temps, avec sa mère, en particulier. On est toujours « l’enfant de », quel que soit notre âge. Ça nous rassure. Je pense que, souvent, nous mettons nos mères, nos parents, dans quelque chose d’assez immortel. Le fait d’être ensemble sont les moments les plus importants et il n’est jamais trop tard pour ça.

Surtout, finalement, malgré certaines apparences, la mère parfaite n’existe pas…

Oui, elle est désacralisée, on ne connaît pas toujours le ressenti intime d’une mère qui, en apparence, est formidable. Elle aussi a peut-être combattu des angoisses, commis des choses qu’elle se reproche et que personne n’a vues. On se met aussi beaucoup de pression en tant que mère mais aussi en tant qu’enfant, que femme qui ne veut pas avoir d’enfant… On se met cette pression… La société nous la met…

Il y a, en effet, le personnage d’Olivia Cote qui ne veut pas entendre parler de maternité… Ce qui peut être perçu pour de l’égoïsme…

Tout à fait alors que, pour moi, on fait souvent plus des enfants par égoïsme que le contraire ! La décision de ne pas faire d’enfant est une décision qui doit être, parfois, difficile et certainement beaucoup plus réfléchie que celle d’en faire. Il faut faire attention au regard que l’on porte sur les femmes qui font ce choix.

Dans votre film, on retrouve Gustave Kervern dans le rôle du papa « apaisant »…

Oui et qui est solide par rapport à cette femme… Tout Présidente qu’elle est, il voit la difficulté qu’elle a à être mère. Il l’accompagne sans la juger. Pour moi, il était important que les hommes aient des partitions bienveillantes.

S’agissant du riche casting, comment l’avez vous construit ?

Je suis assez fidèle avec les actrices et acteurs avec lesquels je travaille. Certains sont récurrents dans mes films comme Noémie Merlant, Xavier Maly, Clotilde Courau… Je recherche toujours la comédienne ou le comédien qui est juste pour le personnage. Je n’irai jamais vers une actrice ou un acteur juste pour tourner avec elle ou avec lui si, pour moi, il n’est pas dans l’incarnation. C’était le cas pour Gustave Kervern, je n’imaginais personne d’autre. C’était comme une évidence.

Pour conclure, pourquoi le choix des claquettes en fil rouge du film ?

Ça donne une légèreté que je voulais apporter à certains moments. C’est comme des petites bulles de champagne ! Dans les claquettes, il y avait ce côté physique, où Nicole Garcia pouvait prendre du plaisir, mais aussi s’accomplir et se réaliser dans une petite chorégraphie.

Crédits Photos : Guy Ferrandis

5 mai 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
LA BAJON – INTERVIEW

LA BAJON – INTERVIEW

Il paraît que vous êtes folle à lier… C’est vrai ?

Exactement, c’est une très bonne info !

Une folie que l’on retrouve donc dans vos spectacles où vous livrez votre regard et cinglant acéré sur notre société… Un regard juste !

Écoutez, je ne sais pas s’il est juste mais en tout cas, ça part d’une volonté de mettre en lumière tout ce qui nous choque et nous indigne dans notre société. A partir de là, on essaie d’être le plus sincère possible.

Vous y réussissez en épargnant personne, vous ne vous contentez pas d’allumer les politiques et autres personnalités. Tout le monde y passe !

Oui est surtout on ne prend position pour personne. C’est notre objectif lorsque l’on écrit. En politique comme en religion, on est apolitiques et athées ! Ce qui plaît c’est que l’on s’attaque vraiment à tout le monde. Et le retour que j’ai du public c’est « merci de dire des vérités » ! C’est vraiment ça qui fait visiblement du bien aux gens, ils s’y retrouvent complètement.

D’autant que l’on est dans une époque où être humoriste n’est pas la chose la plus facile…

Non parce que, déjà, on est très nombreux… Et puis parce qu’il y a une volonté d’uniformisation et de faire taire. J’ai l’impression dès que l’on dit quelque chose, que l’on aborde un sujet et que l’on dit trop de choses, les gens sont très vite choqués. Alors que dans les années 80-90, on s’exprimait bien plus et ça ne choquait personne.

Est-ce que cela influence votre travail d’écriture ?

On y pense mais on ne s’interdit pas grand-chose… On s’interdit le manque de respect et la facilité mais on ne s’interdit pas de dire ce que l’on a envie et besoin de dire. On y va ! Tout en essayant de ne pas être provocateur.

Vous vous êtes connaître grâce à vos vidéos qui ont boosté votre notoriété. Un succès, qui par les réseaux, est souvent grand et soudain. Comment avez-vous gérer tout cet engouement ?

C’est vrai que c’est impressionnant… Et on le vit très bien ! C’est surtout extrêmement touchant quand quelqu’un me reconnaît dans la rue… Je n’ai pas droit à un simple « salut », il y a vraiment une émotion, les gens me disent « continuez » ! C’est vraiment encourageant, notamment l’amour de ceux qui viennent voir le spectacle et qui me surprend toujours.

Comment avez-vous transposé cet univers du web à la scène ?

Avant les vidéos, j’étais déjà sur scène mais c’est vrai qu’avec les vidéos, j’ai dû l’adapter. Les gens qui venaient avaient adoré l’avocate, on l’a donc mise sur scène, on ne voulait qu’ils soient déçus et cela a apporté un plus incroyable au spectacle. Et ça nous a permis de créer ce personnage sur scène qui est différent de celui des vidéos. Du coup, on a ramené ainsi d’autres personnages mais dans des sketchs totalement différents mais ça reste des personnages que le public a aimé.

L’avocate de Sarkozy, le médecin de Chirac, l’avocate de Pénélope Fillon… La galerie va-t-elle s’agrandir ?

Ah oui ! On départ, ce qui me faisait vraiment vibrer, c’était de faire des métiers différents. On n’a qu’une seule vie, j’aurais voulu être beaucoup de gens. Et puis là, le public s’y retrouve. Quand je joue une prof de français, les profs dans la salle étaient contents parce que l’on parlait d’eux d’une façon jamais péjorative, cruelle ou encore moqueuse. On a envie que les personnages soient touchants. Alors oui, la galerie va s’étoffer, on se fixe toujours des défis d’aller chercher des personnalités différentes, de le jouer à chaque fois différemment.

Vous ne tenez pas en place… Après avoir conquis la capitale, vous partez à la conquête de la Province. Comment se passe cette virée ?

C’est complètement dingue ! C’est une vraie rencontre avec le public, c’est quasiment complet partout. A la fin des spectacles, je reste pour rencontrer les gens, échanger, faire des photos… C’est vraiment top.

📷 : Pascalito

6 avril 2018 0 réactions
1 Facebook Twitter Google + Pinterest
KEV ADAMS – INTERVIEW

KEV ADAMS – INTERVIEW

Entretien avec Kev Adams qui a présenté, en avant-première, « Love Addict ».

○  ○  ○

On te retrouve dans le premier rôle d’une comédie romantique. Qu’est-ce qui t’as touché dans cette histoire ?

C’est justement le côté comédie romantique très élégante, un peu anglo-saxonne, inspirée de films comme « Coup de Foudre à Notting Hill », « Hitch » ou encore « Crazy, Stupid, Love », avec Ryan Gosling. Et je trouvais le postulat de départ très original. Sur le papier, ce mec qui a besoin de séduire toutes les femmes n’est pas forcément un personnage qu’on aime. En même temps, comme il se fait soigner, que son médicament c’est une femme, j’ai trouvé ça super… Un personnage plein de contradictions. Il y avait des choses à jouer, à défendre dans ce style de film que j’adore.

Tu parles d’élégance, le costume trois-pièces te va très bien !

Figure-toi Yannick que c’est devenu ma tenue habituelle ! À l’heure où je te parle, si tu veux tout savoir, je suis en costume six pièces ! Il y a tellement de pièces que je ne sais plus où les mettre !

On retrouve aussi Marc Lavoine, dans le rôle de ton oncle. Comment se sont passées les premières prises ?

Très bien ! Il y a eu tout de suite une connivence entre nous. Je me suis éclaté à jouer avec lui ! Je ne le connaissais pas du tout. Je connaissais juste sont travail au cinéma et dans la musique. C’est un grand comédien, il a un rythme incroyable, il invente sans cesse. Ça a été génial. Et ce neveu et cet oncle qui vivent ensemble, ils sont la seule famille que l’un et l’autre ont, j’ai trouvé ça très touchant.

L’autre duo est celui que tu formes avec Mélanie Bernier, comme dans « Tout là-Haut ». Duo qui fonctionne décidément très bien.

Je vais encore passer pour Monsieur Compliment mais pour moi, Mélanie est l’une des meilleures comédiennes que l’on ait en France. Elle est très forte, que ce soit dans le drame ou la comédie, elle peut tout jouer. Ce rôle de Marie-Zoé lui va comme un gant. J’ai beaucoup aimé la relation entre les deux où, finalement, ils sont un peu le médicament de l’autre. Elle se soigne en rencontrant ce mec qui lui fait comprendre que, dans sa vie, il y a des choses qui ne vont pas et lui, se soigne grâce à elle.

Elle utilise, pour soigner Gabriel, une ceinture électrique… Était-elle réelle ? Si ce n’est pas le cas, la synchro est réglée à la milliseconde près !

Ce n’est pas réel, c’était trop risqué. Du coup c’est joué et je suis content de voir à quel point cette scène fonctionne bien.

L’autre tournant du film est aussi le recrutement dans cette entreprise de lingerie où tu es choisi pour ton potentiel… Mais aussi, au final, pour ta capacité à ramener des filles.

C’est vrai que c’est l’un des aspects même s’ils l’engagent surtout pour son potentiel. Quand ils voient ce mec arriver, ils se disent, effectivement, si en plus de ça, il peut nous amener des femmes dans le bureau, ce sera super  ! Frank Bellocq, le metteur en scène, a voulu montrer toutes les formes d’amour. Il y a l’amoureux exubérant, constant, passionné, que joue Gabriel, l’amoureux frustré, joué par ces trois « geeks » au bureau qui rêvent de rencontrer des filles… Et puis il y a l’amoureux déçu, avec Marc Lavoine, qui a pris la décision définitive de rester cloîtré chez lui en attendant l’amour de sa vie. On peut tous se reconnaître dans un des personnages.

On retrouve aussi des clins d’œil à Tarantino avec la scène de « Pulp Fiction » mais aussi l’incroyable Michael Madsen, rappelant « Kill Bill ». Du Madsen pure souche. Comment l’avez-vous convaincu ?

D’une manière assez simple. On a envoyé le scénario à son agent, il a lu les scènes en anglais, ça l’a fait marrer. Il a rencontré Frank avec qui le courant est vite passé puis on s’est rencontré et, là aussi, le courant est passé. Il était hypercontent qu’on l’appelle pour un film français. Il a adoré tous les clins d’œil au cinéma de Tarantino qu’il a aimé jouer. C’était une vraie chance de l’avoir. Ce qui est assez dingue c’est que quand Frank a écrit le film, il disait que pour jouer le rôle de Dikinson, la référence serait Michael Madsen… Ça paraissait impossible, inaccessible et finalement ça s’est fait comme pour les autres rôles, on lui a envoyé et il a aimé ! C’était génial d’avoir Michael Madsen dans le film.

Et en version originale, il n’est pas doublé !

Eh bien non, sans sa voix qui nous a tous marqués, ce n’est plus Michael Madsen. Si t’as vu juste un Tarantino dans ta vie, tu t’en souviens, c’est quelque chose de mythique dans le cinéma. Il était important qu’il ne soit pas doublé, qu’il soit Michael Madsen, tout simplement. Et ce qu’on trouvait génial c’est qu’au début, quand il arrive dans la boîte et qu’ils montrent la photo du boss, on se dit qu’ils ont pris une photo de Michael Madsen mais que ce n’est pas lui qui va surgir… En fait, c’est bien lui et on se dit wouah, le mec est là !

1 avril 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
MICHEL FUGAIN – INTERVIEW

MICHEL FUGAIN – INTERVIEW

Vous êtes de retour avec votre projet « Pluribus » mais, cette fois, dans une nouvelle configuration passant d’une équipe de douze à sept pour un spectacle, du coup, encore plus dynamique…

C’est drôle ça, le côté dynamique ! C’est ça, c’est vraiment très différent… La différence entre un gros orchestre et un groupe.

Vous être peut-être moins une bande…

Disons pas le même genre ! On a une rythmique avec toute l’énergie que ça implique… Mais ce n’est pas la même énergie, c’est vous qui l’avez soulevé, c’est bien ça !

Pour ceux qui ont loupé le début, comment est né le projet « Pluribus » dans lequel des titres inédits cohabitent avec des tubes comme « Chante » ou encore « La fête » ?

C’est assez simple. Pierre Bertrand, qui était le responsable musical de « Pluribus » première version, il y a un moment, retourne au jazz, son domaine… Et nous, on continue. A partir du moment où il n’y avait plus d’arrangements, plus de cuivre, plus de percussions, plus de cordes, on se retrouve avec une rythmique normale et cinq voix donc un groupe, une suite logique. Cette version-là, on l’appelle « Pluribus 2.0 », c’est un logiciel qui a un peu changé et qui fait que l’on présente un spectacle, comme vous l’avez dit, avec des chansons que je ne peux pas ne pas faire. Mais quand on entend le départ de « La Fête », on ne peut pas s’attendre à avoir « La Fête » derrière. On est en 2018 et musicalement, des choses et des sons ont bougé… Même au niveau de l’énergie, c’est autre chose.

Comment se sont passées les retrouvailles avec le public ?

Très bien ! On a fait plein de spectacles, les gens ont aimé ça, le « revisitage » des chansons. Mais ça, ça fait des décennies que je vois des gens aimer ça !

C’est ce qui explique, sans doute, le succès du trio LEJ, qui revisite, en effet, les grands succès de la scène musicale…

Incontestablement et nous, avec la causerie, on s’est aperçu d’un autre truc, c’est que le public sera toujours intéressé par la chanson, c’est un moyen d’expression d’un peuple. J’ai la faiblesse de penser que le spectacle vivant reste le dernier bastion de la résistance à la déshumanisation de notre société. En tant que citoyen, j’ai envie de participer à ça. Si dans l’art que je pratique, sans « A » majuscule, j’ai cette possibilité-là, je ne vais pas me priver.

Avez-vous vu ce public changer au fil des années ?

Oui, ce n’est pas étonnant. Je vais jusqu’aux enfants qui ont pris le Big Bazar dans la tête, c’est-à-dire des gens qui avaient 7-8 ans, qui ont fait des enfants… J’ai encore leurs enfants car les parents ont transmis le bébé à leurs gamins.

Sur l’album « Projet Pluribus », on retrouve le morceau « Le Pétrousquin », de Richard Gotainer, qui manque à la scène française. Comment s’est passée cette collaboration ?

Je suis tout à fait d’accord ! Comment ça s’est passé ? J’ai rencontré un mec, qui était son ami, dans des studios, on en parle… Puis on s’est rencontré avec Richard, il a une écriture folle ! On a passé un bon moment ensemble et il me dit « je te ferai peut-être une chanson que tu n’attends pas »…Il n’avait pas envie d’un truc comme il s’écrit lui, très fin et toujours drolatique…

… Mais toujours avec plusieurs niveaux de lecture…

Ah oui toujours, c’est clair ! Il m’a envoyé « Le Pétrousquin » et me dit « alors, comment tu le trouves ? » J’ai trouvé son texte très beau, avec une vraie poésie. On l’a enregistré dans le cadre du « Projet Pluribus ». C’est Pierre Bertrand qui a fait l’arrangement. « Le Pétrousquin », c’est un truc simple, avec peu d’instruments, mais ça reste une chanson folle. Quant au fait qu’elle n’est pas sur scène, c’est simplement parce qu’il n’y a pas une chanson qui ne participe pas au sens même du spectacle, « Le Pétrousquin » ne s’y prêtait pas et puis, il y a un autre truc, je l’ai pris comme une définition de ce que je suis. Ça me gêne un peu d’évoquer sur scène un mec qui me ressemble autant !

Lorsque l’on vous écoute, vous n’êtes pas près de raccrocher, on vous sent aussi motivé qu’à vos débuts !

Mais pourquoi je voudrais raccrocher ? Je ne raccroche rien du tout ! On est dans le tour-bus, on roule de nuit et on part pour un mois et demi avec des joies qui vont venir. Tout ça est passionnant quand on est debout, qu’on a de l’énergie… Pourquoi raccrocher ? A cause de l’âge ? L’âge, je ne sais pas bien ce que ça veut dire, excusez-moi ! On a l’énergie ou pas. Il y a des mecs à 20 ans qui ne pourront jamais faire de scène. A 75 ans, j’ai autant d’énergie que j’en avais à 40. L’idée d’arrêter de me traverse jamais l’esprit, j’ai encore des trucs à faire !

📷 : Christophe Toffolo

22 février 2018 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Michel Hazanavicius – Interview

Michel Hazanavicius – Interview

« C’est un film accessible ! »

Entretien avec Michel Hazanavicius qui présente, accompagné de Louis Garrel, « Le Redoutable », son film sur Jean-Luc Godard ce mardi soir à l’UGC Ciné-Cité de Ludres et au Caméo Saint-Sébastien.

Alors qu’elle l’a refusée à d’autres réalisateurs, comment avez-vous réussi à convaincre Anne Wiazemsky, l’ex-femme de Jean-Luc Godard, de vous laisser adapter son livre « Un An après » ?

En fait, c’est le mot « marrant » qui l’a décidé. Après qu’elle m’a refusé l’adaptation, au moment de raccrocher, je lui dis « c’est dommage, je trouve vos roman hyper marrants ». Et là, il s’est passé quelque chose et l’idée d’une comédie l’a séduite.

Du coup, pourquoi Louis Garrel, - impressionnant et habité par le personnage - pour interpréter Godard ?

Le choix de Louis Garrel m’a semblé évident dès le début justement pour ça. Il est un peu l’héritier d’un certain esprit de la Nouvelle vague et pour moi, c’était une « matière » plus simple, plus évidente à travailler. Cet esprit-là, je ne pouvais pas le faire fabriquer par un acteur, il y avait quelque chose qui, intrinsèquement, faisait partie du charme de Louis Garrel que je pensais complètement compatible avec le charme du personnage que je voulais avoir. Et en plus, c’est un très bon acteur ! J’aimais bien l’idée de l’emmener dans une comédie populaire.

Quant au choix de Stacy Martin, qui joue le rôle d’Anne Wiazemsky… Là aussi, l’aviez-vous en tête ?

Non… Quand j’ai écrit le rôle de Godard, je n’avais pas Louis en tête, mais Godard et son phrasé particulier, ses fulgurances, sa capacité à jouer sur les mots… Le personnage de Stacy est un peu plus en retrait. Elle a 20 ans de moins, elle est plus observatrice. Là, j’ai essayé de construire un personnage mais je n’avais pas Stacy en tête. J’avais même commencé à faire des lectures avec une actrice plus jeune. Et en fait, quand j’ai commencé à faire le casting, j’en ai parlé avec Bérénice, qui avait tourné avec Stacy, qui m’a dit « tu devrais la voir » et là, ça m’a semblé évident. C’est à la fois une très bonne actrice et une très belle fille. Comme il y a quelques scènes de nudité, il me fallait quelqu’un qui n’ait aucun problème, aucun malaise avec ça. C’était extrêmement important. Et puis elle a ce visage à la fois totalement pop, dans l’époque, et en même temps une espèce de gravité. Exactement le type d’équilibre que je cherchais pour le film.

Au fil du film, on a le sentiment d’avoir affaire à un Godard tiraillé, prisonnier de son embourgeoisement et son côté révolutionnaire… On est en 1968, il va manifester et on le retrouve ensuite dans une brasserie plutôt chic…

Effectivement, c’est un des nombreux paradoxes que révèle le film. Il joue systématiquement sur des contraires en essayant de trouver des équilibres… Le personnage à la fois bourgeois et révolutionnaire, mais il est aussi à la fois hyper théorique et très sentimental, drôle mais en même temps triste, hyper amoureux mais aussi hyper froid… A la fois généreux et mesquin… C’est un personnage - l’expression est toute pourrie – haut en couleur. Tout est exacerbé ! Donc oui, c’est un personnage qui est complètement paradoxal.

Voire maladroit… On a l’impression que, pour exprimer son amour, il a besoin d’être odieux…

Sur ce truc-là, il me fait penser au scorpion de la fable avec la grenouille. Elle fait traverser un scorpion, elle lui fait traverser une rivière et au milieu, il la pique et meurent tous les deux… Il ne peut pas faire autrement… Ils s’enferment. Après, je ne parle pas du vrai Jean-Luc Godard, je parle de celui que j’ai écrit. Ce Jean-Luc-là est prisonnier de ses dogmes qui l’amènent à être très destructeur. Mais c’était important pour moi de traiter ça de manière très joyeuse, très ludique avec vraiment de la comédie, des effets burlesques, des dialogues savoureux…

On découvre aussi ses lubies comme ses lunettes ou encore ses chaussures…

En fait, le cinéma de Godard est très distancié. Ce n’est pas un cinéma classique avec une identification au personnage comme ça a pu l’être chez Truffaut de qui il était très proche. Là, le film joue toujours sur cette mise à distance et la mise à distance permet la comédie. Ce n’est pas forcément des lubies mais le film s’amuse avec la figure de Godard. Il en fait un personnage, il en fait un être humain. Et c’est vrai que la révolution est dure pour les myopes… Il y a tout un truc logistique, quand on veut faire la révolution, qui n’est pas évident ! Le film s’amuse avec la statue du commandeur que peut représenter Godard et le truc trivial et concret de la vie de tous les jours.

Comme dans la scène du restaurant où il a un échange tendu avec Jean-Pierre Mocky et où il traite sa femme de pu… Et Bérénice lui dit « elle a 70 ans ! » Et lui, réponde, « je ne la vois pas »…

Oui mais ça, c’est de la mauvaise foi totale ! Tous les révolutionnaires ont besoin d’être de mauvaise foi. Quand on commence à parler politique, on a intérêt à être armé de mauvaise foi… Et quand on veut réaliser un film, la mauvaise foi est une qualité intrinsèque au réalisateur.

Même s’il est toujours difficile de comparer le travail des réalisateurs qui ont chacun leur univers et leur façon de travailler, là, parfois, on perçoit une pointe de Tarantino… Notamment avec les chapitres, des apartés…

Il y a pire comme comparaison ! Je le prends extrêmement bien, je suis plutôt flatté par une comparaison comme celle-là ! Après, je ne suis pas arrivé chargé de Tarantino dans la poche. L’inspiration est plutôt sur des motifs Godardiens. Les chapitres viennent d’un film de Godard qui s’appelle « Vivre sa vie ». Mais j’ai remarqué que, en ce moment, beaucoup de films étaient chapitrés. En revanche, faire rentrer du texte dans le film est un truc très godardien, il y a toujours eu beaucoup de texte dans ses films. Je me suis amusé avec des cartons, des choses peintes sur les murs, des slogans…

… Qui font que lorsqu’on le voit une seconde fois, on apprécie le film d’une autre façon…

C’est ça… C’est un truc que j’aime bien, faire des films supportant un deuxième visionnage, je mets plusieurs choses dedans comme « OSS », « The Artist »… Pour « OSS », c’est assez marrant. Il y avait des gamins de 8 ans qui adoraient le film alors qu’on me disait que le film était un peu trop sophistiqué. Là, c’est un peu le même principe avec Godard. Je ne m’adresse pas du tout à ses aficionados, à ceux qui connaissent son univers. C’est un film beaucoup plus simple… Si on a été, une fois dans sa vie, amoureux, le film est alors accessible !

On apprécie, en effet, le film même si l’on ne connaît pas l’œuvre et la vie de Godard…

Je comprends… De toute façon Godard est, dans le meilleur des cas, très intimidant, et dans le pire des cas, il fait peur. Il y a un truc qui n’est pas hyper attirant… Je n’ai pas fait un film de Godard, j’ai fait un film de moi ! Un film très facile d’accès, pas du tout élitiste. Il est populaire en utilisant une figure de l’élite. Si on ne connaît rien de Godard, il y a un vrai plaisir immédiat et simple. Et ceux qui connaissent Godard reconnaîtront d’autres motifs, auront une autre lecture.

Est-ce que Jean-Luc Godard a vu le film ?

Non… Je ne crois pas… Je n’ai pas eu de nouvelles.

« Le Redoutable », ce mardi soir, à 20 h 15, à I’UGC Ciné-Cité à Ludres et au Caméo Saint-Sébastien à Nancy, en présence de Michel Hazanavicius et Louis Garrel.
 
29 août 2017 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Albert Dupontel – Interview

Albert Dupontel – Interview

« J’ai de bonnes angoisses »

Entretien avec Albert Dupontel qui sera ce dimanche soir à l’UGC Ciné-Cité pour présenter sa pépite « Au Revoir Là-Haut ».

Vous vous êtes attaqué à l’adaptation du Prix Goncourt « Au Revoir Là-Haut », de Pierre Lemaitre. Un auteur que vous connaissez bien et dont l’univers semble aller de pair avec le vôtre. Comment s’est donc passée cette adaptation, ce travail à quatre mains ?

Pierre et moi, on s’est vu deux fois, on ne peut donc pas dire qu’il ait été très intrusif ! Il me répétait régulièrement « c’est ton film ! ». Il n’empêche que j’ai voulu lui faire valider toutes les modifications apportées à son livre. De la fin réinventée aux autres modifications importantes, j’avais besoin de son aval. Il est le « père génial » de cette histoire, son avis m’importait.

Au casting, outre vous dans le rôle d’Albert Maillard qui veut « s’acquitter » de sa dette auprès de son compagnon d’armes, on retrouve un incroyable Laurent Lafitte, au cynisme détonnant, et un Niels Arestrup tout aussi redoutable. Aviez-vous d’entrée la distribution – complétée par Emilie Dequenne et Mélanie Thierry - en tête ?

Je souhaitais et voulais tous ces acteurs, à part moi-même ! La chance a été leur disponibilité et leur enthousiasme. Il y a une vraie cohérence entre ces acteurs et ses personnages. Je souhaitais un Vittorio Gassman jeune pour Pradelle, quelqu’un pouvant mêler humour et noirceur. Laurent a été parfait ! Pour Péricourt, Niels Arestrup était une évidence. Je le savais très proche du personnage, restait l’énigme de la scène de la terrasse… Niels s’est littéralement fissuré devant la caméra : bluffant ! Emilie, de par sa grâce et sa douceur, était idéale pour Madeleine, et Mélanie a accepté le petit-grand rôle de Pauline. C’était parfait. Nahuel Perez Biscayart a été la cerise sur le gâteau. Trouvaille extraordinaire lors d’un casting ordinaire. Sa sensibilité instinctive, sa maturité, sa rigueur, sa curiosité… Il avait tout ce que je cherchais pour Edouard. De tout ce casting idéal, il en a été la révélation. En ce qui me concerne, l’acteur pressenti depuis presque un an pour le rôle de Maillard n’a pu se joindre au casting et ce à quelques mois du tournage. Après un casting dans l’urgence et en vain, la meilleure des solutions était de « m’y coller ». Ce fut le seul bémol de cette aventure car épuisant.

On retient inévitablement la performance de Nahuel Perez Biscayart dont le personnage est finalement très proche de ce père qu’il détestait…

Si Edouard a une forme de malice sociale très paternelle en mettant au point cette arnaque, il ne partage aucune des valeurs de son père. Au contraire, puissamment et humainement intelligent, d’une sensibilité hors du commun que son génie de dessinateur exprime, il conteste ce qui anime son père : argent, pouvoir, ruses, cynisme, cupidité… D’ailleurs, le seul qui est proche intellectuellement de Marcel Péricourt est Pradelle. D’où une logique détestation mutuelle… Edouard Péricourt est le héros humaniste et contestataire de cette histoire et le personnage qui m’a le plus donné envie d’adapter ce livre.

Le travail sur les décors, les accessoires et les costumes est également incroyable. Un ensemble et une mise en scène millimétrée qui enveloppent le scénario et qui fait que l’on prend une véritable claque durant deux heures… Albert Dupontel « le perfectionniste » n’a, une nouvelle fois, rien laissé au hasard…

En fait, on s’est beaucoup amusés. Le livre de Pierre est d’une richesse formidable. Chercher à restituer cette histoire nous poussait à beaucoup de précision et à une forme d’exigence dans la reconstitution. J’étais très bien entouré notamment aux effets spéciaux via Cédric Fayolle, ou aux masques réalisés par Cécile Kretschmar, ainsi que par mon équipe habituelle, notamment Stéphane Martin au cadre et François Comparot à la machinerie - deux postes très importants dans ma façon de faire. Idem pour beaucoup d’autres membres de l’équipe. Sans eux, rien ne se fait…

« Mourir le dernier est encore plus con que de mourir le premier » ou encore « la guerre, c’est taper sur quelqu’un qui n’a rien fait »… « Au Revoir Là-Haut » reste fidèle aux formules qui font mouche. Tout comme la scène incroyable du « tribunal » dans une suite du Lutetia. Quelle a été la réaction de Pierre Lemaitre lorsqu’il a vu le film ?

Pierre a vu le film à plusieurs reprises et me parle encore, qui plus est gentiment. Je considère cela comme un indice de satisfaction et lâchement n’ai pas cherché à en savoir plus.

Pour revenir à vous, comment avez-vous appréhendé le rôle d’Albert Maillard, ce maillon faisant le lien entre les différents protagonistes ? Un personnage faussement naïf et terriblement humain !

Comme je vous l’ai dit, j’ai dû faire Maillard pour remplacer l’acteur pressenti de longue date. Peu préparé à cette éventualité, je me suis appuyé avec force sur les autres acteurs. Les écouter, les regarder pour arriver à m’oublier. Au vu de la qualité du casting, j’étais servi et Maillard s’est mis à vivre tout doucement.

Le film est notamment dédié à Alain de Greef, pourquoi ?

Alain de Greef était le directeur légendaire de Canal + lors des « années Canal ». Ancien monteur de cinéma, homme au flair infaillible, il m’a encouragé dans mon désir de cinéma. Il m’a aidé à produire mon court-métrage « Désiré » puis « Bernie » qui faisait l’objet d’une bataille féroce de contradicteurs au sein même de Canal +, et enfin lors de la sortie, il a imposé que la chaîne en parle, ce qui était bien, car ce fut le seul écho médiatique que l’on eut… Je lui dois beaucoup.

Votre film sort le 25 octobre. Et les premiers retours sont excellents. On vous sait parfois angoissé… Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai de bonnes angoisses lesquelles sont aujourd’hui tournées vers le prochain film. La sortie sera… la sortie. Moi, je me serais bien amusé. C’est déjà pas mal…

« Au Revoir Là-haut », ce dimanche, à 20 h à l’UGC Ciné-Cité, en présence d’Albert Dupontel.

 

 

27 août 2017 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Tarek Boudali – Interview

Tarek Boudali – Interview

« L’humour est là pour rassembler, pas pour diviser »

Entretien avec Tarek Boudali qui sera ce lundi à l’UGC Ciné-Cité de Ludres, pour présenter, en avant-première, son premier film, « Epouse-moi mon Pote ».

Tarek, vous derrière la caméra, Philippe Lacheau devant… Avec ce film on assiste au switch entre les deux potes. Est-ce que cela s’est fait naturellement et est-ce que cela a été simple ?

Globalement, chaque fois que l’on fait un film, lorsqu’il y a le mot « action », on est très carrés. C’est vrai que, souvent, les gens nous disent « vous devez vous éclater à chaque prise »... Entre les prises, oui, mais une fois que « action » résonne, on redevient des pros. Après, j’ai un défaut, à chaque fois qu’il y en a un qui bafouille, j’explose de rire ! Il a des séquences où Philippe et Julien (Arruti) bafouillent, notamment, et là, je suis irrécupérable. Il faut attendre quatre-cinq prises avant que je reprenne mon sérieux.

Pour rester sur Philippe Lacheau, on a le sentiment que, libéré des contraintes de la réalisation, il s’est totalement lâché et qu’il a pleinement profité d’être simplement acteur…

Exactement. Je lui ai dit, parce qu’on se dit les choses honnêtement, « sur tous les films que l’on a fait, tu n’as jamais aussi bien joué » ! Il n’avait pas à se concentrer sur la réalisation ou encore les problèmes techniques. Du coup, comme vous le dites, il s’est lâché. Là, sincèrement, il excelle, il me fait mourir de rire !

On retrouve aussi Julien Arruti dans des scènes irrésistibles mais qui, pourtant, auraient pu ne pas figurer dans l’histoire… Il apparaît et disparait au fil du film et à chaque fois, il fait mouche !

On ne rajoute pas de personnage juste pour faire plaisir aux copains. Si on le fait, ça va plus desservir l’histoire qu’autre chose. A la base, quand j’ai écrit le scénario, il y a avait deux personnages principaux – Philippe et moi – et après, naturellement, il y a eu ce rôle de l’aveugle. Et Julien, j’avais envie qu’il joue et même si c’est un petit rôle, je lui ai proposé et il a immédiatement accepté ! Pour moi, même si c’est un petit rôle, il fallait que ce soit un rôle marquant.

Pour revenir à l’histoire, à quel moment le thème – un mariage blanc entre deux hommes – vous est venu ? Et surtout, comment s’est passé la mise en scène avec ce sujet qui peut vite faire basculer le film dans les clichés même si l’on sait que, quelque part, les clichés font rire les gens. Ça a dû être un véritable exercice d’équilibriste pour vous…

C’est vrai… A la base, j’ai eu l’idée à l’époque où la loi du Mariage pour tous a été votée. Là, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi, « ça donnera plus de possibilités aux gens qui n’ont pas de papiers d’en obtenir avec un mariage blanc entre deux personnes du même sexe ». Et je me suis demandé si j’étais sans papiers, est-ce que j’aurais fait ça ? Oui, je l’aurais fait… Pourquoi je ne l’aurais pas fait ? Du coup, l’idée m’est venue comme ça, en me disant, ensuite, que cela pourrait faire une comédie. Après, effectivement, s’agissant de l’exercice d’équilibriste, pour moi il était important de ne blesser personne. Je ne voulais pas blesser la communauté gay, les sans-papiers… A chaque fois que l’on fait un film, ce sont toujours des long-métrages qui sont bienveillants, qui font rire les gens et qui rassemble les gens dans une salle de cinéma pour les faire rire aux mêmes vannes. L’humour est là pour rassembler, pas pour diviser. Alors oui, effectivement, il y a quelques clichés au début parce que oui, ça peut faire rire… Mais c’est à travers deux personnages qui sont naïfs, qui ne connaissent pas du tout le « monde gay » et qui, au final, vont évoluer au sein de ce monde et avoir une autre vision de ce « milieu ».

S’agissant des personnages, on retrouve Charlotte Gabris qui est « montée en grade » depuis « Babysitting 1 » où elle campait une réceptionniste au langage coloré. Là, on découvre une autre Charlotte Gabris…

Effectivement, dans « Babysitting 1 » elle avait un petit rôle mais qui était marquant avec ses répliques fortes ! Ça fait quelques années que l’on se connaît avec Charlotte et au fil des tournages, je vois le potentiel qu’elle a. Je savais que je pouvais lui proposer et l’entraîner dans autre chose. Elle a quelque chose en elle de très touchant et très sincère. C’était vraiment important pour moi de montrer aux gens une autre palette de jeu qu’elle a en elle… C’est une très bonne comédienne, elle ira très loin. Quand elle a lu le scénario, elle a tout de suite dit oui.

On l’imagine d’ailleurs très bien dans un rôle dramatique…

Exactement… Et je pense qu’elle en fera, elle a le talent pour.

On découvre également Nadège Dabrowski, alias Andy, la youtubeuse. A quel moment avez-vous décidé que le rôle serait pour elle ?

Pour être tout à fait honnête, Andy, je ne la connaissais pas trop avant de la rencontrer pour mon film. Je cherchais une fille correspondant au rôle. Après, je ne suis pas dans ce système où l’on se dit qu’il faut forcément quelqu’un de connu et qui a de l’expérience dans le cinéma pour être dans mon film. Avec Fifi et Julien, depuis que l’on fait de la télé, on a toujours voulu faire du cinéma. Et on se disait « pourquoi on ne nous laisse pas de chance » ? Après, je peux comprendre, les gens se disent qu’ils ne sont pas assez connus et que ça va ramener moins de monde au cinéma… Et moi, je veux montrer que, connus ou pas, des comédiens peuvent parfaitement correspondre à certains rôles… Ils peuvent exceller et être révélés au grand public. Je cherchais la comédienne qui allait jouer le duo avec moi et un jour, les producteurs m’ont parlé d’Andy. Je suis allé voir ce qu’elle faisait, ses vidéos. Je l’ai trouvée très marrante, très fraîche et très jolie… On s’est rencontrés, ça a matché tout de suite. Dès les premières séances de travail, j’ai su et vu que c’était elle qui devait jouer le rôle.

Quelque part, vous avez réussi à « décloisonner » le web et le cinéma… Un bel exploit quand on sait combien il est difficile, en France, de sortir les gens des cases dans lesquelles ils sont… Et là, Andy se pose en révélation du film…

Oui, c’est vrai, le terme révélation est complètement justifié, même si elle ne s’en rend pas compte ! Je n’aime pas, en effet, ces « cloisons », j’ai envie de les briser. Je ne sais pas si je l’ai fait inconsciemment… Si on me dit que ça a marché, tant mieux. Andy, on n’a pas l’impression que c’est son premier film et comme Charlotte, elle ira très loin !

Pour conclure Tarek, d’où vient La Pompe ?

(Rires) D’où vient La Pompe ? En fait, j’étais une fois en Turquie avec un pote à moi et un proxénète l’arrête dans la rue et lui dit : « Tu veux une pute ? » Et il lui répond spontanément : « Non merci, ça va aller ! » J’ai trouvé sa réponse très drôle. Et un jour, j’ai repensé à ça, et je me suis dit pourquoi un mec ne viendrait pas me voir en boîte et me dirait « tu veux que je te suce ? » et je lui répondrais « non merci, c’est gentil, ça va aller ! » C’est parti de ça. Puis je me suis dit que ce personnage était drôle et qu’il pouvait être également touchant… On a décidé de le mettre quelque fois dans la boîte. Celui qui joue le rôle s’appelle Pascal Boisson et il fait partie de la Bande à Fifi, même c’est vrai qu’on le voit un peu moins. Une fois encore, c’est l’exemple type, on ne rajoute pas un rôle pour faire plaisir … Sinon ça ne collerait pas au scénario. Pascal est également dans « Babysitting 1 », dans « Alibi.com » et là, dans mon film…

… Où, du coup, on le voit plus !

Oui, ça c’est sûr ! (rires)

« Épouse-moi mon Pote », en avant-première à l’UGC Ciné-Cité ce lundi, à 20h15, en présence de Tarek Boudali.

 

📷 : Hassen Brahiti

27 août 2017 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Nawell Madani – Interview

Nawell Madani – Interview

©Cédric JacquotÉtoiles

Vous êtes de retour avec votre spectacle. A-t-il évolué ?

Oui, ce sont les dernières dates de cette grosse tournée. Je mets toute mon énergie, tout ce que j’ai, mes idées, afin de dire au revoir au public… Et ce sera ainsi jusqu’à ma dernière date, jusqu’à la captation.

Comme vous l’avez dit, cette tournée a démarré il y a un certain temps maintenant et avec un gros succès, notamment à Paris. Comment avez-vous vécu cette notoriété grandissante ?

En fait, j’étais dans l’action… Tous les soirs il fallait que je monte sur scène, que je fasse le job. Je n’ai pas eu le temps de trop le sentir… À part la fatigue parce qu’il faut être au taquet et être efficace et en télé, et en promo. On a, tout à coup, un agenda qui se charge. On passe de rien à tout ! Il faut construire une équipe qui vous entoure et regarde dans la même direction que vous. C’est surtout ça qu’il fallait gérer ! Quant au succès, vous savez, j’ai une trentaine d’années… Si je l’avais rencontré à 20 ans, peut-être que cela aurait été plus compliqué mais j’ai les pieds bien sûr terre, je sais que l’essentiel est ailleurs.

Notamment à Bruxelles, chez vous. Avoir rencontré le succès et la reconnaissance dans son pays est-il une fierté supplémentaire ?

Oui ! J’ai été la seule humoriste belge à avoir fait le Forest National. J’étais très honorée de le remplir à un mois des attentats. D’être d’origine maghrébine, cela a donné un message d’espoir à toute une génération. Il faut qu’ils s’accrochent. Ça a été un joli moment que j’ai partagé avec ma ville natale.

Faire rire les gens, dans ce contexte, a-t-il été compliqué ? D’autant que vous abordez des thèmes parfois graves…

Vous savez, ce sont les choses les plus graves ou les galères dont on rit. On ne va jamais raconter une histoire qui se passe bien. On ne raconte pas le jour où l’on est allé chercher une voiture chez le concessionnaire mais plutôt celui où l’on est resté en panne cinq heures sur le bord de l’autoroute. Dans un show, il faut le recul nécessaire, que le temps fasse les choses et trouver le bon angle… Et le faire au bon moment. On ne se pose pas toutes ces questions, l’humour reste une question de feeling et d’instinct. Quand on joue dans une ville, on jauge le public et on voit là où c’est dangereux… En tant que femme et avec mes origines, je suis toujours sur le fil du rasoir.

Au fil des mois, avez-vous vu votre public évoluer ?

Complètement. J’ai, dans un premier temps, attiré un public qui me ressemble et qui s’est identifié à moi physiquement. J’étais la première humoriste à parler à toute une génération qui se sentait un peu orpheline et qui ne se reconnaissait pas dans Muriel Robin ou Florence Foresti. Là, je m’habille comme elle, fais des selfies, des hashtags, j’écoute du Beyoncé, je mets des talons de 12 et j’ai les ballerines dans mon sac… Forcément, elles se reconnaissent en moi. Puis elles ont ramené leurs petits copains et ainsi de suite. Après, les passages chez Laurent Ruquier et Thierry Ardisson m’ont permis d’élargir mon public. Mais ça, c’est le temps qui fait les choses. Aujourd’hui, il y a autant d’hommes que de femmes et le panel de générations s’est élargi.

On vous a connue avec vos « Instawell » et leurs 20 millions de vues, puis avec votre spectacle… En attendant votre film sur lequel vous travaillez…

C’est ça. Je viens de terminer mon film qui s’intitule « C’est tout pour moi » dans lequel j’ai invité François Berléand à me donner la réplique. C’était une aventure exceptionnelle. L’histoire d’une provinciale partant à la conquête de Paris, des étoiles plein les yeux, et qui se frotte à la jungle parisienne. Et qui va connaître pas mal de déboires… Ce n’est pas un récit autobiographique mais je me suis inspiré de pas mal de choses que j’ai vécues et des milieux dans lesquels j’ai évolué. C’est un film qui me tient vraiment à cœur, que j’ai écrit, réalisé et dans lequel je joue. Pour un premier long-métrage, ce n’était pas simple mais le résultat est à la hauteur de mes espérances. Entre-temps, j’ai joué dans « Alibi.com », réalisé par Philippe Lacheau, qui sort le 15 février, et dans lequel je joue la maîtresse de Didier Bourdon.

28 janvier 2017 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Fills Monkey – Interview

Fills Monkey – Interview

 

Les deux batteurs fous des Fills Monkey débarquent à Chaudeau avec leur Incredible Drum Show. Entretien avec Sébastien Rambaud.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment est né, le duo ?

Les Fills Monkey sont d’abord nés d’une rencontre humaine et musicale. Deux batteurs qui décident de monter un groupe un peu hors du commun, peu conventionnel.Où la batterie prend place devant la scène et il n’y a personne entre le public et les batteurs.

Une liberté musicale, certes, mais très technique !

Il y a un côté hyper-technique, c’est sûr. Nous sommes tous les deux des « techniciens » de la batterie, un instrument que l’on a travaillé très sérieusement pendant une période. Si nous parvenons à nous comprendre, c’est parce que l’on a passé des heures à apprendre, à lire, à travailler la diction, l’orthographe, à écrire… Avec la batterie, à un moment, on a eu cette démarche. Il fallait que l’on puisse s’exprimer sans penser à ce que l’on allait jouer… Pour nous, c’est un langage.

Un langage teinté d’une bonne dose d’humour. Est-ce que cela a été facile à intégrer ?

Je ne vais pas dire que ça a été facile, ça pourrait paraître prétentieux. En revanche, ça a été naturel. A aucun moment on ne s’est dit que l’on allait faire un spectacle d’humour. Et quand on est arrivé, par exemple, sur Juste pour Rire, au Québec, on pensait que ça allait être un échec et malgré nos craintes, ça a été un très gros succès. On a juste fait une démo de batterie puis, à un moment, naturellement, on a jeté une baguette en l’air, on s’est lancé des défis de celui qui jouerait le plus vite, le plus fort, celui qui séduirait la jolie brune du premier rang… Ça a fait rire les gens mais ce n’est pas quelque chose que l’on avait programmé.

Et vous avez tapé dans l’œil de Michel Drucker qui vous a invités sur Vivement Dimanche, concrétisant une montée en puissance constante…

C’est ça, on n’a jamais eu le sentiment que ça avait explosé d’un coup. Ça fait cinq ans que l’on a l’impression que le projet monte progressivement et, visiblement, il progresse encore. C’est assez excitant à vivre.

Votre duo s’est formé il y a plus de dix ans. Une décennie durant laquelle vous avez pu vous roder lors des premières parties de Patrick Bruel ou encore Christophe Maé…

Avant même de faire ça, ça faisait déjà plus de cinq ans que l’on tournait. On avait l’expérience de la scène. Ensuite, effectivement, défendre ce projet dans des salles différentes comme des Zénith ou le Palais des Sports, et dans la rue, où l’on a fait des happenings, forge une expérience qui fait que le show est désormais encore plus rodé.

D’autant que vos shows demandent une importante débauche d’énergie, nécessitant une préparation et une hygiène de vie de sportifs…

Vous avez mis le doigt dessus ! On a commencé à tourner avec ce spectacle avec l’âme des rockeurs que l’on était avant et avec les excès que cela pouvait comporter… A un moment, évidemment, on s’est heurté à nos limites. Le show est très physique, exigeant physiquement et techniquement. Ensuite, nos productions nous ont imposé un rythme de tournée très élevé allant jusqu’à plus de 150 dates par an ! Et là, on a pris conscience de l’importance d’une hygiène de vie un peu plus saine… Eviter de faire la fête après chaque spectacle mais prendre du repos… On fait beaucoup plus attention à ça même si, parfois, il y a quelques excès maîtrisés !

9 mai 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Jean-Luc Lemoine – L’habit fait Lemoine

Jean-Luc Lemoine – L’habit fait Lemoine

©Cédric JacquotÉtoiles

L’esprit en mouvement perpétuel de Jean-Luc Lemoine a fait mouche ce vendredi soir, à l’Espace Chaudeau, qui affichait complet pour la venue du fidèle complice de Cyril Hanouna. Mais, les vannes qui fusent n’étaient pas de la partie. En revanche, son analyse de la société qui ne tourne décidément pas rond, était bel et bien mise au service de son dernier spectacle « Si vous avez manqué le début ».

Impertinent, irrévérencieux, déroutant de précision, Jean-Luc Lemoine a asséné ses vérités sur cette France dans laquelle la téléréalité « starifie des crétins », où des Marseillais « font du bien à la vie » et où le selfie, avec « ses bouches en cœur et ses têtes tordues », marque la fin d’une civilisation où l’on est demandé en ami sur Facebook par « un épagneul breton se prénommant Sylvie », avec ses « Like se réjouissant du malheur des autres » et où l’on exhibe ses tatouages…

Le professeur Lemoine déroulait son cours sur la bêtise humaine, expliquant, notamment, que « pour le commerce, la connerie va faire beaucoup de bien », que « sans loser, il n’y aurait pas de winner »… Quant aux slogans publicitaires, ils agissent comme un révélateur. On finit tous tomber par d’accord… Oui, on nous prend pour des jambons. Non, une fois enfilé le slip de David, on ne devient pas Beckham ! Non, le 8 12 12 ne donne pas de réponses aux questions existentielles. Quant aux communautés, les religions, le racisme, l’homosexualité… mis à la sauce Lemoine, l’exercice d’équilibriste devient un art, une pertinence impertinente avec ses différents niveaux de lecture.

Lui qui « espérait venir à Ludres depuis longtemps » a fini par réaliser son souhait. Ses théories, son flegme britannique, mis parfois à l’épreuve par les réactions de spectateurs, son sens de l’observation… Le tout prenant vie sous une plume aiguisée, précise, et une mise en scène enlevée, l’humoriste a fait oublier le chroniqueur affûté de TPMP. Même affublé d’une veste rouge d’un animateur de supermarché ayant fait le Conservatoire, l’habit fait Lemoine !

 

9 mai 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Lilian Renaud – Les promesses de Lilian

Lilian Renaud – Les promesses de Lilian

©Alexandre MarchiÉtoiles

Ce jeudi soir, à l’Espace Chaudeau, c’était le grand retour de Lilian Renaud sur ses terres d’adoption, lui, le pensionnaire de la Music Academy International de Nancy, vainqueur de la saison 4 de The Voice. Une victoire évidente, en fait, une fois que l’on a vu ce grand gaillard investir cette scène qui lui tend les bras. Laissant en loge sa casquette et cette réserve qui lui colle parfois à la peau. Du coup, c’est dans une véritable cocotte-minute que l’artiste est venu défendre son album.

Un premier opus très personnel, intimiste, prenant une autre dimension en live. « Le Bruit de l’Aube », hommage à son grand-père, résonnait alors dans les cœurs, touchés de plein fouet par « Les Enfants de l’Oubli ». Des mots simples, des morceaux racontant une histoire, à sa manière, Lilian Renaud s’exprime, n’hésitant pas à « percuter » pour que le message soit clair.

Et lorsqu’il s’attaque à des monuments comme « Tous les cris, les SOS », de Daniel Balavoine, « Yalla », de Calogero, « Losing my Religion » de R.E.M, ou encore la reprise à l’origine de cette belle aventure, « Octobre », de Francis Cabrel, le gamin de Mamirolle met un pied dans la cour des grands. Pas étonnant que des artistes comme Ycare aient collaboré sur son album… « Pour ne plus avoir Peur » sonnait comme une évidence pour ses fans qui ont passé le concert debout, reprenant en chœur ses titres. Eux qui attendaient ce moment depuis des mois… Mais Lilian Renaud tient ses promesses… « Promis juré » !

9 mai 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Nana Mouskouri – Nana chante la paix

Nana Mouskouri – Nana chante la paix

©Alexandre MarchiÉtoiles

« Si je chante, c’est pour la paix, l’optimisme. » Nana Mouskouri est ainsi et l’a toujours été, en fait. Elle, artiste européenne de la première heure qui a toujours fait tomber les barrières et franchi les frontières avec sa générosité, sa musique, ses chansons dont certaines sont devenues de véritables hymnes ancrées dans l’inconscient collectif. Sa venue, ce dimanche après-midi, constituait un événement en soi. Des années que son public attendait de la voir sur scène. Et pour que ce moment demeure rare, unique, intimiste, Nana Mouskouri a transformé l’Espace Chaudeau de Ludres en un piano-bar New-Yorkais à l’ambiance feutrée. Un univers cosy qu’elle a illuminé en arrivant sur scène, drapée, telle une diva immortelle, dans une scintillante robe immaculée.

Nana Mouskouri disait alors « Adieu Angélina » avant un moment de poésie avec « Pauvre Rutebeuf », en mémoire de « ces amis que le vent nous emporte ». Mais surtout, l’artiste rappelait que « La Vie, l’Amour, la Mort » étaient le cheminement d’une existence dont nous sommes, quelque part, maître… « Try to Remember », disait-elle. Ces souvenirs qui font parfois du bien, redonnant, « Comme un Soleil », un supplément d’énergie et d’optimisme dans cette morosité qui ronge notre société. Et bien qu’elle ait été députée européenne, il n’y a pas de place pour la politique stérile dans ce répertoire élégant… Un répertoire où, dans ce jardin qui aime la vie, « Tous les arbres sont en fleurs » et dans lequel « L’Enfant au Tambour » donne le frisson… Comme lorsque Nana Mouskouri rappelle toute l’admiration qu’elle a pour Whitney Houston et Amy Winehouse, « partie tellement jeune » et dont elle a repris, dans un registre très jazzy, « Love is a losing Game »… Cet « Amour en héritage » que « La Rose Blanche de Corfou » et le lumineux « Tournesol » ont toujours subtilement illustré. Tout comme ses rencontres avec les plus grands, d’ailleurs. Des légendes auxquelles elle a rendu un vibrant hommage, en reprenant, entre autres, « Les Feuilles Mortes », « La Vie en Rose », interprétée en allemand, ou encore « Smoke Gets in your Eyes » des Platters… Et ce, en toute humilité. On ne se refait pas… Nana Mouskouri a toujours été ainsi. Ce qui explique sans doute cette carrière hors normes.

9 avril 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Jean-Luc Lemoine – INTERVIEW

Jean-Luc Lemoine – INTERVIEW

 

©PascalitoÉtoiles

Chroniqueur incontournable de l’émission de Cyril Hanouna, Jean-Luc Lemoine passe par Ludres avec son dernier spectacle.

Vous êtes de retour avec votre dernier one-man-show « Si Vous avez Manqué le Début »… Ceux qui ont justement manqué vos débuts, que va-t-il se passer pour eux ?

Déjà, je vous conseille de ne pas manquer le début du spectacle, ce serait dommage ! (rires) Et pour ceux ayant manqué le début de mon travail sur scène, ce sera une petite piqûre de rappel. Notamment pour ceux qui m’ont connu par la télévision ou la radio. Je fais un petit regard rétrospectif sur ce qui a toujours été mon univers… Le mauvais esprit, beaucoup d’ironie, un peu d’humour noir par moments, d’irrévérence. Même si c’est cohérent avec ce que je fais en télé, j’ai toujours développé un univers plus personnel sur scène.

Cela veut-il dire que le public découvre le « vrai » Jean-Luc Lemoine, sur scène ?

En tout cas, quand je suis dans une émission de télé, que ce soit quand je travaillais chez Ruquier ou maintenant dans Touche pas à mon Poste, je suis au service d’une émission, d’un format qui n’est pas le mien. J’essaie d’être moi-même et avec l’âge, il est malheureusement trop tard pour changer. Sur scène, c’est mon univers, à 100 %. Je développe mes idées et mes points de vue… Surtout, j’ai le temps de les développer.

« Développer »… On ressent chez vous une grande exigence dans votre travail d’écriture…

Oui, à la fois parce que je viens de là, j’ai toujours aimé l’écriture et j’ai gagné ma vie, dans les années 90, en écrivant. À la base, ça a donc toujours été un plaisir. En même temps, je suis quelqu’un d’assez méticuleux. À chaque fois – c’est mon quatrième solo –, je voulais avoir des one-man-show très écrits pour pouvoir aussi m’en échapper. Ce n’est pas fermé. Surtout celui-ci, qui est certainement le plus ouvert des quatre, il y a une base très écrite pour pouvoir parler, échanger avec les gens. En même temps, je me dis que les personnes payant une place de spectacle méritent quelque chose de bien travaillé.

Avec un cursus scientifique, vous n’étiez pas prédestiné à l’écriture… Ce parcours vous aide-t-il dans votre analyse de notre société, à aller à l’essentiel ?

Vous avez tout à fait raison. À la base, je ne me suis jamais vu comme un littéraire. Avec mon bac C, j’étais plutôt un matheux. C’est vraiment ça qui m’intéressait. Et finalement, mon travail, y compris celui à la télé, c’est de l’analyse… Je traque souvent les petites entorses à la logique. Je suis très cartésien et très logique, je repère assez facilement les trucs qui sont illogiques…

La radio, la télévision, la scène, passez-vous de l’un à l’autre facilement ?

Au départ, je faisais l’erreur de tout vouloir gérer en même temps. Désormais, j’ai un emploi du temps assez militaire… Le matin j’enregistre à la radio, après je suis en télé et il y a eu un moment, à Paris, où j’allais jouer après la télé. Le planning est très serré. La seule façon de le faire est de prendre les choses les unes après les autres, de m’investir à fond dans ce que je fais, au moment où je le fais, sans anticiper sur le reste. Sinon, c’est le meilleur moyen de tout faire mal.

Ce cloisonnement, finalement, on le ressent… On n’a jamais le sentiment que vous êtes en promo lorsque vous être sur le plateau de Touche pas mon Poste…

C’est vrai… Et honnêtement, je ne sais pas si j’ai raison ! Il y a des producteurs, avec qui j’ai travaillé par le passé qui, justement, m’en faisaient le reproche. Il y a des humoristes, effectivement, qui, lorsqu’ils sont au service d’une émission – je ne parle pas quand ils sont invités – et qu’ils ont un spectacle, on a l’impression que c’est une bande-annonce permanente et qu’ils sortent leurs personnages de scène dans leurs programmes. J’ai toujours essayé d’être le plus honnête possible. Je n’ai jamais calculé ça. Je suis persuadé que les personnes qui paient pour un spectacle méritent quelque chose de différent. On est à une époque où l’on a envie de consommer et comprendre les choses rapidement. Souvent, le fantasme qu’ont les producteurs c’est de se dire que quand les gens vous voient une demi-heure à la télé ils doivent avoir tout compris de votre univers. Après seize ans de télé, j’ai le sentiment d’être installé dans l’esprit des gens sur la longueur…

Installé avec une marque de fabrique… En l’occurrence le Médiateur, chez Laurent Ruquier, devenu Les Questions en 4/3 chez Cyril Hanouna…

En effet… C’est vrai qu’il y a une filiation naturelle entre ce que je faisais chez Ruquier et TPMP. Je suis retombé sur des vidéos du Médiateur lorsque j’étais dans On n’est pas Couché, c’était les prémices… Ce n’était pas du tout la même commande. Chez Ruquier, je venais souvent après un clash provoqué par Eric Zemmour ou Eric Naulleau. J’étais là pour détendre l’atmosphère en me moquant, surtout, de Naulleau et Zemmour…

Qui l’acceptaient bien !

Ils l’acceptaient remarquablement bien ! J’ai toujours eu la chance de travailler avec des gens qui avaient de l’autodérision. Dans Touche pas à mon Poste, c’est différent. Il n’y a pas de clash comparable. Il n’y a pas besoin de faire redescendre la température. J’ai conçu ça plus comme une sitcom en dégageant des traits de caractères, en essayant de montrer des traits des personnalités de mes camarades. Enfin, la différence est que dans TPMP, je ne suis que sur les off , alors que dans On n’est pas Couché, j’étais sur les in.

Il y a en revanche un point comme entre ces deux programmes, c’est la liberté que l’on vous laisse… On ne vous impose rien…

Non, du tout ! J’ai eu la chance de bosser avec ces personnes qui m’ont laissé cette liberté. Après, c’est une relation de confiance. Ils savent que je ne joue pas contre mon équipe. J’aime bien bousculer, flirter avec la ligne, mais ce n’est jamais dérangeant au point qu’un gros malaise s’installe sur le plateau. Et quand il y en a un, ça vient toujours d’un malentendu. Je fais très attention à ce que je présente…

On sent une confiance qui s’est instaurée entre vous et les chroniqueurs, comme avec le public… Et sans jamais être lisse !

J’aime bien gratter… Comme vous le dites, je n’aime pas être lisse. Je préfère rire avec les gens plutôt que de rire contre les gens. Après, on est évidemment dépendant de l’autodérision des personnes auxquelles vous vous adressez. Parfois, sur certaines émissions, des gens ne savaient pas trop comment m’aborder… Comme je n’étais pas là à rire de mes blagues, ils se demandaient si c’était méchant ou pas !

Vous ne laissez, en effet, rien transparaître…

Ce n’est pas un personnage, j’ai toujours été comme ça, depuis que je suis gamin. J’ai toujours été assez sensible à ce genre d’humour, avec un certain flegme britannique. Mais on est dans un pays plus latin et ça rassure tout le monde que, quand vous faites une blague, vous rigoliez ou que vous rajoutiez « c’était pour rire » ! Et je pense que le faire en permanence, c’est aussi prendre les spectateurs pour des idiots.

Pour revenir à la scène, seriez-vous prêt à la partager, que ce soit en duo, à l’écriture ou à la mise en scène ?

Oui, évidemment. S’il y a un joli projet, je suis très ouvert à ça. Le duo, c’est plus difficile. C’est bien quand vous êtes plus jeunes dans le métier. Pour moi, c’est comme la colocation. Un bon duo, c’est quelque chose qui se construit sur la longueur. Par exemple, ce que je trouve formidable chez Eric et Ramzy, c’est que l’un peut finir les phrases de l’autre.

Pour finir, vous êtes là, à répondre aux interviews pendant que vos potes de TPMP sont à Las Vegas… Pas trop déçu ?

Non, pas du tout. Il y avait juste une semaine où j’aurais pu partir à Las Vegas et pour des raisons de visa, ce n’est pas tombé dans celle-ci. À choisir, je suis très content d’aller faire mon spectacle, il n’y a vraiment aucune frustration. Je pense qu’ils vont vivre une belle expérience. Il y a une belle bande qui est partie. En même temps, ça va être beaucoup de boulot. De nombreuses images vont être filmées. La différence entre eux et moi est que je pense que, dans l’émission de lundi, j’aurai moins de cernes qu’eux ! Ça risque d’être drôle, on va voir quelques zombies à l’écran !

 

 

3 avril 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest

Arnaud Tsamère – les confidences d’Arnaud Tsamère

©Cédric JacquotÉtoiles

L’humoriste a tapé dans le mille avec son dernier one-man-show Nancy : les confidences d’Arnaud Tsamère à Chaudeau

C’est tout le paradoxe qu’a posé sur scène Arnaud Tsamère, ce mercredi soir, à Ludres. Lui, le mec banal et discret, qui ne se dévoile pas. Et qui, au final, ne s’est pas plus dévoilé au terme d’un one-man-show transportant le public en « absurdie ». Ce royaume sur lequel l’humoriste règne sans partage. Un monde où, il avait prévenu, il passe son temps à enfoncer des portes ouvertes et poussant l’absurde jusqu’à son paroxysme. Sa mission du soir ? Ne pas faire rire… Il a lamentablement échoué ! Et c’est tant mieux. Lui qui préfère les bons plats aux mauvais, qui est fan de belles chansons, détestant l’hypocrisie et qui avoue « un étrange penchant » sexuel… Il préfère les femmes. Obsessionnel, parfois psychorigide, Arnaud Tsamère s’amuse avec le public. Simplement parce qu’il a gardé son âme d’enfant, certes fripée, mais terriblement efficace, poussée dans ses derniers retranchements par un pingouin se démenant avec une entorse au milieu d’un service des urgences où le film du spectacle repasse à la vitesse de l’éclair. Une fois l’ultime leçon donnée à l’aide d’un paper-board, le constat s’impose. Etre absurde impose du talent. Et Arnaud Tsamère en a.

17 mars 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Fabrice Feltzinger – Portrait

Fabrice Feltzinger – Portrait

Étoiles

Il sera de retour dans sa région natale le 30 janvier prochain avec « La Maîtresse en Maillot de bain ». Une pièce de théâtre qu’il jouera à l’Espace Chaudeau, à Ludres. A quelques kilomètres, en fait, de la ville où Fabrice Feltzinger a vu le jour. En l’occurrence Laxou… Mais c’est Grande-Rue, à Nancy, qu’il a vécu, jusqu’à ses 19 ans en ayant, entre-temps, fréquenté le collège Louis-Armand, à Villers-lès-Nancy. Il se lance ensuite, très jeune, dans le commerce, puis met le cap vers le Sud pour quelques années avant de revenir à Nancy et reprendre ses activités commerciales. Un cheminement qui, au final, lui donnait l’impression de tourner en rond et qui, surtout, mettait en veilleuse cette fibre artistique et musicale qui l’animait déjà. « J’ai effectivement débuté par la musique, la guitare, le chant… Je prenais des cours à Ludres, justement, à la MJC Brassens… C’était il y a plus de trente ans… C’était mes premiers pas artistiques. Puis très vite, il y a eu le théâtre, à Nice où j’ai pris des cours et où je travaillais dans la restauration. »

La suite ? Elle passe inévitable par Paris où Fabrice Feltzinger intègre les cours Jean-Périmony qui le conforteront dans ses choix. « Oui, Nice a été le déclencheur. C’est devenu une véritable passion. Jusqu’alors, je me cherchais un peu, j’ai fait pas mal de métiers différents et là, j’ai tout arrêté… Le coup de foudre ! » se souvient le comédien qui a ainsi pris le risque de se lancer dans une voie où l’on ne sait de quoi les lendemains sont faits. « C’est ça le problème… J’avais pas mal d’expérience dans le commerce, dans la restauration avec un état d’esprit optimiste et débrouillard. J’ai payé mes cours en faisant coursier à Paris. Ça m’a permis de découvrir Paris ! »

Un apprentissage solide

Néanmoins, les premières figurations et autres petits rôles au théâtre arrivent rapidement. Mais pas seulement. « J’ai aussi appris à faire le clown ! J’ai également fait un apprentissage et j’ai travaillé pendant un an, à Nanterre, chez Michel Nowak, dans un cirque. Du coup, j’ai mêlé ça à mon apprentissage de comédien et d’auteur puisque dansw l’école Jean-Périmony on devait écrire des saynètes que l’on interprétait ensuite. » Un apprentissage solide qui lui a ainsi permis de faire du cinéma, du théâtre mais aussi de la télévision avec quelques apparitions comme dans Navarro. « C’était il y a très longtemps. Depuis j’ai tourné dans La Mort d’Auguste , de Denis Malleval… Après, j’ai aussi tourné pour le cinéma dans Banlieue 13 – Ultimatum ou encore Les Kaïra … » Quant au théâtre, Fabrice Feltzinger cartonne avec « La Maîtresse en Maillot de bain ». Une pièce mettant en scène une jeune psychologue, mandatée par le ministère de l’Education nationale, atterrissant dans la salle des profs d’une école maternelle. Ce qu’elle va y trouver est loin, très loin de ce qu’elle imaginait.

Une belle aventure pour le comédien… Mais ses premières amours lui manquent. Sacrée musique dans laquelle il a pu exprimer toute sa créativité. Et ce, grâce à un spectacle musical burlesque qui a tourné longtemps, « Nino et ses Copo’s », qu’il a écrit et interprété. « C’est vrai que de temps en temps, ça me manque, mais on ne peut pas être partout à la fois ! »

Quoi qu’il en soit, Fabrice Feltzinger sera bien à Ludres samedi 30 janvier. Et croisera peut-être, qui sait, quelques têtes connues.

31 janvier 2016 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

Christophe Willem / Lilly Wood and the Prick – De l’ange Willem à Lilly Wood and The Prick

©Alexandre MarchiÉtoiles

Soirée chargée, ce samedi soir, avec deux têtes d’affiche. A commencer par Christophe Willem qui s’est posé tel un ange sur l’Espace Chaudeau de Ludres, plein à craquer. Un ange un brin déjanté qui a livré un show transformant la tortue en une sauterelle proche et généreuse avec un public conquis. Et qui a pu le voir de près. De très près même, puisqu’après avoir dompté son « Chagrin », « Nous Nus » le faisait bondir pour reprendre « Adultes Addict » au milieu de la foule pour remonter sous le halo lumineux surplombant la scène, pour envoyer « Indélébile » et cet « Amour qui rend débile »… C’est, « Paraît-il », ce qui se dit, en tout cas !

« Après toi », le showman Christophe Willem se prenait au jeu du stand-up, décoiffant quelques tignasses de l’assistance avant de prendre place dans les gradins ! Pour rejoindre, dans la foulée, ses complices sous les projecteurs pour un clin d’œil à cette Nouvelle Star qui l’a fait connaître avec un medley de « Sunny », « Ain’t no mountain high enough », « Safe text » et « Superstition ». « L’Eté en hiver » réchauffait les cœurs pour un « Double Je »… C’est « Jacques qui l’a dit » lors de ce concert dopé au talent d’un ange Willem qui a envoyé une onde de choc jusqu’à L’Autre Canal où Lilly Wood and the Prick prenait possession des lieux avec un de ces concerts lumineux dont le duo a le secret.

Avec cette poésie-rock mise à la sauce anglaise, avec quelques touches frenchies que l’on retrouve sur le dernier opus « Shadows »… Le tube « Long way back », tiré du deuxième album « The Fight » donnait le tempo. Nili Hadida et Benjamin Cotto offraient un savoureux cocktail, dans lequel « Invincible Friends » trouvait toute sa place dans une scénographie à l’impressionnante palette de couleurs… Du sur-mesure pour cet univers que Lilly Wood and the Prick façonne, cisèle et dégaine sur toutes les scènes de l’Hexagone. Ce samedi soir, de Ludres à Nancy, l’agglo était en habits de lumière.

6 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Les Innocents – Les Innocents en toute intimité

Les Innocents – Les Innocents en toute intimité

©Frédéric Mercenier

Étoiles

C’était il y a quinze ans. Le groupe décidait de mettre fin à une belle aventure musicale, laissant dans son sillage des tubes ancrés définitivement dans le patrimoine français. Chacun partait de son côté, vivre de nouvelles expériences. Le temps faisant, Jean-Philippe Nataf et Jean-Christophe Urbain se rendaient à l’évidence : l’envie de redonner vie aux Innocents était présente. Et débouché sur un nouvel album et, dans la foulée, une tournée. Un Come-Back Intime que des nombreux attendaient. Comme ce samedi soir, à l’Espace Chaudeau de Ludres, pour un concert intimiste, épuré et chaleureux. Au premier rang, Franz et Manu ne voulaient pas manquer ça. Les deux fans en goguette rêvant encore d’un  « Monde Parfait » que « Les Philharmonies Martiennes » ont à peine troublé même si quelques « Jours Adverses », jalonnés de « Cailloux » donnaient envie de crier « Love qui peut ». Alors que qu’un « Sherpa » ouvrait la voie, les « Souvenirs étaient devant nous ». Ces souvenirs, justement qui ont déboulé lorsque « Jodie » est venus faire de l’œil au public mais aussi à l’immortel « Danny Wilde » que « L’Autre Finistère » aurait pu, en son temps, accueillir.

Ce samedi soir, Les Innocents « ont coloré » ce monde morose… Devenu glacial avec des températures polaires effrayant plus d’un «Cygne » mais qu’un « Homme extraordinaire » réussira, un jour ou l’autre, à rendre meilleur.

 

5 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Frank Michael – Le chouchou de ces dames

Frank Michael – Le chouchou de ces dames

©Cédric JacquotÉtoiles

Mais pas que. Car si certains attendaient patiemment leur moitié sur le parking, d’autres les avaient accompagnées dans un Espace Chaudeau chaud bouillant. Un public piaffant d’impa­tience à l’approche de l’heure-H…A16h, le chéri de ses dames apparaissait avec son costume bleu marine ajusté.

Les lumières baissaient enfin en intensité, le crooner disait «Bonjour l’Amour». Si les gradins restaient sérieux, dans le parterre, l’assistance avait bien du mal à tenir en place alors que Frank Michael rendait hommage à « ces femmes qui rendent fous ces hommes qui ont besoin d’amour ».

Le public se levait, faisait tourner foulard et mouchoirs, et reprenait alors en chœur le refrain… « Aimez­ nous, on vous aime »… Ah, ces hommes « prêts à tout ». Sans oublier « ces gens d’ici qui sont si gentils… »

Au premier rang, Josette ne tenait plus en place et disait, comme son idole, « Merci la vie » avant de pousser un cri d’amour à ce­ lui qui venait de s’essuyer le front avec son foulard : « Je vous aime ! » De quoi relancer la mécanique d’un show bien huilé au moment de détailler « La Force des femmes ». Elles qui « ensoleillent nos jours » ! Mais surtout, parole de Frank Michael, éternel fantassin de l’amour, «Toutes les Femmes sont belles». En tout cas, celles présentes hier à Ludres l’étaient, leurs mines radieuses et réjouies à la fin du concert se passant de commentaires.

 

5 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Piqûre de rappel

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Piqûre de rappel

©Cédric Jacquot Étoiles

 

On ne s’en lasse pas. Pour preuve l’Espace Chaudeau qui a fait le plein lors des deux représentations programmées hier. A chacun de ses passages, Paul Dewandre est attendu et rassure tout son monde. Les hommes viennent toujours de Mars et les femmes, évidemment, de Vénus.

Son dictionnaire du couple sous le bras, le Belge a une nouvelle fois décortiqué et détricoté les paradoxes de la vie de couple aux côtés de «cet être qui parvient le plus à nous énerver mais dont on n’arrive pas à se passer ! » Ce couple qui, à l’image du jardin, se laisse envahir « par les mauvaises herbes si on ne s’en occupe pas». Une évidence… Mais tellement vrai ! Le « professeur» Dewandre donnait alors une belle leçon de « jardinage», lui qui est «tombé dans la marmite des problèmes conjugaux quand il était petit».

Décodeur allumé, le public a commencé à comprendre. A décoder, justement, son quotidien. A commencer par le postulat de départ : l’homme est séquentiel, n’ouvre qu’un seul dossier ; la femme est multitâche et jongle avec plusieurs de ces dossiers. Lui, parle des faits, juste les faits, elle, exprime son ressenti ; lui, parle après avoir réfléchi, elle, doit parler pour penser, pour avancer ; lui, arrive à ne penser à rien,pour sa moitié, c’est tout bonnement inimaginable ! Depuis le temps qu’on le dit ! Sacrées différences… Qui sont en fait une chance et qui, « quand elles sont comprises, nous complètent ».

Mais ce «tome II» de«Mars et Vénus » aborde aussi les relations parents-­enfants, les incompréhensions qui apparaissent parfois simplement parce que l’interprétation d’une situation n’est pas la même et qui, avec le recul, nous fait évoluer et apaise les rapports. Pour finir, le jardinier du couple ne pouvait pas faire l’impasse sur le sexe et ses secrets alors que tout est finalement assez simple. Si l’homme est un « chalumeau qui arrive rapidement à 200 °C », la femme est « un four plus long à chauffer et qui reste chaud » et dont il faut évidemment, « trouver le bouton du thermostat » !

Une fois encore, Paul Dewandre, avec sa simplicité, son bon sens et son humour a su décoder cette vie de couple qui, parfois, nous crée des soucis mais qui fait tellement de bien !

 

 

5 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
T’choupi – L’alphabet de T’Choupi

T’choupi – L’alphabet de T’Choupi

©Alexandre MarchiÉtoiles

Infatigable ! Le héros imagi­né par Thierry Courtin re­vient chaque année. Pour la plus grande joie de nos têtes blondes qui n’en perdent pas une miette.

Hier, à l’Espace Chaudeau, à Ludres, T’Choupi a fait « danser l’alphabet » après avoir « fait son spectacle ». Sur scène, le bonhomme à la bouille toute ronde profite de l’absence de la maîtresse pour faire quelques facéties dont il a le secret. En compa­gnie de ses amis Lalou et Pilou, qui ne sont pas en res­te, ils décident de voler au secours de Doudou… Sacré Doudou, oublié dans la salle de classe. Mais là, des choses bizarres et fantastiques se passent… « Comme s’il y avait des anges ! » Mais quel est donc le secret ? Ce secret connu de la maîtresse à la fausse naïveté et qui reste intraitable sur le sujet. Ces lettres dansant avec les des­sins…

Avec ce nouveau spectacle, T’Choupi revient avec de nouvelles aventures et des chansons originales sur les­quelles ils se déhanchent tout en faisant voyager son jeune public. De l’Egypte aux Incas, il en a pris plein les yeux !

5 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Salvatore Adamo – Salvatore chante Adamo

Salvatore Adamo – Salvatore chante Adamo

©Cédric JacquotÉtoiles

La simplicité, l’humilité… Depuis plus d’un demi­ siècle, Adamo en a à revendre. Du talent aussi. Lui, le fils de mineur, le chéri de ces dames, mais pas que. Le « privilégié » qui s’excuse toujours devant un tel succès. Un succès qu’il partage avec son public pour lequel sa générosité n’a pas de limite. Hier soir encore, Salva­ tore Adamo a comblé son auditoire en reprenant son répertoire qui a fait vibrer un Espace Chaudeau affichant complet.

Sur une scène minutieusement mise en lumière, neuf musiciens sublimant clarinette, contrebasse, violon, basse, guitare acoustique, claviers, batterie et autre violoncelle pour un concert attendu depuis de nombreuses années. Et comme Adamo l’a rappelé, «C’est ma Vie», et ça, il n’y peut rien! Cette vie faite de chaleureuses retrouvailles au « bar des copains ». Cet endroit béni où « chacun venait payer son coup ». De quoi lui faire égarer cette tête qu’il a perdue « pour un stupide amour »… Tout en parvenant à sauver une « Mèche de cheveu » devant « De Belles Personnes »…

Puis, le temps venait pour le « tendre jardinier de l’amour » de repenser à ses 20 ans, quand il était « fier et insolent »… Depuis, il a mis des « Bémols »… Mais sur ses partitions seulement, tant son énergie de jeune premier l’anime toujours. Notamment lorsqu’il repart en août 1964, date de la sortie du frissonnant « Tombe la neige ». Le frisson, le crooner au grand cœur l’a fait monter d’un cran lorsqu’il a rendu hommage à Gilbert Bécaud avec, entre autres, « Et Maintenant », « Croque-mitoufle », « Je reviens te chercher » ou encore « L’Absent »… Une parenthèse émouvante et prenante qui amorçait la dernière ligne droite. Adamo empoignait sa guitare qui n’est jamais bien loin pour nous «parler d’un ami » et faire rugir ce sang sicilien qui coule dans ses veines sur une ballade italienne. Quoi qu’il en soit, si l’artiste a « oublié que les roses sont roses », ses fans le lui ont rappelé en lui en offrant quelques jolis spécimens ! Lui donnant ainsi des arguments au moment de «laisser ses mains sur ses hanches » et d’enchaî­ner ses chansons qui ont bâti cette carrière unique… Avant de reprendre son éternel hymne à la paix, son requiem pour les âmes. « Inch Allah » apparaissait comme une évidence… Simplement. A l’image de l’artiste. Hier soir, l’ami Salvatore a chanté Adamo.

 

 

5 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Cauet – Le monde de Cauet

Cauet – Le monde de Cauet

©Mathieu Cugnot Étoiles

Doudoune noire sur le dos, Cauet arrive à Chaudeau. Il est 18h30 et l’humoriste a bravé le climat hostile lorrain en robuste Picard qu’il est. Une fois sur scène, micro HF en place, Cauet entame une ultime répétition et peaufine les derniers réglages avec une exigence de vieux routards. Tout est passé à la moulinette, le boss ne laisse rien au hasard. « Trop de médium ! Jeff, t’es où ? » Son complice sort de l’ombre, les choses commencent à rentrer dans l’ordre. « On envoie le générique ? » Le compte à rebours est lancé, les premières vannes fusent… « J’ai une voix de commandant de bord ! » En régie, on ajuste rapidement, tout est en place. Il est 19 heures, soit une heure et demie son entrée en scène.

Cauet se met au calme dans sa loge, échange et plaisante. Le trac ? « Le one-man est réglé, on l’a joué plus de deux cents fois, je suis serein. » Un spectacle qu’il jouera jusqu’au mois de juin avant de rôder le second dans de petites salles l’automne prochain. « Je travaille encore dessus. Ça avance bien. J’ai des sketchs qui sont déjà écrits… J’ai une furieuse envie de les jouer… Mais non, on va attendre le prochain ! » Côté scène, l’Espace Chaudeau commence à se remplir. Certains sont devant les portes depuis 17h30. Le public s’installe, la température grimpe d’un cran…

Il est 20h30, Jeff lance le show sur les C2C… Cauet fait alors son apparition avant de repartir en coulisse régler une affaire de micro récalcitrant. Et se faire happer par un bus ! Le tout-puissant donne de la voix… L’humoriste va devoir défendre le dossier, le paradis n’est pas gagné ! Pour cela, il va devoir se repasser le film de sa vie. Son enfance à jouer de la trompette au sein de la fanfare municipale, ses études avec son appareil dentaire-garde-manger et où sa « matière préférée était les filles », ses soirées passées seul à penser aux filles, son statut de fils unique et les « cadeaux qui vont avec… La bataille navale, le « Puissance 4 », son père « préveneur », ses régimes, sa voyante créole qui, à l’époque, avait « dit à Clo Clo qu’il passerait du disco à l’électro », son permis, sa première fois, sa femme, ses enfants…. Un panorama complet du monde de Cauet. Un univers à la fois léger, sensible, parfois irrévérencieux, mais baignant toujours dans une fraîche autodérision… Mi-ange, mi-démon, finalement ce touche-à-tout qui n’a pas pu quitter son public sans trinquer à sa santé… Avec un verre de mirabelle !

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Cauet – Cauet sur tous les fronts

Cauet – Cauet sur tous les fronts

©Alexandre MarchiÉtoiles

L’animateur et humoriste truste tous les médias. Et avec succès !

A la radio… A la télévision… Sur internet… Sur scène… Cauet est un boulimique de travail. « J’ai une fâcheuse tendance à dire j’attaque quelque chose mais je vais en enlever une autre… Mais au bout du compte, l’autre, je ne l’enlève pas ! A chaque fois que je devrais l’enlever, je me dis ben non, ça marche, je m’amuse… Du coup je me retrouve à travailler parfois trop », nous déclarait, il y a peu, l’animateur. Lui qui est chaque soir leader sur sa tranche, sur les ondes, avec son émission sur NRJ et qui cartonne avec ses vidéos sur le web. Comme avec son one-man-show, d’ailleurs. Lui qui hésitait, à l’époque, sillonne la France et se produit même au Maroc. « Je suis tout sauf sûr de moi… »  Ce qui ne l’empêche pas d’avoir gagné le pari du one-man-show. « On en est à plus de 220 avec, à chaque fois, un public incroyable ! »

Les attaques ? Cauet les gère… A sa façon ! Et lorsqu’on lui pose la question, la réponse est directe : « Vous savez, je ne vais pas en parler parce qu’on m’a toujours dit, quand j’étais gamin, que le pire dans notre métier, c’est qu’on ne parle pas de vous. Finalement, très honnêtement, j’ai trouvé ça assez bien que l’on parle de moi. On dit toujours que ceux qui ne sont pas critiqués sont vraisemblablement dépourvus de talent ! »

Demain soir, à l’Espace Chaudeau de Ludres, Cauet se livrera… Un peu. « Je suis un garçon très secret, très fermé – je ne suis pas non plus un handicapé des sentiments ! – qui a du mal à parler, qui a du mal à s’ouvrir… . Le spectacle m’a juste permis de me demander :  Est-ce que j’oserais me moquer de moi en public ? Devant des milliers de gens ? La réponse est oui ! » Et avec la proximité, la simplicité et la générosité qui le caractérisent. Ludres n’y échappera pas et c’est tant mieux !

 

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Alexandre Astier – La Big bang théorie d’Astier

Alexandre Astier – La Big bang théorie d’Astier

©Alexandre Marchi

Étoiles

Cotume trois pièces impeccable, montre à gousset, pince à cravate dorée… Un paquet de pop­corn à la main, Alexandre Astier est venu livrer sa version du Big bang… Et pas celle servie « sur les chaînes de télévision thématiques… Là où on voit un mec boire sa pisse dans la jungle pour survivre. » Une Exoconférence qui n’a vraiment pu débuter qu’une fois le malaise d’une personne du public pris rapidement en charge. L’impayable Sir Arthur de Kaamelott pouvait alors reprendre le fil de cette conférence et « régler la question de vie extraterrestre ». Pour ça, il a pu s’appuyer sur Swan, l’ordinateur à l’intelligence artificielle redoutable… et facétieuse et ce, malgré une mise à jour.

Le cas Kenneth Cole

Premier thème abordé, l’origine de l’univers. De la « cosmogonie indienne et la cosmogonie Burger », différents cas de figure ont été envisagés. Avant que le cas Kenneth Cole ne soit abordé. Cet Américain, témoin de ce qui est considéré comme la première grande observation d’OVNI… Reçu au sein d’une rédaction du Daily Planet sceptique. Alexandre Astier reformait ensuite les deux grands blocs. D’un côté les États­ Unis se demandant d’où pouvait bien venir un curieux objet volant. Avec l’agent Matthew, de la CIA. De l’autre, cette bonne vieille Union Soviétique à la recherche, elle aussi, de son objet volant bizarre. L’Exoconférence s’attaquait alors à Pioneer, 10, cette sonde spatiale, envoyée dans l’espace par la NASA avec, à son bord, la célèbre plaque représentant un dessin de l’Humanité telle que la voyaient les scientifiques en 1972, à destination d’éventuelles rencontres du troisième type !

Roswell, le « reverse engineering », les canulars, notre belle Voie Lactée au gout de framboise, Nicolas Copernic aux prises avec un religieux lui conseillant gentiment de laisser la Terre au centre de l’Univers ou encore l’incident Zeta Reticuli, Alexandre Astier a achevé sa fresque cosmique et astronomique en comblant le « silence éternel dans cet espace infini». En attendant de remettre ça, ce soir à Ludres et le 15 octobre au Zénith de Nancy.

 

 

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Kamel le magicien – La magie de Kamel

Kamel le magicien – La magie de Kamel

© Frédéric MercenierÉtoiles

De Canal + à Ludres… Du plateau du Grand Journal à l’Espace Chaudeau…

Kamel le Magicien a fait le grand saut. Et délaissé les sunlights de la télé pour venir à la rencontre de son public. Celui qu’il a ébahi lors de ses passages dans l’émission de Michel Denisot dans laquelle il a bluffé plus d’une vedette américaine.

Meryl Streep, Bruce Willis, John Travolta, Jennifer Lopez, Matt Damon… Le tableau de chasse est impressionnant. Tout comme ses numéros, d’ailleurs. Kamel a sorti le grand jeu, hier soir, dans son show rythmé, lumineux, où les vannes ont gentiment fusé entre deux tours déconcertants ! Et c’est en dansant que le plus médiatique des magiciens est arrivé sur scène. Mais pas pour très longtemps puisqu’il disparaissait aussi vite qu’il était arrivé !

De retour sur scène, une impressionnante cabine arrivait et lui donnait l’occasion de jouer les passe­muraille. Kamel choisissait ensuite son assistante dans le public. Et allait chercher Ophélie pour une des prédictions dont il a le secret… La carte de la jeune fille sur laquelle figurait l’autographe de Matt Damon trouvait son homologue dans la grande enveloppe suspendue dès le début du numéro ! Le temps venait alors pour le phénomène de défier un micro­ondes géant, de téléporter Gilbert le canard, de compléter son mur magique Facebook…

Sans oublier sa malle de Tanger de laquelle il est sorti, marchant sur les traces du grand Houdini le temps d’un numéro. Après avoir scotché les collégiens de La Malgrange il y a un mois, Kamel le Magicien a remis le couvert, hier soir. Lui qui pratique la magie depuis l’âge 11 ans, a partagé sa passion avec une assistance médusée. Maître dans l’art du close­up, maniant avec talent le stand­ up, le tout emballé dans une bonne dose de générosité, le père Noël Kamel est passé avant l’heure !

 

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Malik Bentalha – Lui, c’est Malik Bentalha !

Malik Bentalha – Lui, c’est Malik Bentalha !

©Patrice Saucourt

Étoiles

Ce samedi s’annonçait chargé… Il l’a été! «Noël à Clown Circus » au Zénith, «Gare à l’Art» à la Galerie Nancy Thermal, les festivités de la Saint­-Nicolas… Pas simple de se faire une place au milieu de tout ça. Malik Bentalha y est pourtant parvenu. Simplement en se racontant devant un public de l’Espace Chaudeau fan de la première heure. Des premiers pas faits, notamment, sous l’aile protectrice de Jamel Debbouze.

Mais c’est désormais de ses propres ailes que l’humoriste, passé maître dans l’art du stand­-up, vole. Et ce, grâce à un one-­man ­show certes plein d’humour, mais surtout touchant.

CAP Flunch

Lorsqu’il évoque son enfance, par exemple, et « les claquettes volantes à têtes chercheuses» de son père. Sans oublier sa scolarité. Un thème qui nous replonge, au final, dans un quotidien que l’on a tous connu. Les cours de techno, « d’EMT pour les plus anciens, avec un prof qui nous faisait faire des porte-­clefs lumineux. C’était la seule matière où on ne te rendait pas les contrôles dans l’ordre des notes!»

Sans oublier sa conseillère de « désorientation »… «Tu veux faire quoi… Médecin ? Je te le déconseille. Essaie plutôt le CAP Flunch ! »

La musique et la flûte ? « Dans un collège normal, on en joue, dans le mien, au bout de cinq minutes, on en avait fait un joint ! » Ce collège du 9­3 où les « profs ont été formés au GIGN et viennent travailler en rappel ».

L’élève « moyen, 9,5­11 » Bentalha n’a pas non plus oublié le supplice du tableau où « on te demandait de venir réciter le Corbeau et la Luciole, devant tout le monde ». Arts plastiques, histoire, les sec­tions littéraires, « une secte avec des mecs en sarouel faisant du diabolo dans un coin de la cour », l’EPS, la matière « où les bons sont derrière.

Nous, on s’est fait courser toute notre vie par la BAC… » Malik Bentalha a passé en revue une scolarité finalement joyeuse lorsque c’est lui qui s’y attaque. Même topo pour le sport, sa vision acérée et réaliste de notre société, la télévision et ses aberrations… L’ancien pensionnaire du Jamel Comedy Club continue à « se la raconter »… A se raconter, en fait, avec cet humour à la fois caustique et fin, parfois provoquant, mais jamais blessant. Lui que le Cours Florent a snobé… Lui, c’est Malik.

 

 

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Voca People – Des voix venues d’ailleurs

Voca People – Des voix venues d’ailleurs

Étoiles

Même si leur vaisseau s’est crashé sur la Terre, les Voca People étaient en forme hier soir à l’Espace Chaudeau de Ludres. Les huit artistes, intégralement vêtus et maquillés de blancs, ont une fois plus impressionné par leurs performances vocales.

Et c’est une fois en scène que les « extraterrestres » ont tenté de communiquer avec leur public. D’abord avec des sons venus d’ailleurs puis avec ce qui ressemblait à de l’anglais pour expliquer que la « musique était leur énergie » et avant de donner le « do » qui a imposé le tempo.

C’est avec « Le Lion est mort ce soir » que les Voca People ont lancé leur set avant d’enchaîner les styles et les influences multiples. Ils sont ainsi passés d’Abba avec « Take a chance on me » à Era tout en intercalant le Moonwalk de Michael Jackson sur un puissant « Billie Jean ». Suivait alors un « zapping » qui a jonglé avec la Macarena, les Spice Girl ou encore Britney Spears qui donnait l’impression de passer d’une radio à une autre. Ces prouesses artistiques ont jalonné un show de haute volée, maîtrisé de bout en bout.

Alors qu’ils cartonnent dans le monde entier, les Voca People poursuivent également leur périple dans l’Hexagone les faisant passer régulièrement par la région nancéienne qui leur réserve toujours un bel accueil. Ce fut encore le cas hier soir Ludres.

2 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Baptiste Lecaplain – Baptiste Lecaplain se tape Chaudeau

Baptiste Lecaplain – Baptiste Lecaplain se tape Chaudeau

©Frédéric Mercenier

Étoiles

Après avoir tremblé sur ses fondations, avec la venue de Kyo, l’Espace Chaudeau est revenu, hier soir, à une ambiance plus calme… Plus feutrée… Encore que !

Baptiste Lecaplain a, à sa manière, secoué la salle. Avec son spectacle « Baptiste se tape l’affiche », l’humoriste est parti dans tous les sens, avec des sketchs qui commençaient… sans vraiment se finir, sauf à la fin d’un one­-man­ show à la fois déjanté et lunaire pour lequel l’humoriste a fait trois entrées, dont une sous les huées. Le temps alors pour lui de débuter son analyse. A commencer par celle de son prénom qu’il n’aime pas. Baptiste… Qui est classé « en moyenne, depuis quarante ans, 113e sur 330… Juste derrière Jacky », le prénom de son père. Et de se dire qu’il l’avait échappé belle puisqu‘en « Suède, un père a appelé son fils Google… Si le gosse se fait kidnapper, dans la presse on lira on recherche Google. Ça le fait pas ! »

Que dire également du sport imposé durant sa jeunesse, « l’escrime, deux mecs qui se battent avec un fleuret… Il y a des flingues ! Y a même pas moyen de braquer une banque… » Ses bulletins scolaires, le crabe dans l’aquarium de la poissonnerie des supermarchés, ses colocataires, les joueurs de tennis aux innombrables tics insupportables, une girafe, une taupe, les mecs bourrés en discothèque… La fresque illuminée du colocataire de Kyan Khojandi dans « Bref » a maintenu sous pression le public de Chaudeau dans un show envoyé à la vitesse du son laissant, de temps à autre, parler les talents d’improvisation d’un Baptiste Lecaplain taille patron.

 

1 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Kyo – Kyo décroche le Graal

Kyo – Kyo décroche le Graal

© Frédéric Mercenier

Étoiles

Presque dix années… C’est le temps que les fans auront attendu pour revoir Benoît Poher et sa bande sur scène. Des fans venus massivement, hier soir, à l’Espace Chaudeau, à Ludres, puisque la date affichait complet depuis des mois. Avec un nouvel album en poche, et évidemment ses anciens succès, Kyo a fait parler la poudre et envoyé des percussions et des bas­ ses flirtant avec les sommets.

Exit l’allure d’éternels ados. Les quatre gaillards ont mûri… Mais les mimiques et les attitudes sont toujours là, l’ADN ne ment pas. De quoi rassurer d’entrée l’assistance. « Vous nous avez manqué, on a beaucoup de chance d’avoir un public comme vous ! » La température montait en flèche. « Récidiviste » donnait le ton et renouait rapidement un furieux « Contact ».

Et si Benoît Poher « saignait encore », « L’Enfant du Solstice » pansait ses plaies. Une fois repris sa « respiration », Kyo trouvait les mots et « disait les choses »… D’abord avec « 3 Lettres » puis avec deux sur «XY» après un clin d’œil aux « Poupées russes », une ode à la délicate « Sarah », baignée dans un brouillard bleu duquel émergeait fièrement le majestueux « Y », symbole du groupe, en fond scène, et un marathon de Benoît Poher et ses potes qui « courent » encore et toujours, tous les jours, onze ans après.

Le temps nécessaire à l’artiste pour enfin décrocher « Le Graal » et sa mélodie pouvant dérouter les fans de la première heure. Mais il n’en a rien été, le titre a, au contraire, provoqué l’éruption de Chaudeau sous un déluge cuivré… Benoît Poher a dorénavant « les pieds sur terre » et visiblement trouvé « la jeunesse éternelle ». Lui qui se demandait simplement, il y a dix ans, « Qui je suis »… De toute évidence, il a trouvé et a ainsi repris « La Route » et parcouru ce « Chemin » du succès qu’il a si souvent emprunté avec ses complices. Ces derniers prenant d’ailleurs, le temps de deux morceaux, les commandes du navire.

Et alors que Kyo trouvait le bon « Équilibre », en modérant ses « Nuits blanches », le groupe invitait ses fans pour une « Dernière Danse » à refiler la chair de poule aux plus insensibles… Avant de « Tout Envoyer en l’air » ! Un final enivrant pour un set puissant et concentré dont Chaudeau a peu l’habitude !

 

 

1 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Mimie Mathy – La leçon de bonheur de Mimie

Mimie Mathy – La leçon de bonheur de Mimie

© Frédéric Mercenier

Étoiles

Huit mois après la salle Poirel, Mimie Mathy est revenue papoter avec son public, cette fois à Ludres où avaient pris place enfants, parents et grands­-parents, Joséphine étant passée par là ! Mais c’était bien Mimie Mathy qui était sur scène. Une scène sur laquelle l’humoriste est arrivée en robe de mariée… Et sur la Marche nuptiale. « Le jour du mariage, on n’a pas le temps d’en profiter ! Tout passe trop vite. Quant à la nuit de noce, on l’a répétée avant, elle est au point!»

Le ton était posé, Mimie Mathy allait donner une belle leçon de bonheur, après « avoir allumé de nombreux cierges. J’ai dû payer dix fois le ravalement de Notre­Dame ! J’avais beaucoup de grands copains et peu de petits copains. » Un bonheur « tardif » à l’origine duquel on trouve « son » Benoît : « Angelina Jolie a son Brad, Céline Dion, son René. Moi j’ai mon Benoît.

Il joue au Scrabble, quand il perd, je ne suis pas obligée de chanter pendant cinq ans à Las Vegas ! » Sans oublier son coup de foudre, la maison à la campagne – « le calme, son compost et son odeur » ­, le foot, qu’elle ne regarde « que quand la France est en finale de la Coupe du Monde… On est tranquille ! », et surtout sa famille recomposée, « sa petite famille, dans la corbeille de la mariée, il y avait quatre enfants ! », qu’elle aime par­dessus tout.

Mais Mimie Mathy, avait prévenu. Ce spectacle était aussi l’occasion de mettre les choses au point. Avec les journalistes, notamment, qui lui posent depuis trente ans les mêmes questions sur les « épreuves qu’elle a dû traverser ». M. Drucker, B. Castaldi, M.­O. Fogiel, Nikos ou encore L. Ruquier, lui demandant « si elle avait couché avec Philippe Bouvard pour réussir », sortaient du bois dans des apparitions « clins d’œil » par écran interposé, donnant une note irrévérencieuse supplémentaire à un one­-woman­ show finement écrit, dans lequel Mimie Mathy livre sa vision d’une société qui lui donne matière.

Y compris lorsqu’elle – ou plutôt Joséphine – fait un détour par le Paradis, après avoir « répété » son enterrement et croise alors Einstein, Cl. François ou encore sa grand­-mère qui a remplacé « pépé Bébert, parti jouer à la pétanque, par pépé XIV ! » Ja­ mais méchante, parfois caustique, mais toujours bienveillante et sincère, Mimie Mathy a une fois encore prouvé que l’on pouvait faire rire sans être méchant. Et ça fait du bien !

 

1 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Emmanuel Moire – Moire à fleur de peau

Emmanuel Moire – Moire à fleur de peau

Étoiles

Chaude ambiance hier soir, à Ludres, pour la venue d’Emmanuel Moire qui a pu, une nouvelle fois, constater que sa cote de popularité auprès du grand public était au plus haut… A la différence de nos politiques ! Un public venu donc en nombre pour justement s’évader, loin de la morosité ambiante, le temps d’un concert bien rôdé puisque l’artiste enchaîne les dates depuis la troisième saison de Danse avec les Stars – qu’il a remportée avec la flamboyante Fauve Hautot – et la sortie de son troisième album « Le Chemin ».

Pour cette date à l’Espace Chaudeau, qui s’est jouée à guichets fermés, Emmanuel Moire a livré un set tout en émotion, à fleur de peau parfois, et sans temps mort. Après une mise en bouche instrumentale, le chanteur a enchaîné les titres. « La Vie ailleurs », « La Blessure », « Suffit mon amour », « Venir voir », « L’Adversaire » ou encore « L’Attraction » ont rapidement fait monter la température d’une salle chauffée à blanc.

Arrivait ensuite un flash-­back revisité de ses anciens succès. « Sans dire un mot », « Le Sourire » et évidemment « Etre à la hauteur », tiré de la comédie musicale « Le Roi soleil », ont précédé l’émouvant hommage à son frère disparu « Sois tranquille », interprété à la lueur des bougies. Avant de mettre le feu avec son tube « Beau Malheur » qui a longtemps tourné sur les ondes.

Emmanuel Moire maintenait la pression pour conclure en beauté son œuvre avec « Le Chemin » repris en guitare­voix, parachevant ainsi une soirée qui aura ému aux larmes les plus fans – certaines avaient acheté leurs places en octobre dernier – et enthousiasmé le reste d’une assistance littéralement sous le charme.

 

1 décembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Serge Lama – Serge Lama entre émotion et légèreté

Serge Lama – Serge Lama entre émotion et légèreté

©Alexandre Marchi

Étoiles

Cinquante ans de carrière… Et finalement, pas une ride ! Qu’on le veuille ou non, Serge Lama fait partie de ces artistes qui traversent les années – et les décennies ! – sans encombre. Son répertoire aussi, d’ailleurs, puisqu’à chacun de ses passages, les mélodies sont reprises et font de ses concerts des moments musicaux uniques marquants.

Hier soir, le millier de fans garnissant l’Espace Chaudeau, de Ludres, tapaient du pied devant l’entrée, près d’une heure et demie avant le début du set de Serge Lama. Au menu de cette soirée à guichets fermés, près de vingt­-neuf morceaux, passant en revue sa carrière, qui ont comblé un auditoire sous le charme.

Tantôt mélancolique lorsqu’il a évoqué son enfance dans « Les Ballons Rouges », tantôt léger avec les « trente-­deux » positions du Kama­sutra dans le «Mémorandum pour un pucelage », parfois grave lorsqu’il a repris « La Fille dans l’église » ou « Des Eclairs et des revolvers », l’artiste a médusé un auditoire qui n’en a pas perdu une miette avant de monter en puissance quand, sur un air de jazz manouche, Serge Lama a lancé « Femme, femme, femme ».

Quatuor féminin

Des femmes omniprésentes puisque l’artiste était accompagné sur scène d’un délicieux quatuor féminin, composé de trois violons et d’un violoncelle, qui a su donner un supplément d’âme à des mélodies léchées et millimétrées. Le tout habillé d’un décor soigné composé d’un drap savamment froissé donnant de la profondeur à une mise en scène efficace.

Ce jeudi soir, celui qui a longtemps été « malade » a démontré que l’omniprésence médiatique n’était pas indispensable lorsque l’on respecte son public.

Des tubes aux morceaux moins connus, des « Petites Femmes de Pigalle » à « Je suis malade », en passant par « D’Aventure en aventure », « L’Algérie », « Le Chanteur », « Marie la Polonaise », « Mon Ami mon maître » ou encore « La Chanteuse a vingt ans », Serge Lama a une fois encore maîtrisé son sujet de bout en bout. Mais ça, on s’en serait douté !

 

30 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
De Palmas – De Palmas trace sa route

De Palmas – De Palmas trace sa route

©Jean-Marc LumbranoÉtoiles

La température était élevée hier soir, à l’Espace Chaudeau de Ludres, pour la venue de De Palmas. Après le Canadien Messmer la veille, le chanteur et guitariste de haute volée a livré un set très rock durant lequel il est parvenu à faire prendre la mayonnaise entre ses anciens succès et ses morceaux les plus récents.

Ainsi, entre « Tomber », « L’Etranger », « Je me souviens de tout » et « J’en rêve encore », De Palmas est parvenu à intercaler ses dernières compositions comme le très enlevé « Marlowe », hommage à son fils de 17 ans parti étudier à Montréal, ou encore une série de titres interprétés en anglais qui ont donné de savoureuses intonations anglo­-saxonnes au concert d’hier soir. Parmi eux, le fameux « Pandora’s box », d’Eagle Eye Cherry.

Comme il l’a dit maintes fois, De Palmas, entouré de ses trois musiciens qu’il connaît par cœur, prend toujours autant de plaisir lorsqu’il se produit sur scène. Une scène qui fait office « de bulle où l’on est comme hors du temps. Une bulle où il n’y a plus de contrainte. » A l’Espace Chaudeau, De Palmas s’est effectivement libéré de toute contrainte notamment lorsqu’il a repris ses anciens tubes pour lesquels il a revu les arrangements… Histoire, pour son public, de voir ces morceaux sous un nouveau jour.

Ce vendredi soir, avec l’énergie d’un jeune premier, Gérald De Palmas a une nouvelle fois montré qu’il traçait encore et toujours sa route.

 

30 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Messmer – L’Expérience Messmer

Messmer – L’Expérience Messmer

© Alexandre Marchi

Étoiles

Ils sont venus en nombre, hier soir, à Ludres, pour ce rendez­-vous fixé par le plus médiatique des hypnotiseurs. Le très ponctuel Messmer a fasciné près de 1.200 personnes durant un show à la fois hallucinant et déroutant où l’humour est omniprésent et durant lequel le public est acteur.

Piochant dans son grimoire

Et c’est par son « shopping » que le Canadien a débuté son spectacle en invitant les spectateurs à le rejoindre dans son univers intemporel, « où le public est le héros ». Piochant dans son « grimoire », Messmer a commencé en s’attaquant à la totalité de l’Espace Chaudeau. « Vous allez abandonner vos repères… Décroiser les jambes et joindre vos mains au­-dessus de vos têtes et vous allez fermer les yeux… À trois, vous vous réveillerez. » Une fois le premier tri effectué, le fascinateur invitait les volontaires à monter sur scène pour n’en retenir qu’une quinzaine totalement réceptive à son magnétisme. L’expérience Messmer était lancée.

C’est Cédric qui impressionnait le premier le public nancéien en prenant position, raide comme un piquet, entre deux petites plateformes. La suite ? Un festival de postures plus hallucinantes les unes que les autres. D’abord allongés sur scène, les « somnambules » ont ensuite pris la position fœtale avant de sortir « du ventre » de leur mère et pousser leur premier cri et téter… Et pour que la régression soit totale, Messmer les a ramenés à l’époque de la Guerre du feu. Une époque au cours de laquelle la « tribu » a combattu une troupe de mammouths avant de faire la danse de la victoire autour de la dépouille la bestiole.

C’est ensuite Anthony, de Nancy, qui s’est « illustré » en coiffant le casque d’Einstein qui le transformait en Franck… Einstein ! Sous les yeux ébahis de sa femme Solène qui commençait sérieusement à l’agacer… Avant un réveil aussi soudain que comique !

Durant tout son show, Messmer a multiplié les expériences et les numéros incroyables devant un public à la fois subjugué et médusé.

 

 

30 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Michel Jonasz – En toute intimité

Michel Jonasz – En toute intimité

© Fred Marvaux

Étoiles

Les années passent… Et ne semblent pas avoir d’emprise sur un Michel Jo­nasz toujours au sommet de son art. Accompagné de son complice de toujours, Jean­ Yves d’Angelo, l’artiste a dé­cidé de reprendre la route pour une tournée intimiste.

À l’image d’Alain Souchon qui a offert, il y a quelques mois, un récital de haut vol au public nancéien. Et hier soir, Michel Jonasz a une nouvelle fois conquis un auditoire qui s’était dé­placé en nombre à l’Espace Chaudeau, à Ludres. S’ap­puyant sur des jeux de lu­mières léchés, l’artiste, au vibrato de voix reconnaissa­ble entre mille, a non seule­ment repris ses grands mor­ceaux, mais aussi des chansons remarquables moins connues du public. Durant près de deux heures, le « joyeux mélancolique » a posé sa voix jazzy sur ses textes ciselés poussés par un accompagnement au piano millimétré. De « La Bossa » à « Je t’aimais tellement fort Que je t’aime encore », en passant par sa « Super Nana », Michel Jonasz a re­visité son répertoire, un des plus beaux de la chanson française, donnant l’impres­sion que chaque morceau était unique.

De grands moments musi­caux entrecoupés d’échan­ges savoureux entre l’artiste et son pianiste. Deux com­pères qui n’ont rien perdu de leur belle complicité qui les unit depuis le début de l’aventure et qui s’est une nouvelle fois vérifiée hier soir. Les deux hommes dis­sertant notamment sur une « quinte bémol placée à la place d’une quinte juste » dans l’intro de « La Bossa » Suscitant « l’inquiétude » de Michel Jonasz… Mais soyez rassuré, vous n’êtes pas sur le déclin Monsieur Jonasz !

29 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Bénabar – L’aparté de Bénabar

Bénabar – L’aparté de Bénabar

 ©Pierre Mathis

Étoiles

L’Espace Chaudeau de Ludres était plein comme œuf hier soir pour la venue de Bénabar. Une assistance d’ailleurs peut­-être trop nombreuse pour cette salle à la configuration « compli­quée », puisque les specta­teurs assis aux premiers rangs des gradins ne voyaient en fait… que le dos des per­sonnes debout devant elles… L’option prise pour le concert d’Alain Souchon – tout le pu­blic était assis – aurait été sans doute plus judicieuse…

C’est finalement la jeune chanteuse australienne Emi­lie Gassin qui a fait monter la température. Accompagnée de sa seule guitare, elle a en­ chaîné ses morceaux ryth­més, dont certaines reprises plus connues du public, dans la veine de Jewel ou encore de Feist. Un set intimiste, qui campait le décor de la soirée et lançait idéalement l’Aparté de Bénabar qui entrait alors en scène devant une salle im­patiente pour un concert au cordeau, enchaînant ses morceaux aux paroles cise­lées et aux mélodies enjouées qui ont charmé des specta­teurs de toute façon conquis.

« La Phrase qu’on n’a pas dite », « L’Effet papillon », « Vade Retro téléphone » ou encore « Les Numéros », tan­tôt debout, tantôt assis der­rière son piano multicolore, Bénabar a repris ses mor­ceaux connus, mais aussi d’autres plus rarement joués. A la fois drôle et émouvant, l’artiste a entraîné son public dans son univers en signant un retour sur scène de haute volée. Un retour non seule­ment attendu par ses fans de la première heure, mais aussi par ceux qui l’ont découvert au fil des années. Un concert qui a confirmé que Bénabar faisait bien partie du gratin de la chanson française.

29 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest
Alain Souchon – Souchon taille patron

Alain Souchon – Souchon taille patron

© Denis Mousty

Étoiles

C’est un bien joli cadeau qu’Alain Souchon a fait au public nancéien, hier soir, en faisant étape à l’Espace Chaudeau, à Ludres.

Deux heures d’un set de haute volée, maîtrisé de bout en bout dans une ambiance intimiste et feutrée. Deux heures de communion avec ce public fidèle qui le suit depuis des années.

Sur scène, Alain Souchon a réduit la voilure au mini­mum. Guitare et clavier ou percussions à l’accompa­gnement, il a enchaîné sans temps mort ses tubes aux paroles ciselées et aux mélo­dies millimétrées signées Laurent Voulzy, son compa­gnon de route de toujours.

« Allô Maman bobo », « Rêveur », « Putain ça mar­che », « J’suis bidon », « Les Cadors », « C’est déjà ça », « Jamais content », « Somer­set Maughan », « J’ai dix ans », « L’Amour à la machine », « Full Sentimental » ou encore l’incontournable « Ballade de Jim », Alain Souchon a revisité son ré­pertoire, le présentant ainsi sous un nouveau jour, par­fois surprenant mais tou­jours envoûtant dans cette fabuleuse ambiance cuivrée qui a baigné un Espace Chaudeau plein comme un œuf et qui, comme les autres dates de la tournée, affichait complet.

Près de mille personnes ont ainsi eu le privilège de retrouver l’artiste, affublé de son éternelle fausse non­ chalance, son esprit et sa vi­sion affûtée de notre société.

Et si, hier soir, Alain Sou­chon n’a « fait qu’un petit tour », il a une nouvelle fois prouvé qu’il était encore et toujours un des tauliers de la chanson française.

29 novembre 2015 0 réactions
0 Facebook Twitter Google + Pinterest

Suivez-moi sur Facebook

Facebook

Y A QUOI DE BEAU ?

Suivez-moi sur Instagram

Suivez-moi sur Twitter

Follow @YVerninilesite
photos droles
photos droles
photos droles
photos droles
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Email

@Depuis 2015. Contenus protégés. Merci de n'utiliser aucun contenu sans mon autorisation - HLV


Retour vers le haut